Le président du Syndicat national des pharmaciens d’officine (SNAPO), Messaoud Belambri, brandit la menace de la grève nationale si la CNAS ne revient pas sur sa décision de mettre fin au système de majoration de prix pour la vente de génériques et de produits de fabrication nationale. En effet, c’est une crise du médicament qui se profile à l’horizon si la SNAPO n’obtient pas gain de cause, nous a indiqué aujourd’hui son président. Il souligne que tous les pharmaciens implantés à travers les 48 wilayas ont tenu des assemblées générales pour pousser à cet extrême. « Ils veulent tous le recourir à une grève nationale, ce qui est une première dans l’histoire de l’Algérie »a-t-il souligné.
La réunion entre le président du Syndicat et les directions de la CNAS et de la CASNOS prévue pour demain dimanche déterminera la suite de cette affaire.
Les négociations visent à tenter une sortie de crise avec l’annulation demandée du projet initié par la direction de la sécurité sociale en vue de mettre fin au système de majoration de prix pour la vente de génériques et de produits de fabrication nationale.
Si les négociations n’aboutissent pas à l’abandon de cette mesure, « c’est la grève nationale des pharmaciens » qui se profile à l’horizon, selon notre interlocuteur. Belambri a évoqué l’appui de la Fédération algérienne du médicament. En effet, le président de l’UNOP, Dr Abdelouahed Kerrar et la présidente de l’ADPHA, Hassiba Boulmerka ont cosigné jeudi dernier un communiqué pour dénoncer le projet initié par la direction de la sécurité sociale, selon Messaoud Belambri.
Les signataires soulignent que cette majoration est partie intégrante du prix final aux consommateurs et qu’elle a été mise en place depuis quelques années afin d’inciter les pharmaciens d’officine à promouvoir auprès de leurs patients la consommation de médicaments génériques et, en particulier, ceux d’entre eux qui sont fabriqués localement. Pour l’instant, la CNAS maintient sa position et veut supprimer les avantages octroyés jusqu’à présent.
Le syndicat explique que le prix final du médicament intégrait une majoration de 10% pour chaque produit générique commercialisé et une autre de 10% pour chaque produit fabriqué localement. Cette mesure a encouragé les pharmaciens à proposer le générique aux patients pour stimuler la consommation de médicaments moins coûteux.
Ali Soltani
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