Un arrêté interministériel sur l’étiquetage nutritionnel est en voie d’élaboration par les ministères du Commerce, de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, de l’industrie, et de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche. Le texte se rapporte aux caractéristiques en sucre, sel et matières grasses présentes dans les aliments.
L’information a été donné par Abderahmene Ait Abdelaziz, directeur général de la régulation et de l’organisation des activités (DGROA) au ministère du Commerce, lors du Colloque intitulé « diminution du sucre, du sel et des matières grasses dans les aliments », conjointement organisé ce mardi 1ç septembre par le ministère du Commerce et P3A (Programme d’appui à la mise en œuvre de l’Accord d’association), au Palais des Expositions, dans le cadre du jumelage institutionnel entre l’Algérie et le Royaume-Uni.
Sous le slogan « Consommons sain », cette rencontre intervient dans le cadre de « L’appui institutionnel au dispositif de collecte, d’analyse et de promotion de l’information pour la protection des consommateurs »
« L’étiquetage nutritionnel permet une meilleure visibilité de la contenance du sucre, du sel et des matières grasses dans les aliments. Libre ensuite au consommateur d’opter pour le mieux qui convienne à ses besoins et corresponde à sa maladie » a affirmé Sami Kolli, directeur de la qualité et de la consommation (DQC) au ministère du Commerce.
Il a indiqué que des textes réglementaires spécifiques sont en cours d’élaboration. Ils ont pour objectifs de déterminer la quantité du sucre dans le chocolat et la confiture, ainsi que celle des matières grasses et du sel dans les ovo-produits (mayonnaises, chek-up, sauce de table, etc).
Lors du débat, des intervenants ont soulevé des problématiques liées au dosage du sucre à hauteur de 3% dans le café, l’usage des engrais cancérigènes importés du Maroc, le manque de production en jus concentré qui ne satisfait pas le besoin national, la qualité des fruits et légumes , base de tout aliment…. Parallèlement, s’est tenue une exposition à laquelle ont pris part l’Ecole supérieure des sciences de l’alimentation et des industries agroalimentaires (Essaia) et l’Association des producteurs algériens de boissons (Apab).
A propos du Jumelage
Selon le Conseiller résident du Jumelage, Roland Laval, « le programme a été officiellement lancé en mars 2017 et prendra fin en janvier 2019. Il est financé par l’Union européenne (UE) à hauteur d’1.2 millions d’euros, couvrant essentiellement les frais d’expertise assurée par 30 experts britanniques ». Il précise que « la deuxième rencontre est la plus importante après l’Atelier de Blida sur « Le système des techniques d’information et de protection du consommateur’’, organisé en mai passé »
A noter que le programme est géré par Northern Ireland Co-opération overseas (NICO), organisme public à but non-lucratif placé sous tutelle du Département de l’Economie du gouvernement d’Irlande du Nord. Il est prévu 430 journées de formation et d’expertise en Algérie, devant cibler les cadres et agents du ministère du Commerce, ainsi que des visites d’études pour 28 cadre et agents au Royaume-Uni et dans quelques Etats de l’UE.
Zoheir Zaid
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