Cnuced: le commerce mondial a augmenté de 25% en 2021
Le commerce mondial a tiré son épingle de jeu en 2021 après une décrue quasiment chaotique enregistré en 2020 après l’apparition du Covid-19 en Chine et sa propagation à travers les quatre coins de la planète, mettant à genoux l’économie mondiale.
C’est ce qui ressort du dernier rapport publié par la Conférence des Nations-Unies sur le commerce et le développement (Cnuced) qui révèle que le commerce mondial a augmenté de 25% en rythme annuel en 2021 « pour atteindre un record de 28 500 milliards de dollars, après avoir été malmené par la pandémie de Covid-19 ».
Si la Cnuced indique que «ce niveau devrait toutefois rester modéré en 2022, soulignant que «ces tendances sont susceptibles de s’atténuer», il est clair, précise l’agence onusienne, que « les tendances du commerce international devraient se normaliser au cours de 2022 ».
Les raisons d’une croissance
Evoquant les facteurs majeurs qui ont propulsé l’activité commerciale en 2021, la Cnuced a précisé que «la hausse des prix des produits de base, la réduction des restrictions liées à la pandémie de Covid-19 et la forte reprise de la demande due aux plans de relance économique ont stimulé la croissance».
Autrement dit, la valeur du commerce mondial a augmenté de 13 % par rapport à 2019 et « cette hausse se traduit par le niveau du volume des échanges dans les divisions des biens et des services, niveau qui a suivi des schémas de croissance similaires l’année dernière », indique la Cnuced, révélant qu’«au cours du quatrième trimestre de l’année dernière, le commerce des biens a atteint environ 5 800 milliards de dollars, un nouveau record trimestriel. Aussi, le commerce des services a augmenté de 50 milliards de dollars pour atteindre 1 600 milliards de dollars, soit un niveau légèrement supérieur à celui d’avant la pandémie».
Par ailleurs, l’agence onusienne a expliqué que la régionalisation des flux commerciaux devrait également s’intensifier dans d’autres parties du monde, conformément à d’autres initiatives régionales, comme la zone de libre-échange continentale africaine, et en raison de la dépendance croissante à l’égard de fournisseurs géographiquement plus proches.
« Les échanges de marchandises augmentent plus fortement dans le monde en développement que dans les pays développés », précise la Cnuced.
En ce sens, le même rapport indique que les exportations des marchés en développement au cours du dernier trimestre ont augmenté de plus de 30 % sur une base annuelle, avec une croissance plus forte dans les régions exportatrices de produits de base, avec la hausse des prix de ces produits ».
En outre, la croissance du commerce entre les pays en développement a dépassé le commerce mondial au quatrième trimestre, avec une augmentation annuelle d’environ 32 %. Dans les économies développées, les exportations étaient supérieures de 15 %, tout de même.
Risque de ralentissement au premier trimestre de 2022
Du reste, la Cnuced a estimé que le commerce mondial devrait être affecté par différents facteurs cette année, y compris une croissance économique plus lente que prévu, la poursuite des perturbations de la chaîne d’approvisionnement, des préoccupations croissantes concernant la viabilité de la dette, la transition vers une économie mondiale plus verte, les accords commerciaux et la régionalisation des échanges.
« La structure du commerce mondial devrait refléter ces tendances macroéconomiques en 2022, avec une croissance du commerce plus faible que prévu. La croissance du commerce ralentira au cours du premier trimestre de 2022 ».
Aussi, les niveaux record de la dette mondiale sont susceptibles de s’intensifier en raison des pressions inflationnistes croissantes qui touche tous les pays sans exclusif.
A ce propos, la Cnuced note que « le Fonds monétaire international a revu ses prévisions de croissance économique mondiale à la baisse de 0,5 point, compte tenu de l’inflation persistante aux États-Unis et des préoccupations liées au secteur immobilier chinois ».
Sur le même registre, le FMI relève les perturbations logistiques en cours et la hausse des prix de l’énergie, affirmant que « les efforts visant à raccourcir les chaînes d’approvisionnement et à diversifier les fournisseurs pourraient affecter la structure du commerce mondial en 2022 ».
Nadine. S
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