Le ministre du Commerce, Kamel Rezig, a révélé, aujourd’hui, que plus de 23 000 importateurs, soit près d’un tiers des opérateurs possèdent un registre de commerce non conforme à la réglementation en vigueur.
« Un tiers des entreprises activant dans l’importation possèdent un registre de commerce conforme à la nouvelle loi, soit 9 600 entreprises sur près de 33 000 », a révélé M. Rezig dans son allocution lors d’une rencontre entre la Banque d’Algérie et les banques et établissements financiers.
« Il est temps d’assainir le secteur de l’importation avec la contribution de l’ensemble des acteurs dont les établissement de la place financière nationale », a tempêté le ministre qui met en avant les méthodes frauduleuses auxquelles ces opérateurs indélicats recourent pour transférer les devises pour inonder le marché en produits souvent fabriqués localement.
« Certains opérateurs importateurs créent plusieurs registres de commerces sans radier leurs anciens registres (…) On va obliger amiablement ou par voie de justice ces commerçants à radier leur registre de commerce et à s’acquitter de leurs droits et taxes. Nous voulons réglementer l’acte d’importation », a asséné M. Rezig qui, d’un ton menaçant, a invité ces commerçants à se conformer à la loi.
Décidé à faire le ménage au sein de ces opérateurs indélicats, le ministre n’a pas, en revanche, indiqué comment ces importateurs ont réussi à tromper la vigilance des services du commerce, notamment le Centre nationale du registre de commerce (CNRC), les banques qui domicilient les opérations d’importations ou encore les services en charge du contrôle au niveau des Douanes algériennes et autres organismes administratifs pour siphonner le Trésor public.
Il faudra s’attendre, dès janvier 2022, à une « opération coup de poing » au niveau du CNRC, des banques et des services annexes pour mettre fin à cette gabegie commerciale et financière qui met à mal à la fois l’économie nationale et le consommateur.
Nadine S
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