La Chine a supprimé dimanche la taxe professionnelle que payaient encore certains secteurs d’activité pour la remplacer par la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), désormais étendue à la totalité de son économie.
Le Premier ministre Li Keqiang avait annoncé en mars devant l’Assemblée nationale populaire que cette réforme, la plus ambitieuse en matière de fiscalité depuis trois décennies en Chine, serait appliquée à compter du 1er mai.
Avec la généralisation de la TVA, la deuxième économie mondiale poursuit sa transition vers une économie de services, et non plus axée sur la production manufacturière, en dépit du coup de frein de sa croissance qui est à son plus bas niveau depuis un quart de siècle.
Expérimentée depuis le tournant réformateur de 1979, la TVA a commencé à s’appliquer à certains secteurs particuliers en 2012. Les quatre derniers secteurs à l’avoir adoptée dimanche sont la construction, l’immobilier, la finance et les services dits vitaux, parmi lesquels l’alimentation, la santé et le tourisme.
Alors que la taxe professionnelle ciblait les entreprises, la TVA est payée par le consommateur final, ce qui est censé alléger les coûts des entreprises.
Le taux de TVA sera variable selon les secteurs. La taxe professionnelle qu’elle remplace était le plus souvent de 3% ou 5% pour les entreprises de services.
Le gouvernement espère que la réforme permettra de réduire de plus de 500 milliards de yuans (67,4 milliards d’euros) le fardeau fiscal des entreprises cette année, au risque de fragiliser les collectivités locales dont les finances étaient largement tributaires de la taxe professionnelle.
Les recettes de la TVA seront partagées à égalité entre le gouvernement central et les collectivités locales, a fait savoir samedi le ministère des Finances sur son site internet.
Les services représentent désormais plus de 50% de l’économie chinoise.
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