Catégorie : Transport et Logistique

  • Algerian Ports Community System, le nouveau-né du Groupe Serport

    Algerian Ports Community System, le nouveau-né du Groupe Serport

    Le groupe SERPORT s’est doté d’une nouvelle entité  dénommée  Algerian Ports Community System, APCS, par abréviation. 

    APCS est une plate-forme communautaire portuaire d’échanges de données numériques couvrant l’ensemble des ports de commerce entièrement développé en local, dont le décret exécutif a été publié dans le  journal officiel numéro 31, datant du 27 avril 2021.

    A travers cette plate-forme réalisée, il est important de le souligner, par une équipe d’informaticiens algériens, tous issus des ports algériens, le groupe, qui a mis le «cap sur la digitalisation», aspire à «optimiser la gestion et permettre une meilleure planification en vue d’améliorer la compétitivité des ports et les services offerts aux clients» a indiqué à DZEntreprise, Djelloul Achour, P-dg du Groupe.

    Le P-dg de Serport fait remarquer que la création d’APCS est voulue pour consolider la chaine logistique portuaire, maillon« très sensible dans une chaine logistique globale», d’autant, dira-t-il, que le secteur des ports en Algérie et dans le monde est devenu un levier important du développement et de la compétitivité.

    Le gain est important, et à tous les niveaux, en plus de faire économiser à l’Etat des devises pour l’acquisition, la gestion et la maintenance de cette plate-forme auprès d’un fournisseur étranger, la mise en place d’APCS va permettre grâce à l’automatisation des processus de gestion la réduction des délais, des coûts, des surestaries… Autre avantage et non des moindres, cette plate-forme va incontestablement améliorer l’indice de performance logistique (IPL) de l’Algérie et par-delà son classement. Pour rappel, en 2018  l’Algérie s’est classée à la 117éme place sur 160 pays. Classement effectué par la Banque Mondiale.

    «Le groupe Serport, en adéquation avec la politique du gouvernement et le nouveau modèle économique national, travaille à la création d’un environnement portuaire compétitif, à même de favoriser un développement équitable et durable caractérisé par une concurrence saine par l’efficacité de la transparence et la bonne gouvernance.» Indique Mr Achour, qui  ne manque pas de saluer la compétence, l’abnégation et la ténacité de l’équipe qui a mis en place cette plate-forme.

    APCS  «est un service qui permet aux parties concernées par les échanges commerciaux et par le transport maritime de déposer des informations, des données, des messages et des documents normalisés auprès d’un point d’entrée unique, en vue de satisfaire à toutes les exigences requises à l’importation, à l’exportation et au transit des marchandises, à l’exclusion des formalités douanières. » précise l’article 3 du décret exécutif qui acte la création de cette plate-forme qui est « est interfacé avec le système d’information de l’administration des douanes.» Précise un des articles du décret exécutif n° 21-147 qui détaille les missions d’APCS.

    L’APCS constitue un portail électronique pour les institutions, les administrations et les organismes publics, les opérateurs économiques et les autres intervenants concernés de la chaîne logistique. A ce titre, il permet d’assurer :

    • l’échange électronique d’informations, de données, de messages et de documents liés à l’accomplissement de toutes les formalités requises lors de l’importation, de l’exportation et du transit ;

    • la facilitation et la régulation des échanges commerciaux transfrontaliers par voie maritime conformément aux usages, règles et aux engagements internationaux de l’Algérie;

    • l’interfaçage avec les autres systèmes d’informations privatifs des institutions, des administrations et des organismes publics, des opérateurs économiques et des autres intervenants concernés de la chaîne logistique;

    • la facilitation des opérations de contrôle des marchandises par les services compétents de l’Etat, en la matière;

    • l’accélération et la fluidification des échanges d’informations, de données, de messages et de documents entre les institutions, les administrations et les organismes publics, les opérateurs économiques et les autres intervenants concernés de la chaîne logistique ;

    • la mise à la disposition des institutions, des administrations et des organismes publics, des opérateurs économiques et des autres intervenants concernés de la chaîne logistique, des informations et des données requises, en vue de l’accomplissement des formalités liées aux opérations d’importation, d’exportation et de transit des marchandises, notamment avec le système d’information de l’administration des douanes;

     • l’évaluation des performances de la chaîne logistique portuaire;

    • la production de statistiques relatives à la chaîne logistique du commerce transfrontalier par voie maritime;

    • le suivi administratif et physique des marchandises transitant par les ports de commerce;

    • le suivi physique des marchandises transférées des ports de commerce vers les zones extra-portuaires;

    • la confidentialité et la sécurité des informations et des données collectées et échangées.

    Sabrina Mouloud

  • Les catégories concernées par la réouverture prochaine des frontières

    Les catégories concernées par la réouverture prochaine des frontières

    La réouverture partielle des frontières, approuvée hier par le Conseil des ministres, suite à l’avis favorable du comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus que préside Abderrahmane Benbouzid, ministre de la santé, entrera en vigueur à compter du 1er juin pour le transport aérien et le 13 de ce même mois pour le transport maritime.

    Sont concernés, dans un premier temps les étudiants, les regroupements familiaux, les déplacements pour soins et pour raisons familiales, et ce, de et vers l’Algérie, avons-nous appris auprès d’une source au ministère des transports.

    «  Vu le nombre réduit de sièges par jour, nous allons certainement reconduire le même schéma que celui adopté pour le rapatriement de nos ressortissant bloqués à l’étranger suite à la fermeture de nos frontières en mars 2020.Il s’agira de s’inscrire auprès des services concernés. Néanmoins si le protocole sanitaire décidé par le ministère de la santé le permet, les avions retenus pour ces vols sont, vu leurs capacités les Airbus 330/202, Air Algérie en possède 8», indique cette même source en réponse à une question relative à l’organisation des vols en fonction de la fréquence quotidienne des vols (5 par jour) et aux aéroports concernés par cette réouverture.

    Quels sont les pays concernés par cette mesure, et comment seront organisés les dessertes ? En réponse à cette question notre interlocuteur précise que rien n’est encore arrêté. « La  priorité sera donnée aux villes et pays où il y a une forte concentration de notre communauté à l’étranger.»  

    S’agissant  des 5 vols quotidiens, leurs rotations sur les trois aéroports retenus et les compagnies concernées, notre source affirme que ce point précis n’est pas encore tranché. «Le protocole sanitaire mis en place pour les aéroports concernés le définira.»

    Le ministre de la santé avait fait savoir que cette réouverture des frontières se fera avec un protocole très strict aux niveaux des aérogares, comprenant notamment l’obligation de présenter un teste PCR de 36 heures, toute personne dépistée positive à son arrivée sur le sol algérien sera mise, une dizaine de jours, en quarantaine à ses frais.

    Pour rappel,  le 17 mars 2020, le président de la République décrétait la fermeture des  frontières terrestres avec les pays voisins,  la suspension de tous les vols de et vers l’Algérie, à l’exception des avions cargos ne transportant aucun voyageur et la fermeture immédiate de la navigation maritime, à l’exception des navires de charge transportant des marchandises et des biens.

    La décision de fermeture des frontières a été prise au terme des consultations avec le Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus (Covid-19).

    R.N

  • Exportations hors hydrocarbures : une hausse de 18% durant les deux premiers mois 2021

    Exportations hors hydrocarbures : une hausse de 18% durant les deux premiers mois 2021

    Le montant global des exportations hors hydrocarbures, durant les deux premiers mois de l’année 2021 (janvier et février) a été de 402 millions dollars, alors qu’il n’était que de 339 millions dollars durant la même période de l’année 2020, soit une augmentation de 18,6%, ont indiqué, mercredi 28 avril 2021, les services du ministère du Commerce.

    Etant donné la chute des prix des hydrocarbures, le montant global des exportations durant ce bimestre 2021 n’est que de 4,3 milliards de dollars, alors qu’il était de 5,6 milliards de dollars durant le même bimestre 2020, soit une baisse de 22,7%.

    Pour en revenir aux exportations hors hydrocarbures, la part du lion revient aux engrais, avec un taux de 33,1%, suivis des produits chimiques inorganiques, avec un taux de 17%.

    En troisième position, viennent le sucre et les préparations à base de ce produit et de miel, totalisant une part de 16,2%. Le montant des exportations des fruits et légumes ne représentent que 7,1% de la totalité des 4,3 milliards suscités, devançant légèrement celles de fer et d’acier, avec un taux de 6,7%. L’ensemble des autres produits présentent un total de 19,8%. 

    K.M

  • Exportations vers la Mauritanie : la desserte maritime a duré 5 jours

    Exportations vers la Mauritanie : la desserte maritime a duré 5 jours

    Le navire «Imedghassen» de la société algérienne Global Maritime Algérie (GMA) est arrivé, mardi 20 avril 2021, au port de Nouakchott. A son bord, une marchandise conservée et stockée dans de bonnes conditions. La traversée a duré 5 jours.

    Une réussite pour la compagnie algérienne GMA, ainsi que pour la société Anisfer Line, spécialisée dans le transport maritime. C’est aussi l’annonce de l’aboutissement des efforts déployés par l’Algérie pour augmenter ses exportations vers la Mauritanie et autres pays d’Afrique de l’ouest, à travers l’ouverture de la ligne maritime Alger-Nouakchott.

    Pour rappel, la marchandise exportée est constituée exclusivement de matériaux de construction mais d’autres produits, entre autres alimentaires, sont prévus pour les prochaines dessertes. Chaque 20 jours, il doit y avoir une desserte, indiquent les représentants de GMA.

    Des opérateurs économiques privés y sont pleinement engagés, encouragés par la stratégie de promotion des exportations vers l’Afrique, mise en place par les pouvoirs publics.

    Dans de précédentes déclarations à la presse, le premier responsable de la société algérienne GMA, Ali Ourak, a affirmé que l’ouverture de cette ligne maritime sera à même de générer des fonds importants en devises.

    Le même responsable a souligné de faciliter l’ouverture d’autres lignes, appelant les banques à faire montre de souplesse dans l’octroi de crédit aux compagnies maritimes.

    Le 5 avril 2021, la direction générale des douanes a indiqué que les exportations algériennes vers la Mauritanie ont enregistré une hausse de 205% au 1er trimestre de l’année. Les opérations d’exportations ont été au nombre de 111, effectuées via le poste frontalier Mustapha Ben Boulaid.

    Selon le directeur général du commerce extérieur au ministère du Commerce, Khaled Bouchlaghem,  les importations mauritaniennes de produits algériens représentent 20% du total des importations de Nouakchott en provenance des pays africains. Le même responsable soutient que l’Algérie a les capacités de porter à plus de 50 millions de dollars ses exportations vers la Mauritanie en 2021.

    Karima Mokrani

  • Extension du tramway de Constantine: Alstom Algérie lance la phase finale des essais

    Extension du tramway de Constantine: Alstom Algérie lance la phase finale des essais

    Le projet d’extension du tramway de Constantine reliant la station de Kadri Brahim au terminus de l’Université Constantine 2 Abdelhamid Mehri, arrive à sa phase finale. En effet, Alstom Algérie a annoncé aujourd’hui, le lancement de la phase finale des essais dynamiques et des intégrations système sur ce second tronçon.


    D’un linéaire de 3,6 km, ce projet est composé de six stations voyageurs, équipées de six guichets commerciaux, deux agences commerciales, ainsi que, trois sous-stations électriques, deux trémies tramways et le viaduc Ali Mendjeli, a souligné Asltom dans un communiqué parvenu à notre rédaction.  


    A cette occasion, M.Kamal Nasri, Ministre des Transports et Travaux Publics, accompagné de M.Saci, Wali de Constantine et des autorités locales de la wilaya de Constantine, ont visité l’intégralité de la nouvelle extension de la ligne du tramway. Une visite qui a marqué l’atteinte des performances nominales sur la totalité de ce second tronçon ou le système sera prêt pour la mise en service commercial.


    Pour sa part, Amar Chouaki, Directeur Général d’Alstom Algérie a affirmé que « Nous sommes fiers du travail réalisé par les équipes qui a permis le lancement de la phase finale du projet. Nous sommes déterminés à répondre aux attentes de nos clients et poursuivre notre partenariat avec EMA. Cette démarche traduit notre volonté indéfectible d’apporter une mobilité propre et durable en Algérie ».


    L’Entreprise du Métro d’Alger (EMA) avait attribué en juillet 2015 au consortium constitué des entreprises Alstom (Chef de File) et Cosider Travaux Publics, la réalisation clé en main de l’extension de la ligne de tramway de l’agglomération de Constantine, d’une longueur totale de 10,3 kilomètres, rappelle la même source.


    La première phase de cette extension, d’une longueur de 6,9 km, est en exploitation depuis mai 2019. Elle relie la gare de Zouaghi à l’entrée de la nouvelle ville d’Ali Mendjeli.
    Dans le cadre de ce projet, Alstom, en tant que chef de file du consortium, réalise les systèmes de télécommunication, de signalisation, d’énergie de traction, de billettique et de voie ferrée incluant la caténaire.

    Nacima Benarab

  • Transport maritime: ouverture d’une ligne entre Alger et Nouakchott

    Transport maritime: ouverture d’une ligne entre Alger et Nouakchott

    Une ligne maritime Alger-Nouakchott a été ouverte, lundi 12 avril 2021. La traversée à destination de la capitale mauritanienne a eu lieu en présence de représentants des ministères des Affaires étrangères, du Commerce, de l’Industrie et d’autres de la Direction générale des Douanes.

    C’est une première dans le transport maritime algérien, à la grande satisfaction des opérateurs économiques algériens qui n’ont eu de cesse d’appeler à l’ouverture de nouvelles lignes pour l’exportation de leurs produits vers les pays d’Afrique de l’ouest. L’opération a été supervisée par la filiale algérienne de la société Anisfer, spécialisée dans le transport maritime, en l’occurrence « Anisfer Line». Aussi, c’est à bord du navire « Imedghassen» de la compagnie algérienne GMA que la marchandise a été transportée. Le navire est d’une capacité d’expédition de 1000 conteneurs.

    La marchandise envoyée est constituée exclusivement de matériaux de construction produits en Algérie, en attendant les produits alimentaires, l’électroménager  et autres dont les producteurs sont d’ores et déjà prêts à livrer, encouragés par l’engagement des hautes autorités du pays à promouvoir l’exportation vers les pays d’Afrique. Selon le directeur général de la socialité Anisfer Line, M. Mustapha Hamadou, l’entreprise assure les meilleures conditions de transport des marchandises. Chaque vingt jours, elle organise une traversée.

    Ali Ourak, le premier responsable de la compagnie GMA, indique que l’ouverture de cette ligne d’exportation permettra de générer des fonds importants en devises qui, autrefois, étaient dépensés dans l’affrètement des navires appartenant à des compagnies étrangères.

    M. Ourak soutient qu’il est nécessaire aujourd’hui de faciliter l’ouverture d’autres lignes de transport maritime pas seulement vers les pays d’Afrique mais aussi d’autres continents. De même, suggère-t-il, il est important que les banques pensent à accorder des crédits aux compagnies algériennes spécialisées dans le transport maritime afin de «renforcer leurs potentialités d’exportation».

    Karima Mokrani

  • Amine Debaghine Mesraoua nommé P-dg par intérim d’Air Algérie

    Amine Debaghine Mesraoua nommé P-dg par intérim d’Air Algérie

    Amine Debaghine Mesraoua est depuis, ce lundi 11 janvier 2021, P-dg par intérim d’Air Algérie. Il remplace à la tête de la compagnie aérienne nationale Bakhouche Allache limogé sur décision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune pour non-respect des consignes relatives à la limitation des importations. Un limogeage qui suit un autre, celui du ministre des Transports, Lazhar Hani, dont le département a été  confié au ministre des Travaux publics, Farouk Chiali, qui en  assure l’intérim.

    La cérémonie d’installation du nouveau P-DG par intérim de la compagnie Air Algérie, présidée par Farouk Chiali, a eu lieu au siège du ministère des Travaux publics, en présence de cadres du département des Transports, a indiqué un communiqué de la compagnie aérienne.

    Ancien de la compagnie aérienne, jusque-là conseiller du P-DG, Amine Debaghine Mesraoua est un expert international de l’aviation civile. Il était représentant de l’Algérie et du Maghreb au Conseil de l’Organisation de l’aviation civile internationale. Il avait dirigé le bureau d’Air Algérie à Bruxelles.

    Un travail immense attend le nouveau responsable de la compagnie, fortement impactée par la crise de la Covid-19. Pratiquement à l’arrêt depuis le 18 mars 2020 jusqu’au 06 décembre de la même année, en raison de la suspension du trafic aérien, lignes domestiques et à l’international, Air Algérie a subi de grandes pertes. Pas moins de 38 milliards de dinars de baisse de son chiffre d’affaires des vols passagers. Les prévisions pour la fin de l’année 2020 vont jusqu’à donner un chiffre de près de 90 milliards de dinars de pertes.

    Dans de précédentes déclarations à la presse, en sa qualité d’expert international de l’aviation civile, Amine Debaghine Mesraoua a souligné la nécessité de rouvrir les frontières et que les gouvernements soutiennent financièrement les compagnies aériennes pour un retour à la normale qui sera à même de permettre progressivement un redressement de la situation financière des compagnies.

    Amine Debaghine Mesraoua arrive à la tête d’Air Algérie dans un contexte très difficile. Plus difficile que celui d’il y a quelques jours. Car, même si le trafic a repris au niveau interne, le trafic à l’international est en suspens. L’on ne parle pas du trafic ordinaire pour tous les voyageurs mais uniquement des opérations de rapatriement. Relancées fin décembre 2020, celles-ci sont encore en mode arrêt, apparemment pour les mêmes causes sanitaires.

    La compagnie aérienne emploie 9200 personnes. Pour cause de ces difficultés engendrées par la crise sanitaire liée à la Covid-19, l’entreprise a décidé de ne faire travailler son personnel que 15 jours par mois. Un travail à mi-temps qui évitera à l’entreprise de recourir à des plans sociaux.

    En temps normal, Air Algérie arrive à se maintenir, sans toutefois arracher une place au niveau africain ou autre. Fin juillet 2019, elle a réalisé un chiffre d’affaires de 53 milliards de dinars, soit une hausse de 5% par rapport à la même période de l’année 2018. Air Algérie a toujours financé ses investissements sur fonds propres ou par recours à des crédits bancaires qu’elle a toujours honorés.

    Samia Hanifi

  • Start-up: Inauguration d’un incubateur dédié aux transports

    Start-up: Inauguration d’un incubateur dédié aux transports

    Un incubateur dédié aux transports et à la logistique a été inauguré, mardi 29 décembre 2020, au centre de formation de l’Entreprise de transport urbain et suburbain d’Alger (ETUSA).

    Ses portes sont ouvertes pour accueillir des start-up qui ambitionnent de lancer des plateformes innovantes pour moderniser les transports et la logistique dans le pays.

    C’est une initiative des pouvoirs publics pour confirmer davantage la volonté politique de faire des start-up une locomotive du nouveau modèle économique, à l’ère du digital. Des spécialistes du domaine espèrent que cet incubateur permette «la naissance de grands champions de la logistique et l’automation de demain»

    Trois ministres ont assisté à l’inauguration de ce nouvel espace : Yacine Oualid, le ministre des Start-up et de l’Economie de la connaissance, Lazhar Hani, le premier responsable du secteur des Transports et Brahim Boumzar, le ministre de la Poste et des Télécommunications. A noter aussi la présence du directeur général de la Bourse d’Alger, Yazid Benmouhoub.

    Plusieurs conventions ont été signées lors de cette cérémonie d’inauguration. La première entre les deux ministres des Transports et des Start-up. La deuxième entre le secrétaire général du ministère des Transports, Mourad Khoukhi et le DG de l’ETUSA, Karim Yacine. L’on cite également une convention entre le SG du département des Transports et Mohamed Hamoudi, le gérant de l’incubateur public.

    «C’est un évènement heureux pour nous car c’est l’aboutissement de nos efforts communs pour permettre le développement de ces start-up. Permettre aux jeunes de se réaliser et de réaliser leurs idées innovantes» affirme Noureddine Ouadah, en sa qualité de représentant du ministère des Start-up et de l’Economie de la connaissance mais aussi d’accompagnateur des jeunes porteurs de projets.

    M. Ouadah affirme croire en les capacités des jeunes à développer des projets innovants qui aideront dans tous les secteurs d’activité. Il insiste sur le mot «innovation» car c’est ce qui fait la différence, dit-il, entre une start-up et une autre entreprise. Dès lors, il pense indispensable de mettre les moyens nécessaires à la disposition des jeunes porteurs de projets. Un incubateur, un accélérateur, une formation, un financement…tout un ensemble de dispositifs et de moyens.

    Un autre incubateur public, le plus spacieux et le plus ancien, existe déjà à la nouvelle ville de Sidi Abdallah. Récemment, un accélérateur public au nom de «Algeria Venture» a été créé par décret exécutif.

    Yacine Oualid, le ministre des Start-up,  émet le souhait que des privés lancent des initiatives du genre. «Toutes les initiatives des opérateurs privés sont les bienvenues. L’Etat doit revenir à son rôle de régulateur» a-t-il souligné.

    Pour ce qui est de l’évènement du jour, Yacine Oualid, a affirmé que cet incubateur dédié aux transports est «une passerelle entre les porteurs de projets innovants et le ministère de tutelle».

    De son côté, le ministre des Transports, Lazhar Hani, a salué cette initiative de recourir davantage à l’utilisation des TIC dans le secteur des transports, «un secteur de services par excellence».

    Le ministre de la Poste et des Télécommunications, Brahim Boumzar, a rappelé l’importance des TIC et leur apport dans tous les domaines. Invité de la radio algérienne, dimanche 27 décembre 2020, il a promis un meilleur débit internet dès le début janvier 2020. Une amélioration de la connexion internet aidera davantage les start-up dans leurs travaux.

    «On doit compter sur nos compétences disponibles pour rationaliser les coûts de transport et de logistique» a affirmé, de son côté, Mehdi Omarouayache, le directeur du projet de cet incubateur. Il a indiqué que cet espace «permettra aux start-up du secteur du transport-logistique d’être soutenues dans leur recherche de financements, dans l’élaboration de leurs business plans et dans le développement de leurs réseaux et de leur visibilité».

    Samia Hanifi

  • Métro d’Alger: 13 milliards DA de pertes depuis mars 2020

    Métro d’Alger: 13 milliards DA de pertes depuis mars 2020

    L’entreprise du métro d’Alger (EMA) enregistre une perte de 13 milliards de dinars depuis mars 2020, date de la suspension de ses services en raison de la Covid-19, a révélé, mercredi 23 décembre 2020, Ali Arezki, le directeur de l’EMA, lors d’une séance d’audition organisée par la commission des Transports et des Télécommunications de l’APN.

    «Nous avons été lourdement impactés sur le plan financier par la situation sanitaire causée par la Covid-19. Nous sommes à l’arrêt depuis le 13 mars 2020 et nos pertes sont estimées à plus de 13 milliards de dinars» a-t-il dit. Les trois modes de transport (métro, tramway et téléphériques) sont concernés par cet arrêt brutal et qui dure encore.

    Le tramway a repris le 17 juin 2020, avec une capacité réduite de 50%. Quant au métro, rien n’est encore décidé. Ni le DG de l’EMA ni le ministre des Transports, Lazhar Hani, ne peuvent avancer une quelconque date, considérant que la relance de l’activité du métro est tributaire de l’évolution de la pandémie du nouveau Coronavirus.

    La situation est d’autant plus inquiétante, selon le premier responsable de l’EMA, que la nature même de ce transport impose des travaux de maintenance en continu même lorsque l’activité est à l’arrêt. Ce qui induit des dépenses que l’entreprise supporte difficilement. «Actuellement, la situation financière est très déficitaire. Malgré l’arrêt de l’activité de transport des voyageurs, nous continuons de faire le roulage quotidien des rames. Cela génère beaucoup de charges et de déplacements».

    Il n’empêche que les travaux d’extension du réseau se poursuivent, notamment la ligne El Harrach-centre vers l’aéroport Houari Boumediène. Lors d’une récente visite sur le terrain, effectuée dernièrement par le premier responsable du secteur des Transports, Lazhar Hani, les responsables de ce projet d’extension de la ligne du métro ont assuré que les travaux avancent malgré les contraintes liées à la pandémie.

    Ils ont même évoqué une accélération de l’opération de forage à la faveur de l’utilisation par Cosider du tunnelier, acquis par cette entreprise. Un tunnelier de 104 mètres de longueur et 10 mètres de diamètre.

    A souligner que tout cela coincide avec la fin du contrat liant l’Entreprise du métro d’Alger (EMA) à son partenaire RATP-El Djazair, filiale de la compagnie française RATP-Développement.

    Il a pris fin officiellement le 31 octobre 2020 et il ne sera pas renouvelé. Dès lors, la gestion du métro d’Alger est confiée à une entreprise à 100% algérienne, filiale de l’EMA.

    C’est la partie algérienne qui refuse de reconduire le contrat, considérant que les neuf années passées avec le partenaire étranger étaient largement suffisantes pour le transfert du savoir-faire et la maitrise des équipements au profit des techniciens algériens. En pleine crise sanitaire, conjuguée à une autre économique, provoquée par la chute des prix du pétrole et une baisse inquiétante des réserves de change, l’Algérie ne pourrait se permettre d’autres partenariats de cette taille.

    S. H.

  • Air Algérie Cargo prête pour acheminer le vaccin anti-Covid

    Air Algérie Cargo prête pour acheminer le vaccin anti-Covid

    La Compagnie nationale de navigation aérienne Air Algérie, via sa filiale Air Algérie Cargo, se dit prête pour acheminer la première vague de doses de vaccins dès que le gouvernement déciderait à acquérir le remède anti-Covid-19.

    Il y a deux jours l’Association internationale du transport aérien (Iata), qui regroupe 290 compagnies, dont Air Algérie, a révélé que les compagnies aériennes devront assurer au moins 1 000 vols quotidiens pour livrer la première vague de doses de vaccins dans le monde via 8 000 gros-porteurs.

    Alors que l’acheminement des vaccins contre la Covid-19 s’organise dans le ciel, avec un renouveau du fret aérien dans les stratégies des compagnies, révèle l’Iata, Air Algérie cargo s’est préparée à cette opération, sachant que les timides rotations du transport de passagers ne laissent guère le choix à la compagnie nationale qui doit faire preuve de réactivité et d’anticipation.

    C’est ainsi qu’une commission a été installée par le Premier ministère pour un éventuel déploiement de la flotte nationale pour l’acquisition du vaccin anti-Covid.

    Composée des ministères des Transports, de la Santé, des représentants de la commission de suivi de la pandémie du coronavirus, cette commission a associé la compagnie Air Algérie et sa filiale Air Algérie Cargo pour décliner un schéma directeur à même de reconquérir le ciel pour faire face à la concurrence des compagnies déjà opérationnelles.

    Selon notre source, « cette mesure a été prise lors du dernier Conseil interministériel quant à une éventuelle décision d’acquérir le vaccin. Air Algérie a déjà converti quatre avions de transport des voyageurs en cargos pour répondre aux besoins d’importations de dispositifs médicaux, dont le vaccin anti-Covid ».

    Selon la même source, la filiale Air Algérie Cargo a renforcé sa flotte avec quatre avions-cargos, à savoir un Hercule LC 130 d’une capacité de 20 tonnes, un Boeing 737-800 d’une capacité de 20 tonnes et deux autres avions de type ATR pour faire face au fret.

    Mieux encore, les appareils d’Air Algérie Cargo répondent aux normes de transport de tous types de marchandises, y compris les vaccins, les dispositifs médicaux et autres variétés de médicaments.

    Cependant, apprend-on, les hangars de l’Entreprise de gestion et des services aéroportuaires (EGSA) et les établissements de santé devront disposer de toute la logistique pour le stockage.

    En ce sens, l’Iata craint que « seuls les mieux placés pour rafler ces marchés exigeants se trouvent les compagnies et aéroports que l’association a certifiés Center of excellence for independent validators (CEIV-Pharma), devenue la norme internationale de référence dans le transport de produits pharmaceutiques, en particulier des vaccins, soient en première ligne ».

    Pour l’Iata, il s’agit, après acquisition du vaccin, de respecter la chaîne de froid, notamment la sécurité du traitement des flux de vaccins, le temps de transit des doses entre les camions et les avions et les procédures de dédouanement au niveau des aéroports.

    Rabah Nadri