Catégorie : Conseil

  • Mohamed Boussaboune : «L’expertise judiciaire dans les TIC est une exigence vitale»

    Mohamed Boussaboune : «L’expertise judiciaire dans les TIC est une exigence vitale»

    Les enjeux juridiques liés aux contrats dans le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) constituent une véritable préoccupation pour les entreprises soucieuses de mener à terme leurs projets en Algérie, comme le précise dans sa communication Mohamed Boussaboune.

    Souvent négligé par les chefs d’entreprises, cet aspect pourrait, pourtant, sauver les sociétés des litiges qui pourraient survenir dans la réalisation et l’exécution de leurs projets et leur éviter des dépenses faramineuses.

    Invité au premier Forum international des technologies de l’information et de la communication, C.T.O Forum Algeria, qui se déroule au Centre international des conférences (CIC) d’Alger, l’expert judiciaire en TIC et directeur général de la société Oraformed, Mohamed Boussaboune, a, dans une communication intitulée «Le rôle de l’expertise judiciaire dans les litiges liés aux contrats dans le secteur des TIC», indiqué que «l’expertise judiciaire dans les TIC est une exigence vitale.

    Les contrats dans ce domaine sont très techniques et complexes, impliquant des enjeux financiers importants et des technologies en constante évolution ». Soulignant que «l’expertise judiciaire est sollicitée pour fournir des évaluations techniques et des expertises sur des sujets spécifiques, tels que la conformité des produits, la qualité des services ou la sécurité des données», l’intervenant a indiqué que «les experts judiciaires peuvent également être appelés à évaluer les impacts financiers d’un litige, à aider à la résolution de conflits ou à proposer des solutions techniques» que ce soit avant un contentieux, en accompagnant les entreprises durant tout le processus de l’exécution d’un contrat, ou lors d’un contentieux consommé entre des parties prenantes.

    Pour M. Boussaboune, « les experts judiciaires peuvent jouer un rôle majeur dans la prévention des conflits. Ils peuvent être consultés dès la rédaction du contrat pour évaluer les termes techniques et les implications financières, pour anticiper d’éventuels litiges », affirmant qu’il serait plus judicieux pour les entreprises de recourir à l’expertise judiciaire dès le départ pour fournir des évaluations techniques et des expertises pointues pour aider les parties prenantes à résoudre leurs différends de manière équitable et efficace, tout en prévenant les conflits à venir.

    Cela va, explique-t-il, des contrats qui impliquent des questions de propriété intellectuelle (droits d’auteur, marques de commerce, brevets, secrets commerciaux…etc.) ou encore la protection des données personnelles et leur conformité, sachant que le secteur des TIC est très réglementé en Algérie.

    Mohamed Boussaboune a également relevé les spécificités des contrats dans le secteur des TIC, indiquant que « les parties prenantes doivent obligatoirement s’assurer que leurs contrats sont conformes aux réglementations en vigueur pour éviter toutes sortes de litiges ». Toutefois, précise M. Boussaboune, et une fois le litige survenu, les parties prenantes seront dans l’obligation de recourir à la justice.

    «Ces litiges sont complexes et très coûteux aux entreprises, alors qu’il suffisait d’investir sur une expertise dès le départ. Raison pour laquelle, je préconise à ce que les parties prenantes misent sur la prudence et la vigilance dans la rédaction des clauses liées à la résolution des conflits et à la sélection des juridictions compétentes », a encore souligné l’intervenant qui appelle les entreprises à faire appel à l’expertise judiciaire pour maîtriser les enjeux dans la rédaction des contrats et le respect des lois et des réglementations en vigueur.

    « Vous comprendrez bien que les contrats dans le secteur des TIC sont extrêmement complexes et dictent une extrême vigilance lors de leur rédaction pour parer à toute situation fâcheuse. Cela va des choix des produits, comme les logiciels, les applications et les équipements électroniques, les coûts, la sécurité et la confidentialité, la gestion des risques, des délais de réalisation et de livraison jusqu’au service après-vente. En somme, les entreprises qui investissent dans les TIC doivent changer leur mode opérationnel et s’adapter au Code du marché, des lois en vigueur et à l’évolution des technologies, notamment l’usage rationnelle de l’intelligence artificielle et la numérisation des documents à chaque stade de la réalisation du projet ».

    Farid Belgacem

  • Investissement: La CCIAF publie un «Guide réglementaire Algérie»

    Investissement: La CCIAF publie un «Guide réglementaire Algérie»

    La CCIAF, (chambre de Commerce et d’Industrie algéro-française) vient de publier la première édition du «Guide réglementaire Algérie». L’objectif étant d’apporter sa contribution dans le monde l’investissement et attirer plus d’entreprises étrangères, notamment françaises, à s’engager dans la diversification de l’activité l’économique en Algérie.

    Selon la CCIAF, ce guide met à la disposition de ces entreprises un outil adaptée et qui puisse répondre à leurs premières interrogations en matière d’investissement et leur apporter des informations pratiques qui serviront certainement à construire leurs projets de partenariats.

    Aussi, ce guide se veut être une parfaite synthèse des principaux textes relatifs à l’investissement en Algérie et met en exergue la dynamique engagée par les autorités algériennes en termes de réglementation, notamment pour encourager les entreprises étrangères, en général, et les entreprises françaises et algériennes, en particulier, à investir dans les  secteurs activités.

    L.B

  • Fazia Dahleb : » Nous accompagnons les entreprises du secteur industriel pour leur  mise à niveau environnemental »

    Fazia Dahleb : » Nous accompagnons les entreprises du secteur industriel pour leur mise à niveau environnemental »

    Dans cet  entretien qu’a bien voulu nous accorder  Fazia Dahleb, cheffe de département de la mise à niveau environnementale des entreprises industrielles au CNTPP  il est question du  rôle et missions du CNTPP, de l’utilité  des classements des établissements, du contrat de performance et des différentes études à réaliser pour se conformer à la réglementation. Etudes que le CNTPP est habilité à réaliser.

    DZENTREPRISE : Pour quel secteur d’entreprises industrielles intervenez-vous ?

    Fazia Dahleb : Tous secteurs confondus. Pour être plus précise, le décret les classent en cinq secteurs : l’agroalimentaire, le textiles, cuirs et  peaux, le secteur du bois, papier, carton et imprimerie, le secteur des matériaux, minéraux  et métaux et le secteur chimie et caoutchouc.

    Il faut savoir que le centre a une mission d’envergure nationale vis-à-vis des entreprises du secteur industriel en matière de réalisation de toute étude dans le domaine de l’environnement, à savoir études d’impact et de danger  pour toute nouvelle activité industrielle et  l’audit environnemental et l’étude de danger pour les installations en activités. Le CNTPP accompagne également les entreprises dans leur démarche de mise à niveau environnementale.

    Comment ?

    Nous avons tout un programme avec une série d’action pour les entreprises signataires du CPE.

    Qu’est ce que le CPE ?

    C’est le contrat de performance environne-mentale, par abréviation le CPE, et qui est un contrat d’engagement volontaire  de l’entreprise avec des actions de dépollutions industrielles, d’une part, et d’autre part, il y a l’engagement du ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement à assister techniquement  les  entreprises  signataires pour la réalisation de leur engagement. L’engagement est signé avec le ministère.

    Et quel est le rôle du CNTPP dans cette démarche ?

    Le CNTPP est un établissement sous tutelle du MATE  et c’est à notre centre qu’est dévolu la mission de l’assistance technique par une série d’actions aboutissant à une amélioration réelle vis-à-vis de la protection de l’environnement avec des solutions éco-efficiente transportables à d’autres entreprises du même secteur  où de la même branche.

    Par exemple ?

    Les exemples sont nombreux, nos experts les traitent au cas par cas, ce qu’il est important de préciser aujourd’hui dans  vos colonnes, est que la formation est la clé de toute action, c’est pourquoi le CNTPP renforce les capacités managériales des délégués à l’environnement ( DE ) relative à la gestion de l’environnement  et faciliter ainsi l’accomplissement des missions qui leurs incombent et telles que définies par la réglementation en vigueur et les former ainsi à un audit interne, si l’on peut appeler cela ainsi, selon les termes de référence du MATE.

    Pour conclure, sachez que le CNTPP organise régulièrement des formations régionales pour les délégués de l’environnement  pour les former à la réglementation environnementale et là  j’ouvre une parenthèse pour dire que chaque entreprise du secteur industriel doit avoir son DE.

    A. B