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  • Accompagnateur des entreprises pour l’acquisition de l’ISO-14001 et l’OHSAS-18001

    Accompagnateur des entreprises pour l’acquisition de l’ISO-14001 et l’OHSAS-18001

    Des activités soutenues de sensibilisation et d’éducation à tout ce qui touche à l’environnement font du Conservatoire national des formations à l’environnement une référence certaine dans ce domaine..

    [dropcap]D[/dropcap]epuis sa création en 2002 par décret exécutif, le centre a vu défiler 11 000 stagiaires dont 4000 cadres et agents communaux, tous formés aux différents aspects environnementaux comme l’énergie et le développement durable, la pollution sous toutes ses formes et la gestion des déchets.
    En même temps, pas moins de 2337 clubs verts ont été installés à travers le territoire.
    La devise «il est temps d’agir, pour sauver ce qui reste» trouve ici toute sa signification.

    «Le conservatoire fait dans la formation, l’éducation environnementale et la formation mais organise aussi des campagnes de reboisement ainsi que des opérations de nettoiement de quartiers. En somme, nous faisons un travail de proximité comme la gestion des déchets avec les collectivités locales», nous explique Guemraoui Omar, chef du département de la communication et de l’information, qui énumère pour nous tout ce que fait le conservatoire.

    Toutes ces activités convergent vers le même but, celui d’assurer une meilleure prise de conscience de tous les dangers qui menacent l’environnement et faire émerger, pour les nouvelles générations, des personnes soucieuses de la protection de l’environnement et de toutes les ressources naturelles.

    En 2009, le conservatoire, en plus des missions essentielles qui lui incombent, est désigné comme accompagnateur des entreprises pour l’acquisition de l’ISO 14001 pour le système de management environnemental ainsi que l’OHSAS18001, qui est le système de management de santé et sécurité au travail.

    Dès l’année 2011 et pour avoir une meilleure prise sur le terrain, le conservatoire des formations à l’environnement crée des annexes appelées « les maisons de l’environnement ».
    Ces annexes ont pour mission d’appliquer, à l’échelle locale, la politique environnementale, les orientations ainsi que les tâches qui incombent au conservatoire. Actuellement au nombre de 49, l’ambition est d’atteindre 49 maisons de l’environnement au terme de l’année 2015.

    Ces institutions sont le cadre privilégié pour organiser des rencontres où tous les acteurs locaux de la vie économique, sociale et culturelle pouront s’exprimer et instaurer des débats fructueux touchant à des préoccupations d’ordre environnemental. Ainsi, formations aux métiers de l’environnement, tables rondes, expositions, conférences, animations, sensibilisation… sont continuellement organisées pour accomplir les tâches dont elles sont chargées.

    Pour ce faire, elles sont équipées de bibliothèques vertes, d’espaces d’exposition, de salles de conférences, un parc informatique mais aussi et surtout des compétences humaines à même de permettre à ces maisons de réaliser un véritable travail de proximité auprès des différentes populations afin de les faire réagir aux problématiques de l’environnement.

    Une autre activité, et non des moindres que le conservatoire national des formations à l’environnement accomplit est le jardinage pédagogique. Ainsi, des expériences innovantes sont tentées dans ce domaine comme le jardin partagé.

    «C’est un concept nouveau chez nous, mais très courant dans les pays développés. Il s’agit d’un jardin géré en commun par les habitants de la cité ou du quartier. La première expérience, nous l’avons tentée à la cité AADL de Boumaati à El Harrach. Les locataires ont bien accueilli cette initiative et s’impliquent d’une manière qui fait plaisir à voir».

    Ce projet innovant n’a pas manqué de rapporter le deuxième prix arabe décerné par l’organisation islamique pour l’éducation les sciences et la culture ISESCO.

    Cette première expérience sera, au fur et à mesure, généralisée à d’autres quartiers et cités.

    Une autre expérience aussi intéressante que la première est le jardin thérapeutique à l’hôpital de Ben Aknoun.

    Par   Khadidja Mohamed Bouziane

  • Lotfi Nezar : l’ARPT doit se baser sur l’objectivité, la transparence et la non-discrimination.

    Lotfi Nezar : l’ARPT doit se baser sur l’objectivité, la transparence et la non-discrimination.

    Interpeller l’opinion publique sur les problèmes qui entravent le développement du secteur des TIC est l’objectif premier de l’Association des opérateurs alternatifs des télécoms.
    Ces derniers ont annoncé, au cours d’une conférence de presse organisée en juin dernier, la création de leur association et expliqué les raisons qui les ont amenés à s’organiser pour défendre leurs intérêts et ceux des Algériens qui tous doivent pouvoir accéder à moindre coût et dans tous les coins du pays aux TIC..

    [dropcap]«L[/dropcap]es technologies de l’information et de la communication irriguent tous les secteurs, leur importance n’est plus à démontrer.
    Il s’agit aujourd’hui d’économie numérique dont le rôle est fondamental dans le développement d’un pays.
    Or, en Algérie, nous sommes encore au bas de l’échelle, notre pays occupe la 100e place en matière de connectivité dans le classement du World Economic Forum», soutient Ali Kahlene, PDG de l’entreprise Satlinker et président de l’association, avant de revenir sur le rôle et les objectifs de cette nouvelle organisation professionnelle.

    Une association qui a décidé de prendre le taureau par les cornes en faisant, sans complaisance aucune, un état des lieux de ce qui ne va pas ou qui freine l’évolution des TIC dans notre pays, qui de l’avis de tous accusent un réel retard en la matière pour plusieurs raisons, entre autres celle pénalisante de la tarification, très souvent supérieure au coût réel.
    Ceci alors que les pouvoirs publics avaient dès la fin des années 90 manifesté leur intention d’arrimer le pays aux nouvelles technologies.

    Pour rappel la déclaration de politique sectorielle relative aux télécommunications de 1999 a entraîné des réformes importantes dans le secteur des TIC.
    Le but étant d’asseoir une société d’information basée sur l’ouverture.

    Cette déclaration de politique sectorielle a été accompagnée d’une série de lois.
    Un cadre juridique clair fixant dans les détails ce que devraient être les relations entre les différents acteurs dans le secteur dont on attendait qu’ils participent activement au développement du pays en matière de télécommunications.

    Une quinzaine d’années plus tard les choses n’ont pas vraiment bougé, concluent les membres de cette association qui soutiennent publiquement que «les objectifs liés à cette déclaration de politique sectorielle n’ont pas été atteints.

    L’offre reste en deçà de la moyenne, ce qui relègue l’Algérie au bas du classement des pays en termes d’adoption des nouvelles technologies».

    Lotfi Nezzar, PDG de l’entreprise SLC, vice-président de l’association, revient au cours de cette rencontre avec les médias sur les raisons qui ont poussé les opérateurs alternatifs à se regrouper : «Notre association vise à promouvoir le secteur des TIC, mettre en place une situation pour le consommateur afin qu’il ait le choix et défendre les intérêts de ses opérateurs.»

    Et c’est là une préoccupation majeure des membres de l’association qui estiment que leurs intérêts ont souvent été bafoués.
    «Si aujourd’hui, le citoyen ne dispose d’aucune offre à part celle de l’opérateur historique, cela ne veut pas dire qu’il n’existe pas d’autres offres», fait remarquer Lotfi Nezar qui revient sur les lois qui régissent le secteur.

    «Les opérateurs alternatifs,sont obligés d’acheter de la capacité chez l’opérateur historique qui, à son tour, est tenu par les textes d’appliquer en matière de tarification certaines normes, conformément décret 02-159.
    Pourtant, ce texte n’a jamais été appliqué et la tarification à laquelle nous sommes soumis est 10 fois supérieure au coût réel.
    C’est pour cette raison que nous sommes cloisonnés sur une niche entreprise.»

    Et d’ajouter que «cette situation dure depuis des années».
    Une situation qui pénalise ces entreprises qui veulent se développer en faisant profiter le grand public de leurs offres.

    Les entreprises qui se sont accrochées et qui refusent de jeter l’éponge sont convaincues que toutes les difficultés peuvent être aplanies si l’Autorité de régulation joue effectivement le rôle qui est le sien.

    Quel rôle pour l’autorité de régulation ?

    Les opérateurs alternatifs qui ont «survécu», s’interrogent sur le rôle de l’ARPT.
    «Sa mission est de protéger les intérêts des opérateurs alternatifs et de leur permettre d’évoluer dans un écosystème serein. Sauf que le régulateur n’intervient que dans l’éventualité d’une plainte déposée par un opérateur», fait remarquer Lotfi Nezar.

    En clair, l’ARPT n’agit que si elle est saisie et même quand sa réponse n’est pas toujours évidente.
    Sur ce point précis, le PDG de SLC dira qu’en 2008, son entreprise a déposé une saisine au niveau de l’autorité de régulation.

    «Cette saisine était pour dire que les tarifs pratiqués par l’opérateur historique mènent les ISP à la faillite et ceux qui ne sont pas dans le grand public vont se cloisonner dans une niche avec une perte massive de clients.

    Ce qui s’est réellement concrétisé par la suite.» Parmi ces opérateurs, il cite Djaweb, qui a réintégré la maison mère, et l’EEPAD qui a fait faillite suite à des factures exorbitantes.
    Il souligne que cette saisine n’a jamais été traitée.

    Le vice-président de l’association appelle les autorités concernées à appliquer les lois en vigueur, principalement dans la restructuration des coûts.

    «Si ces prix ne sont pas revus à la baisse, qu’on nous permette d’investir. Nous sommes capables de déployer de la fibre à l’international mais notre statut actuel ne nous le permet pas.»

    N’ayant pas d’interlocuteur fiable, efficace, ces opérateurs veulent à la travers cette association donner un coup de pied dans la fourmilière et contribuer à la relancer du secteur des TIC dont le retard est à l’origine du recul de la compétitivité globale de l’Algérie en matière de connectivité à l’heure où les techniques numériques sont en train de bouleverser l’économie mondiale.

    Rétrospective

    [box type= »warning »] [dropcap]S[/dropcap]i l’on se réfère aux textes de 1999, une déclaration de politique sectorielle des TIC a été mise en place. Celle-ci prône l’ouverture du secteur, et la concurrence loyale.

    Appuyée en 2000 par la loi 2000-03 qui définit dans le détail les missions, les objectifs et les rapports qui devraient exister entre les différents acteurs du secteur des TIC. Ainsi, «l’orientation vers les coûts, c’est-à-dire lorsqu’un opérateur alternatif achète des liaisons chez l’opérateur historique, celui-ci est tenu par les textes de ne faire aucun bénéfice.

    Suite à cela, nous avons connu une ère de développement incroyable, que ce soit pour le GSM ou dans le domaine d’internet avec l’installation d’une centaine d’ISP qui ont beaucoup investi.
    Répondant au premier objectif de cette politique sectorielle qui est l’ouverture.
    Cette loi promettait aux acteurs du secteur une concurrence loyale et saine sous l’oeil bien veillant d’une autorité de régulation indépendante et autonome dont le rôle, rappelons-le, est de veiller à l’application des lois».
    Cependant, cette loi a été «occultée», ce qui a entraîné la disparition de nombreux opérateurs tels que l’EEPAD, les opérateurs alternatifs de VoIP et beaucoup d’autres. Laissant le terrain libre à l’opérateur historique.
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    Le secteur des TIC en chiffres

    [box type= »info »] [dropcap]L’[/dropcap]
    offre en termes de services en télécommunication est en deçà des standards régionaux. La télé-densité (qui mesure le nombre de lignes du réseau fixe par 100 habitants) en Algérie est faible et se situe à 5,02% contre 5,44% au Maroc et 8,06% en Tunisie.

    Au sein de la région Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (Mena), la moyenne est de 8,05%.

    La densité téléphonique se situe à 0.26% (abonnés au réseau mobile par 100 habitants) en 1999. Si l’on prend à titre d’exemple la Tunisie, le taux de pénétration de la téléphonie mobile est de 0,74%.

    La demande non satisfaite de services de télécommunication entrave la croissance économique, affecte les consommateurs, limite la compétitivité des entreprises algériennes et constitue une contrainte pour les investissements potentiels.
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    Par   Zohra Souamès

  • Soficlef, leader national de quincaillerie.

    Soficlef, leader national de quincaillerie.

    Située dans la commune de Si Mustapha, wilaya de Boumerdès, à une cinquantaine de kilomètres d’Alger, l’usine de Soficlef, leader national de la quincaillerie, s’étend sur quelque 35 000 m². Elle y est installée depuis 2009.
    Il s’agit en fait du siège de l’ex-Entreprise nationale d’approvisionnement et de production électronique et électroménager que l’entreprise a racheté aux enchères.

    [dropcap]L[/dropcap]es lieux ont bien changé depuis, comme en témoignent les photos prises juste après l’acquisition du site.
    Un site que nous découvrons en ce début de juin 2015. A peine le seuil de l’entreprise franchi, nous sommes attirés par la tranquillité qui règne dans cet espace où la verdure se taille une part de choix.
    La signalisation et les recommandations à tenir sur ce lieu de travail impeccablement tenu, aussi.
    L’endroit est propre. Il est évident que des efforts ont été faits pour offrir aux 280 employés de Soficlef un cadre de travail agréable pour un meilleur rendement.
    Des employés que l’on a initiés au tri sélectif, comme en témoignent les nombreux bacs installés dans les unités de production et leurs abords.
    «Avant de nous installer dans cette commune, nous étions à Birkhadem», a indiqué Sofiane Khiar, directeur général de Soficlef qui nous reçoit avant la visite des lieux.
    Le patron ne manque pas de nous raconter une anecdote concernant l’acquisition du site où il siège aujourd’hui.
    «La vente aux enchères du site a eu lieu le jour où l’Algérie disputait son match contre l’Égypte à Oum Dormane. À ma grande surprise, j’étais le seul présent à cette vente, ce qui m’a évidemment permis de la remporter.»
    Depuis, beaucoup de choses ont été faites pour installer confortablement et dans la durée l’unité de production et d’assemblage de Soficlef, et l’occasion nous a été donnée de découvrir les projets de développement de l’entreprise et la technologie qu’elle utilise.

    Notre interlocuteur revient sur les débuts de l’entreprise qui aujourd’hui fabrique des poignées, des plaques d’immatriculation et des serrures et qui est arrivée à s’imposer sur le marché grâce à un produit compétitif et de qualité.

    «Nous nous sommes lancés dans le projet industriel en 2006, du début de notre activité à cette date, nous étions importateur distributeur de clés, ébauches de clé et serrures. Nous étions aussi le représentant exclusif de plusieurs marques européennes.».

    Un marché à l’époque dominé par un produit européen assez cher et un produit chinois qui n’est pas aux normes, fait remarquer Sofiane Khiar qui revient sur son expérience : «Nous avons donc en 2006 décidé de nous lancer dans la production, nous avons commencé par la fabrication de la plaque d’immatriculation. Ce qui n’était pas aisé, car il y a une technologie à maîtriser.»

    Et c’est par l’unité de production des plaques d’immatriculation que commence notre visite de cette usine qui a son propre dépôt sous douanes.
    L’espace de fabrication de la plaque d’immatriculation où la température doit être maintenue à 23 degrés, nous le découvrons avec Rédha Boutiouta, directeur de production.
    Il nous explique que cette machine de production est la deuxième du genre dans le monde.
    «Le processus de fabrication de la plaque d’immatriculation est indépendant de celui de la poignée et la serrure. Trois composants entrent dans sa fabrication, à savoir l’aluminium en rouleau, le solid foil et le film réfléchissant.»

    En ce qui concerne l’aluminium, ce composant est de différentes épaisseurs et cela dépend du type de la plaque.
    Le film réfléchissant et le solid foil sont importés d’Europe. Le solid foil est un matériau important car il facilite la découpe pour une conception de plaque rapide, précise Redha Boutiouta.

    L’unité de production de la plaque d’immatriculation est dotée de deux lignes. Celles-ci sont numérisées.
    L’intervention de l’élément humain se limite au paramétrage et à l’alimentation des machines.

    «Ces deux lignes disposent d’une capacité de production importante, en 8 heures de service chaque ligne produit 10 mille plaques. En trois shifts, elles produisent au total 30 mille plaques par jour.»
    Ce qui, selon le directeur général, couvre largement la demande nationale en matière de plaques d’immatriculation.

    «Nous produisons annuellement trois millions de plaques, nous répondons donc à la demande locale. Nous souhaitons d’ailleurs aller vers le marché européen dans un avenir proche.»

    Il est à noter que les déchets résidus de la fabrication de la plaque sont récupérés et transformés en linguaux d’aluminium.

    La plus grande partie de la superficie de l’entreprise est consacrée à l’unité de production de la poignée de porte, la crémone de fenêtre et la serrure.

    La poignée de porte est produite à hauteur de 6 000 pièces durant les trois shifts. Sa fabrication passe par plusieurs étapes.
    «La première étape est la fusion des linguaux d’aluminium qui se fait dans un four à 800 degrés, ensuite viennent la transformation, le passage au bol vibrant pour extraire la bavure et, enfin, le polissage. Une fois la pièce polie, elle revient au bol vibrant pour un autre nettoyage. La dernière étape est le passage dans un four à tunnel pour un accrochage», détaille Rédha Boutiouta.
    Au poste d’assemblage, un agent peut monter jusqu’à 450 crémones par jour. «Dans la partie assemblage, nous avons 8 agents, ce qui nous donne approximativement près de 5 000 crémones jour.»

    Les noms d’agents sont inscrits sur les cagots contenant des poignées de porte.
    On nous explique que c’est une manière de mesurer la cadence de travail de chaque agent de cet atelier où ne travaillent que des hommes.
    Mis à part au sein de l’administration, l’élément féminin est inexistant.
    Des employés au geste machinal dont chacun s’occupe de l’assemblage d’une partie de la serrure qui porte le nom de l’entreprise.

    Soficlef a aujourd’hui un taux d’intégration de 60%, et le faire passer à 100% est l’une des ses priorités.

    Sofiane Khiar nous explique que Soficlef souhaite fabriquer un composant important de la serrure.
    «Il s’agit du cylindre, un composant à base d’étau que nous importons à un prix assez élevé. Nous avons donc décidé d’acquérir les machines qui nous permettront de le fabriquer. Celles-ci coûtent environ 2 millions de dollars.
    Le déchet de cette matière représente 40% de son poids. Il est nécessaire de le récupérer pour rester compétitif.
    Un investissement de plus que Soficlef envisage d’assumer et qui nous permettrait d’exporter ce déchet récupéré et transformé en matière première.»
    Hélas, l’existence d’une loi qui interdit l’exportation de produits ferreux et non ferreux vient une fois de plus pénaliser le projet.

    S’agissant des investissements, Soficlef a initié un projet de récupération de déchets. Selon Zemouri Kheireddine, directeur adjoint au sein de l’entreprise, ce projet est très important pour la commune de Si Mustapha en termes d’employabilité et de réduction des coûts.

    «Nous avons initié un projet de récupération des déchets plastiques. Actuellement, nous sommes en attente d’attribution du terrain dont la superficie atteindra les 10.00 m². Un tel projet a une importance capitale pour la région où nous sommes implantés car il permettra la création de 1.000 emplois au minimum.»
    Ce projet nécessitera un montant d’investissement de 5 millions de dollars.

    Un laboratoire de qualité de quincaillerie avec un centre de recherche et de développement ouvert aux étudiants figure parmi les projets de développement de l’entreprise.
    Des ambitions que l’entreprise tend à réaliser malgré les difficultés qu’elle rencontre.

    Des difficultés comme le paiement des droits et taxes. «A titre d’exemple, un importateur qui ramène la plaque d’un pays européen ne paie aucune taxe.
    Nous, on importe la matière première pour fabriquer des plaques et on est soumis aux 15% de droit des douanes.»

    Une incohérence dans le système douanier que Sofiane Khiar souhaite voir changer. Malgré toutes ces difficultés, le manager reste optimiste quant à l’avenir de son entreprise. Les projets cités permettront sa pérennité.

    Accéder au marché étranger notamment européen est l’un des objectifs de Soficlef.
    «Nous avons commencé à prospecter le marché européen vers lequel nous souhaitons exporter la plaque d’immatriculation, pour cela, il nous faudra l’homologation serrure.
    Nous avons commencé le processus avec un organisme français», conclu Sofiane Khiar.

    Par   Latifa Abada

  • Le FCE plaide pour l’émergence de l’économie

    Le FCE plaide pour l’émergence de l’économie

    « Aujourd’hui, nous devons mobiliser les capacités nationales publiques et privées pour assurer le relais du développement et assurer des emplois par l’investissement. Il est urgent aussi de développer l’entreprise pour arriver enfin à une croissance durable de l’économie.»

    [dropcap]C[/dropcap]es propos tenus par le président du FCE, Ali Haddad, lors de la conférence de presse tenue fin juillet, à Alger, résument l’essentiel des propositions que l’organisation a soumis au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lors d’une rencontre à laquelle étaient présents, entre autres, les ministres du Commerce et de l’Industrie.
    Des propositions qui tablent sur une croissance économique de 7 à 8% pour les cinq prochaines années.

    «Ce plaidoyer n’a pas pour vocation de régler tous les problèmes, mais propose des mesures d’urgence», explique, d’emblée, le président du FCE.

    Ces propositions ou recommandations sont en fait un plan d’émergence décliné en 50 points qui préconise, en gros, l’application de l’article 37 de la Constitution consacrant la liberté d’investir, mais aussi la libéralisation de l’entreprise, la dépénalisation de l’acte de gestion et beaucoup d’autres mesures qui auront pour effet, même à long terme, de sortir le pays de la dépendance aux hydrocarbures qui caractérise notre économie depuis toujours.

    Une dépendance dont les conséquences sont palpables avec la baisse des prix du pétrole qui se fait ressentir sérieusement et met à nu la fragilité d’une économie que la diversification des ressources aurait pu préserver des effets de la crise.

    Ce plan d’émergence comprend des mesures d’urgence structurelles, des mesures sectorielles et, enfin, d’autres pour la subvention et le soutien des prix.
    Ces mesures n’omettent pas de consolider le rôle modérateur de l’Etat.

    Il faut dire aussi que ce plan pour l’émergence de l’économie n’est pas né aujourd’hui.
    «Déjà en 2012, quand le prix du baril du pétrole était de 117 dollars, nous avions proposé des mesures pour sortir le pays de sa grande dépendance aux hydrocarbures», rappelle Brahim Benabdeslam, viceprésident du FCE.

    Certains de ces points ont été pris en compte lors de la loi de finances complémentaire 2015 comme le réaménagement de la taxe sur le bénéfice des sociétés (IBS) et la taxe sur l’activité professionnelle (TAP), l’assainissement fiscal ainsi que la dépénalisation de l’acte de gestion, dont les textes d’application sont en préparation.
    Parmi les points préconisés, le débat a surtout tourné autour de deux points que sont l’informel et les dépenses touchant aux transferts sociaux. Il faut, dit-on, intégrer le premier et repenser le deuxième.

    Rationaliser le soutien aux prix

    Les recommandations du Forum des chefs d’entreprise versent toutes dans la même orientation de la nouvelle politique économique décidée par les pouvoirs publics. Aussi, donner une autre orientation aux politiques de subvention suivies jusque-là s’impose. Car, et il ne fait pas de doute, si ces politiques ont certes bénéficié à de larges couches de la société, elles ont en même temps exigé de l’Etat des dépenses énormes.
    En effet, rien que pour l’année 2014, la somme consacrée aux transferts sociaux s’est élevée à 60 milliards de dollars, soit 1 707 milliards de dinars.
    Ce qui représente 30% du PIB.

    Cette politique ne peut plus être menée de la même manière par ces temps de raréfaction des ressources financières.
    «Pour mettre fin à ces dépenses faramineuses, au gaspillage et à la fuite des produits hors frontières nationales, mais aussi pour que ce soit réellement les personnes nécessiteuses qui bénéficient de cette aide, nous préconisons un soutien direct aux ménages aux revenus faibles», explique Omar Ramdane.

    «Cette opération, détaille-t-il, permettra de recruter 100 000 universitaires qui constitueront l’encadrement dans les différentes communes et s’occuperont à établir un fichier national de ces familles ainsi que de sa mise à jour afin d’éviter les abus.»

    Ainsi, trois catégories de ménages seront ciblées par cette opération, à savoir celles sans ressources, celles dont les revenus sont au niveau du SNMG et dont le revenu est égal à 1,5 fois le SNMG.
    Elles recevront chacune, en fonction de leur situation, des aides financières qui leur permettront de vivre dans la décence.
    Menée dans les conditions proposées par le Forum des chefs d’entreprise, cette nouvelle politique de subvention s’élèvera à 400 milliards de dinars par année, ce qui est bien loin des sommes astronomiques allouées actuellement, et permettra, dit-on, de réduire les subventions de 13 milliards de dollars.
    Une caisse nationale de solidarité nationale sera créée pour gérer ce nouveau dispositif.

    Récupérer une trésorerie qui dort

    Selon les chiffres fournis par la banque centrale, 40 milliards de dollars se trouvent hors des circuits officiels. Cette manne financière circule pour la grande majorité chez les grossistes et dans le secteur de l’informel qui se développe chaque année un peu plus.
    «La somme déclarée par la banque centrale est en réalité beaucoup plus importante si l’on lui ajoute la devise étrangère», affirme Mohamed Laïd Benamor, viceprésident du FCE et président de la commission industrie.
    Aussi, récupérer cet argent et l’intégrer dans les circuits officiels est, depuis toujours, l’une des revendications du FCE qui propose de lancer une opération d’assainissement fiscal. Les montants déclarés seront taxés à hauteur de 10% puis déposés dans les banques.

    «Il s’agit bien entendu de l’argent gris, c’est-à-dire celui qui provient de transactions commerciales où l’impôt n’a pas été payé.
    Ce sont des transactions qui se passent dans l’informel.
    Il n’est pas question ici de l’argent sale qui provient du terrorisme ou d’un trafic de drogue, de la corruption ou de la contrebande.»

    C’est dans cet ordre d’idées que le gouvernement a instauré l’obligation de paiement par chèque pour toutes les transactions commerciales, y compris immobilières. Grâce à ce procédé, le gouvernement espère intégrer ainsi près de 1 700 milliards de dinars.
    «Récupérer cette trésorerie qui dort et l’intégrer dans les circuits officiels permettra de donner un nouveau souffle à l’économie.»
    En effet, par ces temps de disette, chaque sou récupéré est le bienvenu.
    De plus, arriver enfin à intégrer l’informel dans l’économie nationale serait un véritable soulagement pour les opérateurs économiques qui se sont toujours plaints de cette concurrence illégale et surtout impitoyable.

    Les membres du FCE se félicitent de ce que les actions proposées concordent tout à fait avec celles de l’Etat pour la mise sur les rails d’une économie nationale forte qui s’appuie sur le tissu productif national, qu’il soit public ou privé.
    Ils se félicitent aussi du fait que les propositions touchant à la fiscalité soient introduites dans la loi de finances complémentaire 2015.
    Preuve que l’Etat s’engage totalement dans les réformes nécessaires, dit en substance le président du FCE.
    Le nouveau code des marchés adopté récemment en Conseil des ministres confirme cette tendance.
    Désormais, les produits fabriqués en Algérie et dont la qualité répond aux normes ne sont désormais plus importés.
    Encore un autre point qui fera la joie des producteurs qui ne se plaindront plus de la concurrence des importations.

    Développement de la logistique

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    [dropcap]D[/dropcap]ans sa contribution remise aux pouvoirs publics, le Forum des chefs d’entreprise plaide pour la mise en place d’une Agence nationale pour le développement de la logistique, le suivi de l’efficacité et de la performance des flux logistiques.
    Le but étant de donner un élan au développement du secteur de la logistique, d’apporter les solutions adéquates aux problèmes de gestion des flux de marchandises et répondre aux besoins logistiques des différentes stratégies sectorielles.
    Il est également préconisé la mise en place d’un plan national de formation dans les métiers de la logistique et développer des passerelles entre le système de formation et le monde de l’entreprise de sorte à mieux intégrer les préoccupations des entreprises.
    Le suivi de la mise en œuvre effective de la stratégie nationale de développement de la logistique devrait être assuré par un observatoire national de logistique où devront siéger les représentants des opérateurs économiques, des institutions publiques, du monde universitaire et des experts indépendants.
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    Mesures structurelles urgentes proposées par le fce au gouvernement

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    [tab_title]# 1[/tab_title]
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    [tab]
    [dropcap]C[/dropcap]onsacrer la liberté d’entreprendre et d’investir conformément à l’article 37 de la Constitution algérienne en ouvrant de manière effective aux investisseurs privés nationaux l’ensemble des secteurs d’activité économique qui leur sont aujourd’hui, dans les faits, fermés.
    [/tab]
    [tab]
    [dropcap]M[/dropcap]ettre en place, au niveau de la plus haute autorité de l’Etat, une structure décisionnelle qui regroupait les ministères des Finances, de l’Industrie et du Commerce, avec pour mission d’assurer le pilotage cohérent et le suivi de la mise en oeuvre des mesures d’urgence ainsi que la coordination avec le monde de l’entreprise.
    [/tab]
    [tab]
    [dropcap]E[/dropcap]ngager une réforme fiscale profonde visant à simplifier l’environnement fiscal de l’entrepreneur, encourager la prise de risques, développer un système de fiscalité local favorisant la décentralisation de la décision économique et, d’une façon plus générale, adapter la fiscalité aux besoins d’un développement à grande échelle des entreprises.
    Une telle réforme de fond est déterminante pour la diversification de notre économie et la création de richesse à même d’élargir l’assiette fiscale.
    Elle doit en priorité réaménager l’IBS et abroger la TAP.
    Elle doit s’attacher également à lancer une opération d’assainissement fiscal pour réintégrer dans le champ légal les volumes financiers circulant dans les circuits informels en taxant à hauteur de 10% les montants déclarés puis déposés dans les banques.
    [/tab]
    [tab]
    [dropcap]L[/dropcap]ever définitivement le verrou de la disponibilité du foncier industriel en accordant au secteur privé la possibilité de créer, d’aménager et de gérer, dans le cadre du système de concession, des parcs industriels le long de l’autoroute Est-Ouest.
    [/tab]
    [tab]
    [dropcap]R[/dropcap]éformer le système actuel des prix et des subventions sur le marché national.
    [/tab]
    [tab]
    [dropcap]C[/dropcap]réer un fonds d’investissement pour favoriser le développement des entreprises et l’expansion rapide du secteur privé, doté d’un montant équivalent à 10 milliards de dollars.
    La dotation de ce fonds est à mobiliser à partir du Fonds de régulation des recettes (FRR).
    Ce fonds sera, en outre, ouvert à la participation institutionnelle et privée nationales et, éventuellement, à celle d’investisseurs étrangers (Banque africaine de développement, Société financière internationale, Banque islamique de développement).
    [/tab]
    [tab]
    [dropcap]L[/dropcap]’assainissement fiscal ne concerne pas, naturellement, les liquidités dont l’origine est criminelle (drogue, contrebande, terrorisme, corruption).
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    [tab]
    [dropcap]M[/dropcap]ettre en place un système opérationnel de gestion des zones industrielles en activité.
    Introduire la notion de gestion paritaire des zones industrielles en donnant au secteur privé la capacité d’investir dans un cadre de partenariat public/privé, ce qui aura pour effet de mettre un terme à l’inefficacité de la gestion actuelle.
    [/tab]
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    [dropcap]D[/dropcap]éveloppement des exportations hors d’activité économique. hydrocarbures : un certain nombre de mesures qui relèvent de l’Etat et qui touchent aux procédures et règlements, aux aides et subventions, à la logistique et aux pratiques bancaires et fiscales, doivent être prises rapidement pour engager une véritable dynamique d’exportation.
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    [dropcap]E[/dropcap]ntreprendre une démarche déterminée visant à rattraper rapidement les retards de développement du secteur des télécommunications et de l’économie numérique.
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    [dropcap]E[/dropcap]ngager une réforme profonde de l’administration : il est urgent de moderniser l’administration économique de notre pays pour atteindre les performances attendues dans le prochain plan quinquennal et réaliser les objectifs contenus dans ce plaidoyer, soit une connaissance supérieure à 7%.
    [/tab]
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    [dropcap]U[/dropcap]n tel fonds permettrait d’utiliser un levier de 1 pour 10 et de mobiliser ainsi un volume de 100 milliards de dollars pour l’investissement.
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    [tab]
    [dropcap]L[/dropcap]ancer un grand emprunt national de 2 000 milliards de dinars, garanti par l’Etat, destiné au financement de projets prioritaires, notamment dans le domaine de l’économie numérique, des énergies renouvelables et du soutien aux PME innovantes.
    [/tab]
    [tab]
    [dropcap]L[/dropcap]ancer une politique de champions économiques. Il s’agit de sélectionner une première liste de 200 champions privés nationaux, répartis sur tout le territoire national, activant dans l’ensemble des branches et secteurs d’activité et leaders dans leur secteur.
    [/tab]
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    [dropcap]M[/dropcap]ettre en place une politique pérenne, ciblée et sélective en matière d’investissements externes nécessaires dans chacun des grands secteurs d’activité économique.
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    [dropcap]E[/dropcap]ntreprendre une démarche déterminée visant à assurer la sécurité alimentaire.
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    [dropcap]E[/dropcap]lever la part de marché de la production nationale des matériaux de construction.
    Deux produits principalement se caractérisent par une demande nationale élevée, de fortes valeurs ajoutées potentielles, des opportunités importantes d’import-substitution.
    Il s’agit de l’acier et du ciment.
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    [/tabs]

  • SUNGY : «L’avenir appartient aux énergies renouvelables»

    SUNGY : «L’avenir appartient aux énergies renouvelables»

    «Pour une énergie solaire accessible à tous et partout ». C’est ce désir qui a poussé Myriam Fournier Kacimi à rentrer en Algérie pour y créer en 2014 Sungy, un bureau d’études et de développement de projets d’énergie solaire.

    [dropcap]U[/dropcap]ne idée qui a commencé à germer dans sa tête depuis l’année 2009. De la conception, à l’étude en passant par le financement, la prise en charge administrative jusqu’à l’étape finale de l’installation, toutes ces étapes sont assurées par «Sungy» pour fournir au client une centrale solaire.

    Quelles sont les raisons qui ont pu motiver cette jeune femme dont la carrière professionnelle s’est passée essentiellement dans les banques et la finance, près de vingt ans, pour s’orienter vers une telle spécialité «C’est très simple», nous répond-elle.
    «Je me suis toujours intéressée aux énergies renouvelables et au développement durable. J’ai vu comment d’autres pays utilisent cette énergie solaire qui représente une excellente alternative aux énergies classiques en termes de coûts et ne porte aucune nuisance à l’environnement. En fait, notre ambition est d’arriver à remplacer les groupes électrogènes qui fonctionnent au diesel, excessivement coûteux et polluants.
    Cette alternative peut parfaitement réussir dans notre pays surtout que nous avons beaucoup de soleil et tout au long de l’année, alors je me suis dit, pourquoi ne pas mettre la finance au service du développement durable ? », nous explique cette jeune femme passionnée par le travail qu’elle accomplit avec une équipe d’ingénieurs aussi passionnés qu’elle.

    «Il faut vraiment aimer ce domaine sinon le résultat de notre travail ne sera jamais à la hauteur de nos ambitions».
    Les ambitions de Myriam sont aussi multiples que le sont les applications de l’énergie solaire.
    Que ce soit pour les domaines de l’agriculture, l’industrie ou simplement l’usage domestique, l’énergie solaire peut répondre à toutes les demandes.
    C’est pour cette raison que « Sungy » comprend, parmi ses activités, la sensibilisation du grand public à l’énergie solaire.
    «Notre ambition est de très bien développer cette énergie d’abord en Algérie puis d’aller vers d’autres destinations comme la Méditerranée et l’Afrique».

    Deux applications essentielles sont possibles avec cette énergie. Il s’agit de l’application thermique grâce à laquelle le chauffe-eau peut aisément fonctionner. Comment se résume cette dernière ?
    «Nous avons d’abord le flux solaire qui est composé de photons et de chaleur. Ces photons vont stimuler les électrons dans un matériau qui va être chargé d’électrons positifs et négatifs. Grâce à ces électrons qui sont en fait des semi-conducteurs, il est possible d’avoir de l’eau chaude».

    L’autre application, celle qui convient à tous les usages, reste l’application électrique, autrement dit celle qui fonctionne avec des panneaux photovoltaïques.
    Depuis sa création en 2014, le bureau d’études ne chôme pas.
    «Nous avons déjà réalisé des projets pour sites isolés à Tlemcen, nous travaillons essentiellement avec les collectivités locales, les agriculteurs, les industriels. Nous proposons de petites et grandes centrales selon l’activité et les besoins du client».
    En une année d’existence, le bureau d’études n’a pas chômé.

    «Le marché est énorme et les potentialités infinies. Il reste que beaucoup méconnaisse encore cette alternative.
    C’est pour cette raison que la sensibilisation est très importante.
    Les avantages qu’apporte l’énergie solaire sont multiples, il suffit de les connaître pour les adopter.
    En même temps que la sensibilisation, nous travaillons à réaliser des projets comme la première centrale solaire de Biskra qui vendra de l’électricité à la Sonelgaz» Réussir la transition énergétique comme cela s’est déjà fait dans d’autres pays est-il possible en Algérie?
    Cette question est d’autant plus opportune que nous accusons un sérieux retard.

    «Oui, cette transition se fera surtout que nous disposons d’énormes potentiels.
    Beaucoup de gens n’ont pas compris que si un panneau solaire coûte un peu cher, ils n’auront par la suite plus de factures à payer comme cela se fait avec l’énergie électrique», nous confirme Myriam qui croit dur comme fer que l’avenir appartient aux énergies renouvelables.

    Par   Khadidja Mohamed Bouziane

  • Les freins au développement de la grande distribution

    Les freins au développement de la grande distribution

    Poids de l’informel, absence de foncier de logistique et de main-d’oeuvre qualifiée.

    [dropcap]T[/dropcap]ous ceux que nous avons rencontrés pour les besoins de ce dossier sont unanimes à dire que la grande distribution est incontestablement l’un des remparts contre l’informel dont les conséquences néfastes sur le développement économique du pays ne sont plus à démontrer.

    Tous s’accordent à dire également que le métier de la grande distribution permet de réguler le marché, de créer de l’emploi, de booster la production nationale, tout en mettant à la disposition des consommateurs des produits en quantité, en qualité et à un prix étudié.
    La mise en place d’une centrale d’achats pour les hypermarchés permettra de ne plus passer par les grossistes et tirera les prix vers le bas.
    Elle permettra également de maîtriser toutes les étapes du circuit de la distribution et celui de la traçabilité des produits.
    La mise en place de plate-formes logistiques régionales mènera inéluctablement vers l’émergence d’une activité économique régionale.

    De l’avis de tous, compte tenu de ses effets structurants sur tout un pan de l’économie nationale, l’Etat a tout à gagner en encourageant le développement de la grande distribution.
    La capitale ne compte que 4 hypermarchés (Ardis, Uno, 2 et Carffour), de nombreuses grandes villes du pays n’en ont aucun !
    Réglementée par le décret exécutif n° 12.111 du 6 mars 2012 fixant les conditions et les modalités d’implantation et d’organisation des espaces commerciaux de certaines activités commerciales, la grande distribution, qui aujourd’hui ne représente que 3% de l’activité commerciale, peine à se développer en raison, entres autres soucis, de la lourdeur des mécanismes des Calpiref pour l’attribution des assiettes foncières en zone urbaine et péri-urbaine, dont la superficie est fixée par les textes.
    L’indisponibilité des équipements qu’il faut importer est une autre des contraintes.
    Tout comme l’est l’indisponibilité d’une main-d’oeuvre qualifié. Autant de sujets que nous avons abordés avec tous ceux qui ont bien voulu répondre à nos questions.

    [box type= »error »]
    [dropcap]P[/dropcap]Pour les besoins de ce dossier, nous avons tenté en vain d’avoir le point de vue de Numidis filiale du groupe Cevital, spécialisée dans la grande distribution dont nous avons souhaité relater l’expérience.
    Nos mails sans restés sans réponses.
    La chargée de la communication de Carrefour nous avait fixé un rendez-vous, puis s’est ravisée. [/box]

  • Condor Marketing Manager : «Les grandes surfaces sont des stabilisateurs de l’économie»

    Condor Marketing Manager : «Les grandes surfaces sont des stabilisateurs de l’économie»

    [dropcap]«N[/dropcap]otre marque doit être présente là où il le faut.» C’est ce qui ressort de l’entretien que nous a accordé le directeur marketing de Condor qui soutient que le segment de la grande distribution est stratégique et important.
    «C’est un segment non négligeable dans la stratégie de notre groupe», affirme Zaibi Raouf, avant d’aborder la démarche du groupe Benhamadi pour faire parvenir au client des produits de qualité dans les meilleures conditions qui soient.
    La grande distribution n’a pas de secrets pour notre interlocuteur dont le pays, la Tunisie, est très avancée dans le domaine.
    Il est formel, la grande distribution, si elle venait à s’installer confortablement dans toutes les régions du pays, devrait sonner la fin de l’informel, booster la production nationale et créer des emplois.


    [highlight color= »DZE »] Avez-vous évalué votre présence dans les grandes surfaces ?  [/highlight]

    Nous avons mandaté des experts pour faire des études et notre présence est remarquable qualitativement et quantitativement.
    La grande distribution est une nouvelle culture et nous voulons être présents partout.
    C’est un circuit aussi important que nos showrooms. Il permet également d’accroître la visibilité de notre marque, les supers et hypermarchés sont une nouvelle tendance qui peut s’avérer très bénéfique pour la production locale.


    [highlight color= »DZE »] Quel genre de partenariat vous lie aux grands distributeurs ?  [/highlight]

    S’agissant du partenariat entre les opérateurs économiques et les grandes surfaces, il varie d’un partenaire à un autre, mais toutes les conventions sont faites dans un esprit gagnant-gagnant avec pour principal objectif de satisfaire le client final.
    Pour les prix, nous avons des exigences, l’hypermarché ne peut pas décider seul, mais nous sommes dans une logique de win-win-win, c’est-à-dire que tout le monde trouve son compte : le producteur, l’intermédiaire et le client.
    Nous avons notre stratégie quand il s’agit d’un stop in shop, nous nous occupons de tout, des conseillers à la vente, de leur salaire, de leur formation, pour donner la meilleure image qui soit de notre marque.
    Il y a des supermarchés où nous avons jusqu’à 6 conseillers que nous formons en interne en ce qui concerne le produit et en externe pour ce qui est de la force de vente et l’accueil client par exemple.
    Nous sommes également dans un esprit de contrôle permanent en plus des audits que nous faisons par des cabinets externes, nos superviseurs sont aussi sur le qui-vive.


    [highlight color= »DZE »] Donc, être présent dans un hypermarché entraîne des charges supplémentaires ?  [/highlight]

    Dans la stratégie adoptée par la marque, on n’est pas toujours dans le calcul des marges et des charges.
    Les grandes surfaces sont une vitrine pour la marque, nous mettons les moyens qu’il faut, nous devons également assurer le service après-vente, en plus du numéro vert que nous avons mis à la disposition de nos clients.
    Il y également le souci d’assurer la disponibilité du produit et d’assurer une stratégie d’action commerciale de promotion.
    Dans l’hypermarché, il y a toute une activité qui colle aux évènements, elle fonctionne par thématique à l’occasion des fêtes de l’Aïd, de la journée de la femme par exemple.
    C’est dire que tout est fait pour créer de l’animation et nous on colle toujours au thème en plus d’être présents dans leurs catalogues et, là aussi, c’est un espace que nous achetons.


    [highlight color= »DZE »] Des charges que vous répercutez sur le prix du produit ?  [/highlight]

    Du tout ! Nous avons, comme je vous l’ai déjà dit, des partenariats, c’est là que tout ce discute.
    Vous savez, la grande distribution est un circuit où on peut stabiliser les prix.
    C’est très important pour le citoyen et pour le producteur.
    Il y a un circuit bien identifié, tout est clair, tout est facturé.
    L’important, ce sont les offres attractives qui allient prix et qualité.
    Il faut aussi répondre à une demande et la stabilité peut amener à faire baisser les prix.


    [highlight color= »DZE »] Comment approvisionnez-vous les grandes surfaces ?  [/highlight]

    Chaque hypermarché a son système d’approvisionnement, mais tous vont vers la centrale d’achats.
    Nous livrons directement notre partenaire.


    [highlight color= »DZE »] Quel est le produit de Condor qui se vend le mieux en grande surface ?  [/highlight]

    Le produit qui se vend le mieux dans l’électroménager, c’est d’abord le téléviseur, puis le réfrigérateur et la machine à laver.


    [highlight color= »DZE »] Quel est votre chiffre d’affaires ?  [/highlight]

    Dans les supermarchés, nous réalisons entre 10 et 15% de notre activité, nous visons 20% à moyen terme.
    La vente dans les grandes surfaces est une opportunité que nous saisissons, nous essayons également de nous rapprocher un peu plus de nos clients.
    Pour l’instant, nous assurons le transport de la marchandise de l’usine à l’hypermarché.
    A l’avenir, nous viserons à assurer le transport de l’hypermarché au client, c’est notre vision pour rester très près de nos clients auxquels nous voulons offrir le meilleur des services après-vente.

    Condor obtient plusieurs certifications

    Un système de management de plus en plus fiable

    [dropcap]L’[/dropcap]entreprise Condor, dont le capital est détenu par le groupe Benhamadi, vient d’obtenir la certification de son système de management intégré selon les exigences des normes ISO 9001 : 2008 relative à la qualité, ISO 14001 : 2004 relative à l’environnement et l’OHSAS 18001 : 2007 relative à la santé et la sécurité au travail.

    Selon un communiqué de l’entreprise, le certificat est délivré par l’organisme certificateur allemand TUV pour différentes activités.
    L’entreprise cite la fabrication, la commercialisation et le SAV d’appareils électroménagers, électriques, produits informatiques et panneaux photovoltaïques et la conception et le développement des produits frigorifiques et de climatisation.

    «Cette certification est une reconnaissance qui illustre et confirme la fiabilité de notre système de management intégré (qualité, environnement, santé et sécurité au travail)» soutient le PDG du Groupe.

    Pour les responsables de Condor, cette consécration est le fruit d’un engagement et d’une implication totale de l’ensemble du personnel.

    Cette certification est également un soutien moral qui ouvre les portes du monde au produit algérien.
    Basée sur huit principes de management, l’inspection a ciblé les volets inhérents à l’écoute du client, l’implication du personnel, l’approche processus, l’amélioration continue ainsi que d’autres points relatifs au processus de production. En fait, c’est une façon de démontrer que les produits Condor répondent aux normes internationales.
    D’ailleurs, en 2007, faut-il le rappeler, l’entreprise avait obtenu la certification ISO 9001 Afak pour la production mais aussi la commercialisation et le service après-vente.
    Cette norme, qui atteste de la qualité du produit et des performances managériales de l’entreprise, est le résultat de deux années d’audit effectué par les experts d’Afaq, l’un des plus importants organismes de certification au monde.

    Le succès de Condor repose essentiellement sur le facteur humain, élément-clé de son approche.
    Ce dernier a été investi d’une autonomie telle qu’il ne peut que s’épanouir et développer ses compétences professionnelles.
    L’enthousiasme et l’implication totale de chacun et chacune au service de l’entreprise, et ce, dans un même esprit d’équipe, ont contribué à atteindre les objectifs fixés, à savoir l’élargissement de la gamme à d’autres produits toujours plus innovants, qui apportent plus de confort, de satisfaction, de simplicité d’utilisation et de sécurité.
    Nos clients ont su apprécier tout cela et nous le rendent bien en nous faisant encore plus confiance.

    Entretien réalisé par   Sabrina Mouloud

  • M. Bekaï Aïssa : Il est nécessaire de se doter d’un réseau de distribution national

    M. Bekaï Aïssa : Il est nécessaire de se doter d’un réseau de distribution national



    [dropcap]L[/dropcap]es grandes surfaces commerciales sont de plus en plus présentes à travers l’Algérie, elles jouent un rôle capital dans la croissance économique. Bekaï Aïssa, directeur de l’Organisation des marchés, des activités commerciales et des progressions réglementées, aborde, dans cet entretien qu’il a bien voulu nous accorder, quelques aspects liés à la grande distribution en Algérie et aux textes qui la régissent.
    Superficie, hygiène, sécurité, commodités et facilitation d’accès aux personnes handicapées sont autant de points clairement définis par les textes.



    [highlight color= »DZE »] Nous avons assisté ces dernières années à l’émergence de la grande distribution. Dans quelle démarche s’inscrivent ces nouveaux investissements ?  [/highlight]

    Nous ne pouvons pas dire que l’ouverture des grandes surfaces soit une première en Algérie, car le consommateur a connu au temps du parti unique ce qu’on appelait les Souk El Fellah qui étaient l’équivalent de grandes surfaces d’aujourd’hui.
    Une expérience qui n’a pas duré dans le temps. Les différents Souk El Fellah ont été dissous suite aux réformes économiques engagées à l’époque.
    La relance des grands espaces commerciaux est liée à deux facteurs.
    Le premier est l’orientation du pays vers l’économie de marché, et donc l’initiative privée.
    Le deuxième est la nécessité de se doter d’un réseau de distribution national. Et cette démarche a commencé par la mise en place d’un cadre législatif et réglementaire.



    [highlight color= »DZE »] Quelles sont les lois qui régissent cette activité ? [/highlight]

    Nous avons commencé par la loi 04/08. Celle-ci aborde pour la première fois la notion de l’équipement commercial.
    Trois articles dans la législation la détaillent, et un texte réglementaire, qui est le 12/111, a été mis en place.
    Cette loi a consacré dans ses chapitres la typologie des marchés, les conditions d’implantation, la création d’une commission au niveau de chaque wilaya présidée par le wali avec l’ensemble des organismes en relation avec l’activité commerciale.
    Un chapitre concerne l’ensemble des marchés de gros et, enfin, un autre pour la grande surface, à savoir les supérettes, les supermarchés et les hypermarchés et les centres commerciaux.
    Une première aussi. Il définit les conditions logistiques de ces espaces commerciaux.


    [box type= »shadow »] [dropcap]L[/dropcap]es grandes surfaces de type supermarché et hypermarché doivent réaliser au moins 60% de leur chiffre d’affaires à la commercialisation des produits nationaux.[/box]


    [highlight color= »DZE »] Quelles sont-elles ?  [/highlight]

    Dans ces conditions qui encadrent l’activité des hypermarchés, une a été ajoutée, à savoir l’obtention de deux avis: ceux du ministre de l’Intérieur et celui du Commerce.
    D’ailleurs, une autorisation a été accordée à Ardis pour ouvrir un espace commercial à Ouargla.
    Enfin, un chapitre a été consacré à l’ensemble des mesures d’hygiène et de sécurité.
    Il a été exigé, entre autres, une salle de soins pour l’hypermarché.



    [highlight color= »DZE »] Peut-on dire que la grande distribution est un rempart contre l’informel ?  [/highlight]

    Absolument, premièrement, l’ouverture de ces grandes surfaces a permis une modification dans la nomenclature des métiers.
    Aujourd’hui, de nouvelles formations ont été introduites au niveau des centres de formation professionnelle pour répondre aux besoins de ces nouveaux commerces.
    D’autre part, la grande distribution présente une occasion pour le respect de l’ensemble des règles en matière de loyauté des transactions commerciales, car en cas de contrôle, on trouve le registre du commerce, l’affichage des prix, les factures, etc.


    [box type= »shadow »] [dropcap]T[/dropcap]out projet d’implantation d’un espace commercial, formulé par tout promoteur public ou privé disposant en toute propriété de terrain d’assiette est soumis à l’approbation de la commission chargée de l’implantation et de l’organisation des espaces commerciaux.[/box]


    [highlight color= »DZE »] Comment les prix sont-ils fixés ?  [/highlight]

    Les prix sont libres mis à part ceux réglementés par l’État.
    Là on peut intervenir en cas de dépassement des prix et même recourir à la justice. Sinon, les prix sont libres et subissent la règle de l’offre et de la demande et celle de la concurrence.



    [highlight color= »DZE »] Quelles sont les prérogatives de votre ministère dans la régulation des espaces commerciaux ?  [/highlight]

    Le ministère du Commerce intervient dans les pratiques commerciales et la protection du consommateur.
    Les hypermarchés doivent remplir les cinq conditions se rapportant à la protection du consommateur, dont l’hygiène, la mise à la disposition des consommateurs de produits conformes et les produits électroménagers doivent être accompagnés d’un certificat de garantie.


    [box type= »shadow »] [dropcap]L’[/dropcap]espace commercial peut être réalisé, selon le cas, par tout promoteur privé ou par toute collectivité locale ou par toute autre personne morale de droit public.[/box]


    [highlight color= »DZE »] Quelles sont les conditions pour ouvrir une grande surface ?  [/highlight]

    L’activité est soumise à l’aval du ministère de l’Intérieur et celui du Commerce.
    Aussi, l’hypermarché doit être implanté en dehors de la zone urbaine pour ne pas gêner le petit commerce et permettre la fluidité de la circulation.



    [highlight color= »DZE »] Les différents investisseurs que nous avons rencontrés se plaignent du manque de foncier, comment cette problématique est-elle traitée ?  [/highlight]

    Au niveau du ministère du Commerce, nous avons conçu un cahier des charges qui est inspiré de la loi 12/111.
    À partir de là, nous avons fait un écrit pour l’ensemble des walis pour leur demander d’affecter une assiette foncière pour au moins un hypermarché par wilaya.


    [box type= »shadow »] [dropcap]L’[/dropcap]hypermarché doit disposer d’une surface de vente supérieure à 2500 m2 et d’aires de stationnement pour les véhicules appropriées, attenantes ou à leur proximité, d’une capacité minimales de 1000 véhicules.[/box]


    [highlight color= »DZE »] Quelles sont les facilitées accordées par le ministère pour encourager l’investissement dans les surfaces commerciales ?  [/highlight]

    Nous avons facilité l’inscription au registre du commerce. En 1997, 13 documents étaient requis pour cette opération, aujourd’hui, un seul document est demandé, à savoir l’acte de propriété ou de location ou une décision accordée par les pouvoirs publics.
    Cette facilitation a été introduite par un décret récemment publié.

    Entretien réalisé par   Latifa Abada

  • L’entrepreneur algérien ne donne pas d’importance aux investissements matériels.

    L’entrepreneur algérien ne donne pas d’importance aux investissements matériels.

    «L’entreprise algérienne n’est pas structurée. Sa principale fonction est de produire et vendre, ceci est normal du fait que la PME algérienne est naissante, sa création remonte aux années 2000. En conséquence, l’entrepreneur algérien ne donne pas d’importance aux carences de son entreprise.
    La gestion de la qualité, la gestion financière, le management général et la gestion des ressources humaines sont carrément délaissés. De même, l’entrepreneur algérien ne donne pas d’importance à l’investissement matériel, entre autres, le rendement et la modernisation des équipements, les capacités technologiques et l’acquisition de nouvelles technologies.»

    [dropcap]C[/dropcap]e sont là, entre autres constats, le résultat de la recherche faite dans le cadre de la préparation d’une thèse de doctorat en administration des affaires qui vise à déterminer l’effet des programmes de mise à niveau sur la performance de la PME dans un environnement ouvert et intense dans le cas de l’Algérie.
    La thèse de M. Boudjema Amroune, qui nous a accordé cet entretien, qu’il veut pédagogique pour qu’il profite à tous, a obtenu la mention d’excellence.

    Ce travail de recherche, que l’on peut consulter sur :
    http://www.archipel.uqam.ca/6744/,
    et aussi sur : Google scholar
    a de l’avis de notre interlocuteur, permis de comprendre l’impact des programmes sur la performance de la PME algérienne bénéficiaire d’un programme de mise à niveau.

    À travers nos résultats statistiques, il a été confirmé que l’adaptation organisationnelle de l’entreprise algérienne à son environnement immédiat est possible. L’étude est importante du fait que peu de recherches ont étudié académiquement le programme de mise à niveau, notamment en Algérie.
    L’étude répond à un besoin, et ce, compte tenu de l’importance donnée par les autorités publiques des pays en développement à ces programmes de mise à niveau.

    [highlight color= »DZE »] Pouvez-vous nous présenter brièvement Larideped ?  [/highlight]
    Le Laboratoire de recherche et intervention pour le développement de l’entreprise dans les pays en développement «Larideped» est affilié au Département des sciences de la gestion (DSG) de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).
    L’UQTR est chef de file dans la recherche et intervention pour le développement de la petite et moyenne entreprises dans une dimension internationale.
    L’UQTR a bien percé dans le champ d’entrepreneuriat par son «Institut de la PME» qui englobe des chercheurs chevronnés dans tous les champs de recherche et fonctionnalités de la PME, peu importe, opérationnelles ou stratégiques.

    Ce laboratoire est fondé par trois professeurs de département des sciences de la gestion de l’UQTR.
    Ces professeurs sont originaires de pays en développement qui possèdent le souci de contribuer au développement de l’entreprise de leurs pays d’origine.
    Vous trouverez plus de détail sur le site Web de ce laboratoire: http://larideped.org/
    Les activités de ce laboratoire sont subventionnées par plusieurs organismes canadiens, entre autres, le centre de Recherche pour le développement international «CRDI».

    Le laboratoire est voué à la recherche, encadrement des étudiants, la formation des formateurs et la divulgation des résultats de recherche portant sur un contexte de pays en développement.
    À la marge d’une conférence donnée par nous-mêmes, vous la trouverez sur ce lien : larideped.org, portant sur le sujet de notre présente thèse, nous avons dressé un plan de recherche pour une durée de six mois qui sera financée par ce Laboratoire.
    Cette collecte de données cible quelques pays africains, asiatiques et des pays émergents de l’Europe de l’Est.

    La recherche nous permettra de faire des comparaisons sur la performance de la PME dans les pays en développement et nous permettra de tirer les meilleures pratiques contribuant à l’optimisation de la performance de l’entreprise dans ces pays.
    Théoriquement, la recherche nous permettra de tester nos trois théories, qui ont expliqué notre recherche, sur un contexte de pays émergent et en développement.
    De même, ces recherches nous permettront de développer une théorie applicable sur un contexte de pays émergents et en développement.


    [highlight color= »DZE »] Qu’est-ce qui a motivé cette recherche et quelle catégorie d’entreprises ont été ciblées ?  [/highlight]

    Cette recherche a été faite dans le cadre de la préparation d’un doctorat en administration des affaires dans l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal (ESG UQÀM), Canada.
    La recherche et le choix de sujet ressortent de notre initiative personnelle.
    En fait, dans la préparation d’une maîtrise en génie industriel option gestion de projets technologiques à l’École polytechnique de Montréal, Canada, le cours entrepreneuriat technologique étant le premier cours suivi nous a marqués beaucoup.
    Ce cours nous a montré comment les USA a su développer son économie grâce à l’encouragement des jeunes de faire des Start-up de leurs entreprises avec succès.
    Ce cours nous a également guidés dans le choix et l’orientation de nos recherches doctorales avec également le cours «Management dans les pays en développement».

    Ces deux cours mous ont inspiré beaucoup et nous ont montré que pour développer économiquement un pays, il faut se pencher prioritairement sur son secteur de petites et moyennes entreprises.
    Un secteur qui se veut comme un moteur propulseur de la croissance économique.
    Ce fait a renforcé notre détermination à apporter notre contribution scientifique pour offrir une impulsion à l’économie algérienne.
    En effet, pour plus d’information sur la motivation de la rechercher, aller beaucoup plus à la page «AVANTPROPOS » située juste après la page de dédicace de notre thèse doctorale.

    En réponse à la deuxième tranche de la question, dans notre recherche, nous avons ciblé les petites et moyennes entreprises.
    De plus, dans notre analyse de données, nous avons exclu carrément les grandes entreprises afin que la recherche porte sur les petites et moyennes entreprises. La raison est que la gestion et la gouvernance corporative diffèrent entre ces deux catégories d’entreprises.
    La PME possède des caractéristiques spécifiques que la grande entreprise.
    Pour connaitre les caractéristiques de la PME, referez-vous aux pages 22 et 23 de notre thèse.

    Dans notre échantillon de la recherche englobe 11 320 entreprises choisies, le taux de réponse était 8,95, soit 1014 entreprises répondantes.
    Ces dernières entreprises constituent notre échantillon, objet de notre analyse de données.
    Dans 1014 entreprises, 30,3% constituent la très petite entreprise de 1 à 9 employés, 35,3% la petite entreprise de 10 à 49 employés.
    Le reste remembre les moyennes entreprises de 50 à 250 employés avec pourcentage de 20,7% et une infime partie de grande entreprise et très grande entreprise.
    Pour bien illustrer, vous trouverez les statistiques détaillées dans la page 382 et 383 ou carrément, voire la figure ci-dessous.
    DZE32-Entretien01
    Alors, notre recherche est portée principalement sur la très petite entreprise de 1 à 9 et la petite entreprise de 10 à 49 employés.


  • Luxury Motor Works : BMW bientôt de retour sur le marché algérien.

    Luxury Motor Works : BMW bientôt de retour sur le marché algérien.

    [dropcap]O[/dropcap]rphelin de BMW depuis une année et demie, le marché algérien s’apprête à accueillir de nouveau la prestigieuse marque allemande, au grand bonheur de ses nombreux fidèles, friands de voitures de luxe et de sensations fortes.
    Un retour sous escorte de Luxury Motor Works (LMW), entreprise née d’un accord conclu entre Abu Dhabi Motors (ADM), un des meilleurs représentants de BMW dans le monde, et l’homme d’affaires algérien Djamel Mehri.

    Le temps de décrocher l’agrément définitif et les gammes BMW et Mini viendront prendre place dans les showrooms de LMC dont les responsables s’attèlent depuis plusieurs mois à mettre en place des infrastructures et des structures à même d’assurer une représentativité en rupture avec le passé et réellement digne des standards du groupe BMW AG. Pour ce faire, le nouveau représentant du groupe allemand pourra compter sur l’expérience et le savoir-faire avéré de l’émirati ADM dont il s’inspirera pour ses activités de commercialisation et de service après-vente.

    Comprendre qu’il est question de transposer le schéma de fonctionnement d’ADM en Algérie et de l’adapter, le cas échéant, à la réalité du terrain.

    Mais quelles seraient réellement les actions à mener pour réhabiliter le label BMW dont la représentation de plusieurs années avant la rupture était loin des standards internationaux et avait fatalement fini par altérer l’image de BMW en Algérie ? Une question que nous avons posée à Alain Sykora, DG de Luxury Motor Works.

    «Nous devons en fait tout reconstruire, à commencer par la confiance», nous répondra-til.
    « Nous savons déjà que beaucoup d’Algériens affectionnent particulièrement la marque. Certes, ils ont été déçus par la représentation mais ils restent de fervents passionnés du produit BMW.

    L’ancien distributeur a failli en matière de support et de prise en charge des besoins des clients, et le constructeur a reconnu cette défaillance et a pris la décision difficile de se séparer d’un concessionnaire partenaire», fera remarquer Sykora avant d’énumérer les actions à mener dans le cadre de cette « confiance » à rétablir entre la marque et ses fervents passionnés.

    «Luxury Motor Work s’engage à mettre en place des infrastructures à la dimension du prestige de la marque tant au niveau des show rooms que des ateliers de service après-vente, les magasins de pièce de rechange, la formation des personnels, l’outillage etc. Notre objectif est d’offrir au client algérien les mêmes standards de services que le client BMW et Mini à travers le monde», explique le même responsable, avant de préciser que l’entreprise qu’il dirige «vise l’excellence dans le service et la satisfaction de la clientèle».

    Ces maîtres mots trouveront leur plein sens et leur portée effective dans une démarche organisationnelle en conséquence qu’ALM est en train de mettre en place depuis déjà plusieurs mois à travers un investissement versé au compte de showrooms de prestige qui permettront de mettre en valeur les modèles BMW et Mini, d’un service après-vente digne des prestations BMW et d’autres services inédits en Algérie.

    Sur ce dernier registre, M. Sykora cite la garantie de 5 années ou 100 000 km avec entretien périodique (révisions, consommables et main d’oeuvre) durant cette période de garantie sans contrepartie financière pour le client.

    Pour ce qui est des modèles BMW destinés à la commercialisation sur le marché algérien, LMW va mettre le paquet, et son DG annonce d’ores et déjà la couleur.

    « On compte importer toute la gamme BMW à l’exception de l’Active Tourer qui arrivera bien plus tard.
    La nouvelle série 1, la série 2, la série 3 relookée, la série 4 sans la coupée, la série 5, la série 6 et la série 7 en attendant la nouvelle génération.
    Pour les SUV, on aura la nouvelle X1, X3, X4 et X6. Nous commercialiserons également les M3, M4, M5, M6 et XM4 et XM6», détaille-t-il.

    [box type= »info »] [dropcap]L[/dropcap]e 1.5 hybride la BMW i8 élu Moteur international de
    l’année 2015 Le titre de «Moteur international de l’année 2015» a été remporté par le trois cylindres 1.5 turbo hybride la BMW i8 qui a totalisé 274 points.
    Le jury composé de 82 journalistes issus de 35 pays a jeté son dévolu sur le moteur du constructeur allemand pour ses performances exceptionnelles, 0 à 60 km/h en 4,5 secondes pour une consommation de 2,1 l/100 km et des émissions de 49 g/km de CO2.
    La distinction de BMW met fin au règne des trois dernières années consécutives du 1.0 litres EcoBoost de Ford.
    Ce bloc a tout de même réussi à se classer en seconde position, talonnant de près le moteur du vainqueur avec 267 points.
    [/box]

    Par   Rachid Beldi