Catégorie : Industrie

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  • Exploitation minière : Commission conjointe ministère de l’Energie – CNESE pour le contrôle et l’évaluation des mesures mises en œuvre

    Exploitation minière : Commission conjointe ministère de l’Energie – CNESE pour le contrôle et l’évaluation des mesures mises en œuvre

    Replacée parmi les secteurs à fortes potentialités pour stimuler la croissance à la faveur de la nouvelle stratégie de développement économique mise en œuvre depuis 2020, l’exploitation minière est au centre des préoccupations prioritaires des pouvoirs publics, dans le but de son optimisation.

    Alors que plusieurs projets viennent d’être lancés à travers divers sites renfermant des gisements de différents minerais, le ministère de l’Energie et des mines et le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE) viennent de s’engager pour créer une Commission conjointe chargée de contrôler et d’évaluer la mise en œuvre des mesures prises dans ce domaine afin de développer l’activité minière en Algérie, a indiqué ce mercredi un communiqué rendu public par le ministère de tutelle.

    « Il a été décidé de renforcer la coopération et d’intensifier les concertations entre le ministère de l’Energie et le CNESE pour assurer la bonne mise en œuvre des différentes initiatives, à travers la création d’une commission conjointe chargée de contrôler et d’évaluer les mesures décidées », est-il souligné dans le communiqué en question.

    Selon la même source, la création de ladite commission a été décidée à l’issue d’ «une réunion de coordination, sous la présidence du ministre de l’Energie et des mines, Mohamed Arkab, et du président du CNESE, Bouchenak Khelladi Sidi Mohammed, au cours de laquelle l’accent a été mis sur le développement de l’activité minière en Algérie, conformément aux orientations du président de la République», une réunion durant laquelle, les deux parties ont également procédé à l’examen de l’état de l’activité minière en Algérie, en évoquant les capacités actuelles et les défis à relever dans ce domaine.

    Plus d’un millier de sources minières

    A cette occasion, ajoute la même source, le ministère de tutelle et le CNESE ont mis l’accent sur les stratégies et les plans à mettre en œuvre pour encourager l’investissement dans le secteur minier, conformément aux objectifs nationaux, en affirmant leur engagement commun en faveur du développement de ce secteur à forte valeur ajoutée.

    Prônant une stratégie de développement basée sur la diversification économique, il faut noter que, dans sa vision en matière de consolidation des secteurs à même de booster la croissance hors hydrocarbures, le chef de l’Etat accorde un grand intérêt à l’exploitation des ressources minières à travers le pays pour à la fois en faire une source de revenu par excellence et enclencher une dynamique de développement local dans les régions où se situent les gisements de différents minerais.

    La semaine dernière, lors de sa visite au gisement de Gara Djebilet, dans le sud-ouest du pays, où il a donné le coup d’envoi aux projets de réalisation d’une usine de traitement du minerai de fer et de la ligne ferroviaire minière Béchar-Tindouf-Gara Djebilet, il a ainsi appelé à la création d’une « ville minière » autour de ce site et faire de la wilaya de Tindouf un « pôle économique », tout en insistant sur le « lancement immédiat » du projet de réalisation du complexe sidérurgique prévu dans la wilaya de Béchar.

    C’est dans cette perspective, visant à inscrire le secteur des mines au cœur de la bataille de la diversification économique sur laquelle s’appuie la stratégie de développement économique de ces dernières années, que la Commission conjointe entre le ministère de l’énergie et des mines et le CNESE vient d’être créée.

    Avec un potentiel estimé à un millier de sources minérales, dont le fer, le phosphate, le zinc, l’or, le manganèse et autres, le secteur minier est bien placé pour jouer l’un des premiers rôles dans la nouvelle dynamique qui vient d’être inculquée à l’économie nationale.

    R. M.

  • Avec un PIB global de près de 630 milliards de dollars, l’Algérie 4ème économie forte en Afrique (FMI)

    Avec un PIB global de près de 630 milliards de dollars, l’Algérie 4ème économie forte en Afrique (FMI)

    Avec un PIB (produit intérieur brut) qui avoisinera les 630 milliards de dollars et un PIB par habitant de 13 680 dollars d’ici la fin de l’année en cours, l’Algérie arrive à la quatrième place des économies les plus fortes sur le continent africain pour 2023, selon un nouveau classement établi par le Fonds monétaire international (FMI).

    Tel qu’il vient d’être rapporté par la plateforme spécialisée dans l’analyse des marchés, Insider Monkey, les experts de l’institution monétaire internationale ont pris compte dans l’élaboration de ce nouveau classement de deux paramètres principaux qui sont l’évolution du produit intérieur brut global et la parité de pouvoir d’achat dans le pays.

    Dans ce nouveau classement, l’Algérie n’est donc devancée à l’échelle continentale que par l’Egypte, qui arrive en pôle position, avec un PIB global d’un peu plus de 1 800 milliards de dollars et un PIB par habitant de 17 121 dollars, le Nigéria, qui arrive en deuxième position, avec un PIB global de 1 370 milliards de dollars et un PIB par habitant de 6 150 dollars, ainsi que l’Afrique du Sud, à la troisième place, avec un PIB global d’un peu plus de 997 milliards de dollars et 16 210 dollars de part du PIB par habitant.

    Pour donner plus de visibilité sur les indicateurs macroéconomiques et leur évolution à travers les pays du continent, ce nouveau rapport du FMI précise que «le PIB basé sur la parité de pouvoir d’achat des pays a été utilisé pour classer les plus grandes économies d’Afrique pour l’année 2023», ajoutant «la parité de pouvoir d’achat a été calculée en soustrayant les différences de prix et les variations de la monnaie locale, ainsi que du dollar américain, avec une remarque importante, à savoir que le PIB par habitant est un indicateur économique qui mesure le degré de développement économique dans un pays et son impact social».

    Pour ce faire, les experts de l’institution de Bretton Woods ont procédé à la division de « la valeur du produit intérieur brut par la population », ce qui veut dire qu’il ne s’agit donc pas « de la valeur réelle de la production des individus » et ce calcul est également « utilisé pour mesurer le niveau de bien-être social des citoyens du pays », expliquent aussi les rédacteurs du rapport.

    Les moteurs de croissance entre 2023 et 2025

    L’Algérie est suivie dans ce top 10 des économies les plus fortes au niveau du continent africain par l’Ethiopie à la 5ème place, avec un PIB global de 393,3 milliards de dollars en 2023 et un PIB par habitant de 3 750 dollars, le Maroc (6ème), avec un PIB global de près de 386 milliards de dollars durant le même exercice et 10 410 dollars de PIB par habitant, le Kenya (7ème), avec près de 339 milliards de dollars de PIB global et 6 580 dollars de PIB par habitant, l’Angola (8ème), avec un peu plus de 260 milliards de dollars de PIB global et 7 080 dollars de PIB/habitant, la Tanzanie (9ème), avec près de 228 milliards de dollars de PIB global et 3 600 dollars de PIB/hab.

    Enfin, avec un peu plus de 227 milliards de dollars de PIB global et 6 910 dollars de part de PIB par habitant, le Ghana ferme la marche en arrivant à la 10ème place de ce classement.

    Dans leur analyse des facteurs qui sont à l’origine de ses nouvelles évolutions des indicateurs des économies du continent, les auteurs du rapport en question précisent que « l’impulsion économique du premier trimestre de 2023 découle en grande partie de l’augmentation des investissements, notamment dans d’importants projets industriels », tandis que « les projections laissent entrevoir une continuité de ces projets en tant que moteurs de croissance entre 2023 et 2025 ».

    Le rapport relève aussi « l’importance des efforts soutenus visant à améliorer le climat des affaires en Algérie et à attirer les investissements du secteur privé pour maintenir cette dynamique de croissance ».

    Au-delà de l’année en cours, le nouveau rapport du FMI établit de nouvelles projections des économies africaines pour les années 2024 et 2025, en soulignant que les perspectives du continent durant les deux prochaines années « dépendront des variations des prix du pétrole sur le marché mondial et des conditions climatiques (qui demeurent) souvent instables ».

    M. N.

  • Situation macroéconomique : L’Algérie a connu une «croissance appréciable» en 2022 (BA)

    Situation macroéconomique : L’Algérie a connu une «croissance appréciable» en 2022 (BA)

    L’économie algérienne s’est montrée résiliente malgré un contexte international défavorable, marqué une baisse de la croissance et une forte inflation qui ont impacté négativement l’économie mondiale dans sa globalité, en raison de l’impact de la crise sanitaire de Covid-19 et des perturbations géopolitiques liées notamment au conflit russo-ukrainien, affirme le rapport annuel de la Banque d’Algérie pour l’année 2022, publié ce samedi.

    «L’activité économique en Algérie a enregistré une croissance appréciable après une forte récession de 5,1 % en 2020 suite au choc pandémique, et un rebond à 3,4 % en 2021 pour s’établir à 3,2 % en 2022 », explique le document de la BA, estimant que cette performance est le résultat d’une nouvelle dynamique que connait l’économie locale en dehors du secteur des hydrocarbures.

    La situation macroéconomique globale de l’Algérie demeure solide, affichant une amélioration globale de tous les indicateurs macro-financiers, affirme le rapport annuel qui appuie son analyse par la situation générale et les éléments exogènes ayant pu impacter négativement notre économie, comme cela est le cas ailleurs.

    Si l’économie a été tirée vers le haut par les exportations hydrocarbures en 2021, grâce à une reprise de l’activité économique mondiale post-Covid-19 et une augmentation des prix à cause du conflit russo-ukrainien, les performances de l’année dernière sont dues en partie à l’activité macroéconomique, notent les auteurs de ce rapport de 131 pages, avec une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 4,3% hors hydrocarbures en 2022 contre 2,3% l’année précédente.

    «La croissance du PIB en volume hors hydrocarbures est passée de 2,3 % en 2021 à 4,3 % en 2022, tandis que celle des hydrocarbures a reculé de 0,6 % en 2022 après une forte croissance de 10,5 % une année auparavant », lit-on dans le document en question.

    Forte croissance du secteur agricole

    La contribution du secteur agricole est importante, selon la BA qui en fait état, même si elle est quasiment au même niveau que les autres secteurs d’activités. Mais comparativement aux précédentes années, l’agriculture connait en effet un certain boom grâce notamment à l’exploitation accrue des terres sahariennes sur lesquelles misent les pouvoirs publics pour assurer la sécurité alimentaire du pays et exporter davantage de fruits et légumes. Mais c’est «sous l’effet de l’augmentation de la production céréalière après la sécheresse de 2021» que le secteur a rebondi.

    Selon les chiffres de la Banque d’Algérie, « le secteur agricole a enregistré une croissance de 5,8 % contre une baisse de 1,9 % en 2021 », alors que le «secteur industriel a enregistré une croissance quasiment stable de 5,2 % en volume en 2022 contre 5,3 % l’année précédente».

    «La croissance économique hors hydrocarbures progresse à un rythme très soutenu, en hausse de 2 points de pourcentage pour s’établir à 4,3 % en 2022 contre 2,3 % l’année précédente. Cette évolution est due à une hausse de la production de tous les secteurs et au rebond particulièrement marqué du secteur de l’agriculture, sous l’effet de l’augmentation de la production céréalière après la sécheresse de 2021», lit-on dans le rapport.

    Bénéficiant de meilleures conditions météorologiques, la croissance de la production céréalière a « sensiblement augmenté de 51,4 % en 2022, après une forte contraction de 37 % une année auparavant, soit une production de 41,9 millions de quintaux en 2022 contre 27,6 millions de quintaux en 2021 », note le rapport de la BA qui fait état aussi d’un bond significatif des filières oléicole, viticole et des agrumes, tandis que les cultures maraîchères qui « ont vu leur valeur ajoutée en volume baisser à 135,6 millions de quintaux en 2022 contre 146,3 millions de quintaux en 2021, soit une baisse significative de 7,3 % ».

    Cette baisse, explique la BA est due aux mauvaises performances des cultures de la pomme de terre et de l’oignon, dont la production a respectivement baissé de 11,6 % et de 11,3 % « contre une croissance notable de la production de l’ail de 29,1 % ».

    L’augmentation de la production a concerné toutes les filières céréalières : la récolte de blé des deux variétés dur et tendre a augmenté substantiellement de 39,4 % et de 41,6 % respectivement, au même titre que la production d’orge et d’avoine qui a suivi la même tendance, enregistrant une croissance de 98,8 % et de 28,9 % respectivement.

    Le défi de la lutte contre l’inflation

    Pour leur part, les services marchands ont enregistré une légère croissance de 5,5 % en 2022 contre 4,9 % en 2021, et les services non marchands une croissance de 2,8 % en 2022 contre 1,5 % en 2021, sous l’effet d’une reprise post-pandémique soutenue et l’accroissement des dépenses de l’État, ajoute la première institution financière du pays, faisant état d’un taux d’inflation annuelle de 9,70% en 2022, dont une partie a été importée, précise la même source.

    «L’évolution des prix montre, qu’au niveau national, l’inflation en moyenne annuelle a atteint 9,70 %, et celle du Grand Alger a enregistré une inflation de 9,27 %. Les prix des biens alimentaires ont augmenté de 13,4 % suite à la hausse des cours mondiaux des produits de base dont les produits alimentaires », explique la BA.

    Dans le détail, le rapport de la Banque d’Algérie impute la hausse des prix à la consommation aux biens «à fort contenu d’import » et qui a enregistré « un taux d’inflation en moyenne annuelle de 15,55 % en 2022 contre 6,56 % en 2021 ».

    « L’inflation sous-jacente, mesurée par l’indice hors produits agricoles frais et produits à prix réglementés, s’est établie à 8,93 % en 2022 contre 6,07 % l’année précédente. Un taux inférieur à l’inflation globale (9,27 %) dénotant de la persistance de la forte contribution des produits agricoles frais à l’inflation globale », indique par ailleurs la BA.

    Dans un contexte d’inflation mondiale et d’une appréciation du Dollar américain face à la monnaie européenne l’Euro, le Dinar algérien a perdu 4,9% de sa valeur face au dollar en 2022 mais s’est apprécié de 6,8% face à l’euro durant la même période, contre des dépréciations respectives de 6,1 % et de 9,3 % en 2021 en moyenne annuelle, explique le rapport de la BA 

    Toutefois, si l’Algérie connait «un très faible taux d’endettement extérieur », avec une dette extérieure totale de 3,036 milliards de dollars à fin 2022 contre 3,070 milliards de dollars à fin 2021, «la persistance des tensions inflationnistes, notamment d’origine importée, reste un défi majeur à court et moyen termes », avertit la Banque d’Algérie.

    Lyès Menacer

  • Rappelant les mesures prises en faveur des investisseurs : Abdelmadjid Tebboune rassure les opérateurs économiques

    Rappelant les mesures prises en faveur des investisseurs : Abdelmadjid Tebboune rassure les opérateurs économiques

    Rassurant, encourageant, de bons augures pour l’avènement d’un climat des affaires sain et propice…, c’est ainsi que les opérateurs économiques présents à la clôture de la rencontre «L’entrepreneuriat au cœur du renouveau économique» ont qualifié le discours du président de la République Abdelmadjid Tebboune, qui a affiché sa volonté  et sa détermination à continuer sur la même lancée, en faisant de 2024 également une année économique, comme l’a été celle en cours.

    Une année 2023 marquée par la mise en œuvre d’une multitude de mesures en faveur des acteurs économiques et pour la consolidation des indicateurs macroéconomiques.

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a annoncé l’annulation du comité  de la «conformité fiscale», a notamment insisté sur la poursuite de l’amélioration du climat des affaires pour booster l’économie nationale et a réaffirmé le soutien de l’Etat au profit des opérateurs économiques.

    Dans ce sillage, Abdelmadjid Tebboune a cité, entre autres mesures clés visant à instaurer un climat plus favorable à l’investissement sur le marché national, la suppression de la Taxe sur l’activité professionnelle (TAP), contenue dans le projet de loi de Finances pour 2024, qui se veut une réponse à des demandes formulées par des opérateurs économiques depuis une vingtaine d’années.

    Rappelant l’engagement de l’Etat à poursuivre l’élargissement des mesures incitatives au profit des investisseurs et porteurs de projets, en œuvrant à réduire et à lever les verrous bureaucratiques, Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a relevé que 900 entreprises viennent de bénéficier de la levée des obstacles souvent dus à des «blocages administratifs». Ce qui a permis la création de pas moins de 22 000 emplois nouveaux. Ceci au moment où la lancinante question du foncier, qui s’est toujours dressée comme écueil devant les investisseurs potentiels, est «définitivement réglée», avec la promulgation de la loi sur le foncier économique.

    En outre, il faut noter que ce dernier projet de loi, venant s’ajouter aux précédents textes juridiques adoptés ces deux dernières années, à l’instar de la Loi sur l’investissement et ses textes d’applications, ou celui portant réorganisation des organes de gestion du foncier industriel, constitue un élément essentiel apportant plus de visibilité dans le domaine de l’investissement. Dans le même cadre, le chef de l’Etat a rassuré aussi les investisseurs sur son engagement à rester à leur écoute, leur réaffirmant que «les portes sont toujours ouvertes» pour recevoir leurs doléances.

    Une nouvelle approche pour le secteur industriel

    Exposant la nouvelle approche dont il veut imprégner l’économie nationale, le chef de l’Etat a fait part de son attachement à l’édification d’«une économie productive et diversifiée», basée sur le développement du secteur des petites et moyennes entreprises (PME) et ayant pour objectif l’exportation et la réduction des importations, selon un « nouveau modèle économique affranchi des mentalités et des pratiques du passé», a-t-il dit.

    « Nous devons bâtir une économie reposant sur les petites et moyennes entreprises (PME) compte tenu de leurs potentialités en matière d’innovation et de création d’emploi», a déclaré le chef de l’Etat, sans omettre les potentialités de secteurs aussi stratégiques comme celui de l’industrie, dans lequel il est nécessaire de renforcer l’intégration nationale et d’aller vers l’investissement dans le secteur des mines et des industries légères, peu exigeantes en matières de financements et de technologies, selon lui.

    Au même titre que les PME, Abdelmadjid Tebboune a mis l’accent aussi sur la contribution du secteur des startups, faisant dans l’innovation, et qui se développe grâce à l’université algérienne, participant « pour la première fois à la création de la richesse et au soutien de l’économie, amorçant ainsi une rupture avec le passé lorsque le diplômé rejoignait directement les rangs des chômeurs», a déclaré le président de la République.

    Outre l’industrie, le chef de l’Etat a souligné à la même occasion l’importance stratégique de secteurs comme celui de l’agriculture, qui est le pivot de la sécurité alimentaire du pays, ou de la production pharmaceutique, dont la création d’un ministère qui lui est dédié «montre l’importance de l’industrie des médicaments», a-t-il dit, avant d’exprimer son souhait de voir l’Algérie « premier exportateur de médicaments à l’échelle africaine».

    Avec l’essor que la nouvelle politique de développement industrielle veut donner au secteur de l’automobile, en incitant notamment au développement d’entreprises locales en mesure de renforcer le taux d’intégration à travers la sous-traitance, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a déclaré que les initiatives développées dans ce domaine sont «sous la haute protection de l’Etat», tout en rappelant son engagement à accompagner les projets qui y seront développés.

    R.N

  • Réseau ferroviaire en Algérie : Un bilan positif et des perspectives prometteuses

    Réseau ferroviaire en Algérie : Un bilan positif et des perspectives prometteuses

    Après avoir été longtemps délaissé à la faveur des infrastructures routières et du transport aérien, le développement et la modernisation du réseau ferroviaire est devenu une priorité pour les pouvoirs publics, qui misent sur le rail pour désenclaver le sud du pays et créer une nouvelle dynamique économique et sociale grâce au train.

    L’Algérie dispose actuellement de 4722 kilomètres linéaires de voies ferrées, destinées à la fois au transport de voyageurs et de marchandises, a affirmé ce samedi le ministre des Travaux publics et des infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh, dans une allocution lue en son nom par le secrétaire général de son département, Ali Boulerbah, en marge de la clôture du 19e Salon international des travaux publics qui s’est déroulé au Palais des expositions des Pins maritimes à Alger.

    « La réception de plusieurs projets de voies ferrées dédoublées et électrifiées, réservées au transport de voyageurs et de marchandises, a contribué au développement du réseau ferroviaire qui a atteint 4722 kilomètres linéaires, en service actuellement », a-t-il affirmé à l’ouverture de la journée d’études placée sous le thème : «Industrie ferroviaire… perspectives d’investissement ».

    « Nous devrons atteindre les 6500 kilomètres linéaires à la réception du programme actuel », a-t-il ajouté, précisant qu’à la réception de la totalité du programme national du développement et de modernisation du réseau ferroviaire, l’Algérie aura réalisé 15000 kilomètres linéaires.

    Ce réseau vise à briser l’isolement des différentes régions des hauts-plateaux et du sud du pays et permettra aussi le développement du tissu économique et industriel de ces zones, où plusieurs projets sont déjà en cours de réalisations.

    La stratégie du gouvernement a aussi pour objectifs de relier les différents pôles économiques et zones d’exploitations minières entre eux et les principaux ports du pays, comme l’a expliqué Nabil Boubaya, cadre au sein de l’Agence d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF), qui a organisé cette journée d’études.

    Ce dernier a expliqué que le programme du développement du rail vise également le marché africain en permettant d’augmenter les exportations, grâce à l’interconnexion qui sera avec le réseau continental via plusieurs corridors et sous-corridors ferroviaires.

    Le ministre a insisté d’ailleurs sur l’importance de ce programme ambitieux, rappelant que « la concrétisation de ces projets est venue grâce aux efforts consentis par l’Etat, à travers la disponibilité des moyens financiers nécessaires pour la réalisation de ces infrastructures vitales. Et compte tenu de la spécificité de ces infrastructures, cela a nécessité aussi l’importation de certains matériaux et équipements avec de la devise ».

    Le ministre des travaux publics a saisi cette occasion pour appeler les entreprises locales, dont les startups à s’impliquer davantage pour aller plus vite et de manière plus efficace.

    «Les entreprises algériennes dont les startups ayant des compétences développées doivent être au fait des besoins de ce secteur industriel, donc contribuer à l’optimisation du développement de l’industrie ferroviaire en Algérie », a-t-il estimé, rappelant à cette occasion les compétences dont disposent les entreprises algériennes et les bureaux d’études nationaux dans le domaine des travaux publics et des infrastructures de base.

    Pour rappel, le président de la République Abdelmadjid Tebboune, qui suit de près la réalisation de ce programme de développement du réseau ferroviaire, affirme M. Rekhroukh, a inauguré plusieurs projets ferroviaires dans la wilaya de Djelfa, où il a effectué une visite de travail et d’inspection fin octobre dernier.

    Les projets de lignes ferroviaires réalisés dans la wilaya de Djelfa, dont la ligne Boughezoul (Médéa)-Djelfa-Laghouat, constitue un important point de jonction entre le nord et le sud du pays, mais aussi entre les villes situées dans les hauts-plateaux.

    Par ailleurs, le ministre des Travaux publics et des infrastructures de base a déclaré que dans le domaine du transport urbain, l’Algérie exploite 99 kilomètres linéaires de lignes de métros dans les villes d’Alger, Oran, Mostaganem, Constantine, Sétif, Ouargla et Sidi Bel Abbes. Le métro d’Alger contient à lui seul 18 kilomètres linéaire et devra atteindre les 79 kilomètres à la fin des travaux d’extension.

    Lyès Menacer

  • Travaux publics : Signature de sept conventions

    Travaux publics : Signature de sept conventions

    Au moins sept conventions ont été signées ce samedi, à l’occasion de la journée d’étude consacrée au secteur du ferroviaire organisée par l’ANESRIF en marge de la 19e édition du Salon international des travaux publics (SITP) qui a eu lieu du 14 au 18 novembre au Palais des Pins maritimes (SAFEX) d’Alger.

    Ces conventions concernent les domaines de la formation, de la recherche et développement technologique, ainsi que les startups, appelées à jouer un rôle clé dans le développement de l’industrie du ferroviaire dans notre pays, dont les responsables ont souligné l’importance de la coopération avec les acteurs des autres secteurs économique et universitaire.

    Dans le domaine de la formation des cadres et des stagiaires, le Groupe d’étude d’infrastructures, de contrôle et d’assistance (GEICA), a signé deux conventions avec le centre technique de construction métallurgique, filiale du Groupe des industries métallurgiques et sidérurgiques (IMETAL), et le groupe China Railway Construction Corporation (CRCC), alors que l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF) a signé une convention-cadre avec la Direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique (DGRSDT) du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

    Ces conventions visent à encourager la recherche scientifique et les activités de développement technologique dans le domaine d’étude des infrastructures de base et de l’industrie mécanique.

    Le Groupe d’infrastructure de travaux maritimes (GITRAMA) a signé pour sa part une convention portant protocole de coopération avec l’Université des sciences et de la technologie Houari-Boumediene (USTHB-Alger), dans l’optique de développer des partenariats techniques et scientifiques dans divers domaines.

    «Cette convention vise à améliorer la relation entre le monde économique et le monde de la recherche scientifique», explique à DZ Entreprise le directeur général de GITRAMA, Mahdi Kadèche, en marge de la cérémonie de signature.

    «Cela permettra éventuellement la création de startups pour permettre aux étudiants de s’inscrire dans ce nouvel esprit d’entreprenariat et, pourquoi pas, devenir de futurs partenaires du groupe GITRAMA», a-t-il ajouté.

    L’Organisme national de contrôle technique des travaux publics (CTTP) a signé lui aussi une convention avec l’Organisme national de contrôle technique de la construction hydraulique (CTH) afin d’encourager le partenariat et renforcer les capacités des deux organismes.

    Quant au Groupe d’infrastructure des travaux routiers et ouvrages d’arts (GITRA), il a signé une convention avec l’Ecole nationale supérieure des sciences géodésiques et techniques spatiales (ENSGTS) dans le but de soutenir la coopération dans le domaine des études, de la recherche, de l’encadrement et de la recherche scientifique, ainsi qu’un accord-cadre avec la startup « Moubassir » dans le but de digitaliser le système de gestion des projets du complexe.  

    Sophia Rais

  • L’octroi du foncier économique public encadré (journal officiel)

    L’octroi du foncier économique public encadré (journal officiel)

    Pour éviter les dérives du passé, à l’origine du mauvais usage du foncier économique et industriel publics, plusieurs mesures ont été mises en place par les pouvoirs publics. Les investisseurs sont tenus par le respect des conditions fixées par la nouvelle loi, tout comme certaines institutions publiques qui sont désignées pour veiller sur son application sur le terrain. 

    La loi fixant les conditions et les modalités d’octroi aux investisseurs du foncier économique relavant du domaine de l’Etat pour la réalisation de leurs projets vient d’être publiée dans le journal officiel n°73, en date du 16 novembre 2023.

    La gestion du dossier est confiée à l’Agence algérienne pour la promotion de l’investissement (AAPI), appelée à jouer un rôle actif dans le développement du foncier économique et ne pas servir seulement de boîte d’enregistrement et d’études des dossiers d’investissements qui lui sont confiés. 

    L’APPI sera appuyée dans certains cas par des commissions de wilayas présidée par les walis eux-mêmes, notamment pour le suivi et l’assainissement de certains projets validés avant la promulgation de cette loi.

    Quant à l’aménagement des terrains destinés à l’investissements économique, il sera assuré par les agences publiques spécialisées dans le domaine du foncier industriel, touristique et urbain, respectivement l’Agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière (ANIREF), l’Agence national de développement du tourisme (ANDT) et l’Agence Nationale d’Aménagement du Territoire (ANAT).

    Un guichet unique est mis en place au niveau de l’AAPI pour faciliter la tâche aux investisseurs, qui doivent toutefois s’inscrire auparavant sur une plateforme numérique sur le site de cette agence et qui constitue, selon la loi, «la seule et unique voie de dépôt».

    Quel est le foncier concerné ?

    Le nouveau texte qui encadre l’octroi du foncier économique, vise à la fois à faciliter et encadrer l’investissement, délimite de manière claire la nature des terrains pouvant être exploités pour la réalisation des projets à caractère économique et fixe des délais pour les porteurs de projets qui doivent respecter certains engagements, chacun dans son secteur d’activité (industrie, tourisme, commerce, etc.).

    Outre les terrains relavant des zones industrielles et des zones d’activités, dont des milliers d’hectares ont été récemment récupérés, à travers tout le pays, les investisseurs pourront avoir accès à des terrains relevant des zones d’expansion et sites touristiques, des parcs technologiques, mais aussi à d’autres terrains qui font partie des «actifs résiduels immobiliers des entreprises publiques dissoutes» et à des «actifs excédentaires immobiliers des entreprises publiques économiques», lit-on dans l’article 2 de la loi qui inclut par ailleurs les terrains destinés à la promotion immobilière à caractère commercial ainsi que des terrains aménagés situés à l’intérieur du périmètre des villes nouvelles.

    Après des décennies d’anarchie qui ont vu l’installation de projets économiques n’importe où, l’Etat a ainsi décidé de sévir, en commençant d’ailleurs par récupérer des terrains qui avaient été détourné de leur vocation agricole et d’autres assiettes censées abriter des projets d’investissements publics, des projets immobiliers bénéficiant de l’aide de l’Etat.

    Le foncier destiné à ces secteurs est protégé par la nouvelle loi qui exclut désormais du foncier économique les terrains destinés à abriter des projets aquacoles, ainsi que les terrains situés à l’intérieur des périmètres des sites archéologiques et des monuments historiques, dont beaucoup avaient été endommagés ou rasés pour accueillir des projets n’ayant jamais abouti.

    Quid de la gestion du foncier économique ?

    Dans le souci d’assurer une meilleure gestion du foncier économique relevant du domaine privé de l’Etat et surtout éviter tout télescopage administratif, la loi n° 23-17 définit le rôle de chaque acteur et intervenant dans l’octroi, l’aménagement et le suivi des opérations d’investissement.

    Si l’aménagement du foncier économique reste du ressort des différentes agences publiques spécialisées, comme stipulé dans l’article 7 de la loi, l’AAPI est, comme le détaille l’article 8 du même texte, «chargée, à travers son guichet unique, par délégation de l’Etat. Elle peut statuer, en concertation avec les secteurs concernés, sur l’orientation des disponibilités foncières en vue de leur aménagement par les agences citées à l’article 7 (…) », de «gérer et promouvoir le portefeuille foncier économique de l’Etat aux fins de sa mise en concession» et de «tenir et mettre à jour le fichier du foncier économique susceptible de constituer l’offre immobilière destinée à l’investissement, et comportant les caractéristiques de chaque bien immobilier».

    Par ailleurs, il revient aux agences publiques spécialisées de prendre en charge la gestion «chacune en ce qui la concerne, des disponibilités foncières ayant déjà reçues une destination antérieurement à la date de promulgation de la présente loi», lit-on encore dans l’article 7 du JO n°73.

    Les walis ont également leur mot à dire, dans la gestion de certains cas, à travers une commission de wilaya associant plusieurs directions.

    «Les walis territorialement compétents, continuent, à travers un comité de suivi créé à cet effet par arrêté du wali, à exercer le suivi et l’assainissement des projets d’investissement pour lesquels la concession a été autorisée avant la promulgation de la présente loi. Ils peuvent le faire par arrêté de wilaya ou consacrée par acte de concession, ou autorisation écrite délivrée par le wali, aboutissant au lancement du projet sur la base d’un permis de construire et dont le pourcentage a atteint 20%, au moins», explique l’article 24 de la loi.

    L’article 24 permet à cette commission la possibilité de statuer sur certaines demandes des investisseurs, soumis à un cahier des charges qui leur offre plus de facilités pour réaliser et développer leurs projets mais en protégeant le foncier privé de l’Etat de toute prédation ou détournement de sa vocation initiale.

    « En cas de manquement de l’investisseur aux clauses du cahier des charges, et après deux (2) mises en demeure adressées par l’Agence algérienne de promotion de l’investissement au concessionnaire, demeurées infructueuses, celle-ci procède à la résiliation unilatérale de l’acte de concession», souligne l’article 21 de la loi, précisant que «sur la base de la décision de résiliation prise par l’Agence algérienne de promotion de l’investissement et à sa diligence, les services des domaines territorialement compétents procèdent à l’établissement de l’acte de résiliation de l’acte de concession».

    Concernant la conversion des concessions en cessions, la loi prévoit ceci : « La concession convertible en cession est accordée par décision de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement, après épuisement des délais de recours prévus par la loi relative à l’investissement. La concession convertible en cession est consentie pour une durée de trente-trois (33) ans, renouvelable pour les projets d’investissement, à l’exception des terrains destinés à la promotion immobilière à caractère commercial (…)».

    Lyès Menacer

  • Tosyali annonce le lancement d’une nouvelle chaîne de production dès 2024

    Tosyali annonce le lancement d’une nouvelle chaîne de production dès 2024

    A l’instar des deux autres champions nationaux des industries sidérurgiques, qui sont AQS (Algerian qatari steel) et le complexe Sider El Hadjar, la société algéro-turque Tosyali passe à son tour à la vitesse supérieure dans le renforcement de sa production et de sa position sur le marché.

    Selon un communiqué rendu public ce dimanche, le ministère de l’Industrie et de la production pharmaceutique vient d’annoncer que le groupe sidérurgique Tosyali entend lancer une nouvelle ligne de production, spécialisée dans les plats laminés, durant le deuxième semestre de l’année 2024.

    Selon le même communiqué, l’annonce du nouveau projet de l’entreprise spécialisée dans la sidérurgie, sise à Oran, dans l’ouest du pays, a été faite à l’occasion d’une audience qu’a accordée le ministre de l’Industrie et de la production pharmaceutique, Ali Aoun, au directeur général du groupe Tosyali, Alp Topcuoglu.

    Lors de sa rencontre avec le ministre de tutelle, le premier responsable de l’entreprise a présenté « un exposé sur le projet d’extension et de diversification des produits, à travers la fabrication des plats laminés dont la ligne de production entrera en exploitation durant le deuxième semestre de l’année 2024 », indique la même source, précisant que ce nouvel investissement portera le nombre de travailleurs au sein de l’entreprise à 6 500 salariés.

    Pour sa part, le ministre de l’Industrie et de la production pharmaceutique a eu à s’enquérir de l’état d’avancement des projets du groupe et ses ambitions pour l’avenir, notamment en ce qui a trait à l’augmentation de la production, à l’intensification de l’activité et à l’accès aux marchés extérieurs, ajoute le communiqué du ministère de tutelle.

    Cap sur les exportations

    A cet égard, Ali Aoun a signifié au DG de Tosyali Algérie « la nécessité d’accélérer la concrétisation de l’extension et d’augmenter le taux de production, le groupe étant considéré comme un important pôle à même de couvrir les  besoins du marché en fer et en acier », souligne le communiqué.

    Avec une production atteignant jusqu’à 4 millions de tonnes/an de produits sidérurgiques, l’entreprise est considérée depuis son entrée en activité, il y a 10 ans, comme un exemple de réussite en termes de transferts de technologies et d’IDE (investissements directs étrangers) sur le marché algérien.

    Ayant adopté une approche moderne pour l’extension et la diversification de ses chaînes de production, Tosyali Algérie est aussi considéré comme étant le plus grand complexe sidérurgique intégré à l’échelle africaine et dans le pourtour méditerranéen.

    Outre le marché national, Tosyali a inscrit la consolidation de sa position sur le marché international et la croissance de ses exportations au chapitre de ses priorités. Durant l’exercice précédent, l’entreprise à ainsi exporté un volume estimé à 1,5 million de tonnes de divers produits de fer, pour une valeur d’un milliard de dollars.

    Ainsi, Tosyali s’inscrit dans la même démarche que son homologue sise dans la zone de Bellara, dans la wilaya de Jijel, AQS (Algerian Qatari steel) qui, pour sa part, vient de recevoir des certifications en série lui permettant de placer son produit sur les marchés européens.

    La dernière en date est la certification GlobeCert AB, obtenue la semaine précédente, permettant ainsi à AQS d’exporter les différents types de fer à béton produits au niveau de son site vers les pays scandinaves, comme la Suède, la Norvège et le Danemark.

    R. N.

  • Elle obtient la certification GlobeCert AB : AQS à la conquête du marché scandinave

    Elle obtient la certification GlobeCert AB : AQS à la conquête du marché scandinave

    Après les pays d’Europe de l’est et baltes, la société algéro-qatarie, basée dans le pôle de Bellara, dans la wilaya de Jijel, AQS (Algerian qatari steel) vient de se positionner sur le marché scandinave, où elle peut désormais exporter ses produits.

    La société spécialisée dans les produits sidérurgiques vient en effet d’obtenir la certification GlobeCert AB, a annoncé la direction de l’information de l’entreprise dans un communiqué rendu public.

    A l’issue de l’obtention de cette nouvelle certification auprès de Global certification in the steelmarket of the nordic region (GlobeCert AB), la direction de l’information d’AQS a précisé que ce sont de nouvelles perspectives d’exportation des différents types de fer à béton qu’elle produit vers les pays scandinaves, en l’occurrence la Suède, la Norvège et le Danemark, qui s’ouvrent au champion algérien de la sidérurgie AQS basé dans la zone de Bellara.

    GlobeCert AB, est-il utile de souligner, est une certification internationale permettant l’accès des produits sidérurgiques et de l’acier au marché nordique et elle «garantit une évaluation objective par l’intermédiaire d’un comité impartial dont la tâche est d’examiner et d’évaluer la stratégie et la politique de l’entreprise et de prendre des décisions en matière de certification», souligne le cabinet émetteur de la certification dans la présentation de ses services.

    En outre, il est à noter qu’avec la certification GlobeCert AB pour les marchés scandinaves, les produits d’AQS sont désormais certifiés sur tous les marchés européens, qui, de surcroît, sont parmi les plus grands marchés des produits sidérurgiques dans le monde et où la demande en ce type de produits connait une croissance constante.

    Exporter 500 000 tonnes d’ici la fin de l’année

    La nouvelle certification GlobeCert AB intervient en effet quelques jours seulement après la dernière homologation délivrée par l’organisme international Kiwa ouvrant à Algerian qatari steel le marché des pays baltes des produits sidérurgiques destinés au secteur du bâtiment et des travaux publics. Auparavant, AQS a déjà obtenu d’autres certifications, comme celles délivrées par l’organisme britannique Cares ainsi que par l’organisme polonais Zetom, pour les marchés d’Europe de l’Est.

    Revenant sur ces homologations en série, la direction de l’information d’AQS y voit le résultat de «l’excellence et l’aboutissement des efforts, du sérieux, du professionnalisme et de l’engagement total de la société à se conformer aux normes les plus élevées en matière de qualité».

    Ayant une stratégie commerciale orientée vers l’exportation, AQS accorde un intérêt prioritaire à «sa présence sur tous les marchés internationaux, en exportant les excédents de fer à béton et autres produits sidérurgiques produits dans le complexe industriel de Bellara vers les marchés extérieurs», estime la même source, ce qui contribuera à juste titre à «concrétiser la stratégie du gouvernement visant à augmenter la valeur des exportations hors hydrocarbures», conclu le communiqué de l’entreprise.

    Sur ce plan, la société algéro-qatarie prévoit un chiffre d’affaires à l’export de 300 millions de dollars durant l’année en cours à travers l’exportation de 500 000 tonnes de produits sidérurgiques, contre 160 millions de dollars durant l’exercice précédent.

    R. N.

  • PLF 2024 : Les raisons du report du délai fixé aux opérateurs pour produire ou acquérir localement l’huile brute de soja

    PLF 2024 : Les raisons du report du délai fixé aux opérateurs pour produire ou acquérir localement l’huile brute de soja

    Parmi les mesures contenues dans le projet de loi de Finances pour l’année 2024 visant à renforcer l’approvisionnement du marché national en produits de large consommation et à préserver le pouvoir d’achat des ménages, il y a le report du délai fixé aux importateurs et transformateurs de l’huile brute de soja pour produire ou acquérir cette matière sur le marché local jusqu’à la fin décembre de l’année prochaine.

    Cette mesure, dont l’objectif consiste à encourager la production locale de matières premières agricoles et réduire les importations, a été prévue initialement dans la loi de Finances pour 2022, ayant donné à ces opérateurs un délai de 12 mois, soit à la fin 2022, pour produire ou acquérir localement cette matière destinée à la production d’huile alimentaire.

    « (…) Les importateurs/transformateurs de l’huile brute de soja sont tenus, dans un délai de douze mois, à compter de la promulgation de la présente loi, soit d’entamer le processus de production de ces matières premières, soit de les acquérir sur le marché national. En cas de non lancement du processus de production à l’issue de la période fixée à l’alinéa ci-dessus, les opérateurs économiques concernés perdent le bénéfice de la compensation et des exonérations douanières et fiscales à l’importation (…) ».

    Après avoir été confirmée par un arrêté interministériel, signé en mars de la même année par les ministres des Finances et de l’Industrie, fixant « les modalités d’application de l’exemption des droits de douane et de la taxe sur la valeur ajoutée, de l’huile brute de soja et des graines de soja, destinées à la production de l’huile alimentaire raffinée ordinaire », l’application de cette mesure a été reportée par la suite jusqu’à la fin décembre 2024.

    Ce n’est que récemment qu’aux termes de la loi de Finances complémentaire pour 2023, adoptée en octobre dernier par le Parlement, le délai d’application de cette mesure a été écourté pour être ramené à la fin de l’année en cours, soit la fin décembre 2023.

    Lors de l’examen du PLFC 2023, les membres de la Commission des finances et du budget de l’APN ont en effet proposé un amendement portant la réduction du délai accordé aux transformateurs et importateurs d’huile de soja brute, les obligeant ainsi à la produire localement, ou l’acquérir auprès de fournisseurs sur le marché local.

    Une marge de manœuvre suffisante aux transformateurs

    Aux termes de cet amendement, apporté par la Commission des finances et du budget de l’APN à l’article 18 de la LFC 2023, lui-même modifiant l’article 148 de la loi de Finances 2022, le délai accordé aux opérateurs économiques concernés est donc passé du 31 décembre 2024 au 31 décembre 2023. Ainsi, ces opérateurs ont moins de trois mois pour se conformer à cette mesure, soit en produisant ou en s’approvisionnant localement en huile brute de soja destinée à la production d’huile alimentaire raffinée, faute de quoi, ils perdront «le bénéfice de la compensation ainsi que l’exonération des droits de douane et de la TVA à l’importation».

    En écourtant ce délai, la Commission des finances et du budget de l’APN avait interprété son amendement comme étant une démarche instaurant la bonne conduite juridique pour préserver la crédibilité de l’Etat et de ses institutions, car, a expliqué ladite Commission de l’APN, «l’allongement constant des délais suggère un manquement aux obligations envers les opérateurs», alors que, «cette décision contribuera également à préserver la production nationale et les (revenus) en devises».

    En venant de repousser à nouveau ce délai jusqu’à la fin de l’année prochaine, le gouvernement exprime sa volonté d’accorder une marge de manœuvre suffisante aux opérateurs économiques opérant dans la transformation de l’huile de soja pour la production d’huile alimentaire raffinée.

    Durant ce délai, ces opérateurs continueront donc de bénéficier des mesures de facilitation prévues à l’article 148 de la loi de Finances 2022 qui stipule «l’huile brute de soja, relevant de la sous-position tarifaire 15.07.10.10.00, destinée à la production de l’huile alimentaire raffinée ordinaire est exemptée des droits de douane et de la taxe sur la valeur ajoutée, lorsque son assujettissement entraîne un dépassement des prix plafonds fixés par voie réglementaire. L’huile alimentaire raffinée ordinaire bénéficie de l’exemption de la taxe sur la valeur ajoutée aux différents stades de la distribution, lorsque les prix plafonds sont dépassés. Sont également exonérés des droits de douane et de la taxe sur la valeur ajoutée, les opérations d’importation des graines de soja, relevant de la sous-position tarifaire 12.01.90.10.00, destinées à la production de l’huile alimentaire raffinée ordinaire extraite des graines de soja (…) ».

    M. N.