Catégorie : Industrie

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  • Avec une capacité devant atteindre 270 000 vaches laitières : La méga-ferme Baladna Al Djazair couvrira 50% des besoins en lait

    Avec une capacité devant atteindre 270 000 vaches laitières : La méga-ferme Baladna Al Djazair couvrira 50% des besoins en lait

    « Baladna Al Djazair » est sans doute, c’est l’investissement agricole étranger le plus important enregistré depuis la mise en œuvre de la nouvelle politique de développement de l’agriculture saharienne en 2021, la méga-ferme de production de lait en poudre en partenariat la société qatarie Baladna, entre dans sa phase de concrétisation.

    Signé ce mercredi, respectivement par la directrice générale de l’investissement agricole et du foncier au ministère de l’Agriculture et du développement rural, Souad Assous, et le président du Conseil d’administration de la société Baladna, Mohamad Moutaz Al-Khayyat, l’accord-cadre portant la réalisation de ce projet d’envergure prévoit la création de fermes d’élevage intégrées de vaches laitières et de production de lait en poudre.

    D’un coût global estimé à 3,5 milliards de dollars, le projet s’étendra sur une superficie totale de 117 000 hectares dans la wilaya d’Adrar et permettra de produire 50% des besoins du marché national en poudre de lait, de couvrir une partie de la demande en viandes rouges, mais aussi de créer 5 000 postes d’emploi directs.

    Selon les détails fournis par le ministre de l’Agriculture, Youcef Cherfa, « la production  se fera en 4 phases, la première débutera à l’horizon 2026 et la dernière aura lieu 9 ans après le lancement du projet ».

    Concernant le montage financier de Baladna Al Djazair, le ministre a fait état de la création d’une joint-venture qui gérera le projet. Elle sera détenue à 51% par la partie qatarie et 49% par le Fonds national d’investissement (FNI). Celle-ci détiendra 51% de la future ferme d’élevage laitier et les 49% restants sous forme de crédits de banques algériennes. La société qatarie engagera donc un peu plus de 850 millions de dollars dans ce projet.

    Tel que présentée par le président du Conseil d’administration de Baladna, la ferme, qui est « le plus grand projet agricole et industriel intégré de production de lait en poudre au monde », produira près de 194 000 tonnes de lait en poudre par an.

    Dans la première phase de la concrétisation du projet Baladna Al Djazair, une ferme sera aménagée pour répondre aux besoins en fourrage, une autre d’une capacité d’accueil de 50 000 têtes bovines sera conçue et des lignes de production modernes de lait en poudre installées.

    A la neuvième année du projet, le nombre total de têtes bovines devrait atteindre 270 000, avec une production d’environ 1,7 milliard de litres de lait par an.

    Enfin, Pour faciliter sa réalisation, le projet Baladna Al Djazair bénéficiera des avantages prévus par la nouvelle loi relative à l’investissement, ainsi que de nombreuses facilitations en termes d’accès au foncier et au financement.

    M. N.

  • Hydrocarbures : Protocole d’entente entre Sonatrach et Abraj Energy Services

    Hydrocarbures : Protocole d’entente entre Sonatrach et Abraj Energy Services

    Dans le cadre de sa stratégie de développement prônant l’ouverture sur le partenariat international, le groupe Sonatrach a procédé ce mardi à la signature d’un protocole d’entente avec la société omanaise Abraj Energy Services, spécialisée dans les services pétroliers et gaziers.

    Selon un communiqué rendu public par la société nationale à l’issue de la cérémonie de signature qui a eu lieu dans la capitale omanaise, Mascate, en présence de son PDG, Rachid Hachichi, « ce protocole permettra à Sonatrach et Abraj Energy Services d’engager des discussions qui porteront sur les opportunités de coopération dans les activités de forage, de Workover et des services aux puits ainsi que les services aux projets intégrés.»

    La signature de ce protocole d’entente avec Abraj Energy Services, qui « est l’une des principales sociétés du Sultanat d’Oman opérant dans les services Oil & Gas », confirme « les ambitions de Sonatrach de développer la coopération dans les activités de services pétroliers à l’international et de renforcer davantage le partenariat avec les sociétés omanaises à travers l’échange mutuel d’expériences et la formation spécialisée », est-il souligné dans le communiqué du groupe énergétique.

    Pour rappel, au mois de mai 2023, le président du Conseil d’administration d’Abraj Energy Services, Saif bin Saïd Al Hamhami, a été reçu au ministère de l’Energie et des mines à Alger, pour une rencontre au cours de laquelle les discussions ont porté sur les opportunités de partenariat entre le groupe Sonatrach et la société omanaise dans le domaine des hydrocarbures.

    A cette occasion, Saif bin Saïd Al Hamhami a fait part de la volonté d’Abraj Energy Services d’investir et de créer des opportunités d’affaires en Algérie et d’établir des partenariats gagnants-gagnants, particulièrement avec Sonatrach.

    R. N.

  • L’Accord-cadre signé ce mercredi : Feu vert pour la réalisation de la méga-ferme laitière de la société qatarie Baladna

    L’Accord-cadre signé ce mercredi : Feu vert pour la réalisation de la méga-ferme laitière de la société qatarie Baladna

    Annoncé il y a quelques mois, le projet de réalisation d’une méga-ferme laitière en Algérie par le groupe qatari Baladna, spécialisé dans les productions agricoles et agroalimentaires, entre dans sa phase de concrétisation.

    Le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Youcef Cherfa, le ministre des Finances, Laaziz Faid, en compagnie de l’ambassadeur du Qatar en Algérie, Abdulaziz Ali Al-Naama, président en effet aujourd’hui à Alger, la cérémonie de signature de l’accord-cadre entre le ministère de l’Agriculture et la société qatarie pour la réalisation de ce «projet intégré pour la production du lait en poudre dans le sud algérien», avons nous après du ministère de l’Agriculture.

    Au début de ce mois d’avril, des responsables de la société qatarie ont révélé certains éléments de la consistance du projet en question, faisant savoir qu’il s’étendra sur 100 000 hectares et vise comme objectif la production de 200 000 tonnes de poudre de lait par an.

    Quelques jours auparavant, lors de sa rencontre avec des représentants de médias nationaux, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait annoncé l’arrivée prochaine d’ «un partenaire arabe très respecté, en vue de la réalisation d’un grand projet de ferme de 100 000 hectares à Adrar.»

    Avant d’aboutir à la signature de l’accord-cadre d’aujourd’hui, une délégation de la société Baladna avait été reçue au ministère de l’Agriculture et du développement rural en octobre dernier pour «examiner les voies et moyens de renforcer le partenariat et la coopération dans le domaine de l’agriculture», selon un communiqué du ministère de tutelle, et à l’issue de cette rencontre, le PDG de la firme qatarie a déclaré que «Baladna est prête à investir en Algérie dans le domaine agricole, en exploitant toutes les opportunités offertes au mieux des intérêts des deux pays»

    Outre les bâtiments d’élevage pour vaches laitières, le mégaprojet de Baladna, dont le coût de réalisation n’est pas encore annoncé, devra comprendre également de grandes surfaces pour la production de fourrage ainsi que des unités industrielles pour la transformation du lait mais aussi pour la production d’aliments de bétail.

    M. N.

  • La loi 18-05 relative au commerce électronique ne suffit plus pour lutter contre la contrefaçon (ARPCE)

    La loi 18-05 relative au commerce électronique ne suffit plus pour lutter contre la contrefaçon (ARPCE)

    La lutte contre la contrefaçon et l’atteinte à la propriété intellectuelle est au centre des débats, dans un contexte où la protection du produit national est inscrite au registre des priorités de la nouvelle politique de développement économique mise en œuvre ces dernières années.

    A cet égard, le chef du département de la réglementation et de l’information de l’Inapi (Institut algérien de propriété intellectuelle), Mohamed Sabbagh, vient de révéler que, durant la seule année 2023, près d’une centaine de plaintes relatives à la contrefaçon et l’atteinte à la propriété industrielle ont été traitées au niveau de plusieurs juridictions à travers le pays.

    «Le nombre des plaintes s’accroît au fil des années», a déclaré le même responsable ce lundi, lors des 6èmes Journées internationales Marque et Contrefaçon, tout en précisant que ces plaintes portent sur des violations de propriété industrielle et ont été déposées par des propriétaires de marques algériennes, mais aussi par certaines entreprises étrangères.

    Parmi les secteurs les plus touchés par le fléau de la contrefaçon, le responsable au sein de l’Inapi, a cité ceux des produits agroalimentaires et les produits cosmétiques, où le nombre d’affaires traitées a été le plus élevé.

    Notant que l’atteinte à la propriété industrielle «pèse sur l’économie nationale et entrave l’innovation », le même responsable a insisté sur la nécessité pour les opérateurs économiques et les innovateurs de protéger leurs marques et déposer leurs brevets d’invention à l’Inapi.

    En outre, évoquant le phénomène des produits issus de la contrefaçon et commercialisés à l’étranger sous des labels algériens, M. Sabbagh a révélé que plusieurs plaintes ont été reçues à l’Inapi, émanant d’ «opérateurs nationaux dont les marques sont utilisées à l’étranger par des contrevenants en Europe ou même dans des pays du Maghreb», essentiellement dans le domaine des industries agroalimentaires.

    De son côté, le président du Conseil d’administration de l’Autorité de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE), Mohamed El Hadi Hannachi, a relevé que le phénomène de la contrefaçon s’est amplifié avec le développement du commerce électronique, en avouant que la loi 18-05 relative au commerce électronique ne suffit plus à elle seule pour lutter contre ce phénomène.

    «Si la contrefaçon utilise les technologies des plateformes, la lutte contre ce fléau devrait se faire par les mêmes moyens, notamment à travers l’adoption de solutions techniques performantes», suggère le même responsable, alors que le représentant de l’Ianor (l’Institut algérien de normalisation), a, pour sa part, prévenu des effets de la contrefaçon qui est à l’origine d’une «économie souterraine», privant l’Etat de recettes fiscales importantes.

    R.N

  • Commerce, eau, énergie, céréales : Naissance de l’axe Alger-Tunis-Tripoli pour une coopération trilatérale

    Commerce, eau, énergie, céréales : Naissance de l’axe Alger-Tunis-Tripoli pour une coopération trilatérale

    A l’issue de leur première rencontre de consultative, tenue ce lundi à Tunis, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, son homologue tunisien, Kaïs Saïed, et le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Younes El-Menfi, ont lancé une nouvelle approche de coopération économique trilatérale axée sur des domaines stratégiques comme les ressources hydriques, la production agricole, ainsi que la libre circulation des marchandises.

    Tel que souligné dans le communiqué final qui a sanctionné les travaux de cette réunion tripartite, les trois chefs d’Etat ont ainsi décidé de mettre en place des groupes de travail conjoints qui seront chargé de la conception et du suivi de stratégies de coopération dans chacun de ces domaines.

    Ainsi, dans la perspective de renforcer les capacités de ces pays à faire face aux défis de la sécurité hydrique, alimentaire et énergétique, les trois dirigeants se sont entendus sur la création de « groupes de travail conjoints ».

    Un est « chargé d’élaborer des mécanismes permettant de mettre en place des projets et des investissements conjoints d’envergure dans des domaines et secteurs prioritaires, tels que la production de céréales et de fourrage et le dessalement de l’eau de mer, ainsi que d’autres projets et programmes de coopération visant à assurer la sécurité hydrique et alimentaire des trois pays », est-il souligné dans le communiqué, en poursuivant que, dans ce domaine, il s’agit d’ « activer au plus vite des mécanismes conjoints pour l’exploitation des eaux souterraines communes dans le Sahara septentrional. »

    A ce propos, il convient de noter que les trois pays partagent la plus grande réserve souterraine au monde, qui s’étend sur une superficie d’un km2 et composée des deux nappes du Continental intercalaire et du Complexe terminal. Ce réservoir, dont le potentiel est estimé entre 50 000 et 60 000 milliards de m3, est exploité par les trois pays en concertation au sein de l’OSS (Observatoire du Sahara et du Sahel), qui est un organe tripartite où Alger, Tunis et Tripoli sont représentées.

    Dans le domaine énergétique, les trois chefs d’Etat ont mis l’accent sur l’accélération de « la mise en œuvre du projet d’interconnexion électrique des réseaux de transport d’électricité entre les trois pays et de développer la coopération et d’établir des partenariats dans le domaine de l’exploration, de la production et du stockage de produits pétroliers et dans les secteurs des mines et des énergies renouvelables et propres comme l’hydrogène vert. »

    Pour dynamiser la coopération et les échanges commerciaux entre ces pays, les trois chefs d’Etat ont évoqué la nécessité d’ «aplanir les difficultés qui entravent la circulation des biens et des marchandises entre les trois pays, d’examiner les moyens d’accélérer les échanges entre eux, de créer des zones franches communes et d’accélérer l’adoption de mesures appropriées pour faciliter la circulation des personnes et des marchandises, notamment en développant les réseaux de transport routier et ferroviaire et en créant une ligne maritime régulière reliant les trois pays », selon le même communiqué.

    M. N.

  • Production industrielle : Des taux de croissance allant jusqu’à près de 30% en 2023 (ONS)

    Production industrielle : Des taux de croissance allant jusqu’à près de 30% en 2023 (ONS)

    A l’exception des branches de la sidérurgie, mécanique et électronique (ISMMEE), les matériaux de construction et les cuirs, tous les secteurs de l’industrie ont enregistré des taux de croissances notables au quatrième  trimestre de l’année 2023, selon le nouvel Indice de la production industrielle rendu public ce lundi par l’ONS (Office national des statistiques).

    En se penchant sur l’évolution globale de ce secteur, les analystes de l’ONS relèvent que «la plupart des secteurs se sont appréciablement progressés durant ce quatrième trimestre 2023 », alors que, dans le secteur public, la production industrielle a enregistré une hausse de 3,2% durant les trois derniers mois de l’année précédente, ce qui a permis donc de situer sa croissance moyenne annuelle à 5%.

    Par branche, ce nouveau bilan souligne qu’ «après une croissance de 7,6% inscrite au trimestre précédent (troisième trimestre 2023, ndlr), le secteur de l’énergie continu dans la performance et affiche une nouvelle variation de 5,8% ».

    Dans ce secteur, la branche hydrocarbures poursuit sa « tendance haussière entamée dès le deuxième trimestre de l’année 2022 », en enregistrant une nouvelle croissance de 3,3% durant les trois derniers mois de 2023, selon l’ONS, alors que la branche des « mines et carrières affiche pour le quatrième trimestre consécutif des hausses appréciables », avec un taux de croissance qui s’élève à 9,9% durant la même période.

    Cependant, la plus grande performance a été enregistrée durant cette période allant du mois d’octobre à décembre 2023, dans la branche des « industries des Bois (qui) continuent dans la performance entamée dès le dernier trimestre de l’année (2022) », avec des taux de croissance trimestrielle qui ont été successivement de 49,5% au dernier trimestre de 2022, de 38,7%, 51,7% et 49,4% durant les trois premiers trimestres de 2023, avant de revenir à 29,8% au dernier trimestre de la même année.

    La branche des industries textiles, elle aussi, a enregistré des performances importantes durant les trois derniers mois de 2023, avec une croissance qui a atteint 20,6%, alors que la branche agroalimentaire a enregistré une croissance de 20% durant cette période, ce qui est « une variation bien au-delà de celle observée à la même période de l’année 2022 (qui a été de) 1,9% », souligne l’ONS.

    « En revanche, un net recul de la production est constaté » au niveau des branches ISMMEE, qui a enregistré une croissance négative de (-9,4%), les matériaux de construction (-11,8%) et (-27,2%) dans les industries des cuirs, ce qui contraste avec « les hausses de 7,8%, 12% et de 54,3% observées respectivement à la même période de l’année précédente (2022) », peut-on relever dans le nouvel indice de la production industrielle de l’ONS.

    M. N.

  • Commerce extérieur : Un excédent commercial de  1612,3 milliards DA en 2023 (ONS)

    Commerce extérieur : Un excédent commercial de 1612,3 milliards DA en 2023 (ONS)

    Durant l’année 2023, les exportations ont atteint en valeur 7 406,3 milliards de dinars, alors que les importations ont été de l’ordre de 5 794 milliards de dinars, tel qu’il ressort des «indices de valeurs unitaires du commerce extérieur de marchandises, année 2023 », publiés ce lundi par l’ONS (Office national des statistiques).

    Ainsi, il en ressort que la balance commerciale a enregistré un solde excédentaire de l’ordre de 1 612,3 milliards de dinars, alors que, comparativement à l’année d’avant, où elles ont été de l’ordre de 9208,5 milliards dinars, les exportations ont baissé de 19,6%, et les importations enregistrent une hausse de 4,6%, par rapport à leur niveau de 5 539,7 milliards de dinars en valeur durant l’année 2022.

    En volume, selon les données de l’ONS, les importations ont connu une hausse de 21,9% en 2023 par rapport à l’année 2022, au même titre que les exportations qui ont connu une augmentation de 3% en volume durant la même période de comparaison.

    Outre leur valeur globale, les «indices de valeurs unitaires du commerce extérieur de marchandises, année 2023»  relèvent aussi des baisses des prix à l’importation et à l’exportation durant l’année précédente qui ont été respectivement de 14,2% et 21,9% par rapport à leur niveau durant l’année d’avant.

    Pour expliquer ces variations de prix, notamment pour les exportations, les analystes de l’ONS estiment que ces baisses trouvent leur origine dans « la diminution des prix des hydrocarbures de 21,7% en 2023 par rapport à l’année 2022, ainsi que par une baisse des prix des produits hors hydrocarbures de 24,4% sur la même période. »

    En conséquence, ces évolutions se sont directement répercutées sur la situation de la balance commerciale, comme il fallait s’y attendre. Ainsi, les niveaux atteints par les exportations et les importations en valeur se sont traduits par une baisse de 56,1% de l’excédent de la balance commerciale, qui est passé de 3 668,8 milliards de dinars à la fin 2022 à 1 612,3 milliards de dinars l’année précédente, soit une baisse de 2 056,5 milliards de dinars.

    La baisse a été également enregistrée en termes de couverture des importations par les exportations, car, tel que le souligne l’ONS « ces évolutions conjointes des exportations et des importations de marchandises ont conduit à une décélération du taux de couverture des importations par les exportations qui passe de 166,2% en 2022 à 127,8% en 2023 », est-il précisé.

    M. N.

  • Tentant d’entrer dans le capital de Naturgy : Les Emiratis comme élément perturbateur du marché énergétique en Méditerranée

    Tentant d’entrer dans le capital de Naturgy : Les Emiratis comme élément perturbateur du marché énergétique en Méditerranée

    Dans un contexte où le bassin méditerranéen est devenu l’un des facteurs clé de stabilisation du marché régional de l’énergie, notamment en gaz naturel, les Emiratis affichent leur volonté de jouer les trouble-fêtes, en cherchant à s’y interférer en ciblant Naturgy.

    La compagnie d’Abou Dhabi Taqa, spécialisée dans la production d’énergie et d’eau, manœuvre actuellement pour tenter d’entrer dans le capital de la compagnie énergétique espagnole Naturgy, ex-Gas Natural, en ouvrant des discussions avec deux de ses principaux actionnaires pour le rachat de leurs parts de capital, qui s’élèvent à 20% chacun, selon des informations relayées la semaine dernière par des médias espagnols et que vient de confirmer l’autorité de régulation du marché boursier en Espagne CNMV (Comicion Nacional del Mercado del valores).

    Naturgy est détenue par une multitude d’actionnaires, parmi lesquels l’entreprise financière espagnole Criteria Caixa avec 27% de parts, le fonds d’investissement australien avec 15%, la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach avec 4%, mais aussi les fonds d’investissement GIP (Global Infrastructure Partners), américain, et CVC Capital Partners Ltd., basé au Luxembourg, qui cumulent 40% de parts.

    C’est donc avec ces deux derniers que les Emiratis de Taqa sont en négociations pour entrer dans le capital de la compagnie énergétique espagnole. Cependant, d’autres discussions sont également en cours avec Caixa, qu’est l’actionnaire majoritaire, pour le même motif.

    La holding « Taqa confirme qu’elle est en pourparlers avec Criteria Caixa en relation avec un éventuel accord de coopération relatif à Naturgy. Taqa confirme également qu’elle est en pourparlers avec CVC et GIP en relation avec l’éventuelle acquisition de leurs parts dans Naturgy », a affirmé la CNMV.

     En plus de la participation à hauteur de 4% dans son capital, il faut noter que Naturgy est l’un des principaux partenaires du groupe Sonatrach dans le bassin méditerranéen avec d’importants contrats gaziers qui les lient.

    Outre ses acquisitions sur le marché algérien de gaz, étant l’un des clients phare de Sonatrach, la compagnie énergétique espagnole est surtout actionnaire à hauteur de 49% de parts dans le capital de Medgaz, société qui gère le gazoduc à travers lequel le marché espagnol est approvisionné en gaz algérien, d’une capacité de 11 milliards m3/an.

    A la fin 2023, le groupe Sonatrach est aussi parvenu à un accord avec son partenaire espagnol sur l’application de nouveaux prix pour le gaz livré à l’Espagne.

    Autant d’enjeux qui entourent donc les impulsions de l’émirat du Golfe dont les desseins visent à perturber cette donne. Néanmoins, des sources proches du dossier laissent entendre d’ores et déjà que le gouvernement espagnol ne semble pas enclin à céder à une éventuelle OPA (offre publique d’achat) de la holding Taqa sur la principale compagnie gazière du pays.

    M. N.

  • Bourse : La Sarl Yinvesti obtient l’agrément de CIP

    Bourse : La Sarl Yinvesti obtient l’agrément de CIP

    Le marché boursier poursuit sa dynamique depuis le début de l’année en cours, en enregistrant de plus en plus de nouveaux acteurs qui l’intègrent. La Cosob (Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse) vient en effet d’annoncer l’octroi d’un agrément provisoire à la Sarl Yinvesti, qui lui permettra d’exercer l’activité de conseiller en investissement participatif (CIP).

    Dans un communiqué rendu public ce mercredi, l’autorité boursière précise que cet agrément, d’une durée de 12 mois, accordé à la Sarl Yinvestiest le premier du genre depuis l’adoption du nouveau cadre réglementaire du 12 avril 2023, fixant les conditions d’agrément, d’exercice et de contrôle des CIP.

    Il est à noter que, tel qu’énoncé dans ledit règlement, les activités de CIP consistent à créer et gérer sur internet des « plateformes de conseil en investissement participatif et de placement de fonds du grand public dans des projets d’investissement ».

    La Cosob précise aussi dans son communiqué que l’agrément qui vient d’être octroyé à la Sarl Yinvesti « ne devient effectif que lorsque la société mettra en ligne sa plateforme de conseil en investissement participatif avec toutes les conditions techniques de sécurité informatique requises en la matière, à l’issue de quoi la Cosob délivrera un agrément définitif marquant ainsi l’entrée officielle en activité de ce conseiller. »

    En outre, il importe de souligner que l’activité de conseil en investissement participatif représente « un mode de financement alternatif innovant qui met en relation des investisseurs avec des projets d’investissement participatif », ajoute la Cosob, en rappelant que cette activité de CIP « joue un rôle crucial dans le financement de l’économie réelle, en offrant aux startups et aux TPE (très petites entreprises, ndlr) ayant des difficultés à obtenir des fonds via les circuits bancaires la possibilité de lever des fonds auprès du grand public de manière rapide, innovante et à moindre coût. »

    R. N.

  • Le gouvernement examine un avant projet de loi fixant les règles relatives à la concurrence

    Le gouvernement examine un avant projet de loi fixant les règles relatives à la concurrence

    Les secteurs du commerce, de l’énergie, le tourisme, les technologies numériques, le transport aérien et l’enseignement supérieur viennent d’être examinés à la faveur de la réunion du gouvernement qu’a présidée ce mercredi le Premier ministre, Nadir Larbaoui.

    Selon un communiqué rendu public par les services du Premier ministère, il a ainsi été procédé à « l’examen de l’avant-projet de loi fixant les règles relatives à la concurrence », qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des directives du président de la République relatives à « la lutte contre la spéculation, à la prévention des situations de monopole et à la promotion de la gouvernance économique.»

    Dans le domaine énergétique, le gouvernement a examiné « le cadre réglementaire relatif à la pré-qualification des bureaux spécialisés et des bureaux d’expertise intervenant dans le domaine des hydrocarbures », dans l’objectif d’aboutir à la sélection de ceux qui répondent au mieux aux « exigences en matière de compétence pour la réalisation des études et des expertises dans ce domaine afin d’accompagner la mise en œuvre des investissements importants (prévus) dans le cadre de la stratégie de valorisation des ressources pétrolières », indique le communiqué.

    Le dossier de l’investissement touristique a également fait l’objet d’un examen dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle politique relative au développement des secteurs économiques et, à cet égard, un exposé a été présenté sur « l’état d’avancement de l’opération d’assainissement et d’aménagement des zones d’expansion touristique et de la mise à disposition de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI, ndlr) du foncier touristique relevant du domaine privé de l’Etat, destiné à la réalisation de projets d’investissement touristique. »

    En outre, un projet de décret exécutif relatif aux facilitations de transport aérien et aux facilitations aéroportuaires, visant à améliorer le fonctionnement des aéroports afin d’assurer des services de meilleure qualité aux voyageurs, a été également présenté, alors qu’au volet relatif aux technologies numériques, le gouvernement a entendu « une communication sur la numérisation du secteur de la Poste et des télécommunications portant notamment sur les progrès réalisés en matière de renforcement des infrastructures TIC, de développement du paiement électronique et de la généralisation de la certification et de la signature électronique. »

    Enfin, le gouvernement s’est aussi penché sur la relation du secteur de l’enseignement supérieur avec les sphères économiques, en examinant « un projet de décret exécutif fixant les conditions et les modalités de réalisation de la thèse de doctorat en milieu professionnel, ayant pour objectif le renforcement des liens entre l’université et le monde économique, notamment en ce qui concerne le développement de nouveaux mécanismes d’accompagnement des diplômés universitaires hautement qualifiés », ajoute le communiqué du gouvernement.

    R. N.