Catégorie : International

  • Cnuced : La dette africaine envers le FMI a augmenté de 32 milliards USD en 5 ans

    Cnuced : La dette africaine envers le FMI a augmenté de 32 milliards USD en 5 ans

    A l’instar de plusieurs autres institutions internationales, c’est au tour de la Cnuced (Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement) qui vient de se pencher sur l’analyse de l’état des lieux et des perspectives du commerce mondial et des actions pour le développement durant l’année en cours et à moyen terme, en relevant plusieurs éléments sur les évolutions constatées à travers le continent africain.

    Dans son nouveau compte rendu, publié ce mois d’avril, sous le titre de «mise à jour du rapport sur le commerce et le développement», l’institution onusienne relève de prime abord «des effets défavorables spécifiques à chaque pays qui s’ajoutent aux défis induits par les chocs extérieurs» en Afrique.

    A ce propos, les analystes de la Cnuced soulignent qu’ «alors que la croissance (du PIB) en Afrique est projetée à 3% en 2024, après avoir été de 2,9% en 2023, l’activité économique restera modérée et insuffisante pour faire des progrès significatifs vers le Développement Durable, qui est le principal objectif de l’approche de l’économie de développement».

    Pour justifier le retard qu’accuse le continent pour enclencher un nouvel essor de son économie, l’institution évoque les contreperformances que connaissent les principales économies de la région, qui sont l’Afrique du Sud, le Nigéria et l’Egypte, considérées comme étant les moteurs de croissance en Afrique.

    «Des performances économiques médiocres dans les trois plus grandes économies, Nigéria, Egypte et Afrique du Sud, laissent présager des perspectives de croissance pessimistes, alors qu’à eux seuls, ces pays représentent près de la moitié de la population africaine et de la production économique globale», souligne l’organisation dans ce nouveau rapport.

    Outre ces trois économies, la Cnuced ne prévoit pas non plus des perspectives positives dans le reste du continent, tel qu’il ressort de ce document, soulignant qu’ «ailleurs dans la région, de multiples obstacles au développement subsistent, y compris des poches de conflits armés et d’instabilité politique, parfois alimentée par les tensions géopolitiques mondiales, ainsi que des effets négatifs du changement climatique, entrainant des chocs extrêmes.»

    Cependant, le continent dans sa majorité est confronté à un autre défi au niveau des capacités financières des Etats, selon l’institution, qui relève que « l’érosion des ressources budgétaires limitent les dépenses publiques pour le développement », alors que l’arrivée à échéance de la dette de nombreux pays constitue un obstacle supplémentaire pour le financement du développement en Afrique et la mise en œuvre de projets d’investissement qui répondent aux besoins des populations locales.

    54 pays africains ont des dettes envers le FMI

    Pour illustrer l’ampleur de la dette extérieure et son impact sur les économies africaines, les auteurs du rapport de la Cnuced relèvent qu’au mois de février 2024, 48 des 54 pays du continent « ont des dettes en cours avec le FMI (Fond monétaire international), totalisant 56 milliards de dollars, contre 40 pays endettés, cumulant 24 milliards de dollars en 2019 ». Ainsi, en l’espace de 5 ans, la dette de pays africains envers l’institution de Bretton Woods uniquement a plus que doublé, en progressant de 32 milliards de dollars, avec 8 pays endettés supplémentaires. 

    Il est à noter que le constat de la Cnuced intervient dans un contexte où, depuis 2023, pas moins de trois pays africains sont entrés en situation de défaut de paiement, à savoir l’Ethiopie, dont les négociations avec le FMI pour un près supplémentaire de 3,5 milliards de dollars risquent d’être compromises, le Ghana ainsi que la Zambie.

    Evoluant dans ce climat, les économies d’une grande partie des pays du continent traversent en conséquence une conjoncture marquée par « des politiques économiques prônant des restrictions monétaires, la hausse des coûts d’emprunt (interne), des tensions et des pénuries de devises », est-il encore souligné, ce qui aggrave donc les vulnérabilités des secteurs productifs.

    Cependant, ces perspectives de croissance en Afrique peu reluisantes risquent d’être accentuées par d’autres facteurs extérieurs qui ont un impact direct sur les potentialités des pays du continent à l’exportation, prévoient les experts de la Cnuced qui notent une « baisse de la demande de partenaires commerciaux majeurs tels que la Chine et l’Union européenne. »

    Néanmoins, le nouveau rapport relève certains « points positifs » comme, par exemple, « des pays comme le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Rwanda, qui continueront d’enregistrer une croissance supérieure à 5% ».

    M. N.

  • IMFC : L’Algérie avertit contre la persistance des tensions géopolitiques

    IMFC : L’Algérie avertit contre la persistance des tensions géopolitiques

    La relance économique post-Covid-19 a été inéquitable et de nombreuse économie vulnérable demeurent fragiles dans un contexte géopolitique, économique mais aussi climatique difficile, a averti le Gouverneur de la Banque d’Algérie (BA), Salah-Eddine Taleb lors de la 49e réunion du Comité monétaire et financier international (IMFC) qui s’est déroulée le 19 et 20 du mois en cours à Washngton (Etats-Unis).

    Selon lui, l’agression sioniste contre les Palestiniens de l’enclave de Ghaza, aux conséquences humanitaires très grave, «a introduit un nouvel élément d’incertitude grave pour la région et au-delà» et a «a élargi les divisions géopolitiques et géoéconomiques qui existaient déjà en raison d’autres guerres et conflits créant des obstacles à la facilitation du commerce, à la migration et aux flux de capitaux mondiaux».

    Lors de cette session de l’IMFC, le Gouverneur de la Banque d’Algérie a fait référence aux tensions actuelles en Mer Rouge, point de passage d’une importante partie de la flotte commerciale mondiale, et qui est la conséquence de cette génocidaire sioniste contre Ghaza.

    «Les conditions financières mondiales tendues persistantes, la faible productivité et les chocs climatiques, outre les tensions géopolitiques, continuent de peser sur les perspectives de croissance à moyen terme, en particulier dans les marchés émergents et en développement (EMDEs) », a-t-il alerté dans son allocution qu’il a lue au nom de l’Algérie, du Ghana, de la République islamique d’Iran, de la Libye, du Maroc, du Pakistan et de la Tunisie.

    Tout en reconnaissant que l’économie mondiale a amorcé une nouvelle phase positive, le gouvernement de la Banque d’Algérie a estimé que des efforts restent à faire en direction de plusieurs pays qui peinent à sortir de la spirale du surendettement, regrettant la baisse du soutien financier international en faveur des pays pauvres et à faible revenus.

    «Nous restons fermement convaincus qu’une paix durable est essentielle à la stabilité et à la prospérité mondiales », a-t-il insisté, conditionnant cela par l’implication de chaque pays.

    « Il est crucial de souligner qu’une coopération efficace ne peut être réalisée que lorsque tous les membres s’engagent véritablement à travailler ensemble pour atteindre ces objectifs communs », a-t-il affirmé, exprimant la préoccupation de nombreux pays des effets de toutes ces crises économiques, climatiques et géopolitiques qui continuent de remettre en cause tous les acquis réalisés dans le cadre de la mondialisation et des efforts de l’ONU pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030.

    Il a rappelé à cet effet seuls deux pays membre de la région MENAP (Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan), ont bénéficié du financement issu du RSF (La Facilité pour la résilience et la soutenabilité – Resilience and Sustainability Facility) qui vise à réduire les risques macro-critiques associés aux défis structurels à long-terme.

    « Le RSF est utilisé par un nombre croissant de membres pour renforcer leur résilience au changement climatique, mais jusqu’à présent, seuls deux pays de la région MENAP ont pu accéder au RSF malgré les vulnérabilités avérées de la région aux chocs climatiques », a regretté Salah-Eddine Taleb qui a rappelé que dans le cas des pays à faible revenu, les autorités disposent d’une marge de manœuvre très limitée pour relancer leurs économies.

    Dans son dernier rapport, l’ONU et ses différentes institutions financières ont affirmé que la dette et le paiement des intérêts de la dette pèsent lourdement sur les pays pauvres et à faible revenu.

    « L’augmentation progressive attendue de la croissance dans les pays à faible revenu dépendra de la suppression de tous les obstacles à l’investissement et à la croissance et de l’obtention d’un financement adéquat aux conditions les plus concessionnelles s’ils veulent atteindre leurs objectifs de développement, promouvoir l’inclusion et éradiquer une pauvreté profondément enracinée », a rappelé à cet effet le gouverneur de la BA dans son discours.

    « Nous sommes d’avis que l’assainissement budgétaire et la reconstitution des marges de manœuvre budgétaires sont indispensables à la viabilité de la dette à moyen terme, sans perdre de vue la protection des segments les plus vulnérables de la population par des dépenses sociales ciblées», a estimé encore Salah-Eddine Taleb, qui, en plus de participation à l’IMFC, a a pris part dès le 15 du mois en cours aux réunions du printemps 2024 du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM)

    Lyès Menacer

  • Turkish Airlines clôture l’année 2023 avec 83,4 millions de passagers transportés

    Turkish Airlines clôture l’année 2023 avec 83,4 millions de passagers transportés

    Malgré les tensions géopolitiques persistantes et les incertitudes macroéconomiques, Turkish Airlines a atteint un nouveau jalon en 2023, transportant 83,4 millions de passagers. Cette performance s’explique par une croissance plus rapide de sa capacité que ses concurrents, en tirant parti de son agilité, de son vaste réseau de vols et d’un personnel hautement qualifié maintenu tout au long de la pandémie.

    La compagnie aérienne a augmenté sa capacité de passagers domestiques de 23,5% par rapport à 2022, avec un nombre de passagers dépassant les 30 millions. De plus, sur les routes internationales, la capacité a augmenté de 16% et Turkish Airlines a transporté 53 millions de passagers, soit une augmentation de 14%. À noter, le nombre de passagers dans les pays européens avec des populations turques significatives a augmenté de plus de 20% d’une année à l’autre.

    Alors que la capacité aérienne internationale mondiale accusait un retard de 12% par rapport aux chiffres de 2019 en 2023, selon l’Association du transport aérien international (IATA), Turkish Airlines s’est distinguée de l’industrie en dépassant sa capacité internationale de 2019 de 27%. De plus, grâce aux investissements de la Turquie dans l’infrastructure aéronautique, l’aéroport d’Istanbul est devenu le premier aéroport européen en termes de nombre de vols quotidiens.

    Desservant 133 pays dans 364 destinations avec 24 avions cargo et 416 avions de passagers, Turkish Cargo a augmenté ses tonne-kilomètres de fret de 16% par rapport à 2019. Triplant sa part de marché dans le marché du fret aérien au cours des 10 dernières années, la compagnie a renforcé son succès en se classant quatrième parmi les principaux transporteurs aériens de fret du monde selon les données de l’IATA de 2023.

    Dans le cadre de sa stratégie du 100e anniversaire visant à porter sa flotte à 800 avions d’ici 2033, Turkish Airlines a augmenté son nombre d’avions de 12% pour atteindre 440 en 2023, malgré les défis mondiaux liés à l’approvisionnement en avions et aux goulots d’étranglement dans la production d’aéronefs.

    Le transporteur aérien national de la Turquie a activement soutenu les efforts de secours dès le premier jour suivant les séismes centrés sur Kahramanmaraş, les plus grands et les plus dévastateurs désastres naturels de l’histoire du pays. La compagnie aérienne a effectué des vols humanitaires de passagers et de fret à la fois domestiques et internationaux gratuitement.

    En plus d’un don en espèces de 2 milliards de livres turques pour soutenir les besoins de la région, Turkish Airlines a également transféré les fonds pour la construction de 1 000 maisons à la Présidence de la gestion des catastrophes et des urgences (AFAD) pour être donnés aux personnes touchées par la catastrophe.

    Avec ses résultats de 2023, l’entreprise a démontré son engagement envers les objectifs de 2033, qui visent à générer une valeur substantielle pour toutes les parties prenantes. En visant à augmenter son chiffre d’affaires à plus de 50 milliards de dollars américains et à transporter plus de 170 millions de passagers à l’occasion de son 100e anniversaire, les efforts de Turkish Airlines en matière d’excellence dans l’expérience passager, de numérisation et de durabilité ont été reconnus par les principales institutions de l’industrie aéronautique.

    À cet égard, le transporteur aérien a reçu le prix « Cinq étoiles mondial » pour la troisième fois par l’Association de l’expérience des passagers aériens (APEX), le prix « Meilleure compagnie aérienne d’Europe » pour la huitième fois par l’organisation internationale de notation du transport aérien, Skytrax, et le prix « Compagnie aérienne nationale la plus durable » pour la deuxième fois par World Finance.

    Employant plus de 83 000 personnes avec ses filiales, le transporteur aérien national représente fièrement son pays dans l’industrie mondiale du transport aérien. En tant que leader reconnu pour son réseau de vols unique et étendu, sa flotte moderne et son service supérieur, Turkish Airlines établit des normes de l’industrie. Les réalisations de 2023 démontrent en outre notre engagement à maintenir ces normes. Son dévouement continu à la croissance durable du secteur de l’aviation se poursuivra conformément aux objectifs de développement national et à notre stratégie pour 2033.

  • Relevant une économie plus résiliente que prévu : Le FMI prévoit une croissance mondiale à 3,2% en 2024 et 2025

    Relevant une économie plus résiliente que prévu : Le FMI prévoit une croissance mondiale à 3,2% en 2024 et 2025

    Dans ses nouvelles prévisions de croissance, le FMI (Fonds monétaire international) se montre plus optimiste qu’auparavant, en mettant en avant des signes de résilience de l’économie mondiale face à la conjoncture actuelle et un déclin de l’inflation plus accéléré d’ici la fin de l’année en cours et l’année prochaine.

    Dans les projections de la nouvelle édition des Perspectives économiques mondiales, rendue publique ce mardi, les experts de l’institution monétaire internationale prévoient désormais une croissance qui « restera stable » autour d’un taux de 3,2% en 2024 et 2025, soit une révision légèrement à la hausse de 0,1% par rapport aux prévisions établies en janvier dernier, tablant sur une croissance de 3,1%, et un taux médian d’inflation global qui baissera à 2,8% d’ici la fin de cette année, puis à 2,4% seulement à la fin 2025.

    Après avoir rappelé que « la croissance mondiale a atteint son point le plus bas, à 2,3%, à la fin de 2022, peu après que le taux médian d’inflation globale eut atteint un pic de 9,4% », le nouveau rapport du FMI note que « les séquelles économiques des crises traversées en quatre ans devraient être moins graves que nous ne le craignions, même si les estimations varient d’un pays à l’autre. »

    A la présentation de ces nouvelles prévisions, le chef économiste du FMI, Pierre-Olivier Gourinchas, a souligné que « l’économie mondiale continue de faire preuve d’une remarquable résilience, avec une croissance qui reste stable et une inflation qui recule, mais de nombreux défis continuent d’être face à nous. »

    Au volet relatif à ces défis, les nouvelles prévisions du FMI relèvent en effet une série de « points faibles » de l’économie mondiale, dont notamment les inégalités entre économies avancées et celles en développement et les risques liés à l’inflation qui subsistent.

    « La résilience de l’économie mondiale masque de grandes disparités entre les pays, (dont) certains surfant sur la reconfiguration des chaînes d’approvisionnement mondiales et la montée des tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis », alors que « le mouvement de retour de l’inflation à son niveau cible semble s’être interrompu depuis le début de l’année, ce qui est quelque peu préoccupant », est-il souligné à ce propos.

    Enfin, pour ne pas retomber dans les vulnérabilités de ces dernières années, l’institution de Bretton Woods recommande aux responsables étatiques de privilégier « les mesures qui préserveront ou renforceront la résilience de l’économie mondiale », et ce, afin de consolider leurs équilibres budgétaires respectifs.

    M. N.

  • Une plateforme britannique sélectionne 10 startups algériennes innovantes

    Une plateforme britannique sélectionne 10 startups algériennes innovantes

    Même si que son émergence est récente, le secteur algérien des startups commence à produire des effets retentissants à l’international. La plateforme britannique TechRound, spécialisée dans l’actualité et des progrès de l’univers des entreprises innovantes, vient en effet de faire une sélection d’une dizaine de startups algériennes qu’elle recommande de «suivre» en raison de leur dynamisme et de leurs stratégies innovantes, estimant qu’elles «font des vagues en Algérie et au-delà».

    «Le paysage entrepreneurial algérien se développe d’année en année, avec des entreprises qui innovent dans divers secteurs», souligne TechRound, soulignant que «des plateformes technologiques aux entreprises durables, ces entités sont au cœur de la croissance économique de l’Algérie».

    En tête de la sélection de la plateforme britannique vient la startup spécialisée dans les services de transport Yassir, considérée comme une «super application», car «Yassir change la façon dont les Algériens peuvent accéder aux services à la demande grâce à sa super application», écrit TechRound sur son site, avant de la décrire comme un « guichet unique, Yassir propose une large gamme de services, notamment des services de covoiturage, de livraison de nourriture et des services financiers», ce qui a fait qu’elle «est devenue un nom bien connu et un acteur majeur de l’économie numérique algérienne».

    En deuxième position vient l’application spécialisée dans l’économie de l’eau Goutra qui est « un système technologique d’économie d’eau qui se connecte à un robinet et télécharge des données en temps réel sur la consommation d’eau».

    En 3ème position, c’est la bibliothèque numérique Wajeez qui est sélectionnée par la plateforme britannique, estimant qu’ «avec plus de 6 500 titres renouvelés chaque mois, ainsi que des résumés sur des sujets tels que la science, l’histoire et les affaires, Wajeez est une plateforme d’apprentissage audio qui rend les livres plus attrayants.»

    A la 4ème place c’est la plateforme numérique spécialisée dans la recherche et le recrutement de compétences Go Platform qui arrive, présentée comme un espace d’ «évaluation des talents qui aide les entreprises à recruter de nouveaux talents en utilisant la puissance de l’IA ».

    Vient en suite l’application Garini destinée à gérer le « stationnement intelligent, permettant aux utilisateurs de trouver, réserver et payer leur place de stationnement. »

    L’application Maksab, spécialisée dans le commerce électronique B2B est classé à la 6ème place par la plateforme britannique. Elle est considérée comme étant une plateforme qui «révolutionne le fonctionnement des chaînes d’approvisionnement» en Algérie.

    Maksab est suivie par une autre application spécialisée elle aussi dans le commerce électronique, qui est Linble, permettant de « rechercher et trouver des partenaires, ce qui permet de créer des liens plus significatifs. »

    La 8ème place est occupée par l’application spécialisée dans le développement durable My Tree (Mon arbre) qui fait dans la promotion de l’investissement forestier, suivie de l’application Longli d’apprentissage de l’anglais, et enfin la première banque mobile algérienne Banxy ferme ce top 10 élaboré par la plateforme britannique TechRound.

    M. N.

  • Région Mena : L’Algérie en passe de devenir leader dans le secteur des assurances

    Région Mena : L’Algérie en passe de devenir leader dans le secteur des assurances

    Censée renforcer la diversification du marché, à travers l’encouragement de l’investissement privé et la promotion de nouveaux produits, le projet de loi sur les assurances, actuellement en cours de préparation au niveau du gouvernement, focalise toutes les attentions, non seulement au niveau national, mais aussi à l’échelle continentale et de la région MENA (Moyen Orient et Afrique du Nord).

    Dans sa dernière édition, le mensuel Middle East insurance review, consacrant un dossier spécial au secteur des assurances en Algérie, vient ainsi de mettre en exergue des «signaux d’évolution positifs pour l’avenir», à la lumière du «projet de loi sur les assurances actuellement en cours de finalisation».

    A l’ombre de ces mutations, la publication spécialisée de renommée internationale n’en sera pas moins affirmative que «le secteur des assurances en Algérie possède des éléments forts qui pourraient l’aider à devenir l’un des marchés leaders au sein de la région MENA», car « la diversité des acteurs est un facteur dans le développement du marché », et ce « malgré des défis majeurs ».

    Au volet relatif aux résultats financiers et leurs perspectives, les auteurs du dossier tablent sur la poursuite pour les années à venir du cycle de croissance amorcé par le secteur des assurances en Algérie, tout en rappelant celle enregistrée durant l’exercice 2023, qui a été de 2,6%, avec un chiffre d’affaires de 168,4 milliards de dinars.

    « L’industrie des assurances en Algérie continuera de croître, bénéficiant de la démographie du pays et de sa population jeune. Disposer d’une industrie de l’assurance active avec divers produits et structures de propriété est un autre facteur important qui encouragerait les acteurs à innover et à développer des offres pour répondre aux besoins des clients», souligne à ce propos Middle East insurance review dans sa dernière édition.

    En se penchant sur les potentialités de chacune des branches du secteur en Algérie, la revue régionale relève l’importance de celle des assurances des personnes, atteignant actuellement 10% de parts de marché, et dont « l’investissement massif» des compagnies privées dans le digital est un atout pour l’ouverture de « nouveaux marchés et atteindre des segments de clientèles sous-exploités ».

    De même pour l’assurance Takaful, dont l’émergence est un autre élément d’appui au marché et devrait augmenter sa couverture en attirant de nouveaux clients qui évitaient auparavant les assurances classiques.

    Pour ce qui est de l’aspect réglementaire du secteur, la publication met en avant de nouvelles perspectives avec le projet de loi sur les assurances en préparation, dont il est attendu, estiment les auteurs de ce dossier, l’actualisation du cadre juridique régissant l’industrie des assurances en Algérie, en posant « les bases pour la création d’une autorité de régulation indépendante pour le secteur, une étape qui propulsera le secteur ».

    La vision de Middle East insurance review sur les perspectives du marché à la faveur de la réforme du cadre juridique régissant le secteur n’est pas moins pertinente, comme le soulignait par ailleurs il y a quelques jours le secrétaire général du Conseil national des assurances (CNA), Abdelhakim Benbouabdellah, affirmant que «la nouvelle loi vise à diversifier les produits et systèmes d’assurances, en mettant l’accent sur l’inclusion financière, le Takaful et la gestion proactive des nouveaux risques.

    Dans le cadre de cette stratégie, se pose l’impératif de la modernisation accélérée de la gestion du marché, grâce notamment à la numérisation.» Nacer Saïs, P-dg de la CAAT, avait, lors du Partners Day organisé le 19 février dernier à Alger, fait remarquer que «Le système d’assurance traditionnelle doit se réinventer face à ces défis majeurs», expliquant que «plusieurs évolutions pourraient être envisagées à l’avenir, dont une amélioration de l’offre assurantielle qui s’appuiera sur la mutualisation à grande échelle par le mécanisme de la réassurance».

    M. N.

  • Algérie-France : Le CREA et le Medef explorent les opportunités d’affaires

    Algérie-France : Le CREA et le Medef explorent les opportunités d’affaires

    Les 5, 6 et 7 mars ont marqué la 15e édition des «Rencontres Algérie», un événement incontournable organisé par le bureau Business France en Algérie. Trois jours de discussions, de partages d’expertise et de rencontres stratégiques ont eu lieu dans les prestigieux locaux de Mazars à Paris, au siège de la Chambre de commerce et d’industrie de Lyon, ainsi qu’à la Chambre de commerce et d’industrie de Marseille.

    Selon un communiqué rendu public par le service de presse et de communication de l’ambassade de France à Alger, «cet événement d’envergure a réuni plus de 600 dirigeants français et algériens, offrant une plateforme privilégiée pour explorer les opportunités d’affaires et renforcer les liens économiques entre les deux parties». Les tables rondes, animées par des experts reconnus, ont abordé des thématiques cruciales qui façonnent l’avenir des relations économiques franco-algériennes.

    L’industrialisation a été au cœur des discussions, avec un accent particulier sur les secteurs clés tels que la santé, l’agroalimentaire, la sous-traitance mécanique et la plasturgie. Les participants ont eu l’opportunité d’explorer les perspectives d’investissement et les partenariats potentiels dans ces domaines, jetant ainsi les bases d’une collaboration renforcée.

    Un autre axe majeur de ces rencontres a été «la décarbonation de l’économie et la transition énergétique». Alors que le monde se tourne vers des pratiques plus durables, les opportunités pour les entreprises françaises et algériennes d’œuvrer ensemble dans ce domaine ont été explorées en détail. Des stratégies innovantes pour réduire l’empreinte carbone et promouvoir des solutions énergétiques plus vertes ont été au centre des échanges.

    Les services numériques, le transport et la logistique ont également été des sujets phares, mettant en lumière les possibilités de coopération dans des domaines essentiels à l’ère moderne des affaires. Les avancées technologiques, la connectivité numérique et les solutions logistiques efficaces ont été au cœur des discussions, soulignant l’importance de l’adaptation constante dans un monde en évolution rapide.

    Du reste, l’agriculture, le machinisme agricole, la pêche et l’aquaculture ont clôturé ces tables rondes thématiques. Alors que l’agriculture demeure un secteur vital pour les deux pays, les discussions ont mis en avant les innovations nécessaires pour répondre aux défis contemporains tout en stimulant la croissance économique.

    Au-delà des échanges fructueux, cette 15e édition a revêtu une importance particulière en soutien à l’objectif du partenariat renouvelé entre les deux pays. Récemment renforcé par la création du Conseil d’affaires algéro-français (CAAF), qui réunit les deux principales organisations patronales, en l’occurrence, le Conseil du renouveau économique algérien (CREA) et le Mouvement des entreprises de France (Medef), ce partenariat annonce une ère nouvelle de collaboration économique entre la France et l’Algérie.

    Il faut relever que les «Rencontres Algérie» de cette année ont été bien plus qu’un simple événement d’affaires. Elles ont servi de catalyseur pour le renforcement des liens économiques, la création de partenariats durables et l’exploration des nombreuses opportunités que présentent les marchés français et algérien.

    D’autant que cette 15e édition des «Rencontres Algérie» intervient au moment où les deux Présidents, algérien et français, MM. Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron ont évoqué, lors d’un entretien téléphonique, «les perspectives économiques communes profitables aux deux pays, notamment dans les domaines de l’agriculture, de l’énergie, des terres rares et de l’industrie ferroviaire», selon un communiqué rendu public, hier soir, par la Présidence de la République.

    Mieux, les deux présidents ont également convenu, selon la même source, «de la visite officielle du président de la République en France, qui aura lieu à la fin septembre, début octobre, la date officielle de la visite devant être fixée ultérieurement».

    Farid Belgacem

  • Le Sommet d’Alger officialise l’adhésion du Sénégal au GECF

    Le Sommet d’Alger officialise l’adhésion du Sénégal au GECF

    Le secrétaire général du Forum des chefs d’États et de Gouvernement des pays exportateurs de gaz (GECF), Mohamed Hamel, a annoncé, ce vendredi, avec enthousiasme en marge de la réunion ministérielle préparatoire du 7e Sommet d’Alger que le Sénégal a officiellement rejoint le GECF. Cette décision a été prise à l’unanimité par les pays membres du Forum, marquant un pas significatif dans l’expansion de la coopération énergétique au niveau international.

    M. Hamel a partagé cette nouvelle lors d’une déclaration à la presse à l’issue de la réunion qui s’est déroulée au Centre international des conférences (CIC) Abdelatif Rahal, soulignant que « l’adhésion du Sénégal a été approuvée de manière unanime », mettant en avant « la volonté des membres du GECF d’élargir la participation et de renforcer les liens de coopération dans le domaine du gaz ».

    Il faut noter que l’adhésion du Sénégal au Forum ouvre de nouvelles perspectives de collaboration dans le secteur du gaz naturel. Ce pays, en pleine croissance économique, compte devenir un acteur clé au sein du Forum, contribuant à la diversification des membres et renforçant la voix collective des pays exportateurs de gaz.

    Cette nouvelle adhésion reflète la reconnaissance du rôle croissant du Sénégal sur la scène énergétique mondiale et souligne l’importance du GECF en tant que plateforme de dialogue et de coopération stratégique entre les nations. Alors que le monde continue de s’orienter vers des solutions énergétiques durables, l’adhésion du Sénégal au GECF marque un engagement commun en faveur d’une transition énergétique équilibrée et efficace.

    Le secrétaire général du GECF a exprimé sa confiance quant à la contribution significative du Sénégal aux initiatives du GECF, renforçant ainsi la position du forum en tant qu’acteur majeur dans la promotion d’une utilisation responsable et durable des ressources gazières à l’échelle mondiale.

    Avec cette nouvelle adhésion, le Forum compte, désormais, 13 membres permanents, à savoir l’Algérie, la Bolivie, l’Egypte, la Guinée Equatoriale, l’Iran, la Libye, le Nigeria, le Qatar, la Russie, Trinité-et-Tobago, les Emirats arabes unis et le Venezuela.

    Par ailleurs, M. Hamel a indiqué que « les pays membres du GECF ont adopté à l’unanimité l’ensemble des documents qui seront soumis pour le sommet de demain samedi», soulignant que «cela reflète l’unité et la solidarité entre les pays membres du GECF qui se déroule à Alger avec un franc succès».

    Farid Belgacem

  • GNL : Les exportations de l’Algérie ont atteint 12,9 millions tonnes en 2023, dont près de 90% vers l’UE

    GNL : Les exportations de l’Algérie ont atteint 12,9 millions tonnes en 2023, dont près de 90% vers l’UE

    Après les approvisionnements par pipelines, l’Algérie vient de consolider ses parts dans le marché européen en matière d’exportation de GNL (gaz naturel liquéfié) qui ont enregistré une croissance notable en 2023, tandis que ses exportations totales sur le marché mondial durant la même année ont culminé à 12,9 millions tonnes.

    C’est ce qui ressort d’un rapport de la Cedigaz (Association de gaz naturel), faisant état d’une hausse de 25% des livraisons vers l’Union européenne, une année durant laquelle l’Algérie s’est également hissée au rang de premier fournisseur en gaz de deux pays du sud de ce continent, à savoir l’Italie et l’Espagne.

    En GNL, le rapport de cette association, spécialisée dans le suivi, la collecte et l’analyse des données relatives à l’industrie gazière sur le marché mondial, relève une hausse de 25,6% des exportations de l’Algérie vers l’UE durant l’année 2023, ce qui représente une croissance de 10% des importations des 27 en GNL algérien, soit une nouvelle progression par rapport aux 8% enregistrés au titre de l’exercice 2022, alors que durant l’année précédente l’Algérie est parvenue à placer sur le marché mondial des volumes supplémentaires qui ont atteint 2,6 millions tonnes.

    Dans le détail, Cedigaz souligne dans son rapport que « la majeure partie de l’offre supplémentaire de l’Algérie en 2023 s’est dirigée vers la région européenne, (avec) 2,1 millions de tonnes sur un ensemble de 2,6 millions tonnes, portant le volume total des exportations (de GNL) du pays vers l’Europe à 11,6 millions tonnes ».

    Les auteurs de ce nouveau rapport expliquent cette nouvelle croissance des exportations algériennes par une « production croissante de gaz, qui a atteint l’année dernière 136 milliards m3 contre 132,7 milliards m3 en 2022 », alors que, durant la même année, l’Algérie est devenue « le premier pays africain exportateur de GNL, avec un volume global exporté de 12,9 millions de tonnes ». Ceci au moment où la demande mondiale a atteint 395,2 millions tonnes.

    Sur le continent africain, la Cedigaz a constaté « une dynamique de diversification » des exportations de GNL des pays producteurs, à l’instar de l’Algérie et le Mozambique qui, à eux deux, ont cumulé une offre supplémentaire de 5,1 millions tonnes en 2023. En revanche, le Nigéria a vu ses parts dans le marché européen reculer de 7% à 5% durant la même période.

    R. N.

  • 7e Sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) : Les attentes de la rencontre d’Alger

    7e Sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) : Les attentes de la rencontre d’Alger

    C’est ce jeudi que le 7e Sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) a ouvert ses travaux au Centre International des Conférences (CIC) «Abdelatif Rahal».

    Au premier jour, le groupe de travail ad-hoc de haut niveau, dédié aux préparatifs de cette rencontre, a décliné, à huis-clos, le programme du 7e Forum des pays exportateurs de gaz, ainsi que le projet de la «Déclaration d’Alger» qui sera soumis vendredi à l’examen de la réunion ministérielle extraordinaire, pour être adopté samedi par les chefs d’Etat et Gouvernement.

    Une ambiance particulière a marqué le premier jour de ce sommet avec l’annonce des prix du gaz qui ont connu une hausse de 18% sur le marché américain et de 15% sur le marché européen.

    Pour les présents, experts, académiciens et représentants des médias nationaux et étrangers, cette nouvelle constitue, à elle seule, signe majeur du succès du sommet d’Alger.

    En ce sens, l’analyste et expert boursier, Noureddine Legheliel, a considéré « que le marché a réagi positivement à la tenue du sommet d’Alger. En d’autres termes, le marché a anticipé le succès du sommet d’Alger !».

    Dans les coulisses du sommet où on annonce plus de 300 journalistes et photographes de presse, les discussions allaient bon train et évoquaient notamment un «Sommet des grands défis» sous le signe « Alger, capitale du gaz ».

    Et si la réunion ministérielle extraordinaire de vendredi sera sanctionnée par la signature de plusieurs mémorandums d’entente entre les 12 membres permanents du GECF, à savoir l’Algérie, la Bolivie, l’Egypte, la Guinée Equatoriale, l’Iran, Libye, le Nigeria, le Qatar, la Russie, Trinité-et-Tobago, les Emirats arabes unis et le Venezuela, outre les 7 membres observateurs (Angola, Azerbaïdjan, Irak, Malaisie, Mauritanie, Mozambique, Pérou), l’inauguration de l’Institut de recherche sur le gaz du GECF, situé au ministère de l’Energie et des Mines à Alger, a également capté l’attention des présents qui estiment que cet établissement de haute facture devra, sans doute apporter, son expertise et servira de centre d’innovation et de recherche pour améliorer les technologies liées au gaz.

    Relavant « l’excellence de l’organisation de ce rendez-vous international », le Pr doyen de la faculté des hydrocarbures et de la chimie de Boumerdes, Boudjema Hamada, a indiqué que « ce sommet qui intervient à un moment crucial, vue la conjoncture internationale et peut résoudre de nombreux problèmes et rapprocher les points de vue », outre précise-t-il, « l’enjeu de mobiliser les moyens pour atteindre la stabilité du marché énergétique ».

    « L’Algérie a dans son répertoire une diplomatie connue, qui travaille dans l’ombre, qui est très active à l’occasion de ce type d’évènements et qui a toujours réussi à surmonter les problèmes et à rapprocher les points de vue », a souligné M. Hamada.

    Pour sa part, le vice-ministre bolivien des Affaires étrangères, Esteban Elmer Catarina Mamani, a souligné « ce Sommet est très important », félicitant l’Algérie pour « la bonne organisation de l’évènement ».

    Autre moment cruciale de ce sommet, la publication du « Global Gas Outlook », qui démontre la place stratégique qu’occupera le gaz naturel en tant que source d’énergie incontournable d’ici à 2050.

    Selon le dit document, présenté à huis-clos dans l’après-midi, a relevé la demande mondiale de l’énergie primaire suivra l’augmentation du nombre d’habitants avec un taux de 22% d’ici 2050. Une augmentation où la part du gaz naturel sera située entre 23% et 26%, et dépassera le charbon dès 2024, et ce, grâce à sa part dans le mix énergétique pour la production de l’électricité, des énergies renouvelables et de l’hydrogène vert.

    Ainsi, le commerce mondial du gaz naturel devrait augmenter de 36%, dépassant les 1 700 milliards de mètres cubes d’ici 2050, tiré par le GNL. Aussi, l’UE, partenaire et client historique de l’Algérie, envisage de centraliser le GNL dans sa stratégie de diversification.

    Farid Belgacem