Catégorie : Intelligence et diplomatie d’affaires

  • Accusées de faire perdre à l’Afrique plus de 74 milliards USD : Le PNUD charge les agences de notation

    Accusées de faire perdre à l’Afrique plus de 74 milliards USD : Le PNUD charge les agences de notation

    La contestation des analyses que livrent fréquemment les agences de notation sur les économies africaines s’élargit de plus en plus, jusqu’à atteindre les organes de l’ONU.

    Cette fois-ci en effet c’est le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement) qui vient, dans un rapport intitulé «Réduire le coût des emprunts en Afrique : Le rôle des notations souveraines», faire une mise au point, en reprochant à trois desdites agences d’utiliser des méthodes d’analyses ayant fait perdre au continent africain plus de 74 milliards de dollars d’opportunités d’investissement.

    Les trois agences mises en cause dans une note d’information émanant du bureau régional pour l’Afrique de l’organisme onusien, rendue publique ce mois d’avril, sont Fitch Ratings, Moody’s et Standard and Poor’s (S&P) Global Ratings.

    Les principaux reproches que formulent les rédacteurs de ce document critique du PNUD aux agences en question sont le « parti pris en faveur du pays d’origine des agences de notation ou de ses alliés économiques, un parti pris contre la plupart des formes d’intervention de l’Etat (dans les pays africains, ndlr), une tendance à la fluctuation des notations en fonction du cycle économique, et un conflit d’intérêt (puisque l’émetteur de l’obligation paie l’agence de notation) », relève sans ambigüité le bureau régional pour l’Afrique du PNUD dans sa note au ton ouvertement critique à l’égard des agences de notation qui semblent faire la pluie et le beau temps sur les marchés mondiaux de capitaux et le transfert des IDE (Investissements directs étrangers).

    Pour mieux illustrer le préjudice des erreurs d’appréciation ou de la manipulation des notations de ces agences dans leur attribution de notes sur les risques pays en Afrique, les auteurs de la note procèdent à l’analyse d’un marché obligataire concertant 16 pays africains, avec son volume, son rendement et ses coûts d’opportunité observés et estimés.

    En combinant les chiffres, il en ressort des tableaux dressés par les analystes du PNUD que « le coût total des idiosyncrasies (représentant des risques spécifiques, donc supplémentaires, ndlr) des notations de crédit en Afrique est estimé à 74,5 milliards de dollars en intérêts excédentaires et en financement perdu pour les pays ».

    Avec ce volume, les pertes sont ainsi colossales pour les 16 économies africaines, car « ce montant représente près de 12 % de plus que l’ensemble de l’aide publique au développement nette de l’Afrique en 2020 », souligne le document en question à titre de comparaison, ajoutant aussi que « le coût estimé de 74,5 milliards de dollars représente 6 fois le coût de la vaccination de 70 % des Africains (12,5 milliards de dollars) pour obtenir une immunité collective contre le COVID-19, 80 % des besoins annuels d’investissement en infrastructures de l’Afrique (estimés à 93 milliards de dollars), plus de deux fois le coût d’une réduction de 90 % du paludisme (34 milliards de dollars) ».

    La justesse des notations mise en doute

    Tout en relevant le parti pris des agences de notation dans leurs évaluations, l’organe onusien pour le développement n’épargne pas non plus les Etats du continent où, souligne le même document, « il reste difficile pour les évaluations des risques et les notations de crédit de refléter fidèlement la réalité.

    Cela est dû en grande partie à la pénurie de données actualisées, et en partie à la nature pionnière de nombreux marchés africains. En outre, les agences de notation ont du mal à trouver des experts ayant une connaissance suffisamment approfondie et régionale. Par conséquent, beaucoup ont mis en doute la justesse de certaines notations ».

    Enfin, appelant les agences de notation à revoir leur approche s’agissant de l’évaluation des économies africaines, les experts du PNUD appellent à « l’ajustement des notations de crédit qui ne correspondent pas à la réalité macroéconomique des pays », ce qui pourrait, est-il ajouté, « améliorer la perception du risque et entraîner une augmentation des flux d’IDE (Investissements directs étrangers, ndlr).

    En effet, les notations de crédit influencent souvent indirectement les IDE en affectant la perception du climat d’investissement d’un pays et sa capacité à rembourser ses dettes. En améliorant leur notation, les pays africains pourraient attirer davantage d’IDE, ce qui est essentiel pour la croissance économique et le développement à long terme ».

    Peu avant cette sortie inhabituelle de l’organisme onusien, l’assureur français spécialisé dans l’assurance-crédit, Allianz Trade, s’est attiré des critiques de nombreux observateurs en publiant un classement des économies africaines basé sur des données on ne peut plus douteuses. Dans le cas de l’Algérie, à titre d’exemple, la filiale du groupe Allianz est allée jusqu’à noter «une baisse» de la production des hydrocarbures et prédire son épuisement proche, alors que le pays vient de se hisser depuis 2022 parmi les principaux fournisseurs de l’Europe en gaz, en devenant le premier fournisseur de l’Italie et le deuxième pour l’Espagne et la Grèce.

    Mohamed Naïli

  • Les BRICS dépassent le G7 : vers une participation de 50% au PIB mondial en 2030

    Les BRICS dépassent le G7 : vers une participation de 50% au PIB mondial en 2030

    Après avoir gagné un premier challenge en surclassant pour la première fois le G7 en termes de participation au PIB (Produit intérieur brut) mondial, le groupe des BRICS, comprenant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, semble bien parti pour bouleverser l’ordre économique mondial à moyen terme, notamment sa doctrine qu’incarnent les institutions issues des accords de Bretton-Woods.

    Tel que vient de le révéler Acorn Macro Consulting, cabinet de recherche britannique, les cinq économies des BRICS ont contribué en 2020 au PIB mondial en parité de pouvoir d’achat à hauteur de 31,5%, alors que la part de leurs homologues des pays les plus industrialisés au monde, regroupé au sein du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni), n’a été que de 30,7%.

    Etant ouvert à accueillir de nouveaux membres comptant parmi les économies émergentes enregistrant ces dernières années des avancées appréciables en termes de PIB, dont l’Algérie, l’Arabie saoudite, l’Argentine et l’Iran, qui ont déjà formulé des candidatures officielles, le groupe des BRICS s’inscrit ainsi sur une trajectoire de renforcement de sa position dans l’économie mondiale dans peu d’années seulement.

    Comme le précisent de nombreux spécialistes à la plateforme indienne Megh Updates, le groupe des BRICS est en mesure d’atteindre une contribution à hauteur de 50% au PIB mondial à l’horizon 2030, voire avant. Si les progrès significatifs  enregistrés jusqu’ici par ledit groupe face au G7 sont favorisés notamment par la forte croissance que connaissent la Chine et l’Inde, comme l’explique le cabinet britannique Acorn Macro Consulting, l’apport des nouveaux membres qui rejoindront prochainement le groupe sera déterminant pour la consolidation de la position des BRICS sur l’échiquier économique mondial, note Megh Updates dans son analyse.

    « Les BRICS devrait contribuer à plus de 50 % du PIB mondial d’ici 2030, l’élargissement proposé contribuant très certainement à avancer cette échéance », est-il souligné dans cette analyse, en rappelant que le renversement de la tendance entre les BRICS et le G7 a déjà été amorcé en 2015, puisqu’ « en termes de parité de pouvoir d’achat, le PIB de la Chine (dépasse) celui des Etats-Unis (depuis) 2015 ».

    Au-delà des performances des économies nationales des pays appartenant que ce soit aux BRIS ou au G7, de nombreux analystes voient dans cette rivalité entre les deux blocs le début d’un processus qui conduirait à moyen terme à la réforme de l’ordre économique mondial susceptible de mettre fin au monde bipolaire actuel.

    Une alternative au FMI et à la Banque mondiale ?

    C’est le cas du spécialiste en sciences de la population et du développement, Arnaud Zacharie, secrétaire général du Centre belge de coopération au développement, pour qui la montée en puissance des BRICS signifie que « le temps où les Etats-Unis et l’Europe pouvaient dicter leur loi au reste du monde est révolu ».

    Une hypothèse qui n’est pas moins vraie lorsque l’on sait qu’en créant leurs propres institutions financières dès 2014 déjà, à savoir une banque de développement et un fonds de réserve, les membres des BRICS visent en premier lieu à proposer une alternative aux deux institutions dites de Bretton Woods, le FMI et la Banque mondiale en l’occurrence, dans lesquelles ils ne disposent que de 15% de droits de vote, et ce, malgré leur poids économique (31,5% du PIB mondial) et démographique (3,2 milliards d’habitants de la planète).

    Dans sa lecture de la décision de la mise en place de ces deux institutions financières des BRICS, Arnaud Zacharie estime qu’ « après avoir cherché à réformer les politiques et le mode de décision du FMI et de la Banque mondiale, les BRICS ont donc décidé de créer leurs propres institutions ».

    A l’instar d’autres pays d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique Latine, l’Algérie a formulé une demande officielle d’adhésion au groupe. En mars dernier, le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que la majorité des pays membres sont favorables à l’adhésion de l’Algérie aux BRICS. « La Chine et la Russie se sont montrés favorables au même titre que l’Afrique du Sud et le Brésil avec à sa tête le président Lula da Silva », a déclaré le président Tebboune, tout en nuançant que « beaucoup de travail reste à faire cette année pour augmenter le PIB et le taux de contribution du secteur industriel au PIB, ainsi que plusieurs indicateurs économiques que nous devons réformer davantage pour accéder la tête haute aux BRICS ».

    Mohamed Naïli

  • Classement risque pays d’Allianz Trade : Entre données biaisées et erreurs d’appréciation

    Classement risque pays d’Allianz Trade : Entre données biaisées et erreurs d’appréciation

    Un nouveau classement de risque pays vient d’être établi et publié ce lundi par Allianz Trade où des notes peu reluisantes sont globalement attribuées aux économies africaines.

    A l’exception du Botswana, à qui la note BB1 est attribuée, se hissant ainsi parmi les pays suggérés aux entreprises comme destination «sûre» pour l’investissement, tout le continent africain est considéré comme une zone à risque aux termes de ce classement de la filiale du groupe Allianz spécialisée dans l’assurance-crédit pour les entreprises, sur la base de l’évolution de différents indicateurs durant le premier trimestre 2023.

    Alors que toutes les analyses prospectives sur les mutations de l’économie mondiale à moyen et long terme misent sur le potentiel que représente le continent africain et requièrent aux entreprises et fonds d’investissement de s’orienter vers l’Afrique et au moment où des puissances économiques mondiales comme la Chine, la France ou la Turquie se disputent des territoires d’implantation économique dans la région, le nouveau classement d’Allianz Trade présente un tableau sombre de la quasi-totalité des pays du continent.

    De là, ce sont les paramètres d’évaluation sur lesquels se basent les experts de l’assureur français pour établir ses classements qui prêtent à équivoque, voire sont à remettre en cause. Pour ne citer que le cas de l’Algérie, à qui la peu enviable note de C3 vient d’être attribuée, plusieurs arguments mis en avant par les auteurs dudit classement restent à discuter, pour ne pas dire infondés.

    Lorsque Allianz Trade évoque, dans la rubrique «forces et faiblesses» de l’économie algérienne, que «la production de pétrole et de gaz est en déclin, tandis que les installations sont vulnérables aux attaques localisées de groupes terroristes», le constat est loin de refléter la réalité.

    D’une part, certes, la production d’hydrocarbures n’enregistre qu’une croissance marginale en volume ces dernières années, comme il ressort du bilan de Sonatrach pour l’année 2022 (2% de croissance en volume par rapport à 2021), mais pas moins de quinze nouvelles découvertes de gisements de gaz et pétrole ont été enregistrées durant l’exercice précédent, ce qui ne fera que renforcer la production à moyen terme, tandis que le groupe pétrolier vient de déployer un programme d’investissement d’envergure de près de 40 milliards de dollars pour la période 2022-2026, dont 5 milliards de dollars ont déjà été réalisés l’année précédente.

    Arguments erronés

    Pour l’aspect sécuritaire, d’autre part, la filiale de l’assureur français n’avance aucun argument quant à la vulnérabilité des installations de Sonatrach «aux attaques terroristes». En dépit de l’instabilité et des risques sécuritaires dans la région, les installations et infrastructures pétrolières et gazières de l’entreprise publique n’ont jamais fait l’objet d’une attaque ou d’une menace quelconque, depuis l’attaque du site de Tiguentourine, il y a 10 ans.

    Outre ces erreurs d’appréciation, le classement d’Allianz Trade semble s’appuyer sur des indicateurs on ne peut plus erronés, lorsqu’il avance, toujours dans le cas de l’Algérie, qu’en 2021 le gaz a représenté 51,7% et le pétrole 42,2% dans la structure des exportations, or avec une moyenne d’un million barils/jour, les exportations pétrolières ont toujours constitué la part majeure des recettes d’exportation et le gaz, compte tenu de son tarif bas sur le marché mondial jusqu’à l’an dernier où il a connu un bond exceptionnel, (passant de 5,2 dollars en 2021 à 11,5 dollars un million BTU en 2022), ne contribue que partiellement aux revenus tirés de l’exportation de produits énergétiques.

    D’autres approximations concernant d’autres secteurs et d’autres pays de la région sont à relever dans ce classement, ce qui incite à s’interroger sur les réelles motivations d’Allianz Trade qui n’est d’ailleurs pas à sa première expérience dans ce genre d’ «errements». L’an dernier, la filiale de l’assureur français s’est déjà distinguée en effet avec des prévisions on ne peut plus biaisées sur l’évolution de la situation économique dans les différentes régions du monde à l’ombre de la flambée des prix des matières premières sur le marché mondial conséquemment à la crise entrainée par la guerre en Ukraine.

    Dans leur analyse prospective, publiée en juin 2022, les experts d’Allianz Trade mettaient en garde contre « une crise alimentaire (qui) pourrait toucher onze Etats, dont 4 en Afrique, la Tunisie, l’Algérie, l’Egypte et le Nigeria, (car) le prix du blé est désormais supérieur à son niveau de 2012 ».

    Près d’une année après, bien que les cours des céréales sur le marché mondial aient atteint des pics exceptionnels, ayant dépassé les 450 dollars/tonne durant l’été dernier et même si que certains pays ont subi des tensions et des pénuries passagères, mais pas au point de plonger dans la crise alimentaire comme le prédisait la firme spécialisée dans l’assurance crédit.

    Mohamed Naïli

  • La presse internationale scrute l’interview du président Tebboune à Al Jazeera

    La presse internationale scrute l’interview du président Tebboune à Al Jazeera

    L’interview accordée par le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, à la chaîne de télévision Al Jazeera, a suscité un grand intérêt auprès des médias étrangers, que ce soit outre Méditerranée, en France notamment, ou sur le continent africain, dont le Maghreb.

    Ainsi, dans l’Hexagone, c’est l’annonce faite par le chef de l’Etat concernant le retour de l’ambassadeur de l’Algérie à son poste à Paris qui est largement relayée.

    Titrant « l’ambassadeur d’Algérie en France «bientôt de retour», le quotidien Le Figaro souligne : «L’ambassadeur d’Algérie en France, rappelé début février à la suite d’une brouille entre les deux pays, sera bientôt de retour en France, a annoncé le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, dans un entretien télévisé».

    Le quotidien proche de la droite conservatrice française rappelle dans sa lecture qu’ « après un coup de froid depuis l’automne 2021, Paris et Alger avaient scellé un net réchauffement de leurs relations à l’occasion d’un déplacement du président français, Emmanuel Macron, en août dernier. Les deux chefs d’Etat avaient alors signé en grande pompe une déclaration commune pour relancer la coopération bilatérale ».

    Sous le titre de «l’ambassadeur d’Algérie en France bientôt de retour à Paris, selon le président Tebboune», le quotidien le Parisien, lui, met en évidence la déclaration du chef de l’Etat sur les relations de l’Algérie avec la France.

    «Notre relation avec la France est fluctuante, a souligné le président algérien en référence à cette brouille, lors d’un entretien mardi soir à la chaîne panarabe Al-Jazeera», écrit le quotidien français qui fait remarquer que «les relations entre Paris et Alger sont tendues depuis plusieurs mois», avant de nuancer que, suite aux visites effectuées en Algérie durant l’année 2022 par le président Emmanuel Macron et la Première ministre Elisabeth Borne, « les relations algéro-françaises se réchauffent un peu ».

    L’hebdomadaire Le Courrier international, plus orienté vers l’actualité au-delà de l’Hexagone, pour sa part, a mis l’accent dans son édition de ce jeudi sur les déclarations du chef de l’Etat sur l’évolution de la relation de l’Algérie avec son voisin de l’ouest, le Maroc en l’occurrence.

    Choisissant comme titre «Tensions : Pour l’Algérie, les relations avec le Maroc ont atteint un point de non-retour», tel que la situation a été décrite par le président Tebboune lui-même, l’hebdomadaire français qui revient sur l’interview du président de la République à Al Jazeera, souligne que «ce ne sont que quelques mots supplémentaires dans un rapport déjà extrêmement tendu, mais ils sont très significatifs», rappelant que «le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré que les relations entre son pays et le Maroc ont atteint le point de non-retour, une situation regrettable, selon le chef d’Etat, mais qui serait uniquement due au comportement du Maroc, selon Tebboune, qui a affirmé : Notre position n’est qu’une réponse [aux actions du Maroc], nous n’avons pas commencé tout cela ».

    « La position du Président Abdelmadjid Tebboune est sans appel »

    Les médias audiovisuels français eux aussi ont scruté de près les déclarations du président Tebboune sur la chaîne qatarie Al Jazeera . C’est le cas de la chaîne TV5 Monde qui, après avoir relayé l’annonce du retour de l’ambassadeur algérien à Paris pour « bientôt », revient longuement sur les déclarations ayant concerné les relations de l’Algérie que ce soit avec le Maroc ou l’Espagne, en faisant des rappels détaillés des points de discorde ayant affecté celles-ci.

    En plus du Maroc, la chaîne française s’est penché aussi sur les tensions qui marquent depuis plusieurs mois les relations algéro-espagnoles, tel que cela a été abordé par le chef de l’Etat, soulignant qu’ « Abdelmadjid Tebboune a affirmé dans l’interview à Al Jazeera, considérer la position de l’Espagne vis-à-vis du Sahara occidental comme une position individuelle du gouvernement Sanchez ».

    De son côté, Afrik, média en ligne panafricain, lui, met en exergue le volet relatif aux relations de l’Algérie avec la France et le Maroc, sur lesquelles le chef de l’Etat est revenu lors de cette interview accordée à la chaine qatarie Al Jazeera.

    Sous le titre, « Algérie : OK pour la France, Tebboune met KO le Maroc », Afrik considère que, concernant la relation algéro-française, la déclaration du président Tebboune, à savoir « la relation entre les deux pays est fluctuante », comme « des propos plutôt rassurants venant d’une voix des plus autorisées. Surtout que le chef de l’Etat algérien a annoncé le retour bientôt de l’Ambassadeur d’Algérie à Paris», avant de faire remarquer que «seulement, il n’a pas fixé de date précise (pour le retour de l’ambassadeur, ndlr) et ne s’est pas prononcé sur sa visite prévue en France, en mai prochain».

    Le média panafricain estime ensuite que, « parlant du voisin marocain, la position du Président Abdelmadjid Tebboune est sans appel. Selon le dirigeant nord-africain, les relations avec le Maroc ont atteint un point de non-retour ».

    Au niveau maghrébin, c’est la presse tunisienne qui a suivi de plus près les déclarations du président Tebboune sur Al Jazeera. C’est le cas du média électronique Tunisie Numérique qui, sous le titre de « Abdelmadjid Tebboune: La Tunisie est visée par un complot et l’Algérie se tient à ses côtés », est revenu longuement sur les déclarations faites par le chef de l’Etat sur les relations algéro-tunisiennes avant de revenir également sur les autres questions évoquée lors de cette interview.

    Mohamed Naïli

  • En recherche de partenariat  6 entreprises russes visitent l’Algérie

    En recherche de partenariat 6 entreprises russes visitent l’Algérie

    La coopération entre Alger et Moscou se renforce surtout dans le domaine des échanges économiques. C’est ainsi que des représentants de 6 entreprises russes de la région de Kalouga se sont rendues en Algérie du 10 au 17 mars, pour présenter leurs produits et négocier la possibilité d’approvisionnement ou de localisation de la production.

    Lors de cette visite, plus de 50 rencontres avec des représentants des milieux d’affaires algériens et des visites de sites de production ont eu lieu.

    Parmi les participants figurent des représentants des industries d’équipements médicaux, séparateurs magnétiques pour les industries du pétrole et du gaz, chimiques et métallurgiques, fabricants d’équipements de pesage, filtres à liquides, ainsi que des fabricants de produits en aluminium et en acier.

    Le projet vise à établir une coopération commerciale, à conclure de nouveaux accords de partenariat et à développer les échanges. Les organisateurs du voyage sont le Centre d’assistance à l’exportation de la région de Kalouga et la société Russian Promotion Group, qui ont été chargés d’organiser les négociations, le soutien linguistique et les services de transport pour la mission commerciale.

    3 milliards de dollars d’échanges commerciaux

    L’Algérie accorde un intérêt particulier au renforcement du dialogue bilatéral de haut niveau conformément à la Déclaration de partenariat stratégique signée en avril 2001 à Moscou, et qui a donné une dimension exceptionnelle et importante aux relations algéro-russes.

    L’énergie, l’industrie pharmaceutique et le transport représentent les secteurs les plus importants qui renforceront les coopérations bilatérales en plus du secteur agricole qui demeure « axial » pour les deux parties.

    Les échanges commerciaux entre les deux pays sont en croissance régulière et en 2022, ils ont déjà dépassé les 3 milliards de dollars. Les données officielles indiquent que l’Algérie est le deuxième partenaire commercial de la Russie sur le continent africain.

    Par ailleurs, lors de son déplacement dernièrement, en Algérie, la présidente du Conseil de la Fédération de Russie, Mme Valentina Matvienko, a mis en relief l’appui de son pays à la volonté de l’Algérie de rejoindre les « BRICS », affirmant que l’Algérie était pour la Fédération de Russie «un partenaire fiable et très important au niveau du continent africain».

    «Pour la Russie, l’Algérie est un partenaire fiable et très important au niveau du continent africain, un pays avec lequel nous entretenons une importante coopération dans le domaine du commerce et de l’économie», a indiqué Mme Valentina Matvienko. «L’Algérie souhaite rejoindre les BRICS et nous, en Russie, soutenons cette démarche», a-t-elle ajouté.

    R.E

  • Decathlon et Tayal signent un partenariat pour la fabrication des vêtements de la marque

    Decathlon et Tayal signent un partenariat pour la fabrication des vêtements de la marque

    La Société Algérienne des Industries des Textiles « Tayal » et la marque de vêtements de sport «Decathlon» ont signé aujourd’hui un protocole d’accord selon lequel Tayal affecte une de ses unités à la conception et à la fabrication des produits Decathlon sous le label « Made In Bladi par Decathlon et Tayal».

    Selon le communiqué du ministère de l’industrie, cette convention a été signée en présence du ministre de l’Industrie, Ahmed Zegdar, l’accord porte sur la production de 1 million de pièces de la marque sportive en 2023 et 2 millions de pièces en 2024 dont 20% seront destinés à l’exportation, notamment vers les pays africains.

    Dans son allocution, M. Zegdar a précisé que la signature de cet accord s’inscrit dans la stratégie d’ouverture aux marchés extérieurs et de diversification des exportations, puisque 20% de la production seront orientés vers l’exportation, notamment vers l’Afrique au sein de la zone africaine de libre-échange.

    La signature de ce protocole traduit, ajoute le ministre, la volonté des deux sociétés  « Tayal » et « Decathlon » de travailler ensemble, puisqu’une unité entière sera affectée à l’intérieur de l’usine pour fabriquer les vetements de cette marque dédiée aux sports et loisirs en Algérie sous le label « Made In Bladi By Decathlon & Tayal ».

    Pour le ministre de l’industrie, ce partenarait tradui la grande importance que son secteur attache au développement de la filière textile, évoquant l’accompagnement dont bénéficient les projets incarnés dans ce domaine, à l’instar du projet Tayal, fruit du partenariat algéro-turc, qui est le plus important complexe textile en Afrique.

    A propos de Tayal

    Le complexe des industries textiles algéro-turc de Tayal SPA basé dans la zone industrielle de Sidi Khettab, dans la wilaya de Relizane, est l’une des plus grandes usines en Afrique. Un véritable mastodonte dédié à la gloire de l’industrie du textile avec des équipements puissants et performants faisant appel à des technologies de pointe.

    Sa capacité de production est de 30 millions de pièces/an de prêt-à-porter. Pour fonctionner à plein régime, le groupe emploie 3.100 ouvriers, dont 30% sont des femmes. Les travailleurs brisent l’oisiveté. Un travail de tous les instants réalisé de part et d’autre. Dans cette usine, tout le monde se sent concerné, et les travailleurs et les responsables.

    DECATHLON en Algérie

    Le projet Decathlon El Djazair voit le jour grâce à un groupe de passionnés des sports le 29 Juin 2019  à l’ouverture du premier magasin Decathlon au centre commercial et de loisirs de Bab Ezzouar, en proposant un choix de gamme 100% sportif avec plus de 50 pratiques sportives.

    Aujourd’hui Décathlon El Djazair c’est 6 magasins, un entrepôt intelligent et un service E-commerce comprenant un site web marchand qui couvre tout le territoire national, et une application mobile, tous deux permettant le E-paiement.

    F.A

  • Djallal Bouabdellah, expert : «la souveraineté numérique passe par la protection des données»

    Djallal Bouabdellah, expert : «la souveraineté numérique passe par la protection des données»

    La cybercriminalité a pris une part croissante dans le débat public et médiatique ces derniers temps. Le phénomène en question ne se résume donc plus à des actes isolés, anecdotiques ou spectaculaires, mais la cybercriminalité est désormais souvent considérée comme un risque sécuritaire majeur par la plupart des experts, comme l’a précisé hier, Djallal Bouabdellah.

    Certes, l’Algérie de demain ambitionne de généraliser le numérique, mais elle doit anticiper les mutations technologiques et se préparer à faire face aux éventuels risques comme la cybercriminalité. De ce fait, la numérisation peut apporter le meilleur comme elle peut apporter le pire.

    «Avec 2,5 quintillions d’octets de données générées quotidiennement dans le monde, notre production de données qu’on déverse à notre tour dans cet immense espace numérique sans une stratégie de leur protection permanente est une démarche extrêmement périlleuse, voire totalement obsolète», a expliqué aujourd’hui l’expert en transformation digitale et cyber-sécurité et directeur de la stratégie chez Ayrade, M. Djallal Bouabdellah, qui s’exprimait au sein de l’émission «L’invité de la rédaction» de la chaîne 3 de la Radio algérienne. 

    Partant du postulat que la souveraineté numérique passe par la protection des données, la digitalisation ne peut se concevoir sans les indispensables facteurs de réussite, notamment que ces deux dernières années, nous avons assisté à un nombre important de cyberattaques contre l’Algérie, fait remarquer Djallal Bouabdellah.

    «Il faut savoir que le foisonnement de données produites à l’échelle mondiale va remarquablement crescendo, avec les 90% qui ont été créées ces deux dernières années», précisera M. Bouabdellah. 

    En clair, il ne suffit pas de produire des contenus si on ne sait pas les protéger. Protection oui, mais d’abord anticipation du risque cybernétique par la prévention. Et pour cause, les données deviennent une source de richesse de par leur exploitation tous azimuts, notamment chez les plus grands constructeurs technologiques dans le monde, à savoir les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Microsoft).

    «Chaque minute, on crée plus de 57 000 publications images, 100 heures de vidéos en ligne, 2,8 millions de publications sur les réseaux sociaux, plus de 2,5 millions de requêtes de recherches web. Nous ne sommes plus à l’ère de données mais à celle du Big Data», dira M. Bouabdellah avant d’ajouter : «L’exploitation de nos données s’apparente en effet à de l’espionnage à grande échelle, paradoxalement autorisé par nous-mêmes, dès que l’on s’inscrit sur un espace très souvent, sinon toujours, sans lire les conditions d’utilisation, et en cliquant sur ‘‘J’accepte’’, nous autorisons par ce geste ces entreprises à accéder et à exploiter nos données».

    Notons que selon les données des services de la Sûreté nationale, 2365 affaires liées à la cybercriminalité ont été enregistrées au 1er semestre 2022 touchant 1641 victimes. Ainsi, 2749  personnes ont été interpellées.

    Selon le rapport du laboratoire Kaspersky, le secteur de l’énergie est le plus touché par ces attaques, alors que l’Algérie ne figure pas non plus sur la liste des pays ayant une bonne infrastructure en cybersécurité.

    Pour l’expert et spécialiste en cybersécurité et réseaux, le Dr Amir Djenna a révélé que l’Algérie figure parmi les cinq premiers pays au monde en pourcentage de système de contrôle industriel à avoir été attaqués en 2017, selon le rapport du laboratoire Kaspersky.

    Dans son intervention lors de la rencontre organisée, en avril 2022, à la faculté des sciences politiques par la cour de Constantine, en collaboration avec quatre universités de la ville, autour du thème de la cybercriminalité, le même expert a déclaré qu’en matière de cybersécurité et de failles dans les services et les applications, l’Algérie a été classée à la 181e place sur 183 pays

    Pour rappel, le site électronique de l’Agence «Algérie Presse Service» (APS) dans ses versions multilingues fait l’objet, depuis dimanche, d’une série de cyberattaques «sévères» en vue de son piratage, d’où son blocage momentané à titre préventif.

    Ces attaques «sévères» ont été localisées et proviennent du Maroc, de l’entité sioniste occupante et de certaines régions d’Europe.

    Les mesures et systèmes techniques de l’Agence ont permis de repousser ces cyberattaques «sévères» qui se poursuivent toujours, d’où le blocage momentané du site, à titre préventif, pour protéger la base de données contre toute attaque.

    Fatiha A.

  • Coopération algéro-américaine : l’AmCham en Algérie  relance ses activités

    Coopération algéro-américaine : l’AmCham en Algérie relance ses activités

    La Chambre américaine de commerce en Algérie (AmCham) a organisé ce 06 février une rencontre dédiée à la loi de finances 2023, et ce qu’elle apporte de positif dans la relance de l’économie.

    Animé par des expertes de KPMG, cet évènement a réuni  les membres de la Chambre de commerce américaine en Algérie, les représentants des entreprises américaines et multinationales présentes en Algérie, des chefs d’entreprises algériennes et des journalistes spécialistes en économie.

    « L’événement que nous avons a organisé aujourd’hui se veut une occasion pour réunir quelques personnes de grandes entreprises américaines et algériennes dans le but  de faire converger la notion de l’entreprise et donc de relancer l’activité de l’Amcham», a déclaré Khaled Benamane, directeur général de Speedcast Algérie et membre du conseil d’administration d’Amcham, avant de souligner «l’importance de l’engagement de l’industrie en tant qu’outil permettant aux entreprises de se connecter, de croître et de prospérer, conformément à la mission de la Chambre de commerce américaine en Algérie.»

    Evoquant la nouvelle loi sur l’investissement, le porte-parole de l’Amcham estime que c’est là un acquis prometteur pour concrétiser un développement intégré et durable en Algérie, affirmant que les membres de la Chambre sont en train de discuter des nouvelles dispositions de cette loi qui intéresse, les entrepreneurs américains, à la recherche d’un climat d’affaires serein.

    « Surtout qu’aujourd’hui, il y a une nouvelle approche d’une nouvelle relation entre l’Amérique et l’Afrique et une nouvelle perception des américains sur l’économie africaine »a déclaré, en marge de la rencontre, à la presse  Khaled Benamane qui estime que le nouveau code de l’investissement est fait pour «capter les investisseurs et les doter de garanties nécessaires pour l’investissement et la création d’une dynamique de développement intégré et homogène au double plan local et national.»

    Car, fait-il remarquer cette nouvelle découle d’une vision intégrée qui réunit les énergies et les compétences en les intégrant dans le développement local et national à travers l’entrepreneuriat et l’investissement pour créer la richesse et élargir et promouvoir les activités. « Au niveau de la chambre on est en train de discuter de cette loi de l’investissement ainsi que les opportunités qu’elle peut offrir aux entreprises américaine qui peuvent réaliser des projets dans le cadre de partenariat», dira M. Benamane non sans préciser que beaucoup d’entreprises américaines sont intéressés de venir investir en Algérie ».

    L’ambassadrice des Etats Unis à Alger, Elizabeth Aubin, venue pour relancer officiellement les activités de l’Amcham, dont l’Assemblée générale élective est prévue pour le 27 de ce mois de février, a tenu à rappeler que depuis sa prise de fonction, il y a maintenant une année, la coopération économique entre l’Algérie et les Etats Unis connait un nouvel essor. Elle en veut pour preuve « les visites à Alger de responsables américains – y compris notre secrétaire du département d’État, notre secrétaire adjoint et notre représentant spécial pour les affaires commerciales».

    Partant du fait que l’apport de la société civile est important, Elizabeth Aubin n’a pas manqué de faire remarquer que l’AmCham est toujours impliquée dans ces visites et devrait s’impliquer davantage à l’avenir pour concrétiser de nouveaux partenariat entre les deux pays. Après avoir rappelé les moments de la Foire internationale d’Alger 2022, dont les Etats Unis ont été l’invité d’honneur, l’ambassadrice est revenue sur des partenariats concrétisés en 2022.

    «Dans le secteur de l’énergie, Sonatrach a signé un contrat avec Occidental Petroleum. Dans celui de  la fabrication de pointe, une société américaine a signé un accord de fabrication sous licence avec ENICAB à Biskra pour produire des conducteurs de lignes électriques pour la modernisation et l’exportation des infrastructures algériennes. Dans le domaine de la santé, un partenariat entre une société américaine et une société algérienne a abouti à la création du premier hôpital privé et école d’infirmières d’Algérie à Blida.», rappelle Elizabeth Aubin.

    Autant d’accords qui «expliquent en partie pourquoi le commerce bilatéral a augmenté de plus de 50 % l’an dernier, la deuxième année consécutive de croissance record. Le commerce bilatéral a maintenant dépassé les niveaux d’avant la pandémie et avec le retour de l’AmCham, je ne doute pas qu’il continuera de croître en 2023. » D’autant qu’elle connait très bien la force de l’AmCham « les AmChams du monde entier jouent un rôle essentiel en soutenant les investissements étrangers américains et en aidant les entreprises américaines à fonctionner et à prospérer, au profit de l’ensemble de l’économie mondiale. J’ai vu la puissance de l’AmCham tout au long de ma carrière.»

     Augmenter les investissements US en Algérie

    Les Etats Unis sont arrivés en 2021 à la sixième place des partenaires économiques de l’Algérie, il le 7éme client et le 11ème fournisseur de l’Algérie. Le volume des échanges entre les deux pays a atteint en 2021 plus de 3 milliards USD contre 1,82 milliards USD en 2020 et 3,61 milliards USD en 2019. A noter également que les Etats Unis disposent de la plus grande part d’investissement étranger direct (IDE) en Algérie, plus de 6 milliards USD en 2020. L’objectif  des USA étant d’amener ces investissements à un meilleur niveau.

    S.A

    A propos d’AmCham Algérie

    La Chambre de commerce américaine en Algérie est une organisation à but non lucratif dédiée à la promotion du commerce et de l’investissement entre les États-Unis et l’Algérie. L’organisation fournit une plate-forme aux entreprises américaines et algériennes pour se connecter, réseauter et défendre leurs intérêts en Algérie.

  • Le Programme d’Appui à la mise en œuvre de l’Accord d’Association (P3A) dévoile son bilan 2022

    Le Programme d’Appui à la mise en œuvre de l’Accord d’Association (P3A) dévoile son bilan 2022

    Le Programme d’Appui à la mise en œuvre de l’Accord d’Association (P3A) a rendu public son bilan de 2022 concernant les jumelages institutionnels et le transfert de technologie réalisés en Algérie.

    Le bilan de ce Programme d’Appui commence par le projet d’appui au renforcement des capacités de l’office national de Météorologie Algérie.

    D’une durée de 24 mois, ce jumelage a démarré le 1er mars 2020. Il a réuni autour de l’Office National de Météorologie Algérien, deux partenaires européens : Météo France en tant que partenaire senior et Finnish Meteorological Institute de Finlande. Le budget réservé par le Programme d’Appui à la mise en œuvre de l’Accord d’Association étant de 1 150 000 euros.

    Concernant l’appui à la direction générale de la comptabilité, ce Jumelage avait débuté en janvier 2020 et a duré 24 mois. Il a été lancé entre la DGTGCOFE du Ministère Algérien des Finances et la Direction Générale des Finances Publiques (DGFIP) du Ministère Français des Finances et de la relance. Il avait pour objectifs, de mettre à niveau les compétences « métiers » et transverses » de la DGTGCOFE et de l’accompagner dans la conception d’un système comptable en droits constatés pour les collectivités locales tout en expérimentant sa mise en œuvre sur un site pilote. Le budget est de 1.100.000 €.

    Il y a eu également l’appui au renforcement des capacités de la Direction Générale des Forêts dans la mise en œuvre de la stratégie forestière.

    Lancé en février 2020, ce projet de jumelage entre la DGF et un consortium d’administrations italiennes, françaises et suédoises, avait pour objectif d’apporter un appui technique à la direction des forêts pour renforcer ses capacités organisationnelles et opérationnelles lui permettant d’assurer la mise en œuvre effective de la stratégie nationale forestière. Ce jumelage a été doté d’une enveloppe budgétaire européenne de 1 370 000 €.

    Appui à la direction générale des Douanes Algériennes

    L’objectif étant la mise en place d’une centrale des risques. Ce jumelage qui a débuté en mai 2019 et a duré trente-cinq (35) mois, s’est clôturé officiellement le 1 er juin 2022. Lancé entre la Direction Générale des Douanes Algériennes (DGD) et un consortium franco-italien constitué de la Direction Générale des Douanes et Droits Indirects (DGDDI) de la République Française et de l’Agence des Douanes et des Monopoles (ADM) de la République d’Italie, ce projet est financé à hauteur de 1 200 000 € par l’Union européenne (UE).

    Quant à l’appui au renforcement des compétences institutionnelles de l’Autorité Organisatrice des Transports Urbains (AOTU) d’Alger, ce jumelage qui a débuté le 15 septembre 2019 avait pour objectif d’accompagner l’Autorité Organisatrice des Transports Urbain d’Alger (AOTU-A) dans le renforcement de ses compétences institutionnelles. Financé par l’Union européenne à hauteur de 1 100 000 d’Euros, il a mobilisé vingt experts français pour environ 300 jours d’expertise et de formations. Une trentaine de cadres de l’AOTU-A et du Ministère des Transport ont été formés et pour certains ont bénéficié de visites d’étude en France.

    S’agissant de l’appui à la mise en place d’une démarche qualité au sein des services de la protection des végétaux et des contrôles techniques, ce jumelage qui a débuté en mai 2019 et qui a duré trente-deux (32) mois, a été lancé entre la Direction de la protection des végétaux et des Contrôles Techniques (DPVCT) du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MADR) et un consortium franco-italien constitué du Ministère de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire (MASA) de la République Française et du Ministère des Politiques Agricoles, Alimentaires, Forestières et du Tourisme (MIPAAFT) de la République d’Italie. Il avait pour objectifs non seulement d’améliorer et de renforcer les systèmes de contrôle des végétaux et des produits végétaux afin d’en faciliter leur exportation vers l’Union européenne et à l’international, mais aussi de mettre en place une démarche qualité au sein des services de la protection des végétaux et des contrôles techniques. Le budget UE est de 1 290 000 euros (€).

    Fatiha A.

  • Legal Business Forum : Promouvoir la fonction juridique dans l’entreprise

    Legal Business Forum : Promouvoir la fonction juridique dans l’entreprise

    Legal Doctrine a reconduit son forum juridique des affaires et prix (Legal Business Forum & Awards) pour une deuxième édition très riche en interventions et en échanges entre les acteurs du monde juridique et ceux du monde économique.

    L’évènement a débuté aujourd’hui pour une durée de deux jours, au Centre international des conférences (CIC) à Alger, en présence d’un grand nombre de participants d’Algérie dont des P-dg et des chefs d’entreprises mais aussi d’autres pays d’Afrique et des spécialistes étrangers des questions juridiques.

    De prime abord, l’accent a été mis sur la nécessité de promouvoir la fonction de juriste au sein de l’entreprise économique et d’associer les juristes à l’élaboration de la stratégie de développement de toute entreprise. Un travail qui doit se faire en amont plutôt qu’en aval pour éviter tout risque d’ordre juridique qui pourrait être fatal pour l’entreprise.

    «Cette fonction est aujourd’hui incontournable. Il est vrai que les juristes ne s’affichent pas trop mais leur travail est d’un grand apport pour nous et pour d’autres entreprises» déclare Nasserdine Ali Ammar, le directeur juridique de Sonatrach. Pour Jean-Pierre Mignard, avocat au barreau de Paris, «les juristes doivent être associés au démarrage de tout business».

    De son côté, Kami Haeri du barreau de Paris, soutient que la communauté des juristes doit être considérée comme «une communauté économique, une filière économique vu son rôle dans la croissance économique d’une entreprise et d’un pays»

    Les trois intervenants ont participé au panel sous le thème : «En quoi la fonction juridique est un levier de croissance pérenne pour le business en Afrique ?». Avec d’autres intervenants, ils ont apporté des visions complémentaires sur le sujet.

    «Marketer» la fonction juridique

    Boubakar Dioné est directeur juridique du Groupe Bpifrance. Il affirme que la balle est dans le camp des juristes. «C’est aux juristes de faire en sorte qu’on vienne les chercher en amont des projets au lieu d’attendre qu’on les sollicite pour un travail. L’idée est d’être associé, de plus en plus en amont, dans les projets. Etre membre du comité du projet, de l’équipe du projet, au même titre que les finances» nous dit M. Dioné. Et d’insister en ce qui concerne les juristes : «Il faut montrer la valeur ajoutée, ce que l’entreprise aurait à gagner en associatiant des juristes dans sa stratégie de développement. Il faut marketer la fonction juridique, faire le marketing de la fonction et de soi».

    Stabilité juridique

    A l’occasion de ce même évènement, un autre panel a été consacré aux énergies renouvelables. Victor Grandguillaume, Mohamed Hamra-Krouha et Smaïl Mougari, le directeur général de Shems, entre autres, sont revenus sur les difficultés de lancer véritablement de grands projets d’énergies renouvelables en Afrique en raison de difficultés financières. Ces dernières justifiées par l’insuffisance de garanties mais aussi l’instabilité juridique.

    Dès lors, les participants à ce panel ont réitéré leurs attentes qui portant principalement sur la nécessité d’instaurer un climat de confiance entre les différents acteurs, le respect des engagements sur le long terme et la bancabilité.

    Pour rappel, Legal Business Forum est organisé sous le thème : «Les grandes tendances juridiques 2023».

    Légal Doctrine est une startup 100% algérienne, spécialisée dans la veille juridique. Elle collecte et met en ligne les législations, les réglementations et les décisions de justice en Algérie et dans des pays d’Afrique. Comme son travail consiste à faire de la veille, elle travaille de façon à suivre toute l’actualité juridique, la mettre à la disposition des dirigeants d’entreprises et les aider à la bonne prise de décision.

    Karima Mokrani