Catégorie : DZentreprise

  • Rachid Moualed : «à Koléa la vannerie est une affaire de familles, la nôtre y est depuis les années 1800»

    Rachid Moualed : «à Koléa la vannerie est une affaire de familles, la nôtre y est depuis les années 1800»

    Derrière ses lunettes de septuagénaire, Rachid Moualed, avec le regard vif et la passion d’un métier qu’il a commencé à exercer à l’âge de 10 ans. Dda Rachid est vannier. À Koléa (Tipasa), où il a hérité de cet art de son oncle maternel, il est l’un des six derniers à travailler l’osier, le rotin, le raphia et le doum pour en faire des paniers à pain, des veilleuses, des sacs à main, des chaises, des tables, ou tout simplement des objets de décoration en tous genres.

    Les mains toujours agiles, Rachid Moualed reproduit les mêmes gestes avec autant de précision qu’avant, même si l’âge et la maladie l’ont contraint ces dix dernières années à baisser le rythme de travail.

    A la retraite depuis plus de dix ans et en ce mois de Ramadhan, il garde le magasin pour un de ses trois enfants, qui a pris quelques jours de repos. «D’habitude, je travaille chez moi. J’aide mon fils et je m’occupe en même temps», dit-il, laissant remonter en lui un flot de souvenirs de ces longues années passées au labeur, sans jamais ressentir le besoin de faire d’autres choses que ce métier, transmis de génération en génération chez les Moualed, originaires de Larbaâ Nath Irathen (Tizi Ouzou), depuis plus d’un siècle.

    «La vannerie est une affaire de familles ici à Koléa. La nôtre le fait depuis les années 1800», dit fièrement Rachid Moualed. La preuve en est cette médaille obtenue en 1903 par son arrière-grand-père à Boumerdès, lors d’une foire et que la famille garde soigneusement à la maison avec de nombreux diplômes de participation à de nombreuses foires et salons nationaux et internationaux.

    «Je n’ai pas été très longtemps à l’école. Mes conditions familiales m’ont obligé à travailler durant la pause déjeuner. C’était le quotidien de beaucoup d’enfants à notre époque à Koléa», se rappelle Rachid Moualed avec le même sentiment de fierté d’avoir contribué à la promotion d’un art aujourd’hui en voie de disparition dans une ville, qui en comptait plus de 200 familles d’artisans-vanniers au début des années 1980 et dont il ne reste aujourd’hui moins d’une vingtaine. Même si de nombreuses mains habiles continuent de contribuer chez elles à la confection de nombreux objets en raphia, la stagnation des ventes risque d’un jour ou l’autre de tout arrêter. Et c’est une économie qui risque aussi de disparaître définitivement.

    «Il y a beaucoup de femmes qui exerce cette activité à la maison. Ça leur permet de nourrir leurs familles et d’aider au budget de la maison», explique Rachid, en montrant quelques œuvres soigneusement confectionnées par ces artistes anonymes.

    «Avant, beaucoup de jeunes filles étaient formées à Djamaâ Saharidj et aux Ouadhia, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Elles assuraient un travail de qualité. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les filles font des études et leur vie professionnelle et familiale ne leur laisse plus de temps à ce travail qui nécessite du temps et de la concentration», regrette Rachid, affirmant qu’à Koléa, seules les femmes âgées continuent le travail du raphia. Avec leur disparition, c’est aussi un pan de l’histoire de ce métier qui disparaîtra avec elles.  

    Matières premières : chères et rares

    A la difficulté de s’assurer une relève pour pérenniser cet art et d’une clientèle régulière capable de faire vivre ce métier, s’ajoute le problème de la fourniture en matière première, entièrement importée. Ceci sans oublier les prix qui continuent de progresser depuis le début de la pandémie de la Covid-19.

    Autrefois importés d’Europe, l’osier et le rotin ont vu leur prix doubler ces trois dernières années, passant de 42.000 à
    85.000 DA la botte de 20 barres. Quant au raphia, son prix est passé de 700 à 1.420 DA le kilo, affirme Rachid Moualed.

    Le raphia était importé de l’île de Madagascar et le doum était disponible localement dans la ville de Dellys, où sa culture faisait vivre des familles entières avant. «Il n’en reste plus rien de cette activité», ajoute encore Rachid qui pense constamment à l’avenir de son fils Aghilès à la volonté inébranlable malgré les embuches auxquelles il fait face ces trois dernières années, en raison du manque de la matière première.

    «Mon oncle maternel Dda Ahmed, qui m’a appris ce métier, a carrément changé d’activité. Avec ses enfants, il s’est reconverti à la restauration. L’aîné et le benjamin de la famille n’ont pas voulu suivre ma voie», note-t-il avec un pincement au cœur, alors que son fils Aghilès affirme que l’un des plus anciens maîtres artisans de Koléa a fermé boutique et trouvé un autre emploi dans une entreprise publique.

    «Notre problème principal est la rareté de la matière première et son prix», enchaîne Aghilès. 32 ans et déjà 13 ans qu’il tient le magasin installée à l’entrée de la ville de Douaouda.

    Aghilès appartient à la cinquième génération des Moualed installés à Koléa. Comme son père, il a appris ce métier de vannier dès l’âge de 9 ans, ayant évolué au sein d’une famille et d’un quartier où cette activité était le gagne-pain de beaucoup de gens. «C’était tout à fait naturel pour moi. C’était notre jeu à nous enfants du quartier», dit-il souriant.

    Si les commandes continuent d’affluer, bien qu’à un rythme lent, Aghilès affirme ne pas pouvoir les honorer toutes, surtout lorsqu’elles émanent d’établissements hôteliers ou certaines institutions, faute de suffisamment de stock de matières premières.

    «Nous alimentons quasiment toutes les wilayas du pays, mais nous manquons d’osier, de rotin et de raphia qui ne se vend plus depuis quelque temps», affirme ce jeune vannier, expliquant s’approvisionner au village d’Ath Meziane, à Betrouna, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Là-bas aussi, la vannerie est une affaire de tout le village.

    Assurer la relève

    Alors que la promotion de l’artisanat, concomitamment à celle du secteur du tourisme qui reprend des couleurs en Algérie, est le maître-mot du gouvernement sur le terrain ces artisans affirment se sentir seuls face aux difficultés qu’ils rencontrent au quotidien.

    Le soutien financier importe peu à ces artistes de l’osier, mais le besoin en matières premières est devenu tellement problématique que la liste de ceux qui changent de métier s’allonge d’année en année, alors qu’il est question de sauvegarde à la fois d’une activité économique importante et d’un patrimoine commun à tous les Algériens.

    «Nous avons déjà posé ce problème de matière première aux autorités, mais nous attendons toujours», affirme Aghilès. Le rôle des chambres locales et l’artisanat et des métiers s’avère être primordial pour remédier à cette situation.

    Celui de l’Etat est aussi souligné par Dda Rachid dans l’approvisionnement des vanniers en matière première. «L’Etat pourrait importer et vendre directement aux artisans pour rendre la matière première disponible et avec des prix raisonnables» pour permettre à l’activité de se remettre sur les rails, estime Dda Rachid, insistant, lui aussi, sur le rôle des chambres d’artisanat et des métiers.

    La formation constitue aussi un volet important pour la survie de ce métier qui n’attire quasiment plus personne, n’étant plus rentable et soumis à la concurrence déloyale des objets importés et fabriqués avec des matériaux moins coûteux. Un problème que vivent, d’ailleurs, la poterie et plusieurs autres métiers traditionnels.

    En attendant, Aghilès garde le moral et écarte pour le moment l’idée d’une reconversion vers un autre métier ou emploi. «Malgré la crise que connaît ce métier, des jeunes veulent perpétuer cette tradition et sauver la vannerie de la disparition», conclut-il avec beaucoup d’optimisme.

    Lyès Menacer

  • Pétrole : L’OPEP+ annonce une nouvelle réduction «volontaire» de la production

    Pétrole : L’OPEP+ annonce une nouvelle réduction «volontaire» de la production

    Les Etats membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétroles (OPEP) et non-OPEP, réunis au sein de l’OPEP+, ont annoncé ce dimanche de nouvelles réductions volontaires de mai  à fin 2023 de leurs productions pour le maintien de la stabilité du marché pétrolier, dans un contexte international des plus instables, selon les communiqués relayés par les médias officiels et internationaux.

    L’Algérie a annoncé, via un communiqué du ministère de l’Energie, une réduction de son quota de 48 000 barils/jour.

    «L’Algérie procèdera à une réduction volontaire de 48 000 barils par jour, de mai à fin 2023, en coordination avec certains pays membres de l’OPEP et non membres de l’OPEP dans la déclaration de coopération », a indiqué ce communiqué, soulignant que «cette réduction volontaire est une mesure préventive qui s’ajoute à la réduction de la production convenue lors de la 33e réunion ministérielle OPEP et non-OPEP du 5 octobre 2022 ».

    Pour leur part, la Russie et l’Arabie Saoudite ont décidé, chacune, d’une réduction de 500 000 b/j

    « En agissant comme un acteur responsable du marché et dans le cadre des mesures de prudence contre une plus grande volatilité du marché, la Fédération de Russie mettra en œuvre une réduction volontaire de sa production de 500.000 barils par jour jusqu’à la fin de 2023 à partir du niveau de production moyen évalué par les sources pour le mois de février », a expliqué ce dimanche le Vice-Premier ministre russe Alexandre Novak dans un communiqué.

    Le vice-Premier ministre russe a également déclaré que Moscou prolongerait une réduction volontaire de 500 000 bpj jusqu’à la fin de 2023. Les Émirats arabes unis, le Koweït, l’Irak, Oman et l’Algérie ont déclaré qu’ils réduiraient volontairement leur production au cours de la même période.

    L’annonce russe est intervenue après celle de l’Arabie saoudite, le Koweït, Oman, l’Irak et les Emirats arabes unis ont fait part de leur intention de réduire également leur production jusqu’à la fin de l’année.

    Ainsi, les Émirats arabes unis affirment qu’ils réduiraient leur production de 144 000 b/j, le Koweït de 128 000 bpj, tandis que l’Irak a déclaré qu’il réduirait sa production de 211 000 bpj et Oman a annoncé une réduction de 40 000 bpj. 

    Le ministère saoudien de l’énergie a déclaré dans un communiqué que la réduction volontaire du royaume était une mesure de précaution visant à soutenir la stabilité du marché pétrolier, a rapporté l’agence de presse Reuters.

    Lyès Menacer

  • Fiat : ce que prévoit le Plan stratégique Dare Forward 2030

    Fiat : ce que prévoit le Plan stratégique Dare Forward 2030

    Pour le directeur de la région Afrique et Moyen-Orient chez le groupe Stellantis, Samir Cherfan, «le lancement de Fiat en Algérie est un moment historique. Nous mettrons toute la puissance et l’expérience de Fiat pour développer l’industrie automobile en Algérie, avec en sus la création d’un écosystème et un projet qui se veut d’abord industriel».

    Selon M. Cherfan, le groupe Stellantis investira 200 millions d’euros dans cette usine qui produira, dès le départ, 60 000 véhicules/an avant d’atteindre 90 000 véhicules/an, dont 30% sera destiné, à terme (2026), à l’exportation.

    Pour le démarrage de cette usine, révèle M . Cherfan, ce sera la Fiat 500 et Dublo qui sortiront en premier sur les chaînes de production qui emploieront plus de 2 000 personnes entre 2023 et 2026.

    «Pour le moment, on s’attelle à mettre en place un tissu de fournisseurs locaux et on introduira graduellement les sièges, le câblage, la peinture et le tôlerie et autres process de robotisation pour atteindre 30 % du taux d’intégration d’ici à 2026. Au-delà de cette échéance, nous atteindrons un taux d’intégration de 40% », a souligné M. Cherfan, révélant que Fiat Algérie importera, durant l’année en cours, 50 000 unités de six modèles pour les besoins du marché.

    «Fermement engagé en Algérie, Stellantis apportera au pays son savoir-faire mondial et régional en matière de fabrication et de performances commerciales. Nous mettons notre expertise au service du développement de Fiat en Algérie avec un outil de production de pointe et des services commerciaux de premier ordre pour garantir la meilleure expérience client possible sur le marché. J’aimerais en profiter pour remercier les autorités algériennes, nos partenaires locaux et les équipes qui œuvrent sans relâche pour concrétiser le projet Fiat en Algérie », a encore souligné M. Cherfan. En d’autres termes, M Cherfan a mis en avant « la place clé de l’Algérie au sein du Plan stratégique Dare Forward 2030 de Stellantis pour la région Moyen-Orient et Afrique (MEA).

    Ce lancement de la marque Fiat ouvrira la voie pour l’atteinte de l’ambition de Stellantis MEA de vendre un million de véhicules dans la région d’ici 2030, avec une autonomie de production régionale de 70 %, ce qui permettra d’être au plus proche des attentes des clients ».

    Même son de cloche chez le directeur exécutif au groupe Stellantis, Olivier François, qui a exprimé la fierté de son groupe à être le premier à revenir sur le marché automobile algérien. Pour ce cadre, Fiat, qui figure parmi les 5 plus anciennes marques automobiles dans le monde, « est en Algérie non pas pour investir, mais pour y rester, avec la production de la Fiat 500, le best-seller du groupe, et la première voiture hybride de la nouvelle ère. Je pense qu’il faudra faire de cette opportunité un succès ! ».

    Farid Belgacem

  • CAPC : Le projet du nouveau président Rahmoun Zergoun

    CAPC : Le projet du nouveau président Rahmoun Zergoun

    À l’issue de son mandat, qui peut être considéré comme celui de la transition, le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), Mohamed Sami Agli, a cédé la place à Rahmoun Zergoun ce 13 mars lors d’une assemblée générale ordinaire.

    Le nouveau président de l’organisation patronale s’est engagé à poursuivre le travail de consolidation, entamé par son prédécesseur, réaffirmant la volonté de la CAPC à fédérer toutes les forces patronales pour un seul objectif : l’économie du pays.

    Élu en juin 2019, le désormais ancien président de la CAPC avait pris les commandes dans un contexte socioéconomique et politique difficile, qui a failli faire imploser cette organisation, dont la raison d’être était de défendre les intérêts du patronat mais aussi de participer au développement du pays.

    L’arrivée d’Agli à la tête de cette organisation, qui s’appelait à l’époque Forum des chefs d’entreprise (FCE), est intervenue après la démission forcée en plein mouvement du Hirak de l’ancien patron de l’ETRHB, Ali Haddad.

    Durant son mandat, Sami Agli avait la lourde tâche de réorganiser la maison FCE, minée par les divisions depuis 2004, en raison de son implication dans le jeu politique, provoquant le départ de nombreuses personnes parmi ses adhérents.

    Le soutien public apporté par Ali Haddad et son entourage à la très contestée candidature du défunt président Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat a provoqué, en effet, des remous au sein du FCE et le départ de certains membres n’a pas été sans conséquences sur l’image de marque de cette organisation.

    Et pour se débarrasser de  cette image qui lui collait à la peau, le FCE a commencé par changer d’appellation, devenant la CAPC, avant de reprendre une activité normale, bien que ralentie et discrète pendant la pandémie de la Covid-19.

    Aujourd’hui, la CAPC entre dans une nouvelle ère et tente de jouer d’abord son rôle d’organisation patronale citoyenne, en affirmant vouloir se concentrer sur l’action économique.

    Son nouveau président a annoncé les grandes lignes de ce que sera son mandat et le travail de la CAPC lors d’un point de presse qu’il a organisé au lendemain même de son élection.

    En effet, la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC) se dit entièrement disposée à relever le défi du développement économique prôné par le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé Rahmoun Zergoun, successeur de Mohamed Sami Agli, en fin de mandat.

    «Notre objectif principal est l’application du programme économique du président de la République», a déclaré, sans détour, le tout nouveau président.

    «Nous sommes prêts à poursuivre notre travail en faveur d’une économie forte, dans le respect des acquis de l’Etat algérien», a-t-il ajouté, réaffirmant l’ouverture de la CAPC à toutes les organisations patronales qui œuvrent en faveur des intérêts de notre économie et du pays.

    «Nous soutenons tous les programmes économiques mis en place et les efforts déployés par l’Etat algérien pour diversifier notre économie et atteindre l’autosuffisance et la sécurité alimentaires, qui sont aussi notre objectif à nous aussi au sein de notre Confédération», a-t-il insisté, citant l’exemple des assises nationales de l’agriculture qui ont eu lieu fin février dernier et durant lesquelles, le président de la République avait donné les grandes lignes de sa politique et affirmé que l’Algérie est capable de réaliser son autosuffisance alimentaire d’ici 2024 à 2025.

    «En tant qu’hommes d’affaires et patrons d’entreprise, notre rôle est de relever le défi, surtout après l’adoption de la nouvelle loi sur les investissements et les avantages qu’elle offre pour les entreprises nationales et les investisseurs étrangers, que ce soit sur le plan financier, fiscal ou les tarifs douaniers», a ajouté Rahmoun Zergoun.

    Selon lui, la CAPC défend et défendra les «investissements productifs» qui s’inscrivent dans la politique encourageant la production locale et les exportations, «particulièrement dans le domaine agricole», non sans omettre de rappeler que cette organisation patronale se félicite aussi des progrès faits dans les autres secteurs d’activité. «A notre niveau, nous sommes là pour appliquer ces plans et programmes de développement économique», a-t-il encore insisté.

    Si Rahmoun Zergoun s’est montré satisfait des mesures prises par les autorités en matière de restrictions des importations, en guise de soutien et de protection de la production nationale, il a estimé que cela ne devrait pas être exploité par certains patrons pour asphyxier les citoyens en augmentant les prix et en commercialisant des produits loin de la qualité requise.

    Revenant sur la contribution algérienne au développement en Afrique, annoncée par le président Tebboune, d’un montant de un milliard de dollars, le patron de la CAPC n’a pas hésité à afficher les ambitions et la volonté des entreprises algériennes à candidater certains projets qui seront financés dans ce cadre.

    «Nous sommes capables d’apporter notre contribution et savoir-faire pour un plan de charge à l’extérieur», a noté Rahmoun Zergoun , citant en exemple les projets pouvant être réalisés dans les pays frontaliers et auxquels des entreprises algériennes souhaiteraient soumissionner éventuellement.

    Construire un «front économique uni»

    Le nouveau patron de la CAPC se veut rassembleur, réitérant l’appel de son organisation aux divers syndicats du patronat à «serrer les rangs» pour «défendre d’une seule voix les intérêts de notre économie et de notre pays, surtout à l’étranger».

    «Evidemment, chacun travaille dans son domaine d’activité, mais nous souhaitons organiser des rencontres entre toutes les associations et les organisations actives dans le secteur économique pour bâtir un front économique uni, appuyer ainsi le programme du président de la République et offrir un saut qualitatif nouveau pour l’économie nationale». 

    Rahmoun Zergoun nie, à ce propos, la volonté de la CAPC à prendre le dessus sur les autres organisations patronales, en cherchant à les éclipser d’une manière ou d’une autre, comme cela pourrait être interprété ici et là, dit-il, tout en rappelant à plusieurs reprises que cette Confédération «demeure la première force de proposition et elle le restera».

    Aujourd’hui, la CAPC demeure convaincue de la nécessité de ce que son nouveau président Rahmoun Zergoun appelle «réunification des rangs» pour reprendre l’expression utilisée par le président de la République dans un sens plus large.

    Par ailleurs, la longue absence de la CAPC de l’espace public ces derniers mois, marquée notamment par l’annulation de certains rendez-vous et activités programmées depuis longtemps, n’était pas le signe d’une crise interne, a répondu Rahmoun Zergoun. «Nous étions occupés à préparer notre déménagement vers le nouveau siège à Hydra, mais nous n’avons pas arrêté de travailler et de réfléchir à comment apporter notre contribution au débat sur l’économie et sur le terrain de l’action économique», a-t-il affirmé.

    Lyès Menacer

  • Charaf-Eddine Amara, nouveau président de l’Union nationale des entrepreneurs publics

    Charaf-Eddine Amara, nouveau président de l’Union nationale des entrepreneurs publics

    L’Union nationale des entrepreneurs publics, qui fêtera en juillet prochain ses 32 ans d’existence, a un nouveau président. Il s’agit de Charaf-Eddine Amara, PDG du holding Madar (Management et développement des actifs et des ressources), candidat unique, qui, ce 9 mars , a été plébiscité par la majorité de l’assemblée générale, réunie au centre de formation de la Sonelgaz pour élire son nouveau président, suite à la vacance du poste, occupé par Lakhdar Rekhroukh jusqu’au 8 septembre 2022, date à laquelle il a été nommé  ministre des Travaux publics, de l’Hydraulique et des Infrastructures de base, désormais président d’honneur et membre statutaire de l’organisation.

    Dans un mot lu en son nom par Kamel  Aït- Dahmane, ex-PDG et membre d’honneur, le président sortant n’a pas manqué de remercier  ses collègues pour leur présence «à cet événement important de la vie de l’Unep». «Il s’agit d’un rendez-vous pour élire  un président qui aura la lourde charge de conduire pour le prochain mandat les affaires de notre Union»,  a indiqué l’ex-président de l’Unep qui soutient  que «beaucoup de choses ont été faites et de nombreuses autres restent à faire, notamment pour améliorer l’environnement de l’entreprise publique et renforcer la protection des cadres gestionnaires publics dans l’exercice des missions qui leur sont confiées et, allant, promouvoir leur contribution efficace dans la mise en œuvre des politiques publiques de développement pour la prise en charge des préoccupations de nos concitoyens pour une vie meilleure, faite de progrès et de modernité».

    Le bilan moral et financier du mandat Rekhroukh 2015-2022, validé par le conseil national et l’assemblée générale, a été présenté par Wided Belhouchet, PDG de la CASH Assurances, présidente par intérim de l’Unep du 22 septembre 2022 au 9 mars 2023. Pour rappel, Mme Belhouchet a été élue par les membres du bureau national du mandat Rekhroukh, au nombre de 12.

    Membres auxquels le président élu, Charaf-Eddine Amara, a choisi de faire confiance en maintenant la composition du bureau national, avec l’éventualité de l’élargir. Dans son mot à l’issue de son élection, le tout nouveau président, pour rappel membre du bureau et vice-président durant le mandat Rekhroukh, s’est engagé à poursuivre et à mener à terme les chantiers initiés et à en ouvrir d’autres.

    Hommage à Mohammed Benmansour

    L’assemblée générale élective de l’Unep a vu la présence des représentants des organisations patronales conviées et celle du conseiller auprès du président de la République chargé des affaires économiques,  Yacine Ould Moussa. Ce dernier rendra hommage à Mohammed Benmansour, l’un des membres fondateurs et 1er président de l’Unep dont le combat pour la défense de l’entreprise publique et l’économie nationale est hélas méconnu.

    «Avec Mohammed Benmansour, la défense du secteur public a gagné ses lettres de noblesse lors du fameux ‘’j’accuse votre ministre de l’Economie et des Finances de négocier, secrètement avec le FMI, le démantèlement du secteur public’’, lancé au chef de gouvernement de l’époque, Mouloud Hamrouche, qui présidait une réunion des chefs d’entreprise à la salle Ibn Khaldoun (Alger). Mohamed s’est levé avançant, à pas rapides vers la tribune en pointant le doigt le ministre Ghazi Hidouci. A cette occasion, nous avions distribué le texte résumant les différentes clauses de la négociation avec le FMI qu’un ami algérien à Washington nous avait transmis. C’est à partir de ce jour-là que l’Unep fut associée à la réflexion sur les réformes économiques et que fut mise en place la tripartite, lieu de concertation entre le gouvernement et l’ensemble des partenaires sociaux», raconte Mustapha Merzoug, président d’honneur de l’Unep.

    S. M.

  • Mobilis partenaire de la 15ème édition de la semaine Olympique Sport Sud

    Mobilis partenaire de la 15ème édition de la semaine Olympique Sport Sud

    ATM Mobilis, Partenaire Officiel du Comité Olympique Algérien (COA), accompagne la « 15ème édition de la semaine Olympique Sport Sud », qui se déroule à Adrar, du 25 au 30 décembre 2022.

    Cette importante manifestation sportive, qui met en lice les athlètes des clubs d’une vingtaine de Wilayas du Grand Sud algérien, est marquée par un programme riche en épreuves sportives, telles que la natation, le tennis de table, le judo, la boxe et les courses à pied. L’évènement comportera aussi des ateliers et des séminaires à caractère éducatif.

    La manifestation sera marquée également par l’organisation d’une campagne de boisement, d’une balade touristique et d’un match de football entre les anciens joueurs d’Adrar et leurs homologues de l’Équipe Nationale de 1982.

    Cette manifestation se veut ainsi une occasion pour promouvoir le mouvement sportif dans les Wilayas du Sud algérien, en lui donnant un nouveau souffle à travers l’émergence de nouveaux talents.

    ATM Mobilis, Premier Partenaire du sport en Algérie, confirme son statut d’entreprise citoyenne et son engagement dans la promotion du sport et des athlètes, toutes disciplines confondues.

    Ensemble, construisons l’avenir

  • Assurance des risques majeurs : revoir les modèles d’analyse

    Assurance des risques majeurs : revoir les modèles d’analyse

    Première dans le segment des risques majeurs, la compagnie Cash Assurances a initié, mercredi 16 novembre, un débat sur l’impact des risques majeurs mais aussi de l’inflation sur le marché de l’assurance et de la réassurance. Elle a organisé une conférence internationale sous le thème : «tendances et perspectives du marché international de l’assurance et de la réassurance». L’évènement s’est tenu au Centre international des conférences (CIC) Abdelatif Rahal à Alger.

    Après une brève intervention de Mme Widad Belhouchet, la première responsable de la compagnie, un représentant du réassureur mondial Hannover Re, l’algérien Sofiane Boufedji, s’est lancé dans une longue présentation portant sur les tendances du marché de la réassurance dans le monde.

    Un marché impacté notamment par les dernières catastrophes naturelles auxquelles faudrait ajouter l’inflation galopante, les deux éléments faisant  que l’industrie de l’assurance et de la réassurance arrive à se maintenir beaucoup plus grâce à l’activité financière des compagnies plutôt qu’en tirant bénéfice du cœur même du métier qui est le côté technique. Les gains directs des primes d’assurance ne font que se rétrécir et ce sont justement les placements dans les banques qui permettent aux compagnies de garder un certain équilibre.

    Pour le représentant de Hannover Re, le troisième réassureur au monde, il y a absolument nécessité d’adapter les marchés financiers, le marché de l’assurance et de la réassurance au nouveau contexte. Jusque-là, «on était habitués à agir dans un contexte macro-économique stable, avec un taux d’inflation faible, des taux directeurs faibles. On était habitués à analyser la sinistralité des catastrophes naturelles d’une certaine manière, basée sur un historique. Depuis quelques temps, le capital disponible est plus faible. On doit cibler où on doit l’investir et surtout faire attention à ne pas attribuer trop de couvertures par rapport aux capitaux qui sont assurés».

    Pour M. Boufedji, l’inflation et le changement climatique sont deux éléments destructeurs. Le premier est conjoncturel et le second structurel. Les deux appellent à l’adaptation sur le court terme. L’adaptation par une éventuelle augmentation des tarifs d’assurance mais aussi par une révision des modèles d’assurance. Le représentant de Hannover insiste sur l’innovation.

    Anticiper les risques

    Abondant dans le même sens, Djebarra Djamal Eddine, directeur incendie et risques annexes à Cash Assurances, interrogé en marge des présentations, affirme que l’anticipation doit être de mise. Selon notre interlocuteur, le rôle des assureurs est de tenir leurs engagements envers les assurés. En cas de grandes catastrophes naturelles, les coûts et autres frais à payer risquent de peser très lourd sur les assureurs et les réassureurs. Dès lors, il faudrait trouver les fonds nécessaires. Pour le représentant de Cash Assurances, la solution première est dans le côté technique : «revenir au cœur du métier. L’idée est d’arriver à vendre l’assurance à son véritable coût».

    A noter la présence, à cette conférence, de nombreux chefs d’entreprises et des responsables des deux secteurs des assurances et des banques. Une assistance qui a suivi avec intérêt les communications qui ont porté, de façon générale, sur les mutations que connaissent les marchés de l’assurance dans l’objectif d’accompagner, de la meilleure manière qui soit, le monde de l’entreprise pour faire face aux nouveaux défis.

    Une nouvelle conjoncture économique mondiale qui s’est manifestée, comme suspmentionné, par les changements climatiques, les pandémies et «la tendance inflationniste des marchés, conséquence des perturbations que connaissent les sources et les chaines d’approvisionnement».

    A l’adresse des chefs d’entreprises, la compagnie organisatrice assure que «la préservation de l’outil de production nationale par des couvertures assurancielles qui permettent aux entreprises de faire face à n’importe quel niveau de sinistralité et reprendre leur niveau d’activité d’avant sinistre, est la mission principale du secteur des assurances et de la réassurance».

    Karima Mokrani 

  • Sika El Djazair célèbre ses 75 ans d’existence en Algérie

    Sika El Djazair célèbre ses 75 ans d’existence en Algérie

    Sika El Djazair a fêté son jubilé de 75 ans de présence en Algérie au Centre international des Conférences à Alger. Une success story qui s’inscrit pleinement dans la dynamique de développement économique du pays. Pour marquer ce moment historique de l’entreprise, M. Marcel El Khoury, Président directeur général de Sika El Djazair, a partagé le riche parcours de ce leader de la chimie de construction depuis son implantation en 1947 ainsi que ses perspectives prometteuses pour les prochaines années. 

    Dans une ambiance conviviale empreinte de nostalgie, Sika El Djazair a célébré ce moment en présence de Ivo SCHAEDLER, Directeur de la région Europe Moyen Orient et Afrique, Jean De Martes, responsable de Sika Afrique, Philippe JOST, Directeur construction à Sika et membre du groupe management, ses plus fidèles partenaires, distributeurs, clients, médias et bien évidement ses collaborateurs. Dans son mot de bienvenue, M. El Khoury a souligné que «la longévité de l’entreprise repose sur son savoir-faire et son développement constant dans la recherche et l’innovation ».

    C’est cette aptitude d’adaptation qui lui a permis, à la fois, de répondre aux besoins d’un marché en perpétuelle évolution et de réaliser des projets de grande envergure.

    « Nous avons été impliqués dans différents projets au cours de ces 75 ans. Nous pouvons citer l’autoroute Est – Ouest, ce projet titanesque qui relie l’est à l’ouest sur 1 200 km; le nouvel aéroport d’Alger, un édifice important pour lequel nous avons fourni nos meilleures solutions; la Grande Mosquée d’Alger qui est une fierté pour nous et pour des millions d’Algériens mais aussi le Métro d’Alger, pour lequel nous avons eu l’honneur de collaborer avec nos amis de Cosider », a indiqué le p-dg. C’est cette persévérance qui a permis à l’entreprise SIKA El Djazair de devenir un acteur inévitable des secteurs de la chimie, de l’industrie, et de la construction.

    SIKA El Djazair est la première filiale du groupe suisse, fondé à Zürich en 1910 par monsieur Kaspar Winkler. Plus de 100 ans plus tard, l’entreprise est devenue leader mondial incontournable dans le segment du marché des produits adhésifs, d’étanchéité ainsi que des scellements dédiés aux secteurs du BTP. Présente dans plus de 100 pays à travers le monde, elle compte actuellement avec près de 300 usines de fabrications et plus de 27 000 employés. 

    En Algérie, l’entreprise a généré plus de 3 milliards de dinars en 2021, et a élargi sa gamme de produits en rachetant l’entreprise Motero spécialisé dans les mortiers de constructions situé à Béjaia. Avec cette acquisition, relève M El Khoury, « Sika EL Djazair dispose de deux unités de production, une à Alger et l’autre à Béjaia, augmentant ainsi son effectif à plus de 200 collaborateurs dans le pays. »

    Construction de la plus grande usine d’Afrique de mortier  

    Le groupe Sika souhaite investir davantage en Algérie avec le lancement à moyen terme d’un projet de grande envergure qui est la construction d’une nouvelle usine de mortier d’une capacité de 150 000 tonnes/an. Celle-ci sera la plus grande usine de mortier de Sika en Afrique et Moyen Orient.

    Le groupe a d’ailleurs acquis l’entreprise MBCC (ex- BASF Construction Chemicals) pour pouvoir élargir sa gamme de produits chimiques de construction. Cette acquisition du groupe, sera finalisée en 2023, a annoncé M El Khoury, ajoutant qu’elle a pour but «  d’améliorer les synergies locales en termes de propositions de solutions innovantes ayant un impact positif sur le développement durable et servira aussi une plus large clientèle ».

    À la clôture de la cérémonie Sika El Djazair a attribué Trois awards : l’award client prix de la fidélité décerné à Ahmed Mouhoub, l’award client prix de la représentativité de la marque octroyé à la Sarl SolSet et pour finir l’award du fournisseur durable attribué à la Sarl Joktal.

  • Sidérurgie : Extension du complexe algéro-qatari de Bellara

    Sidérurgie : Extension du complexe algéro-qatari de Bellara

    Faisant suite à la signature, en février dernier, d’un mémorandum d’entente pour la réalisation d’une étude de faisabilité pour l’extension du complexe de la société algéro-qatarie de sidérurgie dans la région de Bellara (Jijel), le projet est lancé officiellement depuis ce mardi 1er novembre, en marge du sommet arabe à Alger.

    La cérémonie a été organisée au lieu même qui abrite les travaux de la rencontre arabe, soit au Centre international des conférences (CIC) Abdelatif Rahal. Elle a été présidée par le président Abdelmadjid Tebboune et son hôte qatari, Cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani.

    Parallèlement au lancement du projet d’extension du complexe de la société algéro-qatarie de sidérurgie, un autre projet, d’aussi grande importance mais dans un autre domaine, celui de la santé. Il s’agit de l’hôpital algéro-qatari-allemand, devant permettre la prise en charge des cas et des interventions chirurgicales qui nécessitent un transfert à l’étranger.

    Pour en revenir au complexe de Bellara, dans la wilaya de Jijel, le mémorandum d’entente portant sur l’étude de faisabilité a été signé au Qatar à l’occasion de la visite effectué par le président Tebboune dans ce pays.

    Avec cette extension du complexe de la société algéro-qatarie de sidérurgie, la production de l’usine qui est actuellement de 2 millions de tonnes par an, devrait passer à 4 millions de tonnes.

    Un partenariat prometteur qui s’ajoute à d’autres en cours et d’autres en perspectives. L’on rappelle, à ce sujet, la visite d’une délégation de plusieurs pays de l’Union arabe du fer et de l’acier (Uafa), en septembre dernier, au groupe Sider et au complexe sidérurgique d’El Hadjar (Annaba), ainsi qu’au complexe de Bellara et au groupe Imetal. Plusieurs sociétés spécialisées dans ce domaine étaient dans la délégation.

    C’était durant ce même mois de septembre que l’unité des tubes sans soudures (TSS) spécialisée dans la fabrication de tubes line pipe pour le transport des hydrocarbures et de tubes casing pour le coffrage des puits de pétrole du complexe Sider El Hadjar a achevé le processus de contrôle et d’audit pour renouveler son  certificat de conformité de ses produits aux exigences internationales.

    Dans ce même domaine de la sidérurgie, l’on se doit de rappeler également que Tosyali Algérie a remporté, en juin dernier, le trophée de la meilleure entreprise algérienne exportatrice hors hydrocarbures pour l’année 2021. Un trophée qui lui a été décerné par World Trade Center Algiers (WTCA).

    Tosyali Algérie ambitionne d’atteindre un volume d’exportation de 1,4 million de tonnes en 2022, avec un chiffre d’affaires à l’export de 1,2 milliard de dollars.

    Sonia Miloud

  • Automobile : l’importation des véhicules de moins de 3 ans autorisée

    Automobile : l’importation des véhicules de moins de 3 ans autorisée

    Au menu de la réunion extraordinaire du Conseil des ministres, tenue dimanche 09 octobre 2022, le dossier de l’automobile s’est taillé une bonne part. A la grande satisfaction des simples citoyens mais aussi des constructeurs automobiles étrangers, il y a du nouveau : le retour à l’importation.

    En effet, apprenons-nous du communiqué sanctionnant cette réunion du Conseil des ministres consacrée au projet de loi de finances 2023, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné au gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour permettre aux citoyens d’importer des véhicules de moins de trois ans et aux constructeurs d’importer des véhicules neufs et les écouler sur le marché algérien.

    L’importation des véhicules de moins de trois ans par les citoyens est soumise à une condition : «autoriser les citoyens à importer les véhicules de moins de trois ans à leurs frais et pour leurs propres besoins et non à des fins commerciales».

    De même, «autoriser les constructeurs automobiles étrangers à importer les véhicules pour les vendre en Algérie, parallèlement au suivi méticuleux et continu du processus de lancement d’une véritable industrie automobile en Algérie, dans les plus brefs délais».

    A ces deux instructions présidentielles, s’ajoute une autre en relation directe avec elles. Elle porte sur l’élaboration du cahier des charges relatif aux concessionnaires automobiles. Le document sera examiné lors de la prochaine réunion du Conseil des ministres.

    Dans une déclaration à la presse, en marge des travaux de la 5ème session du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), algéro-français, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, a indiqué que le cahier des charges est «prêt» et que «nous prendrons en compte toutes les directives concernant la rédaction du cahier des charges tant attendu par l’ensemble des concessionnaires».

    Selon le ministre, le secteur de l’automobile en Algérie «connaîtra prochainement une forte impulsion», à la faveur notamment de la promulgation de la nouvelle loi sur les investissements et la publication des textes d’application.

    Précédemment, soit jeudi 6 octobre 2022, le Premier ministre, Aimene Benabderrahmane, a fait état de négociations avancées avec des constructeurs automobiles étrangers. Ces derniers ont exprimé leur souhait d’investir en Algérie mais aussi posé des conditions.

    Selon le premier représentant du gouvernement, plusieurs opérateurs internationaux «veulent accéder au marché algérien mais chacun pose ses conditions ». Et M. Benabderrahmane d’assurer : «Notre seule et unique condition et d’assoir une industrie automobile en Algérie avec toutes ses conditions, normes et intrants afin de permettre l’établissement d’une sous-traitance industrielle».

    Rappelant les avantages et les incitations contenus dans la nouvelle loi sur les investissements, le Premier ministre a affirmé que cela va permettre de drainer des marques mondiales de renom.

    En contrepartie, «le gouvernement veillera à l’augmentation concrète du taux d’intégration locale dans les véhicules fabriqués en Algérie comme une condition sine qua non aux constructeurs étrangers qui seront tenus d’associer la sous-traitance locale dans l’opération de fabrication».

    Lors d’une rencontre avec des représentants de médis nationaux, le président Tebboune a affirmé que le pays devra vite aller vers une industrie mécanique, notamment en développant des usines de fabrication de la pièce de rechange et la plasturgie.

    Sonia Miloud