Elle est la première entreprise, et la seule à ce jour, à avoir investi dans la production et le développement de la fibre optique, à travers la signature d’une joint-venture en 2005 avec le holding libanais Matelec Sal.
[dropcap]C[/dropcap]ette primauté fait d’elle un acteur principal dans le secteur de la téléphonie qu’elle a accompagné dans sa migration vers la 3G mais, aussi, dans celui de la signalisation des lignes électrifiées.
« Algérie Télecom est notre premier client surtout pour l’équipement en câbles de télécommunications en cuivre et en fibre optique », nous explique Harrar Djallal Eddine, cadre en marketing à l’entreprise CATEL.
Long est le parcours de cette entreprise connue en 1928 sous le nom de «lignes télégraphiques et téléphoniques nordafricaines ».
Nationalisée en 1968, elle est rattachée à la SN METAL puis à la SONELEC, avant d’être restructurée et dotée du statut de SPA en 1997.
Son activité principale est alors le tréfilage, tout comme elle continue à produire et commercialiser les câbles de télécommunications en cuivre.
Mais, c’est indéniablement en 2005, sur conseil des participations de l’État, lors de la création de la joint-venture avec le Libanais Matelec Sal qui donne naissance à la société CABEL FIBROPTIC, qu’elle prend de l’importance et surtout devient la première entreprise algérienne à se lancer dans la production de la fibre optique et ce, afin de satisfaire le marché algérien.
De gros investissements sont consentis pour fournir un produit de qualité, d’autant que la demande dans ce segment devient de plus en plus importante avec tous les chantiers ouverts.
Dès le départ, le produit trouve preneur « notamment avec Algérie Télécom et la SNCF qui ont besoin de ce nouveau produit apte à supporter le haut débit en matière de transmission des données ».
Aujourd’hui, la gamme des produits fabriqués par CATEL est des plus variée ; à savoir, câbles de télécommunications, câbles de signalisation, câbles aériens, câbles résistants au feu, câbles d’instrumentation… Tous les créneaux sont porteurs quelle que soit la destination du câble. Énergie, transport, télécoms, bâtiment sont des secteurs preneurs du câble dans toutes ses formes et ses dimensions.
Aussi, la fabrication se fait-elle selon la demande et les besoins spécifiques des clients.
En 2011, l’entreprise entame une extension de l’investissement pour doubler les capacités de production et arriver à satisfaite la demande des multiples secteurs.
Cette diversité dans les produits traduit aussi la volonté de l’entreprise d’être partie prenante dans tous les grands projets.
Toujours dans l’optique de satisfaire la demande des clients, Catel arrive en 2015 à doubler sa production.
Aujourd’hui, 1000 kilomètres de fibre optique sont produits par mois et arrivent à répondre à 70% de la demande du marché national.
95% de cette production est fournie à Algérie Télecom.
S’il est vrai que l’entreprise vise de plus en plus à diversifier ses produits pour les adapter aux différents besoins du marché, il est vrai aussi qu’elle accorde une grande importance à la qualité.
Pour ce faire, elle s’engage volontairement dans une démarche qualité pour la mise en place d’un système de management qui aboutit, en 2003, à l’obtention de la norme ISO 9001, version 2000.
Cette certification est reconduite en 2010 selon la norme ISO 9001, version 2008. À l’issue d’un audit de surveillance réalisé en 2011, cette certification est maintenue. Mais, ce n’est pas tout !
« Nos câbles en cuivre tout comme la fibre optique sont certifiés par l’organisme français Label Qualité ».
L’entreprise emploie du personnel à 100% algérien et recourt à la dernière technologie pour ses machines.
« Pour la matière première, il faut dire que nous sommes obligés de l’importer de Chine. Elle est de bonne qualité car les produits chinois ne sont pas tous de mauvaise qualité. De plus, si vous exigez la qualité, vous l’aurez.
C’est dire que ce n’est pas vrai que tout ce qui vient de la Chine est douteux », se défend Harrar Djallal Eddine qui nous explique que les câbles et la fibre optique passent, avant d’être commercialisés, par des laboratoires qui attestent de leur qualité.
«Tous nos produits sont testés et certifiés», assure-til.
Maîtrise de la technologie, garantie de la qualité et savoir-faire sont les maîtres mots d’une entreprise qui vise à fournir un matériau fabriqué localement afin de réduire la facture des importations et éviter les produits contrefaits.
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