«Après Alger, nous allons nous installer, en 2013, à Oran et Constantine  »

M. Djoudi Choukri, PDG de Mauboussin Algérie.

DZEntreprise : Vous venez d’ouvrir la première boutique de luxe de marque Mauboussin en Algérie, comment cette affaire a-t-elle été négociée avec la maison de cette joaillerie de luxe ?

M. Djoudi Choukri : L’idée de faire venir la marque Mauboussin en Algérie répond d’abord à un désir quelque peu subjectif ; celui en relation avec mes loisirs et mes attachements aux marques et aux objets de luxe, dont la joaillerie Mauboussin.
Je me disais donc pourquoi ne pas rendre cette marque accessible aux Algériennes et aux Algériens, d’autant qu’elle a pu casser les tabous de la joaillerie de luxe depuis la décision de sa démocratisation.
Le fait que Mauboussin m’accorde l’exclusivité du marché algérien, il est clair qu’il ne peut y avoir qu’un sentiment à la fois de responsabilité et de fierté ; celui de représenter l’image de la marque en Algérie.
Il faut dire ensuite que les produits de la marque, notamment les produits entrée de gamme et accessoires (montres, lunettes, parfums, stylos…), sont très accessibles aux consommateurs algériens. En un mot, nous avons voulu leur donner du luxe à des prix très accessibles.

DZEntreprise : Y a-t-il eu étude du marché avant que cette marque soit proposée aux Algériens ? Et quelle était la tendance depuis l’ouverture de votre première boutique à Alger ?

M. Djoudi Choukri : Effectivement, il y a eu une étude de marché qui a été faite. Laquelle étude a démontré que les tendances ont évolué chez les Algériennes et les Algériens tant l’exigence s’est imposée comme référence.
C’est ainsi que nous avons réfléchi à offrir la panoplie de produits Mauboussin à la femme et à l’homme algériens. D’ailleurs, nous avons 85% des produits exposés au niveau de notre première boutique de Sidi Yahia (Alger), qui est pour précision de 160 m2.
La valeur ajoutée est incontestable ; œuvres parfaitement raffinées, accessibles, soigneusement conçues. Vous avez ensuite le meilleur rapport qualité/prix.
Mauboussin est spécialisé surtout dans les bagues de fiançailles.
Depuis l’ouverture de la boutique, la tendance vire surtout vers la satisfaction tant sur le prix que sur la gamme proposée. Ce sont des prix établis pour le marché mondial.
C’est-à-dire que nous avons des pays uniformes.
Nous avons été calqués en quelque sorte sur ce qui est appliqué sur le marché mondial.

DZEntreprise : Comment le développent de la marque en Algérie a-t-il été négocié avec la maison mère ?

M. Djoudi Choukri : Nous avons effectué nos premières démarches avec le directeur commercial Jean-Luc Montet.
Nous lui avons présenté un business plan à moyen et à long termes sur le développement de la marque Mauboussin en Algérie. Je pensais qu’il était primordial pour nous d’ouvrir les premiers en Algérie.
J’ai eu la chance ensuite de rencontrer le président de Mauboussin, Alain Nemarq en l’occurrence, à qui j’ai exposé ma vision sur le moyen et le long terme.
C’est ainsi que nous avons réalisé notre première boutique en Algérie, une année après la signature du contrat avec la maison Mauboussin, soit en septembre 2011.
Nous avons été dans le détail prêt dans l’agencement de la boutique. Avant qu’il soit artiste de joaillerie, Mauboussin est surtout un créateur d’émotions.
C’est pourquoi nous avons voulu que l’agencement de la boutique soit à son image.

DZEntreprise : Vous venez de dire qu’un plan business et/ou un plan de développement a été présenté aux responsables français de la marque, peut-on en savoir plus ?

M. Djoudi Choukri : Effectivement, nous avons tracé un plan de développement en Algérie à moyen et à long termes, dont la première phase consiste à ouvrir deux autres magasins en 2013 à Oran et à Constantine.
Globalement, nous comptons ouvrir à court terme cinq ou six boutiques sur les axes principaux des grandes villes.
Nous n’excluons pas de ce plan de développement l’autre options d’attribuer des franchises à des bijoutiers désireux représenter notre marque.
En d’autres termes, nous qui avons la master franchise auprès de la maison Mauboussin, nous devons respecter scrupuleusement la charte Mauboussin qui comprend les conditions de vente de cette marque.
Nous allons imposer la même charte et les mêmes conditions de travail aux bijoutiers voulant se lancer avec nous dans cette expérience.

DZEntreprise : Le marché de luxe en Algérie est réputé très limité et très embryonnaire, quel est votre avis ?

M. Djoudi Choukri : Je pense personnellement qu’il s’agit d’un marché très prometteur.
Notre objectif est de représenter le mieux la marque Mauboussin et de donner le meilleur service au consommateur algérien avec, comme valeur- ajoutée, un meilleur rapport qualité/prix.

Propos recueillis par Lynda Touati

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