Algerian Ports Community System, le nouveau-né du Groupe Serport
Le groupe SERPORT s’est doté d’une nouvelle entité dénommée Algerian Ports Community System, APCS, par abréviation.
APCS est une plate-forme communautaire portuaire d’échanges de données numériques couvrant l’ensemble des ports de commerce entièrement développé en local, dont le décret exécutif a été publié dans le journal officiel numéro 31, datant du 27 avril 2021.
A travers cette plate-forme réalisée, il est important de le souligner, par une équipe d’informaticiens algériens, tous issus des ports algériens, le groupe, qui a mis le «cap sur la digitalisation», aspire à «optimiser la gestion et permettre une meilleure planification en vue d’améliorer la compétitivité des ports et les services offerts aux clients» a indiqué à DZEntreprise, Djelloul Achour, P-dg du Groupe.
Le P-dg de Serport fait remarquer que la création d’APCS est voulue pour consolider la chaine logistique portuaire, maillon« très sensible dans une chaine logistique globale», d’autant, dira-t-il, que le secteur des ports en Algérie et dans le monde est devenu un levier important du développement et de la compétitivité.
Le gain est important, et à tous les niveaux, en plus de faire économiser à l’Etat des devises pour l’acquisition, la gestion et la maintenance de cette plate-forme auprès d’un fournisseur étranger, la mise en place d’APCS va permettre grâce à l’automatisation des processus de gestion la réduction des délais, des coûts, des surestaries… Autre avantage et non des moindres, cette plate-forme va incontestablement améliorer l’indice de performance logistique (IPL) de l’Algérie et par-delà son classement. Pour rappel, en 2018 l’Algérie s’est classée à la 117éme place sur 160 pays. Classement effectué par la Banque Mondiale.
«Le groupe Serport, en adéquation avec la politique du gouvernement et le nouveau modèle économique national, travaille à la création d’un environnement portuaire compétitif, à même de favoriser un développement équitable et durable caractérisé par une concurrence saine par l’efficacité de la transparence et la bonne gouvernance.» Indique Mr Achour, qui ne manque pas de saluer la compétence, l’abnégation et la ténacité de l’équipe qui a mis en place cette plate-forme.
APCS «est un service qui permet aux parties concernées par les échanges commerciaux et par le transport maritime de déposer des informations, des données, des messages et des documents normalisés auprès d’un point d’entrée unique, en vue de satisfaire à toutes les exigences requises à l’importation, à l’exportation et au transit des marchandises, à l’exclusion des formalités douanières. » précise l’article 3 du décret exécutif qui acte la création de cette plate-forme qui est « est interfacé avec le système d’information de l’administration des douanes.» Précise un des articles du décret exécutif n° 21-147 qui détaille les missions d’APCS.
L’APCS constitue un portail électronique pour les institutions, les administrations et les organismes publics, les opérateurs économiques et les autres intervenants concernés de la chaîne logistique. A ce titre, il permet d’assurer :
• l’échange électronique d’informations, de données, de messages et de documents liés à l’accomplissement de toutes les formalités requises lors de l’importation, de l’exportation et du transit ;
• la facilitation et la régulation des échanges commerciaux transfrontaliers par voie maritime conformément aux usages, règles et aux engagements internationaux de l’Algérie;
• l’interfaçage avec les autres systèmes d’informations privatifs des institutions, des administrations et des organismes publics, des opérateurs économiques et des autres intervenants concernés de la chaîne logistique;
• la facilitation des opérations de contrôle des marchandises par les services compétents de l’Etat, en la matière;
• l’accélération et la fluidification des échanges d’informations, de données, de messages et de documents entre les institutions, les administrations et les organismes publics, les opérateurs économiques et les autres intervenants concernés de la chaîne logistique ;
• la mise à la disposition des institutions, des administrations et des organismes publics, des opérateurs économiques et des autres intervenants concernés de la chaîne logistique, des informations et des données requises, en vue de l’accomplissement des formalités liées aux opérations d’importation, d’exportation et de transit des marchandises, notamment avec le système d’information de l’administration des douanes;
• l’évaluation des performances de la chaîne logistique portuaire;
• la production de statistiques relatives à la chaîne logistique du commerce transfrontalier par voie maritime;
• le suivi administratif et physique des marchandises transitant par les ports de commerce;
• le suivi physique des marchandises transférées des ports de commerce vers les zones extra-portuaires;
• la confidentialité et la sécurité des informations et des données collectées et échangées.
Sabrina Mouloud
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