Des experts français exerçant dans des cabinets d’affaires comme Ernest-Young, Mazars, Gide, ainsi que des banques ou des assurances installées en Algérie, ont été unanimes à affirmer, lors de la 11ème édition des «Rencontres Algérie», organisée au siège de Business France, que la règle 51/49 n’est plus un obstacle dans la mesure où toutes les entreprises françaises engagées dans des partenariats se sont déjà adaptées.
«Il faut démystifier le sujet», a recommandé Samy Laghouati,expert associé au cabinet international d’affaires Gide, soulignant qu’aujourd’hui, des entreprises se sont non seulement habituées avec cette règle, mais aussi les affaires évoluent positivement.
Le DG de l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI), Abdelkrim Mansouri, a indiqué à cet effet que depuis l’instauration de cette règle le nombre d’investissement s’est multiplié par trois et le nombre de projets a doublé.
Au cours de ces travaux,auxquels ont pris part en plus des l’ambassadeur d’Algérie en France Abdelkader Mesdoua, Edith Cresson, ex-Premier ministre sous François Mitterrand, et pas moins de 350 participants, dont de nombreux chefs d’entreprises français et algériens, le directeur général délégué Export de Business France, Frédéric Rossi, a mis l’accent sur le nouveau contexte, affirmant qu’«il faut prendre en compte, en matière d’orientation économique de l’Algérie vers la production nationale, le co-développement et la diversification».
Pour sa part, Denis Le Fers, chef du service économique régional en Afrique, a indiqué que «l’économie algérienne est dominée par le secteur des services (40% du PIB), notamment dans le domaine du commerce, des transports et des télécommunications», soulignant que les hydrocarbures représentent le quart du marché algérien. Il a déploré cependant que l’industrie manufacturière demeure faible (-5 % du PIB) et que le poids de l’économie informelle représente, 40 à 50% du PIB.
Dans ce contexte de frilosité des entreprises françaises en Algérie, le secrétaire général du ministère de l’Industrie et des Mines, Kheireddine Medjoubi, a fait observer que «les entreprises françaises bénéficient pourtant de beaucoup d’avantages», rappelant que le plan de développement du gouvernement concerne l’agriculture (passer à l’exportation), l’industrie avec 13 filières prioritaires et le tourisme. Il a appelé dans ce sens les entreprises françaises à venir en Algérie «pour nouer des partenariats productifs». Ce qui fera dire au directeur de Business France en Algérie, Dominique Boutter, que «le marché algérien vaut la peine d’être investi».
Lamara Benarab
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