La portion des médicaments fabriqués en Algérie a connu une croissance importante puisqu’elle est passée de 25% en 2008 à 65% en 2018, selon le dernier rapport du cabinet Oxford Business Group. Cette croissance à la hausse est corroborée par le président de l’union nationale des opérateurs de pharmacie, Abdelouahed Kerrar qui s’exprimait lors des deuxièmes journées de l’industrie pharmaceutiques, tenues début décembre à Alger, et avait affirmé que l’industrie nationale pharmaceutique a réalisé une croissance de 17% durant ces dernières années.
Cette croissance a permis de réduire la facture d’importation des médicaments à 02 milliards de dollars alors qu’elle se chiffrait à 05 milliards de dollars américains en 2008. Une croissance qui répond aux objectifs des pouvoirs publics d’arriver à couvrir 70% des besoins nationaux en médicaments grâce au développement de la production locales, tous types de médicaments confondus.
Une croissance encore plus grande dans l’industrie du médicament en Algérie est prévue, selon les rédacteurs du rapport du cabinet Oxford Business Group, et s’étendra à d’autres groupes de médicaments comme ceux pour les maladies lourdes tels le cancer ou les maladies chroniques comme le diabète. Cette nouvelle tendance s’explique par les nouveaux cas de cancer enregistrés chaque année, ils se situent entre 42 000 et 45 000 nouveaux cas. Ces chiffres sont appeler à augmenter pour atteindre 61000 cas en 2025, selon OGB.
Pour rappel, 354 projets sont en cours de réalisation, dont 92 concernent la production de médicaments et 74 projets connaissent un état d’avancement dans la production, a récemment annoncé le ministre de la santé, de la population et de la réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui. Ces unités, selon les déclarations du ministre, produisent 2500 classes de médicaments, c’est-à-dire, l’équivalent de 60% du total des médicaments enregistré en Algérie.
La croissance du secteur du médicament s’explique par les facilitations accordées par l’Etat comme l’octroi des assiettes foncières pour la réalisation d’usines de production. Grâce à cette politique, affirme le ministre de la santé, l’industrie du médicament a réussi à couvrir 53% des besoins nationaux en termes de valeur.
Rania Derouiche
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