Intégration: Sonatrach signe 07 contrats avec des entreprises nationales
Les journées d’information de Sonatrach sur «les opportunités d’investissement pour les entreprises algériennes» te’nues les 09 et 10 septembre, ont été infructueuses à bien des égards. En effet, au-delà des appels du P-DG du Groupe pétrolier, Abdelmoumen Ould Kaddour, aux entreprises nationales à investir dans les équipements et des prévisions d’investissements de la compagnie pétrolière nationale, le groupe Sonatrach a signé 02 conventions-cadre et 05 contrats avec des entreprises nationales publiques et privées dans le cadre de son encouragement de l’intégration nationale dans les industries pétrolières et gazières.
La première convention-cadre a été signée avec le groupe Imetal pour la réalisation de prestations au profit des structures de Sonatrach et de ses filiales. La seconde convention-cadre a été signée, quant à elle, avec Algérie Télécom Satellite (ATS) pour assurer à Sonatrach le service de location et les abonnements au système de géolocalisation et de gestion du parc roulant du groupe et de ses filiales.
Pour ce qui des contrats, le premier a été signé avec la société Alfapipe qui fournira des tubes d’un diamètre de 48 degrés et d’une longueur de 203 km, au projet extension du Système de transport par canalisation GPDF (Pedro Durant Farrel).
Le deuxième contrat, signé avec le groupement Cosider-Enac, porte sur la construction de gazoduc d’un diamètre de 48 pouces et d’une longueur de 197 km, relatif au tronçon El Aricha à Beni Saf du projet de l’extension du système de transport par canalisation GPDF.
Le troisième contrat a été signé avec Enie pour la fourniture de panneaux solaire pour les puits ordoviciens, faisant partie du projet de développement de champ ordovicien Ohanet.
Le quatrième contrat a été signé avec KAHRIF et consiste à l’électrification des champs ouest de Touat, par la réalisation d’une ligne électrique aérienne 30KV (60km) et d’un réseau de ligne électrique 30KV (110 km), faisant partie du projet de développement des champs gaziers Touat Oil.
S’agissant du cinquième et dernier contrat, Sonatrach l’a signé avec l’entreprise ENR pour la réalisation de l’opération de démantèlement (installation et génie civil) des cinq (5) unités du complexe CP1K/Skikda et la récupération des déchets ferreux et non ferreux, ainsi que la remise en état du site.
Le contenu local au-dessus de 20%
Le contenu local dans l’industrie pétrolière algérienne est légèrement au-dessus de 20%, a révélé une étude de l’Association des pays pétroliers africains (APPA), le taux de contenu local moyen est de 20% alors que celui de l’Algérie dépasse légèrement cette moyenne.
Le contenu local est un concept développé par l’ensemble des pays pétroliers pour encourager le développement des capacités des entreprises locales à réaliser les besoins des compagnies pétrolières nationales.
Du coup, Sonatrach souhaite élargir ce taux de contenu local en Algérie, en vue d’atteindre également le taux d’intégration de 55% prévu par la Stratégie de la compagnie à l’horizon 2030 (SH2030).
Au lieu de faire appel aux ingénieurs étrangers, le pays formera des ingénieurs pour qu’ils puissent eux-mêmes concevoir et fabriquer ces équipements, a insisté le même responsable en relevant que des entreprises algériennes et des compétences algériennes. Selon cette étude, le contenu local va atteindre, d’ici l’horizon 2030, plus de 55% de taux d’intégration.
Par ailleurs, le groupe Sonatrach vise la réalisation d’investissements en Algérie pour plus de 59 milliards de dollars à moyen terme, et ce, dans le cadre de sa stratégie 2030 (SH 2030). Selon le vice-président stratégie, planification et économie auprès de ce groupe, Farid Ghezali, Sonatrach prévoit de réaliser des investissements en Algérie pour plus de 59 milliards de dollars dont 45,8 milliards de dollars dans l’exploration et production, 8,6 milliards de dollars dans le raffinage et pétrochimie et 2,3 milliards de dollars dans le transport par canalisation.
Evoquant le volet portant sur la production d’équipements et engineering, il a tenu à mettre en exergue le soutien gouvernemental dans le contexte de la politique d’intégration, en signalant que le partenariat est privilégié pour ceux qui veulent investir dans ce domaine.
L’appel du P-DG de Sonatrach aux entreprises nationales
En outre, le P-DG de Sonatrach a appelé les entreprises nationales à investir dans la production des équipements dont a besoin cette compagnie nationale des hydrocarbures et dont le coût des importations oscille entre 15 et 20 milliards de dollars.
Lors d’une conférence de presse, M. Ould Kaddour a rappelé que la nouvelle stratégie de ce groupe ambitionnait d’atteindre un taux d’intégration de 55%, et a ainsi souhaité voir les entreprises nationales publiques et privées s’impliquer pour répondre aux besoins de Sonatrach en matière d’équipements et de pièces détachées.
Le patron de Sonatrach a expliqué que ces journées d’information organisées les 9 et 10 septembre, visent à identifier les attentes et les lacunes des entreprises nationales qui souhaitent prendre part à la production des pièces détachées nécessaires aux industries gazière et pétrolière.
Ould Kaddour a, dans ce contexte, révélé que Sonatrach avait confié, cette année, la réalisation de plusieurs projets à des entreprises nationales, affirmant qu’une structure sera créée au sein du groupe pour assurer le suivi de la concrétisation des recommandations qui seront formulées à l’issue de ces journées d’information, et veillera à intégrer un maximum de sociétés nationales dans les projets de Sonatrach.
Pour sa part, le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, a indiqué que le volume des investissements de Sonatrach est de l’ordre de 10 milliards de dollars en moyenne par an. Selon le ministre, Sonatrach avait réalisé plus de 180 gisements, dont une quinzaine de grande importance avec toutes les installations complexes y afférents.
En plus des gros investissements réalisés par Sonatrach, le ministre a également cité 04 complexes de production d’ammoniac et d’urée en partenariat pour une capacité totale de plus de 3,7 millions de tonnes/an ainsi que de deux usines de production d’hélium en partenariat.
Concernant le chiffre d’affaire moyen annuel à l’export réalisé sur les cinq dernières années, il a été de 43,2 milliards de dollars/an.
Synthèse : L.B
Les commentaires sont fermés.