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  • L’usine de Renault ferme ses portes et met 1300 travailleurs au chômage technique

    L’usine de Renault ferme ses portes et met 1300 travailleurs au chômage technique

    L’usine de Renault Algérie Production (RAP) d’Oued Tlelat, à Oran,  a décidé de baisser rideau après l’arrêt des importations des kits SKD/CKD destinés au montage automobile.

    Selon notre source, la fermeture de l’usine de Renault Algérie Production pourra durer jusqu’à deux mois, c’est-à-dire jusqu’à la décision du gouvernement de publier un nouveau cahier des charges au mois d’avril prochain.

    Selon la même source, après une première fermeture survenue au mois de novembre 2019, une seconde a affecté l’usine de Renault Algérie au mois de décembre de la même année, ce qui a provoqué un arrêt brutal des lignes de production depuis trois mois.

    Et tant que les importations des kits SKD/CKD ne sont pas autorisées, l’usine de Renault Algérie subira les dégâts collatéraux.

    A commencer par la mise au chômage technique de quelques 1 300 travailleurs qui, au demeurant,  percevront leurs salaires durant cette période.

    Pourtant, les employés ont repris de l’espoir quand les pouvoirs publics avaient débloqué les conteneurs bloqués au port d’Oran et destinés à l’usine de Renault Algérie Production.

    Mais cet espoir était éphémère puisque les Douanes algériennes ont ordonné leur retour suite à une injonction du ministère de l’Industrie.

    En outre, la direction commerciale de Renault Algérie a envoyé des courriers pour ses clients pour se faire rembourser.

    Cette décision concerne les commandes du mois de décembre 2019 et du mois de janvier et février 2020 dès que les lignes de montage sont à l’arrêt.

    Du coup, les acquéreurs vont se faire rembourser en encaissant leurs chèques entre 24 et 72 heures.

    En revanche, les acheteurs peuvent maintenir leurs commandes sans préavis sur les délais de livraison, mais que le prix fixé sur la commande initiale ne soit revu à la hausse.

    Le 15 février dernier, le ministre de l’Industrie et des Mines, Ferhat Ait Ali Braham, a qualifié le montage automobile «d’escroquerie».

    «Cette escroquerie ne dépend pas du ministère de l’Industrie. Certes, officiellement l’activité est industrielle mais si le dossier n’a aucune relation avec l’industrie sur le terrain et que c’est une escroquerie au nom de l’industrie, dans ce cas-là, les employés des usines de montage sont des victimes.

    Néanmoins, nous allons leur trouver une solution, en les employant dans des usines plus sérieuses». a-t-il affirmé.

    Une semaine plus tard, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a estimé, dans un entretien accordé au quotidien français Le Figaro, que «l’Algérie est vue par ses partenaires comme un grand marché de consommation. Nos maux viennent de l’importation débridée, génératrice de surfacturation, une des sources de la corruption favorisée par de nombreux pays européens où se faisait la bancarisation, la surfacturation, les investissements de l’argent transféré illicitement. Cela a tué la production nationale», affirmant que «l’usine algérienne (Renault-ndlr) n’a rien à voir avec celle qui est installée au Maroc».

    Yanis Oumakhlouf

  • Ferhat Ait Ali Braham: « L’importation des kits SKD-CKD débloquée sous peu »

    Ferhat Ait Ali Braham: « L’importation des kits SKD-CKD débloquée sous peu »

    Le nouveau Ministre de l’Industrie et des Mines, Ferhat Ait Ali Braham, a annoncé que les kits SKD-CKD ayant déjà fait objet de domiciliation seront, très prochainement, débloqués au profit des usines de montage automobile.

    Lors de son passage à la Télévision nationale, Ferhat Ait Ali Braham a affirmé que «les kits de collections SKD-CKD destinés aux différents usines d’assemblage et qui ont fait l’objet de domiciliation bancaire seront débloqués sous peu», soulignant que «le payement a été effectué et que le blocage engendre également des surestaries».

    Intransigeant dans sa démarche, le ministre, Ferhat Ait Ali Braham a lancé un avertissement aux opérateurs concernés, affirmant que «c’est la dernière fois que cela se fera» et que «les opérateurs devront se plier aux nouvelles règles régissant le secteur, d’une part, et que cette décision n’est pas une permissivité de la part du gouvernement, d’autre part».

    En ce sens, Ferhat Ait Ali Braham s’est dit «étonné» et s’est interrogé sur la domiciliation par les banques pour l’importation de kits SKD-CKD au profit de certains opérateurs, alors que ces derniers «n’ont pas eu l’aval du Conseil national d’investissement».

    Depuis l’ouverture des procès à l’encontre des patrons des usines de montage, le gouvernement a décidé de bloquer les kits SKD/CKD jusqu’au nouvel ordre.

    Cette situation a engendré la fermeture des chaînes de montage et à la mise en chômage technique des employés.

    Pour rappel, le représentant du Trésor public avait estimé les pertes dans la seule industrie automobile à 128, 983 milliards de dinars.

    Ces pertes sont reprochées à trois opérateurs poursuivis dans les affaires de corruption, à savoir Mazouz Ahmed, Larbaoui Hassan et Bairi Mohamed.

    La société Mazouz de montage de véhicules et de camions est à l’origine de 39 milliards de dinars de pertes, l’opérateur Larbaoui Hassan à plus de 87 milliards de dinars et le groupe Ival de Bairi Mohamed à plus d’un milliard de dinars, selon le Trésor public.

    Affirmant qu’en réalité il n’y avait aucune activité de montage et d’industrie automobile, le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’Hamed a précisé que les trois opérateurs Mazouz Ahmed (propriétaire de 27 sociétés), Larbaoui Hassan (34 sociétés) et Bairi Mohamed (9 sociétés) ont exploité leurs relations avec les anciens ministres de l’Industrie Abdeslam Bouchouareb, Beda Mahdjoub et Youcef Yousfi et avec les deux ex-Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, pour décrocher des marchés relatifs au montage et à l’industrie automobile en violation des dispositions législatives et réglementaires en vigueur dans ce domaine, notamment sans la validation du Conseil national d’investissement (CNI).

    Yanis Oumakhlouf

  • Quotas kits SKD/CKD : Les précisions de Djamila Tamazirt

    Quotas kits SKD/CKD : Les précisions de Djamila Tamazirt

    Les quotas kits SKD/CKD, décidés par le gouvernement ont fait l’objet de précisions de la part de la ministre de l’industrie et des Mines, Djamila Tamazirt.

    «Il s’agit de mesures transitoires visant à réajuster la balance des paiements et à apporter des correctifs à même de mieux orienter le dispositif d’incitation dédié à la filière automobile». La ministre affirme que les mesures, appliquées dernièrement dans la filière montage automobile, pour réduire la facture de l’importation des kits SKD/CKD, n’étaient pas définitives.

    Lors d’une audience qu’elle a accordée à l’ambassadeur d’Espagne en Algérie, Djamila Tamazirt a tenu à rassurer son vis-à-vis, et à travers lui l’ensemble des investisseurs étrangers, que l’Algérie respectait ses engagements avec ses partenaires, tout en réitérant la volonté du gouvernement algérien à poursuivre son accompagnement du secteur du montage automobile, connaissant une pleine mutation, pour arriver à une industrie automobile intégrée.

    Les quotas des kits SKD/CKD pour faire baisser la facture d’importation

    En mai dernier, des décisions importantes avaient été prises par le gouvernement pour faire baisser la facture annuelle d’importation des kits SKD/CKD destinés au montage des voitures touristiques, ainsi qu’à la fabrication des produits électroménagers, électroniques et de la téléphonie mobile.

    Chargés notamment du contrôle et de la taxation du flux de l’import et de l’export, les services des Douanes algériennes ont reçu instruction d’entamer l’application de la réduction de l’importation des kits SKD/CKD, utilisés dans le montage automobile, par une limitation des quotas.

    Une correspondance adressée par la direction générale des Douanes à ses services, dont l’APS a obtenu une copie, précise les quotas d’importation des kits SKD  alloués pour l’année 2019, aux quatre constructeurs automobiles, dont les projets et les programmes de production (modèles) ont été validés par le Conseil national de l’investissement (CNI).

    A cet effet, le document indique que le montant alloué à la SPA Renault-Algérie Production (RAP), pour cette année, est de 660 millions de dollars, dont 50% sont destinés aux véhicules d’une cylindrée inférieure à 2 000 cm3.

    Concernant les modèles validés de ce concessionnaire franco-algérien, la correspondance cite la Renault symbole, la Clio 4 et la Dacia Sandero Stepway.

    Le montant alloué à la SARL Tahkout Manufacturing Company, a été plafonné, quant à lui, à 360 millions de dollars, dont 50% sont réservés aux véhicules d’une cylindrée inférieure à 2.000 cm3.

    Les modèles validés par le CNI de ce concessionnaire sont: Hyundai Tucson, Santarém, Accent RB, Sonata, I10, I 20, et Creta.

    S’agissant du montant alloué à la SPA Sovac production, il a été plafonné à 600 millions de dollars, dont 50% sont réservés aux véhicules d’une cylindrée inférieure à 2.000 cm3.

    Les modèles validés de ce constructeur algéro-allemand, sont le Caddy, la Golf, la Skoda octavia et la Seat Ibiza. Enfin, le montant alloué  à la SARL Gloviz (KIA) est 380 millions de dollars, dont 50% consacrés aux véhicules d’une cylindrée inférieure à 2.000 cm3.

    Salim Oukaci