Étiquette : Mohamed Loukal

  • Mohamed Loukal: « L’intégration d’administrateurs indépendants dans les banques publiques est éminente »

    Mohamed Loukal: « L’intégration d’administrateurs indépendants dans les banques publiques est éminente »

    Selon le ministre des Finances, Mohamed Loukal, des administrateurs indépendants seront intégrés, à partir du 15 décembre, au sein des Conseils d’administration des banques publiques.

    Il s’agit d’un début de la mise en œuvre effective des réformes dans les banques publiques.«Ces administrateurs indépendants qui détiennent une vaste expérience dans les domaines bancaire, financier et économique ainsi que dans le domaine de la numérisation du système bancaire, intégreront le Conseil d’administration de chaque banque», a affirmé Mohamed Loukal.

    Lors de son intervention à l’ouverture des travaux du troisième atelier technique sur «la Conformité dans le secteur des finances», Mohamed Loukal a précisé que «la séparation du Conseil d’administration de l’appareil exécutif s’inscrivait parmi les premières réformes destinées au secteur des banques».

    En ce sens, le premier argentier du pays a révélé que «l’appel à candidature sera annoncé ultérieurement par le ministère, sachant que les administrateurs indépendants seront choisis par la commission de sélection qui sera installée et sera composée de cadres du ministère des Finances et d’universitaires».
    Selon le ministre, il sera également procédé à «l’intégration effective des nouveaux membres indépendants du Conseil d’administration, lors de l’Assemblée générale annuelle prévue en juin 2020».

    En outre, il annoncera l’élargissement de ces mesures de réformes au profit des institutions du secteur des Finances et des entreprises affiliées au secteur.

    A ce propos, Mohamed Loukal a souligné que «la réalisation réelle de la séparation des pouvoirs permettra d’imprimer davantage de transparence et de communication dans le secteur».

    Du reste, et en matière de conformité, le ministre a insisté sur l’importance de la mise en place d’une vision aux contours clairs sur les modalités liées au respect des engagements inhérents à la conformité pris par les institutions financières, en renforçant le débat entre les opérateurs et les banques et en assurant davantage de professionnalisme dans le secteur bancaire.

    Yanis Oumakhlouf

  • Projet LFC 2020: Révision de l’impôt forfaitaire unique (IFU)

    Projet LFC 2020: Révision de l’impôt forfaitaire unique (IFU)

    L’avant-projet de loi de Finances 2020 qui devrait  être soumis au  Gouvernement cette semaine, selon Mohamed Loukal, ministre des Finances, qui a donné cette information en marge de l’ouverture de la session ordinaire de l’Assemblée populaire nationale (APN) comportera quelques modifications concernant  les impôts.

    Révision de l’impôt forfaitaire unique (IFU)

    En effet,  le projet de loi de finances 2020, prévoit l’introduction de modifications sur l’impôt forfaitaire unique (IFU).

    Cette révision, avons-nous appris d’une source du ministère des Finances, vise à revoir le mode de calcul de cet impôt.

    L’idée étant, nous a-t-on précisé de permettre à l’administration fiscale de s’impliquer davantage dans la détermination de la base du forfait.

    Pour rappel, actuellement le contribuable qui a opté pour l’impôt forfaitaire unique a le choix de payer intégralement  cet impôt, ou de le fractionner en s’acquittant, lors du dépôt G 12 de 50% du montant de cet impôt.

    Le paiement des 50% restants s’effectue, par  G. 50 Bis, en deux versements égaux, l’un ouvert du 1er au 15 septembre de l’année et l’autre du 1er au 15 décembre de cette même année.

    Vers une TVA à Taux zéro

    L’avant-projet de loi de Finances 2020, prévoit également l’instauration d’une TVA à taux zéro. Il s’agira en fait de remplacer le terme «exonération» par TVA à taux zéro. Ce changement est, nous dit-on, voulu pour éviter l’amalgame dans l’utilisation de ce terme « exonération ».

    Une TVA pour les transactions électroniques

    Dans la perspective de généraliser l’e-paiement, l’avant-projet de loi de Finances 2020, propose l’instauration d’une TVA pour les transactions électroniques. Bien que le taux applicable au commerce électronique n’ait pas encore été défini par l’avant-projet de loi de Finances 2020, certaines indiscrétions laissent supposer qu’il sera celui appliqué dans les transactions ordinaires, soit 19%.

    Rabah Nadri  

  • Financement des projets : La Banque d’Algérie veut avantager les PME

    Financement des projets : La Banque d’Algérie veut avantager les PME

    Les financements bancaires, qui ont progressé de près de 14% en 2018 par rapport à 2017, devraient s’orienter davantage vers les industries manufacturières et les services productifs portés par les PME.

    C’est ce qu’a indiqué, ce matin à Alger, le Gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Loukal, affirmant que: «à l’avenir, les financements bancaires devraient s’orienter davantage vers les industries manufacturières et les services productifs portés par les PME, à valeur ajoutée avérée».

    Lors d’une journée technique sur la modernisation des banques, organisée par l’Association des banques et établissements financiers (Abef) en présence du ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, et des responsables de la place bancaire, Mohamed Loukal a fait remarquer que le financement bancaire destiné à l’économie, même s’il a indéniablement progressé ces dernières années avec une hausse annuelle de crédits passée de 8,7% en 2016 à 12,3% en 2017 et à 13,8% en 2018 , n’a tout de même pas été totalement inclusif dans l’ensemble des secteurs de l’économie.

    Les crédits à l’économie, qui ont atteint près de 50% du PIB en 2018, passant de 7 909 milliards de DA en 2016 à 10.102 mds de DA en 2018, ont été surtout concentrés sur les secteurs de l’énergie et de l’eau pour ce qui est des crédits à long terme.

    La part des crédits à moyen et long termes dans le total des crédits à l’économie est passée de 57% en 2009 à 75% en 2018. Mais cette progression résulte surtout de la hausse des crédits liés au financement des investissements dans l’énergie et l’eau, a-t-il soutenu.

    Mais vu l’importance des PME dans le développement économique du pays, l’amélioration de la capacité des banques et du système financier à accompagner la création et le développement des petites et moyennes entreprises productives est plus que jamais requise.

    La dynamisation de leurs activités de conseil à la clientèle et notamment l’expertise en matière d’analyse de projets est également recommandé, selon le gouverneur.

    «Ce sont des métiers que les banques doivent nécessairement développer pour promouvoir le développement des crédits d’investissement et mieux gérer les risques», a lancé Mohamed Loukal à l’adresse des banquiers présents.

    La Banque Centrale consacre, selon lui, des efforts permanents pour la promotion de ce segment d’activité notamment à travers la mise à niveau et la modernisation des centrales de la gestion des risques et des impayés.

    Abordant les différents axes de la réforme bancaire et financière, Mohamed Loukal a notamment souligné la faible capacité des banques à collecter l’épargne. «La collecte des ressources est l’un des talons d’Achille du système bancaire algérien», dira t’il.

    Sur les quelque 5 000 milliards de DA de monnaie fiduciaire en circulation, soit 32% de la masse monétaire, on estime entre 1 500 milliards de DA à 2 000 milliards de DA l’épargne hors circuit bancaire des agents économiques, a rappelé Mohamed Loukal.

    Auditer les systèmes d’information des banques

    La réforme de la gouvernance des banques doit, à son tour, constituer un axe majeur de la réforme bancaire escomptée, guidée par les principes d’autonomie, d’efficacité et d’obligation de performance, selon le Gouverneur  de la Banque d’Algérie  qui a invité les banques à accélérer l’amélioration de l’intermédiation bancaire, en se reposant sur la modernisation de leurs systèmes d’information.

    A cet égard, la commission bancaire s’apprête à demander la conduite, par les banques et établissements financiers, d’audits de leurs systèmes d’information sur la base d’un cahier des charges exhaustif et uniformisé, a-t-il fait savoir.

    Il a, en outre, invité les banques à s’atteler à une mise à niveau permanente de leurs ressources humaines et à sa qualification en vue d’aborder la réforme financière par une aptitude plus marquée à l’égard des nouveaux métiers bancaires.

    L’ensemble de ces défis semblent à la portée de la place bancaire et financière dont la résilience aux chocs externes a été prouvée quatre années durant avec un fort potentiel de rentabilité et une capitalisation adéquate», a estimé Mohamed Loukal .

    Rabah Nadri