Étiquette : LFC 2020

  • PLFC 2020: Des mesures pour annuler des dispositions de la LF 2020

    PLFC 2020: Des mesures pour annuler des dispositions de la LF 2020

    Certaines dispositions introduites par la loi de finances 2020 devraient être abrogées, si le projet de la loi de finances complémentaires (PLFC 2020) est adopté tel quel par le parlement, du moins en ce qui concerne les mesures visant à rectifier certains articles de la loi de finances 2020.

    En effet, le PLFC 2020 préconise la suppression de la double imposition relative à l’imposition des bénéfices distribués, du fait, précise-t-on que « ces revenus ont déjà fait l’objet d’une imposition à l’impôt sur les bénéfices de la société.»

    L’impôt forfaitaire unique (IFU), tel que fixé par la loi de finances 2020, est quant à lui être réaménagé par le PLFC 2020. S’agissant du régime fiscal des professions libérales, le projet propose l’abrogation de l’ensemble des articles de la LF 2020 ayant introduit de nouvelles procédures.

    Pour rappel, la loi de finances 2020 avait réintroduit pour les contribuables concernés le régime simplifié de déclaration et de paiement.

    Autre abrogation proposée par le PLFC 2020, celle de de l’article 114 qui accorde un délai de trois ans, aux occupants de logements réalisés sur concours définitifs de l’Etat et gérés par les OPGI et l’administration des domaines pour procéder au versement, auprès des dits services, des arriérés de loyers dus non acquittés au 31 décembre 2019. Pour rappel, le délai  est en cours depuis le 1er janvier 2020.

    Le PLFC 2020 envisage aussi d’abroger le dispositif ayant introduit le taux 0% en matière de TVA pour une certaine catégorie de contribuables. Pour les rédacteurs du projet l’application de cette disposition « aurait engendré des dysfonctionnements dans la gestion de cet impôt », en plus du fait qu’il soit susceptible d’entrainer des fraudes à la TVA.

     L’article 107 de la loi de finances 2020 pourrait être supprimé. Pour rappel cet article abroge les dispositions de l’article 77 de la LFC 2017, se rapportant aux impôts directs et taxes assimilées.

    Supprimé par l’article 40 de la loi de finances 2020, le seuil de 30 millions de dinars d’assujettissement à la TVA des contribuables pourrait être réintroduit. Comme le sera la réfaction de la TAP de 25% applicable pour les activités de bâtiment, de travaux publics et hydrauliques.

    Pour rappel, le projet de loi de finances complémentaires 2020 a été élaboré en tenant compte de plusieurs facteurs :

    -L’économie mondiale qui traverse une grave crise, en raison de la pandémie due au Coronavirus et dont ni la durée ni les effets ne sont encore connus.

    -Une chute drastique des ressources en devises du pays en raison de l’effondrement des prix du pétrole.

    -Intégrer les dépenses économiques et sociales imprévues pour faire face à la crise sanitaire et organiser la solidarité et l’entraide.

    -Les correctifs à apporter pour corriger certaines dispositions de la loi de finances 2020 notamment en matière d’avantage fiscaux accordées à certaines filières économiques.

    -Attirer les investissements directs étrangers (IDE) en déverrouillant certaines dispositions décourageantes à l’image de la formule 49/ 51

    -Traduire dans la loi de finances de l’année en cours les engagements  politiques et électoraux du Président de la République particulièrement en matière d’amélioration du pouvoir d’achats des algériens, la création et le développement, l’émergence des start-up, la relance économique et la protection de la production nationale.

    Le PLFC 2020 vise, selon ses concepteurs à :

    -Endiguer les effets négatifs du double choc sur les prix du pétrole et la baisse de l’activité économique mondiale en raison des mesures de confinement prises par les Etats pour faire face à la pandémie du coronavirus.

    -Réduire et rationaliser  les dépenses publiques sans paralyser le fonctionnement du pays en permettant à son économie de fonctionner sans remettre en cause la politique sociale de l’Etat.

    -Trouver des ressources financières sans recourir à l’endettement extérieur et sans avoir recours au financement non conventionnel.

    -Améliorer les performances et le rendement de l’appareil fiscal

    Rabah Nadri 

  • Impôt sur le patrimoine: Vers l’institution d’une taxe sur la fortune?

    Impôt sur le patrimoine: Vers l’institution d’une taxe sur la fortune?

    Le projet LFC 2020 (loi de finance complémentaire) prévoit « de remplacer l’impôt sur le patrimoine par l’impôt sur la fortune et la substitution du taux proportionnel, actuellement fixé à 1 pour mille, par un barème progressif avec des révision des éléments constitutifs du patrimoine.» Cette mesure précise-t-on dans le projet  LFC 2020 vise à améliorer le rendement fiscal.

    Cette proposition d’impôt sur le patrimoine, à même d’engranger des centaines de milliards de dinars, n’est pas nouvelle puisqu’elle figurait déjà dans le projet de la loi de finances (PLF) 2020.

    En effet, le PLF 2020 avait introduit un impôt sur la fortune et taxes des biens avec pour objectif d’assurer une meilleur répartition des charges fiscales entre citoyens. Il était alors question d’un impôt sur le patrimoine, allant de 1% à 3,5% sur tout patrimoine dont la valeur dépasse les 50 millions de dinars.

    L’APN et l’impôt sur le patrimoine

    La commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire Nationale (APN), avait alors proposé, dans le cadre des amendements relatifs au PLF, de supprimer cet impôt sur le patrimoine. L’explication en était que cette mesure concernant la fortune, pourrait occasionner une fuite des capitaux vers l’informel.

    Un autre argument présenté par les députés réside dans le faible niveau de digitalisation au niveau des services de finances, chose qui rend l’identification des fortunes plutôt difficile. « Un tel impôt sur le patrimoine aurait constitué  une double imposition du fait que les personnes activant dans le secteur formel sont déjà soumises à plusieurs taxes et impôts », avaient soutenu les membres de cette commission.

    Pour rappel,  le PLF 2018 avait également  introduit un impôt sur la fortune (ISF), qui  prévoyait  une taxe de 1% sur les personnes dont le la fortune est évaluée entre 5 et 10 milliards de centimes et, de 1.5% pour les personnes détenant une fortune entre 10 à 20 milliards de centimes.  Cet impôt est de 2% pour les fortunes entre 20 et 30 milliards de centimes.

    Les biens immobiliers soumis à cette mesure sont : les véhicules particuliers d’une cylindrée supérieure à 2.000 CM3, essence et de 2.200 CM3 gasoil, les yachts et bateaux de plaisance, les chevaux de course, les avions de tourisme, les objets d’arts estimés à plus de 500.000DA, les bijoux et les métaux précieux.

    Une proposition que la commission des finances et du budget de l’APN avait alors rejetée, sous prétexte qu’il est impossible d’avoir une cartographie des personnes fortunées et concernées par cet impôt sur le patrimoine ou sur la fortune.

    A noter que le projet de la LFC a été élaboré en tenant compte de plusieurs facteurs :

    • L’économie mondiale qui traverse une grave  crise, en raison de la pandémie  due au  Coronavirus, et dont ni la durée ni les effets ne sont encore connus.
    • Une chute drastique des ressources en devises du pays en raison de l’effondrement des prix du pétrole.
    • Intégrer les dépenses économiques et sociales imprévues pour faire face à la crise sanitaire et organiser et encourager la solidarité et l’entraide.
    • Les correctifs à apporter pour corriger certaines dispositions de la loi de finances 2020 notamment en matière d’avantage fiscaux accordées à certaines filières économiques.
    • Attirer les IDE en déverrouillant certaines dispositions à l’image de la Formule 49/ 51
    • Traduire dans la loi de finances   les engagements  politiques et électoraux du Président de la république particulièrement matière d’amélioration du pouvoir d’achats des algériens, la création et le développement  les start-up, la relance économique et  la protection de la production nationale.

    Le projet de la LFC 2020 vise selon ses concepteurs à :

    • Endiguer les effets négatifs du double choc sur les prix du pétrole et la baisse de l’activité économique mondiale.
    • Réduire et rationaliser  les dépenses publiques sans paralyser le fonctionnement du pays en permettant à son économie de fonctionner sans remettre en cause la politique sociale de l’Etat.
    • Trouver des ressources financières sans trop recourir à l’endettement extérieur et sans avoir recours au financement non conventionnel.
    • Améliorer les performances et le rendement de l’appareil fiscal.

    Rabah Nadri

  • Start-up: Des mesures incitatives prévues par la LFC 2020

    Start-up: Des mesures incitatives prévues par la LFC 2020

    La nouvelle mouture du projet de  loi de finances 2020,  adoptée récemment, comprend des mesures incitatives ainsi que des facilités d’ordre fiscal au profit des start-up versées dans le domaine de l’innovation comme celles spécialisées dans les nouvelles technologies.

    Ainsi, ces dernières sont exonérées de certains impôts comme celui sur les profits et celui de la TVA.

    Parmi ces nouvelles mesures incitatives , l’on enregistre également la création de quatre (04) types de zones économiques sur le territoire national, qui feront office d’incubateurs pour ces start-up.

    Il sera donc question de zones dans le sud pour assurer le développement des régions frontalières, des zones dédiées au développement des nouvelles technologies, des zones pour le développement des du commerce logistique et des et les services et enfin des zones industrielles intégrées.

    Conformément au cahier de charges relatif à ces zones, il est spécifié que leur gestion ainsi que leur exploitation seront assurées par les entreprises et les jeunes porteurs de projets.

    Cette nouvelle façon de faire répond à la volonté des pouvoirs publics de déléguer le service public.

    Pour rappel, le premier ministre M.Bedoui avait, à l’ouverture de conférence nationale sur les start-up, tenue en septembre à Alger,  insisté sur l’encouragement de ces entités et déjà il avait évoqué les dispositions du PLF 2020 concernant l’exonération des start-up et des investissements de différentes taxes et impôts.

    Il a également expliqué que ces start-up bénéficieront de facilités pour leur inscription dans le registre du commerce et de toutes mesures incitatives à la création de l’emploi et l’encouragement de la recherche et l’innovation.

    Depuis  le mois de juin dernier, des locaux commerciaux au nombre de 8000, sont distribués aux jeunes porteurs de projets au niveau national. Cette opération s’inscrit dans le cadre des mesures incitatives  aux Start-up, afin de leur permettre une extension de leurs projets.

    Ces nouvelles dispositions tendent à favoriser les investissements hors hydrocarbures  et la diversification de l’économie nationale. Elles tendent également à mieux faire participer l’économie du savoir dans le PIB.

    Yasmine Meddah

  • Projet LF 2020: Les orientations de Slimane Chenine

    Projet LF 2020: Les orientations de Slimane Chenine

    Le président de l’APN , Slimane Chenine, n’a pas manqué de faire quelques remarques suite à l’annonce du ministre des finances relatives à la loi de finances 2020.

    Le ministre des Finances, Mohamed Loukal, a annoncé, hier, en marge de l’ouverture de la session ordinaire de l’Assemblée populaire nationale (APN), que l’avant-projet de loi de  Finances 2020 sera soumis au gouvernement la semaine prochaine.

    Et si le ministre n’a donné aucun détail sur l’avant-projet de loi en question, se contant de dire que «les détails seront connus le moment opportun», il n’en demeure pas moins que, dans son allocution, le président de l’APN, Slimane Chenine, a estimé «important que la prochaine loi de Finances ne comporte pas de hausses impactant le pouvoir d’achat des citoyens, tout en préservant les grands équilibres de l’Etat».

    Slimane Chenine, a, par ailleurs, averti que «la situation économique du pays était de plus en plus tendue. Aujourd’hui, la prudence est requise quant à la situation économique de plus en plus tendue suite aux politiques inopérantes suivies par le passé, et qui étaient basées sur le monopole et l’économie de rente profitant à une clique au détriment du reste des citoyens».

    Slimane Chenine, le président de l’APN s’adressait au Premier ministre, Noureddine Bedoui et les membres de son gouvernement. Il dira clairement que «la situation économique est aggravée encore par l’attentisme, l’absence d’esprit d’initiative et la frilosité excessive», non sans souligner «l’accompagnement des entreprises économiques pour la reprise de leurs activités et le traitement de tout ce qui est susceptible de les entraver à travers des solutions économiques et non seulement administratives (…) On doit tenir compte de la situation sociale difficile que connaît le pays avec le régression du pouvoir d’achat et le recul de certains indicateurs économiques».

    Exercice difficile pour le gouvernement, la prochaine loi de Finance suscite d’ores et déjà de profondes appréhensions au plus haut niveau de l’Etat. En ce sens, le chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah, a donné un avant-goût du contenu de cette loi en instruisant le gouvernement à la rigueur et à la rationalité dans l’élaboration de ce document sans que cela ne se fasse au détriment de la politique sociale de l’Etat.

    M. Bensalah ira jusqu’à signifier au Premier ministre, Noureddine Bedoui, que cette rigueur devra se faire ressentir particulièrement en terme de dépenses liées au fonctionnement des administrations et des entreprises publiques, insistant sur l’impératif d’éviter les dépenses, économiquement et socialement injustifiées.

    «La rigueur et la rationalité, au titre de la loi de finances 2020, quand bien même sont-elles une nécessité impérieuse dictée par la conjoncture difficile au double plan interne et externe, ne doivent pas se faire au détriment de la politique sociale de l’Etat, qui sera maintenue en ciblant les catégories démunies».

    A l’épreuve d’un exercice aussi délicat que celui de l’avant-projet de loi de  Finances 2020 tant attendu par les Algériens, le gouvernement devra faire preuve de beaucoup de diligence pour maintenir le rythme de la dépense publique pour satisfaire les besoins des populations et de régir les équilibres financiers à la lumière d’une rente pétrolière qui s’amenuise au fil des mois.

    Salim Oukaci