Étiquette : CACI

  • Partenariat :«Rencontres Algérie» le 21 juin à Paris

    Partenariat :«Rencontres Algérie» le 21 juin à Paris

    La 11ème édition des «Rencontres Algérie» se tiendra le 21 juin prochain à Paris. Organisée par Business France, cette édition sera placée sous le signe des partenariats productifs entre entreprises françaises et algériennes.

    Selon l’ambassade de France à Alger, «cette nouvelle édition se situe également dans la continuité du dernier Comité intergouvernemental de Haut-niveau (CIHN) qui s’est tenu à Paris en décembre 2017 et à l’occasion duquel les autorités algériennes et françaises ont souhaité multiplier les opportunités de rencontres et de partenariat entre les entreprises des deux pays».

    Ce carrefour économique, qui bénéficie de l’appui du ministère de l’Industrie et de Mines, et verra l’implication du Forum des chefs d’entreprises (FCE), de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI), du Comité des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (CEIMI) et de la Chambre algéro-française de commerce et d’industrie (CCIAF).

    Les «Rencontres Algérie 2018» verront également la participation d’une délégation forte de plus d’une centaine de chefs d’entreprises et de représentants des secteurs publics et privés algériens et se veulent une opportunité d’évoquer, lors des tables rondes, les principaux atouts dont dispose l’Algérie en termes de partenariats productifs.

    Au total, quatre ateliers sectoriels aborderont les opportunités de partenariat dans les secteurs de l’industrie et de la sous-traitance, de l’agriculture et de l’industrie agroalimentaire, de la santé et des biens de consommation, et enfin les formes de distribution modernes.

    Les entreprises pourront également échanger et nouer des contacts utiles de manière conviviale, notamment à travers des entretiens B2B organisés pour les entreprises porteuses de projets précis.

    Enfin, souligne la même source, la 11ème édition des «Rencontres Algérie» sera l’occasion d’approfondir et de développer les liens entre les entreprises des deux rives de la Méditerranée pour faire émerger de nouveaux projets au service du développement et de la prospérité de nos deux pays.

    Lamara Benarab

  • Importation : la LFC 2018  instaure un droit additionnel provisoire  allant de 60 et 200%

    Importation : la LFC 2018 instaure un droit additionnel provisoire allant de 60 et 200%

    Les marchandises importées pour la consommation en Algérie seront taxées d’un droit additionnel provisoire, par abréviation DABS,  fixé entre 60 et 200%. Le DABS qui sera perçu en plus des droits de douanes,  ne pourra faire l’objet d’aucune exonération, précise l’article 4 du projet de la LFC (loi de finances complémentaire) 2018 dont nous détenons une copie de la version finale.

    La liste des marchandises concernées par cette mesure et le taux prévu pour chacune d’entre elle seront fixés, après avis de la commission intersectorielle- composée par les ministères concernés et la Chambre Algérienne de Commerce et d’Industrie (Caci)- chargée du suivi des mesures de sauvegarde.

    Le DABS, précisent les rédacteurs du projet de la LFC 2018, vise le rééquilibrage de la balance des paiements qui connait déficit. Il était de l’ordre de -5,9 Mrds de dollars en 2014, contre -26,3Mrds de dollars en 2016. L’année 2017 a été clôturée avec un déficit de  -23,3Mrds de dollars.

    « Il vise également la protection de la production nationale et la préservation de l’outil de production. »  Précise le projet de la LFC 2018, qui  rappelle que presque toutes les filières de la production nationale sont « concurrencées par des importations massives de produits, bénéficiant pour certains d’entre eux de mesures de subventions dans leurs pays de production, et accèdent généralement en Algérie sous régime de franchise de droits de douanes, causant ainsi de graves dommages, menaçants même l’existence de la production nationale »

    Cette mesure qui, rappelle t’on tire son principe de l’ordonnance 03-04 du 19 juillet 2003, relative aux règles générales applicables aux opérations d’importation et d’exportation de marchandises, modifiée et complétée, s’inspire également des « règles de l’OMC lesquelles permettent à titre exceptionnel aux pays concernés de prendre en charge des mesures pour défendre leurs  productions nationales , à l’encontre des importations massives préjudiciables à leurs économies. »

    S.A

     

     

     

  • Business barometer d’OBG:  les prévisions de croissance continentale sont solides

    Business barometer d’OBG: les prévisions de croissance continentale sont solides

    L’édition de lancement du Business Barometer: Africa CEO Survey, sondage auprès des PDG d’Afrique réalisée par Oxford Business Group (OBG) indique des niveaux de confiance élevés parmi les hauts dirigeants d’entreprise, soutenus par une reprise progressive des prix des matières premières et un secteur tertiaire performant.

    Un accord signé en mars par plus de 40 dirigeants africains pour créer le cadre de référence d’un marché unique de biens et services africains, connu sous le nom de Zone de libre-échange continentale (ZLEC), devrait donner un nouvel élan aux entreprises, même si sa mise en œuvre présentera des défis et que ses retombées mettront un certain temps à se concrétiser.

    Ce nouveau projet d’OBG, le sondage permet au cabinet de recherche et de conseil de renommée mondiale d’ajouter à son portefeuille croissant de Business Barometer une première étude continentale.

    Dans le cadre de son sondage à travers l’Afrique, OBG a rencontré en face à face environ 1000 cadres supérieurs de neuf pays à qui une série de questions a été posée. À partir de ces résultats, OBG a été en mesure d’évaluer et d’analyser la confiance des investisseurs régionaux, tout en notant les différentes perceptions sur le continent.

    Le plus grand nombre de réponses sont parvenues du Maroc, suivi de la Côte d’Ivoire, de l’Égypte, du Nigéria, du Ghana et du Kenya, la portion la plus faible ayant été recueillie en Tanzanie, en Tunisie et en Algérie. Les résultats sont maintenant disponibles sur le blog des rédacteurs d’OBG: https://oxfordbusinessgroup.com/quelle-efficacit%C3%A9-aura-la-zone-de-libre-%C3%A9change-continentale-de-l%E2%80%99afrique

    Près des trois quarts des cadres interrogés (74%) ont déclaré à OBG que leur entreprise était susceptible ou très susceptible de faire un important investissement au cours des 12 prochains mois.

    Une portion encore plus élevée des répondants (84%) voit positivement ou très positivement les conditions commerciales locales, faisant ainsi écho aux prévisions de l’ONU qui évalue à 3,5% la croissance en 2018. Certains cadres interviewés étaient encore plus optimistes par rapport à leur propre marché. Environ 19% des répondants ont déclaré à OBG qu’ils pensaient que la croissance du PIB allait osciller entre 4% et 5%, alors que 18% ont estimé que la croissance de l’économie pourrait atteindre 6%.

    Interrogés sur l’événement externe qui pourrait le plus influencer la croissance à court et moyen terme, la plupart des chefs d’entreprise (34%) ont mentionné une hausse des prix du pétrole, tandis que 31% ont indiqué la recrudescence de l’instabilité dans les pays voisins.

    OBG a également interrogé les PDG concernant les compétences les plus recherchées dans les milieux de travail – un sujet d’actualité en Afrique avec la croissance de la jeune population et l’évolution de l’économie. Près du tiers des répondants (32%) a indiqué que le leadership était la compétence la plus recherchée, loin devant la R&D et le génie qui ont recueilli chacun 16% des parts.

    Commentant les résultats sur son blog, Souhir Mzali, directeur éditorial pour l’Afrique à OBG, affirme que l’accord de la ZLEC signifie l’engagement des 44 signataires à établir un marché unique qui permettrait la libre circulation des personnes et des investissements accrus sur le continent. Toutefois, des questions se posent quant à savoir si l’Afrique est prête pour un tel accord alors que la décision du Nigéria de s’en exclure ne peut pas être ignorée

    « Les avis quant au succès de la ZLEC divergent entre ceux qui considèrent qu’il s’agit d’une mesure déterminante pour favoriser l’intégration économique régionale et ceux qui estiment que les marchés africains ne sont pas préparés à une concurrence accrue », note-t-elle.

    Souhir Mzali ajoute que l’Afrique avait besoin d’aborder des questions fondamentales dont ses lacunes en matière d’infrastructures, l’état de ses réseaux de transport, la bureaucratie et la corruption, pour améliorer significativement le commerce intrarégional. Elle reconnait à la fois que le continent a connu une croissance économique importante depuis le début du siècle, en dépit de ces obstacles.

    « Au fur et à mesure que les classes moyennes et aisées du continent continuent de croitre, les services sont appelés à se développer davantage. Les dépenses des ménages devraient augmenter dans plusieurs secteurs, en particulier dans les TIC, les transports, l’éducation et le logement, écrit-elle. À plus long terme, la création d’emplois pour la population de jeunes toujours croissante sera la clé de la prospérité sociale et économique. »

    L’analyse détaillée des résultats de l’enquête d’OBG par Souhir Mzali se retrouve sur le blog de l’éditeur d’OBG, sous la rubrique « Next Frontier ». Les quatre rédacteurs en chef régionaux d’OBG utilisent la plateforme pour partager leurs analyses des événements les plus récents se déroulant dans les secteurs des 30+ marchés à forte croissance couverts par l’entreprise.

    Le Business Barometer: sondage auprès des PDG d’Afrique est l’un de nombreux outils de recherche offerts par OBG. Les résultats complets de l’enquête sur l’Afrique seront disponibles en ligne et sur papier. Des études similaires sont également en cours dans les autres marchés où OBG est présent.

    A propos de OBG Business Barometer

    Le Business Barometer d’OBG est basé sur les données des entreprises dont le revenu correspond notamment aux paramètres suivants:

    • 16% des dirigeants d’entreprise interrogés étaient basés au Maroc
    • 14% des dirigeants d’entreprise interrogés étaient basés en Côte d’Ivoire
    • 13% des dirigeants d’entreprise interrogés étaient basés en Égypte
    • 11% des dirigeants d’entreprise interrogés étaient basés au Nigéria
    • 11% des dirigeants d’entreprise interrogés étaient basés au Ghana
    • 10% des dirigeants d’entreprise interrogés étaient basés au Kenya
    • 9% des dirigeants d’entreprise interrogés étaient basés en Tanzanie
    • 9% des dirigeants d’entreprise interrogés étaient basés en Tunisie
    • 8% des dirigeants d’entreprise interrogés étaient basés en Algérie

    A propos d’Oxford Business Group

    OBG est un cabinet d’intelligence économique et de conseil présent dans plus de trente pays à travers le monde, au Moyen Orient, en Afrique, en Asie et en Amérique. En s’appuyant sur des recherches de terrain, OBG fournit de l’information économique sur de nombreux marchés à forte croissance et compte parmi les leaders dans ce domaine. En plus de ses bureaux à Londres, Berlin, Dubaï et Istanbul, le groupe dispose d’équipes dans tous les pays où il opère.

    OBG développe une variété importante d’analyses reprenant l’ensemble des aspects de l’économie de ces pays, notamment les récents développements politico-économiques, le secteur financier, le tourisme, l’énergie, les transports, l’immobilier, les technologies de l’information et de la communication, l’industrie, l’éducation, la santé ainsi que l’agriculture. Le contenu d’OBG est mis à disposition de ses abonnés par le biais de diverses plateformes : Actualités et Tribunes économiques, OBG Business Barometer – CEO Survey, Tables rondes et conférences, Global Platform – entretiens vidéos exclusifs, les publications annuelles The Report, ainsi que son département Conseil.

  • OBG: L’Algérie met l’accent sur la modernisation de la gestion des déchets

    OBG: L’Algérie met l’accent sur la modernisation de la gestion des déchets

    A l’occasion du Salon International SIEERA organisé fin mars à Alger, la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fatma Zohra Zerouati, a présenté la stratégie nationale à l’horizon 2030 sur ces deux sujets majeurs. Cette stratégie doit notamment viser au développement des énergies renouvelables sur l’ensemble du territoire, la modernisation de la gestion des déchets via le recyclage et la valorisation énergétique, ainsi que la nécessité d’attirer des investissements pour établir un écosystème compétitif et intégré.

    Ce plan est annoncé après la mise en place de plusieurs projets locaux dans ces domaines au cours des dernières semaines. Début février, l’association à but non lucratif algérienne SIDRA a lancé, en collaboration avec le Ministère de l’Environnement et des Énergies Renouvelables (MEER) et l’Agence Belge de Développement, le projet Ecodzair, avec pour objectif d’accroître la coopération entre la wilaya d’Alger et les groupes de la société civile dans le domaine environnemental.

    Dans le cadre de cette initiative, dix associations spécialisées dans les questions environnementales proposeront des ateliers afin de renforcer les capacités existantes de la ville et de faire participer la société civile locale à la protection de l’espace public en réduisant les décharges sauvages (ou illégales) et d’autres types de pollution.

    En outre, le projet Ecodzair prévoit une campagne dans les médias afin de sensibiliser le public et améliorer la couverture médiatique des questions liées à l’environnement et à la gestion des déchets. SIDRA a ainsi signé un accord de partenariat avec la commune algéroise de Belouizdad, où elle mettra en place sa première campagne de sensibilisation.

    L’annonce de l’initiative Ecodzair a été suivie mi-février de la mise sur pied d’un programme pilote de recyclage auquel participent 20 hôtels de la ville d’Oran.

    Le programme – issu d’un accord entre les hôtels, le Ministère du Tourisme et de l’Artisanat, et l’Entreprise Publique de Gestion des Centres d’Enfouissement Technique – permettra à ses participants de dégager des revenus supplémentaires grâce au recyclage des déchets. Une fois le programme pilote achevé, tous les hôtels, établissements touristiques et restaurants classés participeront à cette initiative de développement durable.

    L’économie verte, une stratégie nationale

    Ce projet s’inscrit dans un ensemble plus vaste de politiques qui visent à apporter des solutions aux problèmes environnementaux et à diversifier une économie dépendante des hydrocarbures par le biais du développement de l’économie verte.

    Selon le MEER, l’Algérie a investi entre 2001 et 2007 plus de 2 milliards de dollars dans plus de 1200 projets liés à l’environnement, parmi lesquels on peut citer la construction de sites d’enfouissement, de centres de traitement des eaux et de laboratoires de contrôle de la qualité de l’eau, afin de lutter contre la pollution.

    En matière de gestion des déchets, la stratégie environnementale mise en place par le gouvernement à l’horizon 2035 comporte deux projets phares destinés à répondre aux préoccupations rencontrées dans les zones urbaines : le Programme National de Gestion des Déchets Solides Municipaux (PROGDEM) et le Plan National de Gestion des Déchets Spéciaux (PNAGDES).

    Ces programmes ont permis l’éradication de plus de 2000 dépôts de déchets informels  à travers le pays – le plus grand d’entre eux, situé dans la banlieue d’Oued Smar, ayant été depuis transformé en jardin public – ainsi que la réalisation de 177 sites d’enfouissement technique de déchets ménagers et de 38 autres pour les déchets internes.

    Ces initiatives ont également permis de créer 47 établissements publics à caractère industriel et commercial, 16 centres de tri des déchets ménagers et cinq déchetteries. Ensemble, le PROGDEM et le PNAGDES procèdent à la gestion d’environ 13 millions de tonnes de déchets ménagers par an, dont plus de 7 millions de tonnes sont récupérables ou recyclables.

    Des efforts pour attirer davantage d’investissements de la part du secteur privé

    Si les efforts déployés par le secteur public ont su améliorer la gestion des déchets ménagers, la récupération des déchets et le recyclage constituent toujours en grande partie des activités informelles, ouvrant la voie à une participation accrue du secteur privé.

    Le marché potentiel du recyclage en Algérie, pays qui produit 16 millions de tonnes de déchets par an, a été estimé à plus de 500 millions de dollars, selon les chiffres du secteur, ce qui montre bien qu’une gestion et une récupération insuffisante des déchets représentent non seulement des risques sanitaires mais également des occasions manquées. L’enlèvement, le transport et le traitement des déchets, tout comme le recyclage, sont considérés comme des secteurs présentant un fort potentiel de création d’emploi et d’investissement.

    En outre, les discussions actuellement en cours entre différentes entités gouvernementales pour définir le cadre réglementaire de la Délégation de Service Public (DSP) peuvent contribuer à l’essor du secteur. Les DSP permettraient ainsi aux collectivités locales de confier la gestion de projets complexes ou nécessitant des investissements lourds au secteur privé, dans le but d’accroître l’efficacité et de réduire les coûts. Les DSP constitueraient ainsi une opportunité pour les wilayas et les municipalités de développer des solutions intégrées de gestion des déchets, focalisées sur leurs besoins spécifiques via la rédaction de cahiers des charges adaptés, tandis que les entreprises spécialisées seraient en mesure de leur apporter un haut niveau d’expertise.

    L’Agence Nationale des Déchets (AND), chargée d’améliorer la collaboration entre les administrations, les communautés et le secteur privé en matière de recyclage, joue à ce titre un rôle central dans la politique de promotion des investissements, en accompagnant par exemple les collectivités locales dans la rédaction du cahier des charges et l’établissement d’une stratégie de long-terme.

    Karim Ouamane, directeur-général de l’AND, a déclaré à OBG que l’agence s’attelait à établir des collaborations avec le secteur informel – par le biais duquel s’effectue 80% de la récupération des déchets selon les estimations – dans l’espoir de créer davantage d’opportunités d’investissement.

    « L’adoption prochaine de nouvelles lois qui simplifieront la création d’entreprises – ainsi que la mise en place de mesures fiscales spécifiques – aura pour effet de stimuler le secteur en rendant la formalisation plus attractive pour les entreprises du secteur informel. »

  • Djazagro 2018 enregistre une progression de 10% pour les exposants algériens

    Djazagro 2018 enregistre une progression de 10% pour les exposants algériens

    Le Djazagro 2018 a enregistré une progression de 10% pour les exposants Algériens. « Les entreprises internationales participent dans la même portion  même si près de 25 entreprises opérant dans les produits alimentaires se sont désistées, elles ont été compensées par d’autres, spécialisées dans le process et les équipements » affirme Olivia Milan, directrice du Salon, dans un point de presse animé ce 27 mars 2018 à Alger, en prévision  de cet événement  qui  réunit, chaque année, les professionnels de la production agroalimentaire.

    Pour l’édition 2018, les organisateurs comptabilisent 700 exposants issus de 32 pays  et activant dans 05 secteurs qui sont le process& conditionnement, la boulangerie-pâtisserie, les produits alimentaires et boissons et enfin les ingrédients et la restauration.  Plus de 21 000 visiteurs y sont également attendus.

    Le Salon maintient la même organisation et  les  mêmes   rendez- vous comme la boulangerie de demain, une animation de quatre jours,  à travers laquelle, les boulangers pourront se familiariser avec de nouveaux procédés  dans ce domaine,« invest& export business meetings », une rencontre  organisée  le 10 avril par la Chambre Algérienne de Commerce et d’Industrie CACI, permettra aux entreprises Algériennes de connaître tout ce qui se rapporte à l’export. La  journée du 11 avril, sera consacrée  aux  entreprises ayant réussi  des partenariats et qui viennent témoigner de leur expérience.

    Djazagro 2018, intervient au moment  de la suspension de l’importation de  900 produits dont certains sont alimentaires. «C’est cette suspension qui a fait que des entreprises opérant dans la production alimentaire, ont choisi de ne pas y participer. Mais, l’industrie agroalimentaire algérienne qui se développe très bien a surtout besoin d’équipements et de savoir-faire. Aussi, sur 500 exposants l’on recense 250 nouveaux équipements. Cela apprendra également aux entreprises internationales de travailler autrement sur le marché algérien,  surtout en développant les partenariats».

    Pour rappel, le salon Djazagro organisé par Comexposium, en partenariat avec la Chambre Algérienne de Commerce et d’Industrie, et Promosalons,  se tiendra du 09 au 12 avril, au palais des expositions  de la Safex. En plus du pavillon central, il sera également dans les halls A, C et G.

    KMB

     

  • LafargeHolcim:Lancement de la 3ème édition du Grand Prix d’Architecture Etudiant

    Sous le Haut Patronage de Monsieur le Ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville

    Lancement de la 3ème édition du Grand Prix d’Architecture Etudiant LafargeHolcim 2018

    Après les francs succès rencontrés lors des deux précédentes éditions, LafargeHolcim Algérie lance pour la troisième année consécutive, son Grand Prix d’Architecture Etudiant sous le Haut Patronage de Monsieur le Ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville.

    Cette initiative s’inscrit dans le cadre de nos passerelles avec le réseau académique et a pour objectif de favoriser le transfert de savoir-faire, d’encourager les jeunes générations aux métiers de l’architecture et de récompenser les talents.

    Pour cette nouvelle édition, les participants plancheront sur le thème « Réinventer l’Habitat Intermédiaire ». Cette thématique a été choisie afin de pousser les étudiants en architecture à proposer des styles novateurs autour de la pureté des formes et du style.

    Le défi pour les candidats consiste à imaginer et à réinventer l’habitat intermédiaire d’aujourd’hui en intégrant les évolutions de nos modes de vie contemporaines et du mieux vivre ensemble tout en prenant en compte les aspects environnementaux et de durabilité dans leurs projets.

    Pour cette édition, les étudiants de trois établissements de renom pourront concourir pour ce grand prix :

    • L’Ecole Polytechnique d’Architecture et d’Urbanisme, Alger.
    • Le Département d’Architecture de la faculté d’Alger.
    • Le Département d’Architecture et d’Urbanisme de Tizi-Ouzou.

    Les projets seront suivis et évalués par un comité mixte sur des critères de créativité, d’innovation dans le choix des matériaux et des solutions constructives, de modernité architecturale, d’efficacité budgétaire, de délais de réalisation, de réduction de l’empreinte environnementale, de l’utilisation des matériaux locaux, de durabilité et de la capacité de chaque participant à défendre son projet.

    La remise des prix, pour une valeur de 900.000 DZD, sera organisée lors du dîner de gala en mars 2018.

    Pour plus d’information sur le Grand Prix d’Architecture Etudiant LafargeHolcim 2018, retrouvez nous sur www.lafargeholcim.dz

     

     

     

  • Ouahiba Behloul, Dg de la CACI: « la production nationale est mise en avant dans toutes nos actions »

    Ouahiba Behloul, Dg de la CACI: « la production nationale est mise en avant dans toutes nos actions »

    Complémentarité entre l’organe élu et l’organe administratif de de la Chambre Algérienne du Commerce et de l’Industrie, son rôle dans la formation et l’accompagnement des entreprises algérienne. Les missions de la CACI et sa stratégie pour promouvoir la production nationale à l’échelle locale et à l’étranger sont autant de points évoqués avec Ouahiba Behloul, Directrice générale dans cet entretien.                  

    Quel est le  rôle de la CACI dans la promotion de la production nationale ?

    Je rappelle d’abord que la CACI est un carrefour de rencontre des différents opérateurs et acteurs de l’économie nationale, aussi bien du secteur public que du secteur privé.  C’est  dans ce contexte que notre mission est essentiellement axée sur la préparation du cadre de rencontre et de concertation entre ces différents acteurs.

    Comment ?

    Sur le plan national, la production nationale est mise en avant dans toutes les actions menées par la CACI. Je cite à titre d’illustration les cycles de formation proposés, les événements à caractère économique et commercial, mais aussi les participations aux travaux des diverses commissions qui permettent aux opérateurs de s’approprier le cadre général dans lequel évolue la production nationale, mais également prendre connaissance des écueils et obstacles qui constituent des freins à leur activité. Une vision sectorielle est privilégiée pour permettre aux rencontres et discussions d’être plus ciblées et aboutir à des approches communément admises. C’est la raison pour laquelle des salons, des foires et des expositions sont organisés de manière régulière pour permettre aux acteurs de promouvoir leurs produits et de se positionner par rapports aux autres produits existants et aux innovations technologiques nouvelles.

    Et sur le plan international ?

    La CACI est par excellence l’interlocuteur des institutions de l’Etat vis-à-vis des opérateurs étrangers. Nous organisons à cet effet, des rencontres tant en Algérie qu’à l’étranger qui réunissent les producteurs nationaux avec des opérateurs étrangers intéressés par ces produits. Nous accompagnons nos opérateurs dans de nombreux événements à caractère économique et commercial et nous leur organisons des rencontres en B to B avec leurs futurs partenaires. A travers les conseils d’affaires constitués avec les chambres de commerce de dizaines de pays, nous entretenons des relations de coopération et de développement des affaires entre les opérateurs des deux pays. A l’évidence, la production nationale est toujours placée comme la préoccupation majeure en vue de lui frayer une place sur les marchés étrangers,

    S’agissant des manifestations économiques, quel est l’impact des foires et expositions organisées par la CACI sur la production nationale ?

    Justement, les foires et expositions sont des rendez-vous incontournables pour les rencontres entre professionnels. Ce sont les meilleures opportunités de prise de connaissance des caractéristiques du secteur mais aussi des besoins et des nouvelles offres sur le marché. Les opérateurs nationaux sont de plus en plus conscients de l’importance de ces événements. Nous constatons un afflux en nette évolution lors des derniers salons professionnels, ce qui augure de l’amorce d’une dynamique positive et motivante qui constitue en soi un levier de reprise des activités économiques. L’impact est donc non seulement positif, mais aussi et surtout stimulant pour l’exposition des produits nationaux et l’échange des informations entre les opérateurs.

    Comment  la Chambre de commerce contribue dans la formation et la mise à niveau des entreprises ?

    En effet, c’est l’une des principales missions de la CACI et de toutes les CCI implantées dans les 48 wilayas du pays. Nous programmons et organisons de manière régulière des cycles de formation, de recyclage et de perfectionnement dans les divers domaines de l’activité entrepreneuriale. Nos centres de formation reçoivent des centaines de participants et participent dans l’amélioration des pratiques managériales et des connaissances des apprenants dans les domaines de la stratégie, l’organisation, la gestion, la communication, la comptabilité et la finance, mais aussi le marketing, les TIC, les techniques de négociation, …etc. En plus de nos moyens propres, nous avons conclu des conventions avec des organismes spécialisés dans la formation supérieure qualifiante pour diversifier nos programmes, renforcer nos instruments pédagogiques et améliorer la qualité de nos offres de formation.

    Pour conclure, y a-t-il  une dualité entre l’organe élu et l’organe administratif désigné par le ministre ?

    Cette question devient curieusement très récurrente ces derniers temps, mais j’ai l’intime conviction que ceci est un signe de l’intérêt grandissant que l’on porte à la CACI au regard de l’intensité de plus en plus importante des activités accomplies par les différents acteurs de cette institutions. Faut-il rappeler que la CACI est une institution de droit public placée sous la tutelle du Ministre du Commerce. Son fonctionnement obéit à un système qui implique directement les opérateurs économiques pour lesquels cette institution est dédiée, qu’ils soient publics ou privés. Donc il y a des organes élus ; l’assemblée générale et le conseil qui sont investis de la mission de définition des orientations stratégiques. Ainsi, il convient de parler de complémentarité, de concertation et de coordination des actions, car le but est commun et sa mise en œuvre requiert à la fois la collaboration et la cohésion entre les parties prenantes. Et comme j’ai eu à le mentionner, ce bicéphalisme à la CACI est une richesse qu’il faudra préserver car l’intérêt général et final demeure bien entendu le développement économique de notre pays.

    Entretien réalisé par S.A.

    Entretien paru dans le numéro 02 de Tabadoulat (Revue éditée par la Safex)

     

  • Charte partenariat public-privé : est-ce la  solution  miracle?

    Charte partenariat public-privé : est-ce la solution miracle?

    Par Dr Abderrahmane Mebtoul, Professeur des universités, expert international

    L’UGTA et le patronat se sont  réunis le 23 décembre 2017  pour évaluer le pacte économique et social et  ont signé une charte pour  la dynamisation du partenariat public privé (PPP.), encore largement embryonnaire,  devant  aider en principe à devenir un, outil d’optimisation et de rationalisation de la dépense publique.  Après plus de 20 Triparties   les résultats sont mitigés et peu d’applications concrètes selon l’avis de la majorité des experts. Attention aux illusions et aux solutions utopiques  de court terme comme cela a été le cas pour les licences d’importation avec des pertes au trésor public  se chiffrent en milliards de dollars ?

    L’économie algérienne est caractérisée  toujours directement indirectement par 98/97% des recettes en devises proviennent de Sonatrach. Cette nouvelle réunion s’éloignerait –elle  d’une distribution de la rente en épuisement, fonction des rapports de forces ? Car    à la lumière des expériences internationales, ce partenariat  n’est pas la panacée a besoin d’un cadre juridique clair et surtout d’une vision stratégique qui fait cruellement  défaut (1). Le  PPP s’applique dans des cas exceptionnels aux infrastructures  et que pour le reste de l’économie, à la lumière des expériences mondiales, c’est l’entreprise, loin des injonctions publiques bureaucratiques  face au marché, qui est dominante. Le secteur privé algérien qui  a peu investi dans la recherche développement (R-D) ,  95% du secteur privé étant dominé par des PMI/PME peu concurrentielles et peu innovantes, , l’apport du capital argent souvent via les banques publiques( transfert de rente) n’étant qu’un moyen,  peut-il être un partenaire fiable  comme condition de réussite du PPP?

    Par ailleurs,   l’inopérationnalité de la règle des 49/51% généralisables à tous les secteurs n’est-elle pas un obstacle, l’Etat supportant tous les  surcoûts ? Comme il y a une totale confusion entre deux concepts , celui de la privatisation qui est la cession partielle ou totale d’une entreprise publique en fonctionnement et la dé-monopolisation qui est l’encouragement du secteur privé à investir dans des créneaux noueux afin de favoriser un environnement concurrentiel  L’objet de cette contribution est de poser la problématique de l’efficacité du PPP

    1.- Nous avons dans la terminologie anglo-saxonne trois types de partenariats : les partenariats institutionnels (création de sociétés à capitaux publics et privés telles que les sociétés d’économie mixte ou joint-ventures), les partenariats dans lesquels les entreprises privées conseillent les personnes publiques pour la valorisation de leurs biens et les contrats de Private Finance Initiative (PFI) qui sont la forme la plus répandue. Il s’agit de la différencier des délégations de service public qui sont des contrats par lesquels une personne morale de droit public confie la gestion d’un service public dont elle a la responsabilité à un délégataire public ou privé, dont la rémunération est substantiellement liée aux résultats de l’exploitation du service. Le cocontractant perçoit une rémunération mixte constituée d’une redevance fixe et d’un intéressement qui est fonction de l’amélioration de la qualité du service, du niveau des économies réalisées et du résultat financier de l’exploitation. Précisément le contrat de partenariat est un contrat à long terme (de 10 à 35 ans ou plus) par lequel une personne publique attribue à une entreprise une mission globale de conception, réalisation, financement ainsi que d’entretien, maintenance et/ou d’exploitation de l’ouvrage. Le cocontractant est rémunéré par un paiement de la personne publique pendant toute la durée du contrat, pouvant être liée à des objectifs de performance et intégrant l’amortissement des investissements initiaux.

    Le contrat de partenariat diffère de la concession dans la mesure où le cocontractant est uniquement chargé de l’exploitation et non de la gestion des ouvrages étant fondé sur une répartition optimale des risques : le risque de trafic incombe à la personne publique, le cocontractant prenant en charge le risque de construction et de performance. Comme il ne faudrait pas assimiler les PPP à la privatisation. Une privatisation est la vente ou cession par l’État au secteur privé d’une partie ou de la totalité d’une entreprise publique. Dans le cadre d’un PPP, l’État verse une somme au secteur privé en contrepartie de l’offre de service et de la prise en charge éventuelle de la construction et de la gestion des infrastructures. La privatisation suppose que le secteur privé soit le seul responsable d’assurer les services, alors qu’avec un PPP, l’État conserve son rôle de responsable envers les citoyens et reste présent dans le projet étant donné qu’il fait partie du contrat.

    La Banque Mondiale soutient l’émergence d’un modèle basé, entre autres, sur l’adoption de Partenariat Public Privé (PPP). Défini comme une entente contractuelle entre les pouvoirs publics et la sphère privée pour fournir des services traditionnellement proposés par l’Etat, le PPP dans le secteur de l’eau par exemple en Algérie a été règlementé par la nouvelle loi sur l’eau, promulguée en août 2005. Le Code de l’eau autorise le secteur privé à participer en tant qu’opérateur d’une concession au développement du secteur (Loi de 1996 modifiant la loi de 1983, améliorée en 2005).

    2.-D’une manière générale, les PPP présentent un certain nombre d’avantages qui peuvent leur permettre d’optimiser le rapport coûts-résultats de l’intervention du secteur public dans le cadre des projets d’infrastructure, facilitent et encouragent  la mise en œuvre des projets dans les délais et dans les limites du budget. Mais afin d’éviter les dépassements, de s’assurer que le partenaire privé livre et à exploite les actifs du projet dans les délais, cela suppose la maîtrise des coûts est souvent et une meilleure gouvernance. Cette réduction du coût des risques constitue le principal moyen d’optimiser le rapport coûts-résultats du secteur public et, dans le cadre de PPP réussis, elle compense généralement toute augmentation de coût résultant d’un financement par emprunts privés et non par emprunts publics.

    En d’autres termes, le secteur public doit être en mesure de s’assurer que le prix qu’il paie au partenaire privé au titre des investissements et des risques liés au projet correspond à un bon usage de l’argent des contribuables ce qui n’est pas le cas souvent en Algérie où les surcouts surtout dans les infrastructures pouvant varier entre 10 à 30% par rapport aux standards internationaux sont voilés par des transferts via la rente des hydrocarbures. Ainsi, les PPP ne sont pas la panacée car la préparation des projets de type ppp prenant généralement plus de temps que des passations de marchés classique en raison de leur complexité, il est important de bien choisir les projets qui peuvent être effectués sous forme de ppp et de bénéficier de conditions favorables qui incluent des acteurs publics et privés compétents et solvables et un cadre macroéconomique et réglementaire stable. Cela renvoie à l’adaptation du cadre juridique.

    En Algérie, l’on fait référence aux lois de finances 2009/2010 dont la généralisation de la règle des 49/51% sans distinguer les secteurs stratégiques ou pas, l’Etat supportant tous les surcoûts d’où la satisfaction de certains opérateurs étrangers qui drainent des profits sans risques. Cette règle généralisée, où aucun bilan n’a été fait à ce jour, se réfugiant dans l’idéologie, repose sur l’aisance financière.

    3.- Des dispositions légales et réglementaires doivent être prises ou adaptées pour permettre un développement harmonieux de ces opérations, dans le respect des spécificités des opérations de partenariat public-privé notamment dans la loi sur les marchés publics. Cette reconnaissance n’a pas pour effet de sortir les opérations de partenariat de la réglementation sur les marchés publics, ni de créer une nouvelle catégorie de commandes publiques. L’objectif est uniquement de réserver aux PPP un traitement juridique différencié des autres marchés publics en raison des particularités de ce type d’opérations.

    Des actions doivent être menées pour assurer la reconnaissance légale des PPP dont l’insertion d’un titre spécifique dans la loi relative aux marchés publics. Ce nouveau titre regroupera toutes les dispositions applicables aux marchés publics qui sont passés sous la forme d’un partenariat public-privé, dont notamment l’exigence pour le pouvoir adjudicateur concerné de mener une évaluation préalable complète et positive de son projet de PPP avant le lancement de la procédure, les règles spécifiques en matière de délai d’engagement et la rédaction de clauses spécifiques du Cahier général des charges Le cadre juridique des PPP doit être complété par l’adoption d’un cahier général des charges qui traitera des dispositions spécifiques applicables à ce type de marché.

    Ces dispositions spécifiques porteront notamment sur les mécanismes de suivi et de contrôle de l’opération, notamment le rôle du fonctionnaire dirigeant, sur les clauses de paiement, sur les situations de force majeure, sur les pénalités, sur les cas de dissolution du contrat, sur les conséquences d’éventuels changements législatifs devant miser sur la stabilité du contrat et éviter toute rétroactivité contraire au droit international. Mais en dernier ressort le succès des PPP doit reposer sur l’organisation de la transparence du dialogue.

    Il est essentiel d’organiser le dialogue dans des conditions de transparence et de respect de l’égalité de traitement entre les entreprises participantes et ce par une information préalable et la plus complète possible des entreprises participantes sur la manière dont le dialogue sera structuré: l’objet et la portée précis du dialogue, la durée de la procédure, le nombre de réunions, leur caractère éliminatoire ou non, l’acceptation de variantes, une information intermédiaire, après chaque réunion, comportant une synthèse des principaux points traités de manière à s’assurer de la bonne compréhension des parties lors des réunions de travail et enfin la rédaction d’un procès-verbal après chacune des étapes.

    4.- Concernant les  expériences internationales du partenariat public  existe une étude intéressante sur ce sujet  que dirige mon ami le professeur Jean Louis Guigou de l’IPIMED, parue en date de février 2012, le  plan de l’Union européenne 2016/2020, par l’assouplissement des règles budgétaires, surtout après le Brixit britannique, s’orientant  dans ce sens. Face à des besoins en investissements de plus en plus importants et qui sont estimés par l’Union européenne à 300 milliards d’euros d’investissement, d’ici 2030, et dans une conjoncture peu favorable où les budgets publics des Pays du Sud et de l’Est de (Psem) sont contraints par la crise financière et économique, le recours par les différents gouvernements de la région aux partenariats public-privé (PPP) est indispensable. Les marchés publics ne permettant plus de mener à bien tous les projets, cette alternative semble nécessaire tant les dettes de certains États sont colossales.

    En théorie, les principaux avantages découlant de l’utilisation des PPP résident dans l’optimisation du rapport coûts/résultats, la répartition des risques entre l’autorité publique et l’opérateur privé, la conservation par l’entité publique du contrôle stratégique du service, et enfin le gain à traiter avec un secteur privé expérimenté.

    L’intérêt pour un État ou une collectivité locale est de «développer une infrastructure économique pour assurer le développement d’un pays, tout en réduisant son emprunt et les risques associés». Cependant, ce recours croissant à l’usage des PPP ne fait pas sans obstacles du fait que ce mode de financement et de gestion est relativement nouveau dans la zone méditerranéenne.

    En effet, les cadres financiers et juridiques des PPP sont différents d’un pays à l’autre et les projets susceptibles de faire l’objet de PPP ne sont pas clairement identifiés. Enfin, le secteur privé local ne semble pas outillé pour accompagner des projets d’envergure. Aussi pour les experts de l’EPIMED, le développement de tels mécanismes pourrait être favorisé à travers notamment l’élaboration et l’adoption d’un cadre régional harmonisé de PPP qui reste encore à définir.

    5.- Pour l’Algérie, force est de constater que le tissu économique du secteur privé constituée à plus de 97% d’entreprises  de types familiales peu initiés au management stratégique en majorité des TPE rendent difficiles ce genre de partenariat. Pour des raisons historiques, l’entreprise publique conserve en 2017 encore, une supériorité de fait sur les sociétés privées n’étant souvent pas  assujetties  à l’obligation de résultats puisque l’Etat propriétaire la renfloue souvent  financièrement en cas de difficultés (Cas Eel Hadjar – SNVI). Encore  que les  grandes sociétés nationales en activités (Sonatrach, Sonelgaz, SNVI, Cosider etc.) coopèrent depuis longtemps déjà avec des sous-traitants privés strictement cantonnés à leurs périphéries, sans réelles possibilités d’interférer dans leurs stratégies.  En faisant une comparaison avec les pays voisins où le taux d’intégration est plus élevé par rapport à l’Algérie, des experts ont souligné lors  forum à El Moudjahid   qu’en Tunisie,  le nombre des entreprises sous-traitantes représente 20% des entreprises industrielles (1.000 entreprises de sous-traitance parmi 5.000 entreprises industrielles), alors qu’au Maroc, le taux est de 28% (2.000 entreprises de sous-traitance sur 7.000 sociétés industrielles). Et que le  secteur industriel représente actuellement 5% seulement du PIB, alors que  les besoins exprimés en matière d’équipement industriel et de toute autre composante industrielle et de pièces de rechange sont globalement de 25 milliard de dollars.

     Le nombre total des entreprises algériennes activant dans la sous-traitance industrielle ne dépasse pas les 900 entreprises, soit 10% des entreprises du tissu industriel, le reste opérant  soit dans le secteur commercial, la distribution, les services et  le BTPH.  Selon  le président du réseau des bourses de sous-traitance et de partenariat. Le nombre d’entreprises sous-traitantes recensées en Algérie sont des PME, voire de toutes petites entreprises (TPE) avec moins de 10 employés.  Par ailleurs,   législation régissant les entreprises publiques économiques n’autorise ce type d’association qu’à condition que le partenaire privé adhère à la réglementation très restrictive qui régit le secteur public (soumission au code des marchés publics, possibilité d’être contrôlées à tous moments par la cour des comptes, l’IGF, les commissaires aux comptes et le ministère de tutelle) bloque ce genre de partenariat.

    Il y aurait lieu d’autoriser les EPE et leurs filiales à entrer dans le capital social des sociétés privées de même que ces dernières pourront détenir une part des actions des entreprises publiques ainsi que de confier le management des entreprises  à l’un comme à l’autre des détenteurs du capital social, supposant une modification  des  conseils d’administration selon  les  parts du capital social impliquant par là de revoir certains articles du  code commerce et le droit privé.  Une autre question souvent soulevé par des experts : quel est  le niveau de capitalisation autorisé, et si privé  est  majoritaire dans le capital social d’une entreprise publique , elle serait évidemment régie  par le  le statut de société privée avec toutes les implications juridiques sur son statut d’entreprise nationale dont le droit de regard sur la nomination des dirigeants, les  injonctions des pouvoirs publics, l’astreinte au code des marchés et la  pénalisation de l’acte de gestion.

     Le  PPP peut devenir un   outil de financement alternatif, pour l’accélération et la multiplication des investissements d’infrastructures, l’amélioration de la qualité du service public, l’optimisation des coûts et délais de réalisation ainsi que le transfert du savoir-faire. D’où l’urgence de la mise en place d’un cadre juridique et institutionnel clair pour une meilleure conduite des projets, impliquant le secteur privé dans toutes les étapes de préparation et de maturation des projets publics objets de PPP, tout en optant, dans une première étape, pour les petits projets pilotes et rentables afin de pouvoir mobiliser les financements nécessaires.

    6.-La manne pétrolière a permis à l’Algérie d’effacer une énorme dette de consommation  et d’engager des dépenses d’infrastructures jamais égalées. C’est un acquis pour le pays il faut le reconnaître. Mais ce modèle a atteint ses limites comme par le passé, devant se méfier de l’actuel programme d’industrialisation tout azimut des années 70 que certains voudraient remette en vogue. Le schéma directeur «des industries industrialisantes» des années 70 est mort, étant bien placé puisque ayant été directeur d’Etudes au ministère de l’Industrie et de l’Energie entre 1974/1979. Le schéma directeur de la production en substitution aux importations est frappé de désuétude, s’orientant vers un nouveau modèle de croissance mondial avec la quatrième révolution économique qui est irréversible entre 2018/2030. Il faut dorénavant miser sur l’investissement immatériel qui manque cruellement au pays. Sans cet investissement, l’Algérie peut investir autant de milliards de US$ sans connaître de développement voire régresser Il s’agit de réunir les conditions pour attirer les meilleurs cadres de la nation pour transformer notre diplomatie, notre administration et notre économie en moteur du développement. La formation continue doit être généralisée à tous les niveaux et l’ordre de mérite devenir le levier de la promotion sociale Les expériences historiques montrent clairement que les richesses naturelles n’ont pas d’effet direct sur le niveau de développement et que l’on construit une société développée d’abord sur les valeurs morales L’Algérie doit impérativement recomposer ses valeurs et ses principes pour reconstruire une société moderne et ouverte à la culture et au développement économique, technique et social autour d’un projet de société qui donne espoir à une jeunesse désabusée..D’où l’importance d’une gouvernance centrale et locale rénovée fondé sur un système participatif et qui appelle aux compétences algériennes locales et celles établies à l’étranger.

    C’est ainsi que l’on donnera aux algériens l’envie de construire ensemble leur pays et d’y vivre dignement et harmonieusement, de rétablir la confiance entre les citoyens et les institutions de la République, de préserver les libertés individuelles et consolider la cohésion sociale à laquelle je suis profondément attachée. Le grand problème pour l’Algérie est de s’adapter au grand défi de la mondialisation afin de construire une économie hors hydrocarbures dans le cadre des valeurs internationales. Depuis des décennies tous les pouvoirs ont eu pour objectif l’après hydrocarbures. Après plus de 50 ans avec les dérivées 97% des recettes en devises proviennent toujours des hydrocarbures et ce faute de vision stratégique d’adaptation au nouveau monde, du fait de rigidités culturelles et politiques des tenants de la rente.

    Ces derniers qui propagent un discours soit disant nationaliste, voient l’ennemi extérieur partout, discours populistes d’une autre époque, auquel aucun algérien ne croit. Or avec la forte consommation intérieure l’épuisement pour l’Algérie est dans moins de 10/15 ans, devant éviter de vivre éternellement sur l’illusion de la rente éternelle. D’où l’importance d’un nouveau modèle de consommation énergétique devant éviter l’erreur de fonder la stratégie sur un modèle de consommation énergétique linéaire.

    7.-Toute Nation qui n’avance pas, en ce monde turbulent et instable en perpétuel mouvement recule et le temps presse pour redresser le bateau Algérie et l’éloigner de la zone de tempête que certains experts occidentaux lui prédisent. Pour cela nous devons procéder sans complaisance à un examen très lucide de la situation et dresser le cas échéant un constat d’échec pour mieux réagir dans plusieurs segments de la vie économique et sociale tels: éducation-formation, santé, stratégie industrielle réaliste, modernisation de l’agriculture, culture financière des acteurs économiques, efficacité de l’administration, relance et croissance des entreprises, réduction des déséquilibres régionaux et inégalités sociales, formation civique et politique de la jeunesse et tant d’autres domaine.

    Je crois fermement, face à la nouvelle révolution économique qui s’annonce irréversible,  que le peuple algérien a d’énormes ressources en lui-même et sera capable de réagir à l’instar d’autres peuples qui ont su conjuguer la modernité et leur authenticité, sous réserve  d’un changement radical de type de gouvernance et en donnant le primat aux compétences, l’émancipation par le travail, loin des intérêts rentiers source d’immobilisme et de régression économique et sociale. J’ose imaginer une Algérie où les nouvelles générations vivront confiantes et heureuses dans leur pays et où nous assisterons à un retour volontaire progressif des cadres expatriés.

    Pour cela, l’Algérie doit impérativement élaborer une stratégie d’adaptation avec réalisme qui sera l’œuvre des acteurs économiques , politiques et sociaux, tenant compte de la nouvelle transformation du monde, loin de l’ancienne vision bureaucratique, de croire que des lois et des nouvelles organisations déconnectés des réalités locales et internationales, sont la solution miracle, alors qu’il s’agit de s’attaquer au fonctionnement de la société. J’ose imaginer une Algérie où les nouvelles générations vivront confiantes et heureuses dans leur pays et où nous assisterons à un retour volontaire progressif des cadres expatriés. Pour cela, l’Algérie doit impérativement élaborer une stratégie d’adaptation avec réalisme qui sera l’œuvre des acteurs économiques , politiques et sociaux, tenant compte de la nouvelle transformation du monde, loin de l’ancienne vision bureaucratique, de croire que des lois et des nouvelles organisations déconnectés des réalités locales et internationales, sont la solution miracle, alors qu’il s’agit de s’attaquer au fonctionnement de la société.

    A.M.

     ademmebtoul@gmail.com

     

     

  • Schneider Electric:création de filières de formation d’excellence dans les métiers de l’énergie

    Schneider Electric:création de filières de formation d’excellence dans les métiers de l’énergie

    Schneider Electric, le leader de la transformation numérique de la gestion de l’énergie et des automatismes, le Ministère algérien de la Formation et l’enseignement professionnel, le Ministère français de l’Education nationale et la Fondation Schneider Electric ont signé une convention de partenariat pour la création de filières de formation d’excellence dans les métiers de l’énergie, de l’électricité et des automatismes industriels. La convention a été signée le 07 décembre dernier à l’Hôtel de Matignon (Paris) par Jean-Michel Blanquer, Ministre français de l’Education nationale, Mohamed Mebarki, Ministre algérien de la Formation et de l’enseignement professionnel, Akli Brihi, Président Schneider Electric Algérie, et Gilles Vermot Desroches, Directeur du Développement durable de Schneider Electric et Délégué général de la Fondation Schneider Electric.

    Cette convention s’inscrit dans la continuité des accords bilatéraux initiés par le Ministère français de l’Education nationale afin de créer un réseau international de centres d’excellence soutenant le développement des formations techniques dans le monde. Elle révèle aussi une volonté forte de collaboration franco-algérienne et d’implication de Schneider Electric dans le développement des compétences techniques en Algérie, à l’image du Centre algéro-français de l’électricité et de l’énergie (CEAFE) à Rouiba.

    Ce dernier a été sélectionné afin d’accueillir le pilote de cette collaboration innovante et verra d’ici quelques mois la première promotion d’étudiants apprentis formés sur le thème de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables.

    Akli Brihi Président de Schneider Electric Algérie déclare : « Suite à l’inauguration du premier centre d’excellence à Rouiba en octobre 2015, il nous est apparu essentiel de poursuivre ce modèle réussi de partenariat public-privé pour créer des filières d’excellence dans un certain nombre d’établissements de formation professionnelle sur les métiers de l’électricité, des automatismes industriels et des énergies renouvelables. Notre objectif commun est de permettre à des jeunes de bénéficier d’une formation qualifiante leur permettant d’intégrer plus facilement le marché du travail. »

    Objectifs de la convention :

    • Le développement d’une formation professionnelle visant des niveaux de qualification avancés et répondant aux exigences et normes internationales. Un fruit d’une étroite collaboration entre les entreprises, les instituts de formation et les Ministères ;
    • La participation à la diffusion d’une filière énergie actualisée prenant en compte les dernières technologies ;
    • La participation au renforcement des capacités des formateurs par l’intégration de nouvelles méthodes de formation et par l’adaptation des curricula de formation ;
    • Le renforcement le réseau national algérien d’ingénierie pédagogique par des pôles régionaux de formation technique des formateurs ;
    • L’accès à l’insertion professionnelle dans les métiers de l’énergie pour des jeunes en difficultés scolaires ou sociales ;
    • Le développement d’une relation durable de collaboration et de jumelage entre les établissements de formation et d’enseignement professionnels et les institutions françaises de formation et d’enseignement professionnels, afin de favoriser l’apport en expertise et les échanges d’expériences, dans les filières des énergies et des automatismes industriels.

    À propos de Schneider Electric

    Schneider Electric mène la Transformation Numérique de la Gestion de l’Energie et des Automatismes dans le Résidentiel, les Bâtiments, les Centres de données, les Infrastructures et les Industries.

    Présent dans plus de 100 pays, Schneider Electric est le leader incontesté de la Gestion électrique – Moyenne tension, Basse tension et Énergie sécurisée, et des Systèmes d’automatismes. Nous fournissons des solutions d’efficacité intégrées qui associent gestion de l’énergie, automatismes et logiciels.

     

  • Dérapage du dinar, financement non conventionnel et tensions budgétaires

    Dérapage du dinar, financement non conventionnel et tensions budgétaires

    Par Dr Abderrahmane MEBTOUL, Professeur des Universités, expert international

    Cette contribution est une brève note sur le dérapage du dinar, le niveau des réserves de change  et la problématique du déficit budgétaire  

    1.-Le Ministère des finances  annonce que les  recettes de la fiscalité pétrolière effectivement réalisées sur les 7 premiers mois de 2017 ont enregistré une hausse de 25,03% par rapport à la même période de 2016, tandis que le déficit du Trésor a reculé de plus de 65%. Entre janvier et fin juillet 2017, les recettes fiscales pétrolières recouvrées ont augmenté à 1.275,05 milliards de dinars (mds DA) contre 1.019,8 mds DA sur la même période de 2016. Mais le Ministère des finances  ne  précise les causes. Selon nos calculs, cette hausse  est due essentiellement  à des facteurs exogènes indépendants  de la gestion interne,  de  19% à la hausse du cours du pétrole sur le marché international, les quantités exportables ayant peu évoluées  et 6% au dérapage du dinar    par rapport au dollar. Rappelons que pour  la loi de finances 2018 nous avons globalement 80 milliards de dollars de dépenses et  60 milliards de dollars de recettes soit un besoin de financement d’environ 20 milliards de dollars.  L’accroissement  d’un dollar en moyenne annuelle permet un gain d’environ 500 millions de dollars. Sous l’hypothèse d’une stabilisation de la production , pour 2018 , à  un cours moyen de 60 dollars cela permettra d’avoir un excédent par rapport à la loi de finances établie à 50 dollars  de 5 milliards de dollars et à un cours prévu par le FMI de 55 dollars   trois milliards de dollars.

    Le ministre des finances  a indiqué que les besoins en matière de financement non conventionnel sont estimés à 570 milliards de dinars en 2017 et devraient augmenter à 1815 milliards de dinars, 181.500 milliards de centimes en 2018 soit uniquement  pour 2018 l’équivalent au cours de 115 dinars un dollar   de près de 16 milliards de dollars.

    Le déficit global du Trésor s’élèvera ainsi à près de 9% du Produit intérieur brut devant trouver l’équivalent de 20 milliards de dollars,  déficit qui sera couvert par la planche à billet. Cette masse monétaire injectée ira t-le aux segments productifs ou aux segments sans contre parties  productives? Pour le  recouvrement de la fiscalité,  le Ministère des finances dans une déclaration le 06 septembre 2017  la dette fiscale s’élevait à environ 3500 milliards de dinars en 2015, alors que les restes à recouvrer par l’administration fiscale au titre des amendes judiciaires avoisinaient les 7500 mds DA. Précisément,  le reste à recouvrer (RAR) de la fiscalité avait  atteint   10982 milliards de dinars, pour  soit l’équivalent de plus de 100 milliards de dollars au cours de l’époque. Les régions qui échappent largement au fisc, étaient  la willaya d’Oran avec plus de 5800 milliards de dinars, suivie par Constantine avec 1742 milliards DA et  Alger  avec plus de 1066 milliards de dinars. Par catégorie,  la valeur ajoutée (TVA) représente  1293 milliards ne sont pas récupérés  suivie de l’impôt sur le revenu global, (IRG) 674 milliards de Da et la taxe sur l’activité professionnelle  500 milliards de dinars,  les sommes non recouvrées les plus importantes étant  les amendes judiciaires d’environ  7522 milliards de dinars. Pour le premier Ministre Ahmed OUYAHIA dans une déclaration du  20 septembre 2017,  la vrai valeur de la fiscalité non recouvrée  était de 2500 milliards de dinars,   affirmant qu’un nombre de dossiers étaient au niveau du tribunal administratif et d’autres sont en cours de récupération à travers les démarches du ministère des Finances. Et cela, sans compter les déficits structurels de certaines entreprises publiques dont le montant des assainissements a largement dépassé les 70 milliards de dollars entre 1992/2016 où comme Air Algérie la solution de facilité est d’envisager ‘augmenter les tarifs  alors que les compagnies étrangères les baissent.

    2.– Quelle a été  l’évolution de la cotation du dinar algérien de 1970 à 2017 ?

    1970 : 4,94 dinars un dollar
    1980 : 5,03 dinars un dollar
    1985 : 5,03 dinars un dollar
    1989 : 8,03 dinars un dollar
    1990 : 12,02 dinars un dollar
    1991 : 18,05 dinars un dollar
    1994 : 36,32 dinars un dollar
    1995 : 47,68 dinars un dollar 

    1996 : 54,74 dinars un dollar
    1997 : 57,71 dinars un dollar
    1998 : 58,76 dinars un dollar
    1999 : 66,64 dinars un dollar


    2001…69,20 dinars un euro 77,26 dinars un dollar
    2002…75,35 dinars un euro -69,20 dinars un dollar
    2003…87,46 dinars un euro 77,36 dinars un dollar
    2004…89,64 dinars un euro 72,06 dinars un dollar
    2005…91,32 dinars un euro 73,36 dinars un dollar
    2006…91,24 dinars un euro 72,64 dinars un dollar
    2007…95,00 dinars un euro 69,36 dinars un dollar
    2008…94,85 dinars un euro 64,58 dinars un dollar
    2009..101,29 dinars un euro 72,64 dinars un dollar
    2010..103,49 dinars un euro 74,31 dinars un dollar
    2011..102,21 dinars un euro 72,85 dinars un dollar
    2012..102,16 dinars un euro 77,55 dinars un dollar
    2013..105,43 dinars un euro 79,38 dinars un dollar
    2014..106,70 dinars un euro 80,06 dinars un dollar
    2015..108,60 dinars un euro 99,50 dinars un dollar
    2016 .
    120,70.dinars un eur 108,47 dinars un dollar

    2017- 11 décembre ………..-115,48 dinars un dollar et   135,84 dinars un euro. 

    Selon la banque d’Algérie «le taux de change du dinar vis-à-vis des principales devises est déterminé de manière flexible sur le marché interbancaire des changes, en fonction des conditions de l’offre et de la demande » et de préciser que «la valeur externe du dinar est fixée au taux du marché interbancaire des changes où la dépréciation de la valeur du dinar, par rapport à l’euro et le dollar, est le résultat du différentiel entre le taux d’inflation enregistré en Algérie et celui constaté dans le reste du monde». Or paradoxe le taux d’inflation dans les pays développés entre 2013/2017 est inférieur à ½%, le dérapage du dinar continue et les produits importés ne connaissent pas de baisses sensibles.  Or, dans une économie productive structurée, la dévaluation ou le dérapage du dinar favorise les exportations – entendu hors hydrocarbures et freine les importations, en Algérie c’est tout le contraire qui s‘est produit montrant que les mesures monétaires sans vision stratégique n’ont pas d’impacts. Tout cela renvoie à la nature de l’économie rentière et à la faiblesse d’un tissu productif local, la rente des hydrocarbures donnant une cotation officielle artificielle. L’Etat dérape (la Banque d’Algérie parle de glissement) le dinar pour voiler l’importance du déficit budgétaire, biaisant les comptes publics. On voit que lorsque le cours du dollar baisse et le cours de l’euro hausse, la Banque d’Algérie dévalue, pour des raisons politiques à la fois le dinar par rapport tant au dollar que de l’euro alors que le dinar, dans une véritable économie de marché, le dinar devrait s’apprécier par rapport à la monnaie internationale qui se déprécie. Pourquoi cet artifice comptable ? La raison essentielle est qu’en dévaluant le dinar par rapport au dollar, nous aurons une augmentation artificielle de la fiscalité des hydrocarbures, et la fiscalité ordinaire à travers la taxe des produits importés, sachant que les besoins des entreprises publiques et privées dont le taux d’intégration ne dépasse pas 15% sont importés :. Car les recettes des hydrocarbures sont reconverties en dinars, passant, par exemple, de 75 DA un dollar à 115 dinars un dollar. Idem pour les importations libellées en monnaie étrangère, les taxes douanières se calculant sur la partie en dinars, cette dévaluation accélérant l’inflation intérieure. Tout cela voile l’efficacité réelle du budget de l’Etat à travers la dépense publique, et avait gonflé par le passé  artificiellement le fonds de régulation des recettes calculé en dinars qui s’est épuisé fin 2017. L’inflation étant la résultante, cela renforce la défiance vis-à-vis du dinar où le cours officiel se trouve déconnecté par rapport au cours du marché parallèle traduisant le cours réel du marché. Cela ne peut que conduire à terme à accélérer le processus inflationniste.  La valeur de la monnaie, rapport social, traduit avant tout la faiblesse de la production et de la productivité interne, corrélée en Algérie à 70% aux réserves de change qui eux mêmes proviennent de la rente des hydrocarbures. Le niveau d’inflation ne peut être compris qu’en analysant d’abord la productivité du travail et les liens dialectiques entre le développement, la répartition du revenu et le modèle de consommation par couches sociales. Celui qui perçoit 200 euros par mois n’a pas la même perception de l’inflation que celui qui perçoit 30 000 euros Sixièmement. Selon un rapport de l’OCDE, la productivité du travail en Algérie est une des plus faibles dans le Bassin méditerranéen. Pour se prémunir contre l’inflation, et, donc, la détérioration du dinar, l’Algérien ne place pas seulement ses actifs dans le foncier, l’immobilier ou l’or, mais une partie de l’épargne est placée dans les devises. C’est un choix de sécurité dans un pays, où l’évolution des prix pétroliers est décisive.

    3.-En Algérie malgré cette dévaluation qui ne dit pas son nom, certaines règles juridiques comme celle des 49/51% généralisée vivant de l’illusion de l’aisance financière, non adaptée à la conjoncture actuelle où le passage du Remdoc au Credoc et actuellement certaines mesures techniques ne font que s’attaquer à des aspects conjoncturels alors que le blocage est d’ordre systémique, impliquant une nette volonté politique de profondes réformes structurelles. Avec la tendance à la diminution des réserves de change, il sera impossible de continuer à verser des salaires sans contreparties productives, et consacrer le montant faramineux de subventions et transferts sociaux, non ciblés qui ne s’adressent pas essentiellement aux plus démunis,  quitte à conduire le pays au suicide collectif.  Si les réserves de change tendaient vers 10/20 milliards de dollars, la banque d’Algérie coterait le dinar à plus de 200 dinars un euro. Ce qui explique que les actions d’intégration du capital argent de la sphère informelle au sein de la sphère réelle auront certainement un impact très mitigé. Par ailleurs, la différence de la valeur du dinar entre le cours officiel et celui du marché parallèle et la distorsion avec les cotations des monnaies de pays voisins expliquent également les fuites de produits hors des frontières. Les mesures administratives ne peuvent qu’être ponctuelles, sinon il faudrait une armée de contrôleurs.  Aussi, il s’agit d’éviter de fausses solutions à des problèmes mal posés. La solution réside en de nouveaux mécanismes de régulation conditionnant la dynamisation de la production locale dans des segments à valeur ajoutée au sein de filières internationalisées ainsi que des mécanismes de contrôle démocratiques reposant sur une plus grande moralité de ceux qui dirigent la cité. Cela rend urgent l’approfondissement de la réforme globale, notamment réhabiliter l’entreprise et son fondement le savoir, la réforme du système financier de distribution de la rente, inséré aux réseaux internationaux, actuellement de simples guichets administratifs, où les banques publiques contrôlent plus de 85 % du crédit octroyé, les banques privées malgré leur nombre étant marginales.  Des partenariats gagnant/gagnant pour pénétrer les marchés internationaux sont nécessaires notamment en direction de l’Afrique, continent d’avenir et à enjeux multiples, où l’Algérie peut avoir des avantages comparatifs. L’Algérie avec l’amenuisement de ses recettes d’hydrocarbures peut-elle continuer à généraliser ces taux d’intérêt bonifiés au profit de jeunes dont la majorité n’a pas la capacité d’être entrepreneurs et qui ne pourront pas rembourser même le principal ? Un bilan des avantages et des résultats des bénéficiaires des différentes agences d’investissement (exonération TVA, taux d’intérêt bonifiés) devient urgent afin d’éviter de dépenser sans compter pour une paix sociale fictive grâce, toujours, à une rente des hydrocarbures éphémère, laquelle, si elle est bien utilisée, devient une bénédiction, mais mal utilisée, elle est, par contre, une malédiction, source de corruption et de gaspillage. Toutefois évitons la sinistrose.  La situation est différente de la crise de 1986 avec le niveau relativement élevé des réserves officielles de change, bien qu’en baisse et le niveau historiquement bas de la dette extérieure pouvant surmonter les «chocs» externes, mais transitoirement , sous réserve d’une nouvelle gouvernance centrale et locale et d’une réorientation urgente de toute la politique socio-économique actuelle. Le cas contraire,  les réserves de change horizon 2020 tendront vers zéro  avec  un retour au FMI  et des conditionnalités draconiennes et une dévaluation importante du dinar entraînant la hausse des taux d’intérêts des banques si elles veulent éviter leurs faillites.

    4.En résumé, les  réserves de change étaient   estimées à 56 milliards de dollars en 2005, 77,78 milliards en 2006, 110  milliards en 2007 à 138,35 milliards de dollars en 2008, à 147,2 milliards en 2009, à 157 milliards de dollars fin 2010 , 188,8 milliards de dollars en 2011, 190, 66 en 2012, 194 milliards de dollars en 2013, 179,9 milliards de dollars en 2014, 114 milliards de dollars fin 2016 et à 100 milliards de dollars en novembre 2017, le niveau entre 2018/2020  , dépendant fondamentalement  de l’évolution du cours des hydrocarbures, les sections hors rente embryonnaires, dépendant  des réformes structurelles. En effet,   les recettes en devises   directement et indirectement avec les dérivées  à plus de 98%, proviennent des exportations d’hydrocarbures, les exportations  hors hydrocarbures non compris les dérivées d’hydrocarbures sont en fluctuent entre 300/ 500 millions de dollars. Le taux de croissance en 2018  via la dépense publique, principal moteur de l’économie  en  baisse selon le FMI, taux qui  devrait être inférieur à 1%  inférieur  au taux de croissance démographique  et donc  le taux d’emploi avec un taux de chomage selon le FMI dépassant les 13% ainsi que les subventions généralisées non ciblées qui permettent d’amortir  le taux d’inflation entre 6/7% en 2017, ainsi que le montant des réserves de change  qui conditionnent la valeur officielle du dinar  à plus de 70% , sont permis en grande partie à Sonatrach. Car l’économie algérienne  est dominée par la sphère informelle et   le tissu productif public/privé est embryonnaire 95/97% de PMI/PME peu innovantes.. Le financement non conventionnel, outre qu’il contribuera par le biais de l’octroi de crédits   à accroître les importations avec le risque  de réduire les réserves de change et  non maîtrisée,  pouvant   accélérer  le processus inflationniste qui jouera comme une épargne forcée au détriment des revenus fixes, et donc  étant impôt indirect.  En ce mois de décembre 2017, Sonatrach c’est l’Algérie et l’Algérie c’est  Sonatrach. Le temps en économie ne se rattrapant jamais, face à cette mondialisation irréversible, cela pose l’urgence, étant une question de sécurité nationale, de profondes réformes structurelles, supposant un consensus national,  afin de dynamiser les sections hors rente dans le cadre des valeurs internationalesL’optimisme béat de certains responsables inconscients de la gravité de la situation socio-économique, qui risque de déstabiliser le pays à terme, n’inaugurent rien de bon nous faisant penser aux pronostics faux des anciens dirigeants des années 1986, pensant que des solutions monétaires, schémas importés, peuvent résoudre les problèmes du fonctionnement de la société. En fait, il faut recadrer le débat, et par un langage de vérité, s’attaquer à l’essence et non aux apparences.

     ademmebtoul@gmail.com