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  • BTPH: 1 200 entreprises fermées et 150 000 emplois perdus en 6 mois

    BTPH: 1 200 entreprises fermées et 150 000 emplois perdus en 6 mois

    Le secteur du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique (BTPH) risque de s’écrouler. Fortement impacté par les mesures de confinement sanitaire imposées par le coronavirus, ce secteur a enregistré une perte sèche de 150 000 emplois après la fermeture définitive de 1 200 entreprises depuis le mois d’avril dernier.

    Ce matin, un responsable, interrogé sur les ondes de la Radio chaîne III, a indiqué que « si cette crise persiste encore, on risque de perdre,dans le secteur du BTPH, une moyenne de 500 000 emplois à la fin de l’année 2020 ».

    Pour cause, dit-il, la crise liée à la Covid-19, a freiné les commandes publiques et a réduit les plans de charge. Un plan de charges très maigre depuis quelques années déjà.

    Interrogé sur l’essor de ces entreprises du BTPH qui résistent encore, ce même responsable a estimé qu’« il était urgent de lancer un plan de sauvetage, à défaut, c’est la catastrophe au sein de ce secteur vitale, pourvoyeur d’emplois en Algérie ».

    Il faut noter que depuis quelques mois, les institutions de la République sont passé à la vitesse supérieure en mettant en demeure des centaines d’entreprises en charge de réaliser des infrastructures dans les secteurs du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique.

    Notamment les entreprises défaillantes, à l’instar des entreprises TCE (tout corps d’état), des entreprises de petites tailles qui suffoquent sous le poids des avenants et des retards,  mais aussi les grands groupements d’entreprises nationaux et étrangers, dont les projets accusent des retards importants chantiers.

    Bien plus, certaines entreprises du secteur du BTPH, « suffoqués » par les avenants, ont vu leurs contrats purement et simplement résiliés.

    Pour rappel, le directeur du logement au ministère de l’Habitat, Anis Bendaoud, a révélé, au mois d’avril dernier que plus de 24 000 entreprises de bâtiment étaient à l’arrêt (pas fermées) depuis le début de la pandémie.

    Rabah Nadri

  • BTPH: L’AGEA tire la sonnette d’alarme

    BTPH: L’AGEA tire la sonnette d’alarme

    L ’Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA) a, encore une fois, tiré la sonnette d’alarme au sujet du secteur des BTPH qui a enregistré la cessation d’activité de plus de 3 650 entreprises et la suppression de 275 000 postes d’emplois depuis 2017.

    En effet, lors d’une Assemblée (AG) ordinaire organisée, ce matin à Alger, les membres de l’AGEA ont  axé leurs interventions sur la nécessité de trouver un interlocuteur pour évoquer en urgence les questions socio-économiques et ont estimé que «la situation des milliers d’entreprises du secteur du bâtiment, travaux publics et hydraulique (BTPH), ainsi que celle  des dizaines de milliers d’ouvriers y appartenant demeure critique».

    Les membres de l’AGEA ont souligné que «tous les efforts fournis jusque-là n’ont pas permis aux entreprises algériennes de travailler sereinement et d’investir avec visibilité correcte, en raison de de la situation économique et politique que traverse le pays».

    A cet effet, l’AGEA a appelé à «l’ouverture d’un dialogue national avec les pouvoirs publics afin de trouver des solutions urgentes, à court et à moyen terme aux problèmes que vit l’entreprise algérienne, publique ou privée, et cela dans l’intérêt suprême du pays et de l’économie nationale».

    Les propositions phares de l’AGEA

    Parmi les propositions phares de l’AGEA, il a été noté l’annulation de la short-liste des entreprises accédant aux projets par le biais de la formule de gré-à-gré, la dépénalisation fiscale et parafiscale des entreprises du BTPH, la révision du cahier des charges régissant le secteur, l’encouragement de la promotion immobilière, l’attribution des missions de conception et de suivi aux bureaux d’études algériens, ainsi que la création de zones d’activités dédiés exclusivement au secteur du BTPH.

    L’AGEA a aussi proposé la mise en place d’un observatoire national pour la PME/PMI, le suivi local des décisions des tripartites à travers des commissions sous l’égide des walis, la mise en place de mécanismes fiables pour encadrer les relations des entreprises avec les banques, ainsi qu’un circuit efficace de paiement des factures des entreprises.

    S’exprimant lors d’un point de presse, animé en marge des travaux de l’AG, le porte-parole de l’AGEA, Moussa Aidh, a souligné que «la situation financière des entreprises du BTPH est insoutenable», affirmant que le secteur emploie 1,3 millions d’employés à travers 365 000 entreprises.

    Dans ce sens, il a révélé que les créances non payées aux entreprises du BTPH s’élèvent à deux milliards de dinars en avenants, ce qui a encore compliqué la situation de ces entreprises, ajoutant que l’AGEA a déjà transmis une plateforme de revendications aux pouvoirs publics, «qui  n’a pas eu écho».

    Moussa Aidh a, dans ce sillage, indiqué que l’AGEA entamera très prochainement une série de rencontres avec tous les intervenants pour trouver des solutions, expliquant que «la situation politique du pays a mis tout en stand-by».

    Salim Oukaci

  • Skikda/Azzaba : le secteur privé recrute

    Skikda/Azzaba : le secteur privé recrute

    Dans la commune de Azzaba, wilaya de Skikda, le secteur économique privé national a eu la part du lion en matière d’offres d’emplois, 1000 offres contre 635 pour le secteur public et 212 pour le secteur privé étranger. Quant aux placements, ils sont de l’ordre de 1803 placements dans le cadre du dispositif classique, soit 90% de l’offre formulée, ce qui est en hausse par rapport à l’exercice 2016.

    C’est ce qui ressort du bilan des activités 2017 de l’Agence locale de main d’œuvre (Alem) de Azzaba, une des grandes daïras de Skikda, distante du chef-lieu de wilaya de près de 44 kms.

    Ceci, toutefois, demeure minime par rapport aux demandes d’emploi de 2017, certes en hausse, estimées à 10943 (7868 émanant de garçons et 2075 de filles) contre 10083 en 2016. La part en demande est issue notamment de 1424 sortants de la formation professionnelle dont 1027 formulées par des garçons et de 3525 diplômes de l’université dont de 1491 garçons.

    Le bassin de l’emploi dans cette circonscription est représenté par 250 entreprises, dont 217 privées nationales, 30 publiques et 3 privées étrangères. La hausse indiquée en matière de placements a été principalement due au recrutement par la Société nationale de Génie civile et Bâtiment (Gcb), détentrice de marché de réalisation de stations multiservices sur l’Autoroute Est-Ouest, ainsi que celui réalisé par Trans Canal et du Groupe Chiali, auxquels ont été confiés des projets d’hydraulique. Le bilan fait ressortir également que l’emploi saisonnier assuré par les industries de transformation de tomate, notamment Amor Benamor, Izdihar et Boulekraine, implantées dans la région de Ben Azzouz, a réduit les propensions au chômage dans la région.Ceci en ce qui concerne l’apport du privé national.

    Quant au privé étranger, c’est CMC Di Ravenna l’italienne qui a contribué à la création d’emplois.

    Le secteur public, quant à lui, demeure un piètre pourvoyeur d’emplois. La raison serait due au fait que ses entreprises sont versées dans les services. Nous  citons dans ce cadre, Algérie Poste, Algérie Télécom,  Mobilis, les Banques et les Assurances. En revanche, 2 sociétés se distinguent, il s’agit de la Société des ciments de Hadjar-Soud (Schs) et l’Entreprise nationale des emballages métalliques (Epe/Emb), productives et recruteuses selon les besoins. Par secteur d’activité, c’est le BTPH qui se taille la part du lion avec 36% des placements, suivis des services avec 28% et l’industrie avec 25%. Comme de coutume, l’agroalimentaire demeure le parent pauvre en matière de pourvoi de postes d’emplois, avec  11% du taux global.

    En matière d’insertion permanente, 116 bénéficiaires d’emplois ont été titularisés, dont 64% sont des diplômés universitaires et 36% issus des centres de formation professionnelle.

    A titre d’information également, l’Alem de Azzaba couvre 8 communes, dont 5 dépendent de la Daira de Azzaba, à savoir Azzaba, Sebt, Ain Charchar, Djendel-Mohammed Saadi et Laghdir. Quant aux 3 autres sont sous la coupe administrative de la Daira de Ben Azzouz. Il s’agit de Ben Azzouz, Bekkouche Lakhdar et La Marsa.
    Zoheir Zaid