Étiquette : Bourse d’Alger

  • Formation: Partenariat entre la Bourse d’Alger et El Salam Bank

    Formation: Partenariat entre la Bourse d’Alger et El Salam Bank

    Une convention de partenariat pour le lancement de sessions de formation sur les mécanismes et le fonctionnement du marché boursier algérien a été signée entre la Bourse d’Alger et El Salam Bank.

    L’objectif de cette convention entre la Bourse d’Alger et El Salam Bank étant d’initier à ce domaine les conseillers clientèle de cette banque.

    Pour rappel El Salam Bank a été classée, en juillet dernier, meilleure banque islamique en Algérie par les deux revues économiques World Finance et The Banker.

    Pour des considérations religieuses et autres, de nombreuses personnes se tournent vers El Salam Bank, à la faveur de l’introduction récente du nouveau mode de financement dit islamique. A son tour, cette banque a su prouver ses performances auprès de ses clients, malgré la double crise sanitaire et financière.

    Pour rappel, c’est en août 2020 que les produits de la finance islamique ont été mis sur le marché en Algérie sur décision du ministre des Finances, Aimene Benabderrahmane. Pour le gouvernement, ce recours au financement islamique a pour principal objectif, dans un premier temps, de capter l’argent de l’informel pour son utilisation dans le financement de l’économie.

    De son côté, dans une précédente interview publiée dans notre revue DzEntreprise, le directeur général de la Bourse d’Alger, évoquant le manque de liquidités dans les banques, a souligné l’urgence de trouver d’autres sources de financement pour, d’un côté, faire baisser la pression sur les banques, et d’un autre, donner la possibilité aux entreprises, qu’elles soient publiques ou privées, de lever des fonds et aller au-delà des niveaux enregistrés jusque-là.

    M. Yazid Benmouhoub assure que la bourse s’inscrit dans une démarche d’un nouveau modèle de financement. Il y aura toujours le financement bancaire mais ce dernier sera soutenu par la bourse. Parallèlement, d’autres parties dont les experts comptables, les professionnels de la finance, les fonds d’investissement et les ventures-capitales doivent jouer chacun un rôle pour faire de la bourse et de la place boursière d’Alger une locomotive de la croissance de l’économie nationale.

    Samia Hanifi.

  • Chaîne El Aurassi: Baisse du chiffre d’affaires en 2018

    Chaîne El Aurassi: Baisse du chiffre d’affaires en 2018

    Malgré la morosité qui  caractérise le l’activité hôtelière en Algérie depuis des années, la chaîne El Aurassi a pu réaliser des chiffres  intéressants. En fait, même si le chiffre d’affaires réalisé en 2018 a connu un certain recul qui se chiffre à -3,8%, il n’en demeure  pas moins que les capacités managériales se trouvent consolidés, précise le rapport de gestion de la chaîne hôtelière.

    La chaîne El Aurassi a pu assurer le maintien de l’activité globale d’un montant de 2722 millions de dinars, ce qui lui a permis de  rémunérer aisément  les facteurs de production. Cela s’est traduit dans les faits par la réalisation d’un bénéfice net  d’un montant de 439,6 millions de dinars.

    En ce qui concerne l’utilisation des capacités installées le groupe El Aurassi a nettement amélioré les performances d’hébergement et de restauration, en comparaison aux performances réalisées durant l’année 2017.

    Cette amélioration s’est traduite par des chiffres plus importants. Et, c’est ainsi que  durant l’exercice 2018, 77 599 chambres ont été louées  et 183 700 repas servis.  Sans oublier  73 000 couverts servis lors de banquets.

    Il est à signaler que l’activité restauration a réussi la performance de maintenir des ratios de gestion assez intéressants, elles sont de l’ordre de 32% pour les denrées alimentaires diverses et 19% pour les boissons.

    Ce résultat est à signaler d’autant que les boissons et les denrées alimentaires ont connu des augmentations de prix de l’ordre de 17%.

    Toujours selon le rapport de la chaîne El Aurassi, il ressort que les frais de personnels ont connu une baisse qui s’est chiffrée à 1,4%. Et ce, malgré la somme de 3,7 millions de dinars consacrée à la formation interne du personnel.

    Trois nouveaux hôtels rattachés à la chaîne El Aurassi

    Pour rappel, trois hôtels du sud Algérien entièrement rénovés  à savoir, El Boustène, Rym et  le Mehri, ont été récemment rattachés à la chaîne El Aurassi, ce qui ne manquera pas de consolider les résultats du groupe pour l’exercice 2019.

    L’hôtel El Aurassi a été mieux  coté en Bourse par rapport à l’année 2017. Les cours de l’action ont connu une fluctuation de l’ordre de +31,25% en 2018.

    K.M.B

  • Une dizaine de PME intéressée par la Bourse d’Alger

    Une dizaine de PME intéressée par la Bourse d’Alger

    Jusque-là réservée aux grandes entreprises, la Bourse d’Alger pourrait accueillir  durant les prochains mois,  09 PME qui ont  déjà déposé leurs lettres d’intention.

    Parmi ces entreprises, le président de la commission de surveillance en opérations de bourse (COSOB),  qui s’est confiée à l’APS, cite ALMAG,  une entreprise spécialisée dans la production agroalimentaire.

    Il est à signaler que vers la fin de l’année 2018, la PME AOM Invest avait enregistré son entrée en Bourse locale, ce qui a eu pour effet  d’encourager d’autres petites et moyennes entreprises algériennes à faire de même.

    Ces entreprises sont issues de divers secteurs d’activités à savoir, l’assainissement, l’agroalimentaire, les cosmétiques et les travaux publics.

    Cet engouement de la part des petites et moyennes entreprises pour la bourse n’est pas fortuit. Il est le résultat d’un travail minutieux accompli par la (SGVB) et la Commission d’organisation et de surveillance des opérations (COSOB), auprès des PME et de la Chambre Algérienne de commerce et d’industrie.

    Malgré ces nouvelles demandes d’introduction , il n’en demeure pas moins que les introductions restent encore très limitées en Algérie. Surtout quand l’on sait que le pays compte 03 millions d’entreprises actives, dont pas moins de 700.000 sont des petites et moyennes entreprises.

    A propos de la Bourse d’Alger

    Pour rappel la Bourse d’Alger est créé en 1997. Le 25 mars 1997, marque la constitution de la SGVB avec pour actionnaires six banques publiques.  Depuis cette date, elle n’a attiré que 06 entreprises à savoir, Saidal, NCA Rouiba, EL Aurassi, Biopharm, Alliance Assurances et AOM Invest.

    Ces entreprises constituent la capitalisation boursière du pays qui est estimée à 45 milliards de dinars, soit 377,9 milliards de dollars. Ce qui fait de la Bourse d’Alger l’une des plus petites places  boursières dans le monde.

    C’est pour cette raison que la SGVB et la COSOB ont réalisé un travail d’approche en direction des petites et moyennes entreprises pour les encourager à rejoindre cette place boursière.

    Yasmine Meddah

  • La Bourse d’Alger prête à lancer le produit Sokouk

    La Bourse d’Alger prête à lancer le produit Sokouk

    La Bourse d’Alger tente de développer de nouveaux produits et pouvoir ainsi, attirer l’intérêt des investisseurs. Selon son DG Yazid Benmouhoub, son institution travaille aujourd’hui, sur trois axes essentiels à savoir la mise en place d’un système de cotation en ligne que qui sera opérationnel à partir de 2019, ainsi que la vulgarisation et de rapprochement des chefs d’entreprises à travers des rencontres et séminaires. Enfin la mise en place du produit islamique « les Sokouk », dès que la mise en place d’une assise juridique.

    Quel est le  rôle de la Bourse ? 

    Permettez-moi d’abord de faire un petit historique sur la Bourse d’Alger, née en 1997. La Bourse est un marché de capitaux qui permet aux entreprises de lever des fonds à travers l’ouverture du capital ou via une émission d’obligations. Ce sont les deux produits que nous avons actuellement. Nous avons pour l’instant 5 sociétés cotés, dont trois privées (Nca Rouiba, Alliance et Biopharm), et deux publiques (l’Aurassi et Saidal) avec une capitalisation boursière d’environ 45 milliards de dinars. En 2012, nous avons ouvert un marché destiné aux PME et PMI. Pour l’instant, nous pensons que la Bourse a beaucoup de marge dans l’avenir pour participer dans le financement des entreprises.

    Mais le rôle de la Bourse d’Alger demeure très minime dans l’économie nationale ?

    Effectivement, il est vrai que le rôle de la Bourse d’Alger demeure minime par rapport au secteur banquier. D’ailleurs, c’est dans l’optique d’attirer plus de clients, nous travaillons sur plusieurs axes à savoir la vulgarisation et la sensibilisation. Aujourd’hui, nous travaillons avec les chefs d’entreprises, les associations patronales privées et publiques, et nous leur expliquons les techniques et les méthodes de bénéficier des financements boursiers, comment s’introduire en bourse, ainsi que les avantages et les inconvénients de ce type de financement. Dans le contexte actuel caractérisé par une baisse des ressources financière de l’Etat, il y a une pression terrible sur le secteur bancaire pour le financement économique. Il faut rappeler que l’économie algérienne est financée à 90% par le secteur bancaire public et aussi par le trésor public. Ainsi, la Bourse participe marginalement dans le PIB du pays.

    Vu cette situation, la Bourse peut introduire de nouveaux produits pour attirer la clientèle. Que comptez-vous offrir dans l’avenir ?

    Certes, comme je l’avais dit, nous travaillons sur plusieurs produits.  Aujourd’hui, l’idée c’est comment créer l’intérêt pour attirer les entreprises et les citoyens à s’introduire en bourse. Dans le contexte actuel, si nous parlons de la finance alternative ou de le finance « Chariaa compatible », la bourse contient, depuis sa création, un produit qui lui-même « Chariaa compatible ». Il s’agit du financement à travers l’ouverture du capital. Le principe de la finance islamique, est basé sur le partage des pertes et profits (PPP). Lorsque une entreprise, prend des actions, partagera les pertes et les intérêts après le bilan annuel. Actuellement, les 12000 actionnaires en bourse reçoivent des dividendes chaque fin d’année. A titre d’exemple pour la fin de l’année 2016, nous avons eu des rendements qui étaient de l’ordre de 6 à 10,75% d’intérêt, chose qui n’existe pas dans le secteur bancaire. Malgré cela, la bourse n’arrive pas encore à attirer les investisseurs. Ainsi, dans l’objectif de créer des produits islamiques en direction des clients, nous avons pensé d’orienter la bourse vers ces produits. D’ailleurs, nous avons lancé depuis plus d’une année en collaboration avec le secteur universitaire un projet sur la possibilité d’émettre des Sokouk au niveau de la bourse d’Alger.

    Vous venez d’aborder « les Sokouk ». Il s’agit de quoi exactement ? 

    En fait les Sokouk sont des obligations, des titres d’endettement. Ainsi, l’entreprise peut se financer en émettant des Sokouk. Ces derniers seront rémunérés en fonction des résultats et ce n’est des taux d’intérêts fixés d’avance comme c’est le cas actuellement. Nous pensons que cela pourra créer un intérêt pour la bourse et pour les investisseurs. Cela fait partie de l’innovation financière mais également nous sommes convaincus du principe de l’inclusion financière, qui aujourd’hui, défendu par les institutions financières internationales. Chaque citoyens a le droit d’accéder à des financements (compte bancaire, un chéquier, placer son argent…), c’est dans ce cadre que nous lançons de nouveaux produits qui peuvent intéresser le maximum des citoyens. Nous diversifions les produits et laisser les clients choisiront en fonction de leur capacités financières, leurs croyances et leur niveau d’éducation…

    Puisque ce produit islamique pourra attirer l’intérêt des investisseurs. Pourquoi ce retard dans son lancement?

    Il y a d’abord un travail qui doit être fait par le ministère des Finance en mettant en place la législation propre aux Sokouk et après nous seront prêts à lancer ces produits sur le marché, et ce après l’aval de la Commission d’organisation et surveillance des opérations boursières (COSOB). Ce que je peux dire c’est que nous sommes prêts à lancer le produit Sokouk. D’ailleurs, nous sommes déjà sur un projet d’acquisition d’un nouveau système d’information, que nous allons installer à partir de l’année 2019 et qui permettra de faire des transactions directement en ligne sans se déplacer au niveau de la Bourse.

    Y a t-il de nouvelles entreprises qui vont intégrer la Bourse d’Alger ?

    Comme je l’avais déjà annoncé, nous avons lancé en 2012, un produit pour le marché de la PME. Ainsi, aujourd’hui, AOM Inevest, spécialisée dans les études et l’investissement dans le tourisme thermal qui s’apprête à entrer en bourse à partir de cette année. Ils ont déposé leur demande auprès de la COSOB et ils attendent le visa de cette dernière pour lancer l’opération. Nous pensons que cela va attirer d’autres PME vers le marché, tout en sachant qu’aujourd’hui beaucoup de ces PME sont en crise financière et n’arrivent pas se financer. Une grande majorité également est sous-capitalisée, et à travers la bourse elles peuvent augmenter leur capital et avoir des crédits bancaires via les banques.

    In Mutations ° 102 ( Revue de la Chambre Algérienne de Commerce et d’Industrie)

     

     

  • Comment dynamiser la bourse d’Alger et le Conseil de la concurrence ?

    Comment dynamiser la bourse d’Alger et le Conseil de la concurrence ?

    L’Algérie possède des institutions qu’il s ‘agit de dynamiser si l’on veut un Etat de Droit, condition pour un développement durable et surtout être crédible tant au niveau national qu’international. Cette présente contribution s’appesantit sur deux institutions stratégiques la bourse d’Alger  et le conseil de la concurrence en léthargie depuis leur création datant de plus de deux décennies. Mais n’oublions pas également la Cour des comptes, et le Conseil Economique et Social, en hibernation, consacré dans la nouvelle constitution, dont la composante n’a pas été changée depuis plusieurs décennies. Les textes juridiques sont une condition nécessaire mais non  suffisantes : l’important est d’agir sur  le fonctionnement de la société algérienne, fonction des rapports de force des différentes composantes politiques, économiques et sociales, elle-même liée au fonctionnent de l’économie mondiale afin que ces lois soient applicables(1)

    Les 05 conditions pour dynamiser la bourse d’Alger

    La bourse d’Alger est régie par le décret législatif n° 93-10 du 23 mai 1993 relatif à la bourse des valeurs mobilières modifié et complété par l’ordonnance n°96-10 du 10 janvier 1996 et la Loi n°03-04 du 17 février 2003. Elle est en léthargie  car les   plus grandes sociétés algériennes comme Sonatrach  et Sonelgaz et plusieurs grands groupes privés  ne sont  pas  cotées en bourse. Sa dynamisation aurait permis d’éviter le financement non conventionnel.  L’important pour une bourse fiable est le nombre d’acteurs fiables au niveau de ce marché pour l’instant limité. Imaginez-vous un très beau stade de football pouvant accueillir plus de 50.000/100.000 spectateurs sans équipe pour disputer la partie. Les autorités algériennes se sont donc contentés de construire le stade mais sans joueurs. Comment dynamiser la Bourse d’Alger? Je recense  cinq axes directeurs.

    Premièrement, la levée des contraintes d’environnement dont les entraves la bureaucratiques impliquant la refonte de l’Etat dans de nouvelles missions devient urgent. Il ne peut y avoir de bourse sans la concurrence, évitant les instabilités juridiques et donc un Etat de droit. Cela n’est pas facile comme le démontre d’ailleurs les scandales financiers au niveau mondial supposant de la transparence.

    Deuxièmement, une bourse doit se fonder sur un système bancaire rénové et j’insisterai sur ce facteur fondamental car le système financier algérien depuis des décennies est le lieu par excellence de la distribution de la rente des hydrocarbures et donc un enjeu énorme du pouvoir.

    Troisièmement, il ne peut y avoir de bourse sans la résolution de titres de propriété qui doivent circuler librement segmentés en actions ou obligations renvoyant d‘ailleurs à l’urgence de l’intégration de la sphère informelle par la délivrance de titres de propriété.

    Quatrièmement, il ne peut y avoir de bourse sans des comptabilités claires et transparentes calquées sur les normes internationales par la généralisation des audits et de la comptabilité analytique afin de déterminer clairement les centres de couts pour les actionnaires. Cela pose la problématique de l’adaptation du système socio-éducatif, n’existant pas d’engeerening financier.

    Cinquièmement, transitoirement comme amorce, nous proposons une privatisation partielle de quelques champions nationaux pour amorcer le mouvement et la création de fonds de private P/P pour sélectionner quelques entreprises privées en vue de leur introduction ultérieure en bourse. On pourrait mette en bourse : 10% de Sonatrach ; 10 à 15% de BEA; 15% de Cosider et 15% de CPA. Cela permettrait de constituer un indice boursier consistant en volume et en qualité amorçant le cercle vertueux et attirer des opérateurs privés. Ces fonds agiraient comme incubateurs de sociétés éligibles à la Bourse. Dans ce cadre, une aide au développement des acteurs privés du secteur de l’investissement (Conseillers IOB, gestionnaires d’actifs) est nécessaire. Mais là n’est pas l’essentiel. Ce qui m’amène à traiter de la deuxième institution d’une importance stratégique comme en témoigne la fonction du conseil de la concurrence aux USA et au niveau de la commission économique européenne où d’ailleurs le fondement de l’organisation mondiale du commerce se fonde sur la concurrence.

    Les 07 conditions pour  la dynamisation du conseil de la concurrence  

    Le Conseil de la concurrence est né avec l’ordonnance numéro 95-06 du 25 janvier 1995 qui a été modifiée par l’ordonnance n° 03-03 19 juillet 2003, puis par la Loi n° 08-12 du 25 juin 2008  est en léthargie depuis sa création. La pratique saine des affaires ne s’accommode pas du monopole source de surcoûts et de mauvaise qualité des produits, d’où l’urgence de l’Etat régulateur stratégique. Ainsi, deux questions se posent : pourquoi donc l’Etat n’a-t-il pas appliqué ses propres lois et pourquoi n’a-t-il pas fait jouer son rôle de régulateur stratégique pour favoriser la concurrence ? Cela ne s’explique-t-il pas par des enjeux de pouvoir, existant des liens dialectiques entre la logique rentière et la logique du monopole qui favorise les délits d’initiés renvoyant à l’urgence d’une profonde moralisation des institutions ? Pourtant la loi est claire renvoyant à sept  principes.

    Premièrement, les ententes entre entreprises qui visent à obtenir un niveau de prix supérieur à celui qui résulterait d’une situation concurrentielle (article 6 de l’Ordonnance modifiée et complétée n° 03-03 du 19 juillet 2003).

    Deuxièmement, les abus de position dominante c’est-à-dire les situations où une entreprise et parfois plusieurs entreprises, sans avoir besoin de s’entendre, disposent d’une position sur le marché suffisamment puissante pour fixer leurs prix (ou leurs conditions commerciales) à un niveau supérieur à celui qui résulterait d’une situation concurrentielle (article 7 de l’Ordonnance modifiée et complétée n° 03-03 du 19 juillet 2003).

    Troisièmement, les abus de dépendance économique: ce type d’abus est le fait d’entreprises en position dominante dans leurs relations avec des opérateurs économiques qui n’ont d’autre choix que de traiter avec elles (article 11 de l’Ordonnance modifiée et complétée n° 03-03 du 19 juillet 2003).

    Quatrièmement, la pratique de prix abusivement bas ayant pour effet d’éliminer ses concurrents pour ensuite relever ses prix au-dessus d’un niveau raisonnable (article 12 de l’Ordonnance modifiée et complétée n° 03-03 du 19 juillet 2003).

    .Cinquièmement, tout acte ou tout contrat conférant à une entreprise une exclusivité (article 10 de l’Ordonnance modifiée et complétée n° 03-03 du 19 juillet 2003).

    Sixièmement, interdiction des opérations de concentration qui aboutissent à la création d’une position dominante (article 15 et suivants de l’Ordonnance modifiée et complétée n° 03-03 du 19 juillet 2003). . L’ordonnance de 2003 avalisée par celle de 2008 précise que les agents économiques doivent notifier à ce Conseil leurs opérations de concentration lorsqu’elles sont de nature à porter atteinte à la concurrence et qu’elles atteignent un seuil de plus de 40% des ventes ou achats à effectuer sur un marché. C’est dans ce cadre que la loi consacre une exception à ce principe en accordant la faculté au Gouvernement d’autoriser, lorsque l’intérêt général le justifie, les concentrations économiques rejetées par le Conseil de la concurrence à chaque fois que des conditions économiques objectives le justifient.

    En résumé,  La dynamisation de la bourse d’Alger et du Conseil de  la  concurrence sera  fonction de rapports de forces, renvoyant  donc à d’autres sphères que l’économique, en un mot au Politique.En fait leur  léthargie trouve son essence dans  des enjeux importants de pouvoir concernant l’approfondissement ou pas des réformes structurelles qui se fondent sur une saine concurrence, loin de tout monopole source d’inefficience , tant dans le domaine politique, économique culturel que social.

    Dr Abderrahmane Mebtoul, Professeur des universités et expert international .ademmebtoul@gmail.com