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  • Immobilier d’Entreprise : Le dictat du propriétaire

    Immobilier d’Entreprise : Le dictat du propriétaire

    Qui fixe les prix de l’immobilier ?
    Sur quels critères ?
    Pourquoi le marché de l’immobilier en Algérie et dans les grandes villes, Alger en particulier flambe-t-il?
    Qu’est ce qui empêche le paiement du loyer au mois ?
    Qui régule ce marché ?
    Quel instrument pour les indices de prix ?
    Quid du rôle des notaires, de la Fédération nationale des agences immobilières ?
    Y a-t-il une communication « immobilière », une déontologie ?

    [dropcap]N[/dropcap]ous avons tenté à travers notre dossier de répondre à toutes ces questions convaincus que nous allions forcément trouver réponse au moins à l’une d’entre elles. Quelques articles et interviews plus tard, et il n’en est toujours rien !

    Mieux, il en ressort que la marché vit dans une totale opacité, même si d’aucuns à l’image de l’agence « Les Pins Immobilière » tentent à travers des études qu’elle réalise pour le compte de ses clients de répondre à certains nombre de questions. A travers ces études, l’on apprend que l’immobilier d’entreprise est une denrée rare. Tellement rare que même s’il ne répond pas aux normes il est cédé à des prix dépassant tout entendement.

    Qui régule le marché ? Personne pour le moment ! La situation est telle que toutes les libertés sont prises, permises !
    En somme les propriétaires en position de force décident des prix et de la durée des baux commerciaux en ne prenant en ligne de compte que leurs propres intérêts. Et rien d’autre.
    Un esprit de rente s’est instauré, il est même entretenu par « l’indifférence » des notaires et l’absence de l’Etat.

    Cet Etat qui multiplie pourtant les aides à la création d’entreprise, de Start up, qui encourage les artisans à s’installer, qui offre des facilitations allant jusqu’à offrir une aide de 500.000 dinars pour la location d’un local dans le cadre du dispositif ANSEJ.
    Voulant encourager le primo investisseur, le législateur lui a permis de domicilier son entreprise chez lui, chez son notaire ou avocat.
    Cela ne reste qu’une domiciliation destinée de surcroît aux personnes physiques seulement. Donc inefficace.

    Ce qui l’est par contre, c’est cette condition des services du registre de commerce qui « souhaite » une année de loyer pour l’octroi du document.
    Une disposition dont se sont emparés les propriétaires pour exiger au locataire au minimum une année de loyer.
    Excessivement lourd pour une entreprise qui démarre. Mais qui en a cure ?
    Les entreprises locataires se sentent isolées, condamnées au nomadisme, voir à la disparition.
    Il faut faire preuve de beaucoup de témérité, voire d’entêtement pour créer une entreprise quand on n’est pas propriétaire de son local.

    « Le bail commercial tel qu’il est rédigé aujourd’hui est tronqué, il est la cause de mortalité de 30 à 40% des entreprises du fait des loyers et des augmentations intempestives, il tue également dans l’oeuf des centaines de projets. L’encouragement à la création d’entreprise passe impérativement par la régulation du marché de location et le recadrage du bail commercial »relève t-on dans l’article de Sabrina Mouloud

    D’abord il faut payer une année de loyer, parfois plus. Acceptez sans aucun commentaire de payer les 15 % d’IRG pourtant à la charge du propriétaire.
    Propriétaire qui ne vous laisse pas le choix si vous souhaitez déclarer la totalité du loyer.
    Ensuite il faut prévoir des frais d’aménagement, de mise à niveau du local, d’embellissement et de communication.
    A peine avez-vous le temps de souffler et d’attendre un éventuel retour d’investissement que les 3 années se terminent avec au bout une augmentation de loyer décidée selon le degré d’honnêteté du propriétaire.
    Vous n’avez donc d’autre alternative que de céder, ou de quitter les lieux sans aucune indemnité parce que le propriétaire protégé par la législation aura bétonné son contrat en incluant la clause de non indemnité.

    Une clause que le notaire -que dans la plus part des cas le locataire paye- n’en expliquera pas la conséquence.
    Une réalité qui fait sortir de ses gonds Me Benmiloud qui s’offusque devant « Cet enrichissement sans cause ».

    Qui y mettra le holà ? La question reste posée.

    [box type= »info »] [dropcap]Q[/dropcap]uid du droit de préemption de l’état ?
    Le droit de préemption est un instrument que l’Etat peut utiliser pour acheter un bien quand il est cédé en deçà de sa valeur.
    Un instrument qui de l’avis des professionnels peut réguler le marché si les pouvoirs publics le faisaient valoir.
    [/box]

    Par   Saida Azzouz

  • L’Etat doit réguler le bail commercial et mettre fin au dictat des propriétaires

    L’Etat doit réguler le bail commercial et mettre fin au dictat des propriétaires

    « Impossible de payer une année de loyer d’avance et d’assumer les frais d’installation ».

    [dropcap]L[/dropcap]a réponse est récurrente, tranchante, décourageante dès que l’on demande à une personne au chômage, ou à une autre qui ne s’épanouit pas dans son travail, pourquoi elle ne monterait pas sa propre affaire ?
    Tous ceux que nous avons rencontrés pour les besoins de notre dossier sont unanimes à dire que se lancer dans la création d’entreprise quand on n’a pas son propre local est une aventure coûteuse.

    [dropcap]D[/dropcap]’abord, il faut trouver l’endroit, puis trouver le financement pour aménager le lieu souvent loué dans un piteux état.
    Puis à peine le locataire a-t-il fini d’organiser son affaire, de constituer une clientèle que les 3 années du bail ont expiré.
    Il n’aura même pas eu le temps de rentabiliser son investissement qu’il est soumis à une augmentation de loyer souvent injustifiée.
    Deux possibilités se présentent alors à lui : accepter l’augmentation ou quitter les lieux sans aucune indemnité.
    Une réalité vécue comme une injustice !

    « Tel qu’édicté, le bail est l’une des causes principales de la mortalité de l’entreprise ».
    Ce constat sans appel est celui de Me Hind Benmiloud qui connait très bien le sujet pour avoir eu à conseiller et à défendre les intérêts de nombreux chefs d’entreprises.
    L’avocate soutient que la politique des baux commerciaux est un frein à la création et au développement des entreprises quelle que soit l’activité, industrielle, de service ou commerciale.
    La maintenir c’est tuer dans l’oeuf toute initiative et compromettre l’évolution de toute entreprise.

    « Il faut revoir cette politique en instaurant un équilibre entre le prioritaire et le locataire.
    On ne nie pas que les propriétaires ont souffert longtemps parce que les locataires ne payaient pas le loyer, ne sortaient pas.
    Aujourd’hui, c’est une question réglée, il y a un arsenal juridique qui protège le propriétaire et nous l’avons expérimenté ; personne ne peut rester sur les lieux parce qu’il s’expose à une expulsion immédiate et au paiement d’indemnité et autres pénalités »
    , fait remarquer Me Benmiloud qui, se référant à des situations vécues par bon nombre de ses clients, soutient que les baux commerciaux en vigueur sont très arbitraires puisqu’ils sont faits au détriment des droits du locataire.

    « Ce sont des contrats d’adhésion souvent qui sont dictés par le propriétaire aux conditions du propriétaire.
    Il a fallu un grand combat pour exiger au propriétaire de tout déclarer et là c’est le locataire qui accepte de prendre en charge cet IRG.
    Payer une année de loyer, c’est rédhibitoire, vous imaginez payer jusqu’à 7 millions de dinars pour une entreprise qui démarre ! C’est énorme ! »

    s’insurge l’avocate qui ne comprend pas qu’un locataire qui, en plus de payer une année de loyer d’avance, parfois plus, qui consent à payer les 15% d’IRG du propriétaire, les frais du notaire et à faire des travaux pour mettre aux normes un local commercial, soit mis à la porte au bout de trois ans sans aucune indemnisation.

    Plaidoyer pour la clause d’indemnisation du locataire

    Une injustice qui, de l’avis de notre interlocutrice, peut et doit être corrigée.
    « Il faut interdire au prioritaire de louer des endroits qui sont à l’état brut pour qu’au bout de 3 ans le locataire quitte sans même un centime.
    Dans certains contrats de location, systématiquement, la clause de non indemnisation est là.
    Je le conçois, mais après 6 ans, après 9 ans, quand il aura amorti, mais pas au bout de 3 ans !
    En fait, on vient lui dire que grâce à ses travaux, grâce à ses embellissements, on l’augmente.
    C’est quand même le locataire qui a donné la valeur, pas le prioritaire ! »
    se révolte l’avocate qui estime qu’il est temps de réguler le marché en rappelant le rôle que doit jouer le notaire dont la véritable mission, de son point de vue, est de s’impliquer et de jouer le rôle de conseiller.

    Quid du rôle du notaire ?

    (suite…)

  • DG-CNRC : Le fonds doit garder toute sa valeur marchande

    DG-CNRC : Le fonds doit garder toute sa valeur marchande

    Exercer une activité commerciale quand on est obligé de louer un local pour le faire n’est pas de tout repos en Algérie.
    La pérennité de cette activité commerciale ne dépend ni du savoir-faire, ni de l’habileté du commerçant et, encore moins, de la fidélité de la clientèle.
    Elle est surtout conditionnée par le bon vouloir du propriétaire des murs qui, s’il refuse de renouveler ce bail, condamne le commerçant à aller ailleurs et recommencer depuis le début.
    Cette pratique engendre un nomadisme et une mortalité des entreprises.

    [dropcap]N[/dropcap]ombreux sont ceux qui ont eu à vivre cette situation, toujours la même à quelques différences près. Payer une année de loyer à l’avance, entreprendre la rénovation des lieux souvent dans un état lamentable, investir pour asseoir une marque, fidéliser une clientèle et, au bout du compte, se retrouver contraints de quitter les lieux vers une autre destination sans le moindre dédommagement. Cette situation, décriée par les locataires, date d’une dizaine d’années seulement.

    « Elle est le résultat de la loi 05-02 du 06 février 2005 qui stipule qu’une location ne donne plus le droit au fonds de commerce même si elle dépasse les 23 mois, alors que celle de 1975 donnait l’avantage au locataire qui pouvait dès le 24ème mois demander le fonds de commerce », explique Said Benmerad, directeur général du centre national du registre du commerce, qui affirme aussi que son institution n’y est pour rien dans cette pratique « pour la stabilité de l’activité, nous demandons des contrats de 6 mois, mais ce n’est pas une obligation pourvu que nous soyons mis au courant de chaque renouvellement d’adresse ».

    Le changement de loi, s’il est venu pour corriger une situation précise, a en fait engendré d’autres soucis.
    « Le changement de la loi de 1975 par celle de 2005 est intervenu à cause des jeunes désireux de réaliser dans le cadre de l’ANSEJ et qui se retrouvaient face à une situation impossible, d’une part, entre l’administration qui leur exigeait des contrats de location d’une durée de cinq années et, d’autre part, avec les bailleurs qui refusaient systématiquement de leur louer pour cette durée par peur qu’ils réclament ensuite le fonds de commerce.
    La situation était intenable et c’est pour permettre à ces jeunes de pouvoir bénéficier des crédits que la révision de la loi s’est faite »
    , explique Mme Sourour Bounegab, juriste au centre national du registre de commerce.

    Si la législation a essayé de mettre fin à un problème, elle a en fait créé beaucoup d’autres.
    « Il est vrai que la loi de 2005 est intervenue pour régler un problème et gérer la pénurie de l’immobilier, il s’avère dans les faits et avec le temps qu’elle a aussi créé des problèmes collatéraux en révisant la notion du fonds de commerce, avant il était monnayable, aujourd’hui il ne l’est plus.

    Il est vrai aussi qu’il n’existe pas une définition précise du fonds du commerce mais nous savons qu’il est un ensemble d’éléments corporels comme le matériel, le mobilier, la marchandise mais aussi d’éléments incorporels comme l’enseigne, le nom commercial, le droit u bail et la clientèle. Or, pour assainir la vie commerçante et professionnaliser le métier, il faut que le fonds garde toute sa valeur marchande », affirme Said Benmerad.

    A bien lire la loi du 6 février 2005, venue pour modifier et compléter l’ordonnance 75-59 du 6 septembre 1975 portant code du commerce, nous relevons à travers les articles 187 bis et 187 ter que le sens du bail est modifié puisqu’il n’est plus défini et la protection assurée par le législateur au commerçant locataire lui est retirée car il ne peut prétendre ni au droit de renouvellement ni à l’indemnité d’éviction qui est la valeur marchande du fonds de commerce à laquelle il faut ajouter les frais de déménagement et de réinstallation ainsi que les droits de mutation pour un même fonds.

    Par   Yasmine Meddah

  • Ouargla : De l’aquaculture pour relancer l’économie dans la région.

    Adopter l’aquaculture comme créneau de développement dans la wilaya d’Ouargla est l’une des recommandations faites par les participants à une journée d’étude tenue à la salle visioconférence de la faculté des sciences de la nature et de la vie de l’université de Kasdi Merbah.

    Ce choix a été motivé par toutes les richesses que peut générer cette activité et les postes d’emplois qu’elle est à même de générer.

    Le développement de cette activité ne pourrait se faire sans l’accompagnement scientifique et technique assuré par des spécialistes de l’université et le centre national de recherche et de développement de la pêche et de l’aquaculture à travers son annexe dans la wilaya.

    Cette annexe est chargée d’améliorer l’activité aquacole dans la région et surtout la filière de la pisciculture saharienne.

    Dans cette même optique, ces participants ont appelé à la prise en charge de plusieurs projets d’aquaculture présentés dans le cadre de l’agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes, ANSEJ, la caisse nationale d’assurance chômage, CNAC, et enfin l’agence nationale du microcrédit, ANGEM.

    Les participants à cette journée ont eu la possibilité de visiter une ferme pilote d’élevage de crevettes, réalisée dans le cadre d’une coopération algéro-sud-coréenne, dans la commune de Hassi Ben Abdallah et de voir que cette activité a parfaitement bien réussi.

    Il faut savoir aussi que le centre national de recherche et de développement de la pêche et de l’aquaculture a entamé plusieurs études scientifiques à caractère économique comme l’ensemencement des alevins de poissons à savoir Tilapia de Nil, Tilapia rouge, le poisson chat et la gambusie.

    Cette rencontre est, en fait, une préparation pour la première édition du salon régional de l’aquaculture qui se tiendra décembre prochain à Ouargla.

  • Céramique Soupçon d’Art : Beaucoup de passion et de problèmes aussi.

    Céramique Soupçon d’Art : Beaucoup de passion et de problèmes aussi.


    « Ma reconversion professionnelle et assez atypique », nous confie d’emblée Samia Merzouk, une céramiste passionnée qui a « trouvé » son métier par hasard et que nous avons rencontrée en octobre dernier dans son atelier à Alger.
    Un endroit très chaleureux baptisé « Soupçon d’Art » où les objets en céramique réalisés par Samia Merzouk, élève de feu Ouiza Bacha, trônent en attendant leur acquéreur.

    Céramiste ! Ce métier n’est pas la vocation première de notre hôte qui avec sa sœur Rachida nous accueillent pour parler de son art, son métier et sa passion.

    « Ma reconversion professionnelle est assez atypique, j’ai suivi une formation d’esthéticienne maquilleuse en France dans les années 1980 et dès mon retour à Alger, j’ai commencé à travailler dans ce domaine.
    Bien que ce métier soit manuel, et que le travail manuel est une passion, je ne me sentais pas épanouie.
    Certes, j’aimais ce que je faisais surtout le maquillage car à la base, je voulais devenir maquilleuse de spectacle, mais au bout de 9 ans je me suis lassée.
    Je décide alors d’arrêter sans pour autant savoir ce que j’allais faire ».

    Après une année au chômage, Samia Merzouk ne sait toujours pas ce qu’elle aimerait faire. Un jour par le biais d’une amie elle apprend qu’un atelier de céramique cherchait une décoratrice.

    Le job ne lui dit rien, mais sa curiosité la conduit à répondre à cette annonce et aller visiter cet atelier a El-Achour dont la propriétaire n’était autre que la céramiste potière feu Ouiza Bacha.

    « Coup de hasard ou coup de chance, j’ai atterri dans l’atelier de l’une des plus talentueuses céramistes de ce pays, à l’époque elle était déjà partie en France, l’atelier était confié à sa sœur et son fils Ali qu’elle a initié à la céramique.
    Ce dernier m’a fait visiter l’atelier et je suis tombé littéralement sous le charme de cet endroit, tantôt étranger, tantôt familier.
    Je n avais alors qu’une hâte commencer ce métier », raconte Samia Marzouk qui y travaillera de 1995 à 2002. Sept années durant lesquelles elle a appris toutes les techniques de la céramique, de la préparation de la terre à la décoration.

    La stagiaire est devenue artisane confirmée et se sent prête à monter son propre atelier.

    L’artisanat, la dernière roue du carrosse

    dze15am03«Je me suis très vite rendue compte que l’artisanat est la dernière roue du carrosse dans notre pays.
    Je me suis renseignée sur les différentes aides, les dispositifs et prêts dont je pouvais éventuellement bénéficier pour monter mon entreprise artisanale.
    Pour le financement de cette petite affaire je pensais pouvoir bénéficier du dispositif de l’ANSEJ. Mon âge a été un critère bloquant.
    Il me restait l’ANGEM, mais le montant du prêt ne me permettait même pas l’achat d’un four » se souvient Samia Marzouk qui fera face à plus d’une situation décourageante.

    Heureusement, la famille qui croit en son talent est là. Le projet est porté à bras le corps par tous. D’abord par son père qui lui propose d’occuper le garage de la demeure familiale est d’en faire un atelier.
    dze15am02
    L’espace est petit, mais suffisant pour démarrer. Il lui achète un four d’occasion qu’il paye à l’époque 200 000 DA. Avec l’aide de sa sœur Rachida beausariste spécialisée en communication visuelle et son beau- frère Karim Sergoua artiste peintre plasticien, l’équipe est constituée et l’atelier de céramique commence sa production. Restait à ce faire une place dans un secteur particulièrement « maitrisé » : le monde de la céramique !

    « Soupçon d’Art » tente l’aventure dans un monde « verrouillé » et crée ses propres valeurs.

    « Dans notre atelier toute la chaîne de création se fait à la main, nous n’utilisons pas de moule seulement le tour, notre objectif est que chaque pièce soit exclusive, souvent lorsqu’on commence à réaliser un objet on ne sait pas à quoi il va ressembler…. »
    Chaque objet à un itinéraire, parfois même une histoire au grand bonheur des amoureux de la céramique qui repartent souvent avec des pièces uniques. Et même si le fait d’opter pour « l’exclusivité »ne fait pas vivre, Samia Merzouk s’accroche.

    « La réalisation de pièce unique n’est peut être pas assez rentable comparé au travail de série, mais c’est un principe de base auquel nos clients tiennent. Mais il ya parfois des exceptions, comme la fois où nous avons réalisé pour une entreprise spécialisée dans les parfums et arômes alimentaires une série de cinquante horloges identiques, ce fut très pénible car nous étions tentés d’apporter de nouvelles choses, mais il fallait respecter l’exigence du client. »

    dze15am05Et si l’équipe de « Soupçon d’Art » trouve du plaisir à donner vie et forme à des objets, très prisés par ailleurs, reste que faire tourner une entreprise n’est vraiment pas chose très aisée

    Tout est importé, même l’argile !

    Le matériel, le four notamment, est inabordable ; « quand on a commencé, le petit four nous suffisait car notre clientèle était principalement constituée d’acheteurs directs, mais aujourd’hui, les commandes sont plus fréquentes et parfois la taille des pièces demandées dépasse celle de notre four ou encore les délais sont courts, ce qui nous contraint à ne pas les prendre de crainte de ne pas respecter les délais.

    Nous avons songé à nous équiper d’un nouveau four d’une plus grande capacité, malheureusement son prix dépasse les 400 000 DA et ce n’est même pas le chiffre d’affaires de notre petit atelier…. »

    Et là où le bat blesse dans un métier artisanal, c’est que tout est importé, l’argile et les émaux (peinture de couleur).

    dze15am04« Si l’argile algérienne est de bonne qualité et très solide, elle reste inexploitée, ce qui oblige les artisans à avoir recours à l’importation. Si l’argile algérienne était bien traitée, nous aurions eu un avantage sur la qualité et surtout sur le prix car il faut savoir que le kg d’argile importé est de 48 DA, mais si cette matière première était fabriquée localement le kg couterait entre 10 et 15 DA », fait remarquer l’artisane qui précise que pour les émaux, les prix augmentent d’année en année. A titre d’exemple, la couverte qui est l’émail transparent qui sert à finir le travail était cédée à 5 000 DA le sac de 25 kg, aujourd’hui il est à 14 000 DA.

    Mais ce qui désole le plus notre artiste, c’est le fait de rester tributaire des importateurs et des matières premières qu’ils ramènent
    « Nous n’avons pas le choix de la matière car ils importent ce que la majorité demande », relève Samia Marzouk qui comme toutes les entreprises algériennes fait face aux tracasseries administratives et fiscales.

    Finalement, la carte d’artisan qu’elle détient n’offre pas autant d’avantages qu’elle devrait.

    « Le seul avantage concret est celui contenu dans la LF 2010, et qui dit que tout artisan qui prend des apprentis ne paye qu’un forfait de 5000 DA d’impôt par an. Cette loi nous a enlevé une grosse épine du pied, avant qu’elle ne soit appliquée, ils m’avaient imposé 60 000 DA sur un chiffre d’affaires estimé à 500 000 DA que je n’atteints toujours pas, une enquête a été ouverte et des inspecteurs ont relevé les conditions dans lesquelles je travaillais, mais cela n’avais rien changé. »

    « Des entreprises fidèles nous sollicitent pour les cadeaux de fin d’année »

    En dépit de tout , « Soupçon d’Art » , aujourd’hui une marque prisée, notamment grâce aux différentes manifestations et foires, a réussi à se faire connaitre dans le monde de l’entreprise.

    dze15am06« Des entreprises fidèles nous sollicitent pour les cadeaux de fin d’année, mais le plus rentable pour nous est de travailler avec des boutiques. Ce qui nous permet avant tout une visibilité, une expérience que nous avons déjà tenté avec des boutiques comme Edenarc à Hydra et Art en liberté à Kouba et en ce moment on réalise une série d’objest pour une boutique qui ouvrira bientôt. »

    Pour rappel, impliquée dans ce qu’elle fait, Samia est membre fondatrice de l’association Anissa culture action «mémoire» qui a été créée après la mort tragique de Anissa Asselah épouse du défunt Ahmed Asselah, directeur de l’Ecole des Beaux- Arts assassinés avec son fils le 15 mars 1994.

    L’objectif de cette association est de rendre hommage à cette famille en promouvant l’Art en organisant des spectacles, des performances, des rencontres, des conférences…Reste que cette association attend toujours son agrément.

    « Soupçon d’ART » : soup_art@yahoo.fr

    Par Latifa Abada

  • Illizi : Le microprojet est un modèle dans la région.

    Illizi : Le microprojet est un modèle dans la région.

    L’entreprise de menuiserie de Bordj Omar Driss fait parler d’elle.

    Une micro-entreprise de menuiserie bâtiment, créée depuis peu dans la commune de Bordj Omar Driss (Illizi), constitue un modèle de réussite dans cette région du sud du pays.

    Cette entité, première du genre dans la région, montée en 2011 par Abdallah Abouda (35 ans), par le biais du dispositif de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ), a été un défi relevé dans cette zone enclavée ou fait défaut ce type de structures économiques.

    « un rêve d’enfance » est devenu réalité après avoir bénéficié en 1996, à la fin de son cursus scolaire, d’une formation au centre de la formation professionnel de Tamanrasset qui lui a permis par la suite de lancer cette entité économique visant à approvisionner le marché local en produits de menuiserie-bâtiment, cadres, portes et fenêtres notamment.

    Ses articles se vendent bien localement, la commune a, à titre d’encouragement de ce type d’initiatives locales, signé plusieurs marchés avec cette micro-entreprise, pour les besoins de ses projets.

    Le jeune Abdallah, animé d’une volonté à toute épreuve, a embauché onze personnes, dont deux apprentis parmi les jeunes de sa région et a contribué ainsi à la formation de ses pairs et à la résorption du chômage.

    Ahmed, 20 ans, qui poursuit une formation par apprentissage au niveau de cette micro-entreprise, s’est déclaré satisfait de la création de cette entité qui s’est non seulement impliquée dans la formation des jeunes de la région, mais qui leur ouvre aussi des horizons pour le montage de leurs propres entités économiques dans le futur.

    Conscient de l’importance du défi à relever dans ce créneau, Abdallah Bouda, qui s’est fait un nom dans sa commune, n’a pas manqué, toutefois, d’énumérer certaines contraintes rencontrées sur le terrain.
    Parmi celles-ci, le manque de matières premières et leur acheminement depuis Ouargla sur plus de 500 km, en plus de l’absence de moyens de commercialisation et de publicité lui permettant de tisser des relations commerciales avec de nombreux clients et commerçants des régions voisines.

    Le jeune promoteur saisit l’opportunité pour appeler les jeunes titulaires de capacités professionnelles à mettre à profit les avantages accordés par le biais des dispositifs de soutien à l’emploi mis en place par l’Etat pour donner forme à leurs rêves et contribuer au développement de la région et de l’économie nationale.

  • Importations de véhicules : Une facture en hausse de 37%

    Importations de véhicules : Une facture en hausse de 37%

    Les importations de véhicules atteignent le seuil des 5 milliards de dollars.

    La facture d’importation de véhicules a connu une hausse significative durant les 9 premiers mois de l’année 2012.

    Les concessionnaires automobiles ne connaissent pas la crise. Le Centre national de l’informatique et des statistiques (CNIS), qui relève de la Direction nationale des douanes, a récemment annoncé que la facture d’importation de véhicules neufs avait atteint 367,7 milliards de dinars, soit près de 5 milliards de dollars américains durant les 9 premiers mois de l’année en cours.

    Une hausse de 37,7% comparativement à la même période de l’année 2011.

    Au total, 418 665 véhicules neufs sont entrés sur le marché algérien cette année, contre 280 672 l’an dernier.

    L’essentiel des opérations a été effectué par les concessionnaires (340,03 milliards de dinars pour 397 434 unités).

    Le nombre de véhicules importés par les particuliers a augmenté de 17% passant en l’espace d’une année de 18 144 à 21 231 automobiles.

    Pour cette catégorie, la grande majorité des achats a été effectuée grâce à une licence de moudjahiddine, formule qui offre une exonération de certaines taxes douanières.

    Phénomène complexe

    Les chiffres et statistiques annoncés par l’institution douanière algérienne démontrent clairement que les pouvoirs publics n’ont toujours pas réussi à trouver une formule efficace pour maîtriser les opérations d’importations de véhicules neufs.

    Des opérations qui pèsent sur l’ardoise des biens et produits importés par l’Algérie. La suppression du crédit à la consommation ainsi que la taxe véhicule neuf ont finalement montré leurs limites.

    Pour un pays ne disposant toujours pas d’industrie automobile, il est évident que les constructeurs étrangers sont les premiers à profiter de cette manne financière.

    Mais la hausse significative des achats de véhicules neufs constatés ces deux dernières années reste difficile à expliquer. Pour certains spécialistes, ce phénomène est à mettre sur le compte de l’augmentation du pouvoir d’achat des salariés, notamment des fonctionnaires.

    Il est vrai que les «rappels» (certains ont pris effet à partir de janvier 2008) ont été consacrés par de nombreux ménages à l’achat d’une nouvelle automobile. Est-ce la seule explication dans un pays en proie à une forte inflation ? Visiblement non.

    Il faudrait également se tourner du côté des mécanismes de soutien à la création d’entreprises, notamment celui de l’Ansej (Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes). Depuis janvier 2011, une grande majorité des projets lancés concerne l’activité de transport.

    Dans ce secteur on trouve pêle-mêle le transport de marchandises, le transport de voyageurs ainsi que les agences de location de voitures. Il semblerait que les commandes passées auprès des concessionnaires, durant une période assez courte aient participé activement à l’augmentation des importations.

    Que peuvent les pouvoirs publics pour faire face à la situation? Très peu de chose. Il est certain que la taxe véhicule et le gel du crédit à la consommation seront maintenus.

    La véritable solution consisterait à accélérer le processus de lancement du projet d’unité de montage avec Renault. Une prise de participation algérienne dans le capital de Peugeot pourrait également conduire vers des investissements sur le sol algérien.
    Eminemment politiques, ces deux dossiers devraient être discutés lors de la visite d’Etat qu’effectuera le président français, François Hollande à Alger.

    Reste l’essentiel: la baisse des importations de véhicules neufs ne sera effective que lorsque l’Algérie se dotera d’une industrie automobile. Entre temps, la facture risque d’être encore très salée.

  • CNFE & Micro-Activités Vertes.

    CNFE & Micro-Activités Vertes.

    Khareddine Mohamed Larbi directeur du CNFE

    « Nous travaillons sur un projet des micros activités vertes »

    Crée en 2002 par décret, et placé sous la tutelle du Ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement, le conservatoire National des Formations à l’environnement CNFE est un établissement public à caractère industriel et commercial, qui, de l’avis de son directeur n’a atteint sa vitesse de croisière qu’en en 2006.

    Depuis peu la gestion des maisons de l’environnement qui éclosent un peu partout dans le pays lui ont été confié. Le but étant de mettre à la disposition de la population, dans chaque wilaya un guichet pour tout renseignement ou question liés à l’environnement.

    Dans l’entretien qu’il a bien voulu nous accorder, Khareddine Mohamed Larbi revient sur les missions de l’établissement qu’il dirige, ce que ce dernier peut apporter aux entreprises, comment le CNFE peut contribuer à la formation aux métiers de l’environnement et quels outils il utilise pour ce faire. Mais c’est surtout le projet de mise en place de micro activités vertes à travers les dispositifs ANSEJ, CNAC et ANGEM qui semble le plus passionner le directeur du CNFE.

    DZEntreprise : En quoi consiste le projet des micros activités vertes ?

    M. Khareddine Mohamed Larbi : C’est un projet sur lequel l’agence nationale des déchets AND et le CNFE travaillent depuis quelques temps déjà vise à permettre la création de petite entreprise par le truchement des dispositifs d’aide à création d’emplois, telles que l’ANSEJ, la CNAC et l’ANGEM. Mais d’abord il faut former les jeunes aux métiers verts.

    DZEntreprise : Qu’est ce que vous appeler métier vert ?

    M. Khareddine Mohamed Larbi : Tout ce qui relève de l’entretien de l’assainissement, qui renforce notre environnement. Beaucoup de métiers ont disparus les cantonniers, les concierges (…) il y des métiers spécifiques pour le traitement des déchets ou qui interviennent dans la chaine de la gestion des déchets pré collecte, collecte, tri et transport.
    Formés et aidés par les dispositifs que je viens de citer, les jeunes et moins jeunes d’ailleurs peuvent créer leur micro entreprise. On table sur la création de 20 000 micro-entreprises, si chaque entreprise offre 07 à 10 postes de travail, faites le calcul ! Imaginer l’impact que cela peut avoir sur l’environnement

    DZEntreprise : Oui mais cela reste encore un projet !

    M. Khareddine Mohamed Larbi : Nous y travaillons sérieusement et avec l’aide de l’institut national de la formation professionnelle on espère y arriver. Il ne faut pas perdre de vue que l’une des missions du conservatoire est la formation sur l’éducation pour un développement durable.

    DZEntreprise : L’une des missions du Conservatoire est la formation. Quel type de formations vous dispensez ?

    M. Khareddine Mohamed Larbi : Plusieurs, je cite entre autres parce que celle-ci nous la faisons avec le professeur Soukhal, dont la renommé n’est plus à faire, est une formation en hygiène sécurité et environnement HSE, elle concerne la gestion des déchets hospitaliers.
    Dans un premier temps elle concerne les wilayas du centre et elle est dispensée aux personnels de la santé, de l’intérieur et quelques responsables de l’environnement. C’est des formations courtes destinées généralement aux ingénieurs HSE santé.
    Beaucoup ont tendance à oublier qu’un hôpital est un établissement qui doit équilibrer son budget.
    Le gestionnaire d’une structure sanitaire doit savoir que le tri des déchets hospitaliers et ceux des déchets ménagers doit se faire à la source.
    On ne jette pas tout dans une même décharge par exemple.
    C’est donc tout un savoir qu’on met à la disposition des cadres que l’on forme.

    DZEntreprise : Vous avez parlé du centre, le reste du pays n’est pas concerné par cette formation ?

    M. Khareddine Mohamed Larbi : Evidement que oui, nous y allons progressivement avec l’ouverture de maisons de l’environnement à travers tout le territoire national. Le CNFE forme des formateurs pour encadrer les dites structures pour une proximité pédagogique efficace et continue.

    DZEntreprise : Toutes les wilayas en sont dotées ?

    M. Khareddine Mohamed Larbi : Pas encore, fin décembre 2011 on comptait une dizaine de structures fonctionnelles, autant était en voie d’achèvement et près d’une dizaine en cours de réalisations.
    D’ici la fin de l’année une vingtaine de wilaya en seront doté. Mais le plus important pour nous aujourd’hui c’est la formation du personnel qui va encadrer ces établissements.

    DZEntreprise : Que vont apporter ces structures aux entreprises ?
    M. Khareddine Mohamed Larbi : Ce que le conservatoire apporte en ce moment, aider et amener les entreprises locales quelques soit leur tailles à mettre en place un système de management environnemental SME. Les accompagner à s’organiser pour obtenir la certification ISO 14001.

    DZEntreprise : Pourquoi cette certification ?

    M. Khareddine Mohamed Larbi : Cette norme engage l’entreprise dans une démarche volontaire de réduction des nuisances et d’amélioration continue. Elle introduit des exigences de communication interne et externe avec les parties intéressées, de prévention des situations d’urgence d’une capacité à réagir face à celles-ci.
    En fait l’entreprise tout en s’engageant à préserver l’environnement s’outille pour maitriser ses coûts.

  • «Il y a un réel intérêt pour le marché algérien des énergies renouvelables»

    «Il y a un réel intérêt pour le marché algérien des énergies renouvelables»

    La troisième édition du Salon International des Energies renouvelables, des énergies propres et du développement durable se tient du 15 au  17 octobre au Centre des  Conventions d’Oran.

    Linda El Mahdaoui, commissaire du salon ERA 2012, revient dans cet entretien sur les activités et les thématiques de cet événement qu’organise l’agence Myriade Communication.

    DZEntreprise : Le 3e Salon international des énergies renouvelables, des énergies propres
    et du développement durable revient à Oran. Madame El Mahdaoui, en quoi ERA 2012 sera différent des deux premières éditions?

    Linda El Mahdaoui : L’édition 2012 sera marquée par l’organisation de plusieurs initiatives inédites  :
    1- Il s’agira de faire vivre, côte à côte, au Centre de Conventions d’Oran, du 15 au 17 octobre 2012 deux salons dédiés à cette ressource de l’avenir : « ERA », organisé annuellement par Myriade Communication, sous le haut patronage de Monsieur le Président de la République et «   EnviroAlgérie  », le salon biannuel organisé par la Chambre algéro-allemande de commerce et d’industrie, parrainé par le ministère Fédéral Allemand de l’Economie et de la Technologie.
    Cette expérience, unique en son genre en Algérie, se veut la preuve que les complémentarités sont possibles dès lors que les volontés s’additionnent pour produire des synergies au bénéfice de tous les professionnels du secteur des énergies propres et nouvelles, qu’ils agissent dans l’industrie ou dans la recherche.
    2- Grande nouveauté pour cette troisième édition du salon «ERA», la mise en place d’un espace du jeune entrepreneur, organisé conjointement avec la GIZ, Agence de la coopération technique internationale. Cette initiative permettra aux jeunes de découvrir la possibilité d’investir dans les nouveaux métiers de l’environnement.
    Y seront présents les agences publiques d’appui, de soutien et de promotion de l’emploi et de l’entreprise telle que l’ANSEJ, l’ANGEM et la CNAC, les écoles de formation, les universités et centres de recherche ainsi que les pépinières d’entreprises et ce, dans un espace de 300 M2.

    DZEntreprise : ERA 2012 comporte aussi un volet académique et scientifique qui sera animé par des experts nationaux et internationaux…

    Linda El Mahdaoui : Effectivement, à l’instar des deux premières éditions ,et comme de tradition, des cycles de conférences seront organisés avec pour objectif d’apporter les éclairages nécessaires sur les défis majeurs que rencontrent les acteurs du développement durable et de l’économie verte et du rôle croissant que ce secteur aura à mener face aux enjeux énergétiques, environnementaux, industriels et économiques.
    Ces rencontres se déclineront au travers d’une trentaine de conférences données par des spécialistes nationaux et internationaux de très grande qualité et huit workshops centrés autour de quatre thématiques majeures:
    • Les Energies renouvelables;
    • L’Efficacité énergétique;
    • La Gestion de l’eau;
    • La Gestion des déchets.

    DZEntreprise : Au cours de ces trois dernières années, avez-vous constatez une évolution en terme de participation?

    Linda El Mahdaoui : Il est important de rappeler qu’ERA est le seul salon en Algérie à être dédié exclusivement aux métiers et aux activités du secteur de l’environnement. ERA est devenu une référence. Lors de la première édition, nous avions eu 54 exposants, puis 75 l’an dernier et cette année, nous en accueillerons plus de 90. Nous constatons également une nette progression de la participation internationale.

    DZEntreprise : Le marché algérien de l’environnement intéresse-t-il les opérateurs étrangers  ?

    Linda El Mahdaoui : En effet, l’Algérie ambitionne l’essor des énergies renouvelables et celui de l’éco- responsabilité par le biais d’un programme d’investissement massif qui doit nécessairement s’appuyer, dans cette phase de lancement, sur la promotion du savoir-faire technologique et l’émergence de la culture de l’industrie durable d’où l’intérêt pour le marché algérien.
    ERA est la plate-forme idéale pour l’émergence d’une coopération entre les entreprises nationales et internationales pour la maîtrise et le développement des concepts concernant les énergies renouvelables et le développement durable  ; cet événement contribue également à la promotion de la formation dans les nouveaux métiers de l’environnement.

    DZEntreprise : Percevez-vous une réelle volonté politique pour développer les secteurs d’activités liées aux énergies renouvelables et au développement durable  ?

    Linda El Mahdaoui : Notre salon est placé sous le haut patronage de Monsieur le Président de la République avec le soutien actif de la wilaya d’Oran, le soutien des ministères de l’Environnement, de l’Agriculture et des Ressources en eau ainsi que l’appui des collectivités locales et de l’APC d’Oran.
    L’intérêt des pouvoirs publics, nous le constatons également à travers l’action du gouvernement et, notamment, à travers le plan national de développement des énergies renouvelables.
    La volonté politique existe, elle est bien réelle.

    Entretien réalisé par  : Adam Benilles

  • ACROPLAST MARINE ORAN : Entretien AVEC M. JEAN JACQUES MALINE

    ACROPLAST MARINE ORAN : Entretien AVEC M. JEAN JACQUES MALINE

    «Nous fabriquons des bateaux aux normes Européennes»

    Nombreux ont été les visiteurs qui n’ont pas manqué de faire une halte au stand d’Acroplast Marine lors de la dernière foire internationale d’Alger.  
    Les embarcations présentées à l’occasion ont en séduit plus d’un puisque Acroplast Marine, selon son fabricant, a enregistré une vente record à l’occasion.

    Jean jacques Maline, le gérant de cette  S.A.R.L créée en 2007 et dont le siège social et l’unité de production se trouvent dans la zone industrielle d’El Kerma, à Oran, reconnait volontiers que la participation de son entreprise à la foire internationale d’Alger a eu d’excellentes retombées.

    Alors qu’il nous fait visiter sa «petite unité de production» comme il aime à le souligner, le gérant d’Acroplast Marine confie à DZ/Entreprise que la plus «grosse difficulté» qu’il rencontre est celle de trouver de la main d’oeuvre qualifiée.
    Une carence qu’il évoque  dans l’entretien qu’il a bien voulu nous accorder.

    • DZ/Entreprise : Vous avez au cours de la visite effectuée dans votre unité de production, mis en exergue, et plus  d’une fois, le manque de personnel qualifié. Quel profil recherchez-vous au juste ?

    • Jean jacques Maline : Notre métier est spécifique, c’est un métier très minutieux, la formation doit être par conséquent permanente. Continue. Le profil que nous recherchons est introuvable, puisqu’il n y pas d’école de formation en plasturgie. Quand nous recrutons, nous nous trouvons dans l’obligation de former sur le tas  notre personnel. Etant moi-même ingénieur chimiste et architecte naval, je  forme mon personnel. Je le fais à l’aide de vidéo. Il faut savoir qu’il y a des normes à respecter. On n’a pas d’autres choix que de travailler  avec la même méthodologie et la même rigueur qu’en France si l’on veut faire face à la concurrencer dans ce domaine

    • DZ/Entreprise : Votre entreprise existe depuis 2007 et ce n’est que ces deux dernières années que vous apparaissez au grand public. Est-ce un problème de communication ?

    • Jean jacques Maline : C’est vrai qu’à l’occasion de la foire internationale, nous avons été très visible, nous en avons d’ailleurs été très surpris, tout comme le public a été surpris par la qualité du travail et les prix de vente qu’on pratique. Nous avons d’ailleurs tout  vendu  à la foire. C’est très long pour démarrer, je fais les moules de bateau  moi-même. Au départ nous étions à Azzefoun, nous avons, pour diverses raisons, déménagé  sur Oran. Notre société, qui fait dans  la transformation de plastique spécialisé dans le chantier naval, a eu quelques problèmes au départ qui se sont dissipés au fur et à mesure.
    J’ai longtemps travaillé en France dans une entreprise qui fabrique des pièces industrielles pour la carrosserie, l’aviation, le sanitaire et le nautisme. Quand j’ai ramené mes dessins et mon savoir faire pour fabriquer ici en Algérie des embarcations, j’ignorais que j’allais faire face à un manque de main d’oeuvre spécialisée. Et c’est souvent à l’origine de bien des retards. Depuis 2010, on communique sur deux sites internet  professionnels.

    • DZ/Entreprise : Les dessins dont vous parlez sont-ils homologués en Algérie ?

    • Jean jacques Maline : Bien sûr. Les plans le sont d’abord par un architecte naval, puis par les gardes côtes, sans quoi vous ne pouvez pas fabriquer et encore moins commercialiser les bateaux.

    • DZ/Entreprise : Et pour ce qui est de la matière première ?

    • Jean jacques Maline : Nous avons besoins de fibre de verre et de résine, que nous importons  pour la fabrication de la coque et de quelques accessoires pour l’accastillage, tels que le balcon et la main courante que nous acquérons sur place.

    • DZ/Entreprise : Combien d’embarcations avez-vous fabriqué et mis sur le marché à ce jour  ? Peut-on connaître le prix à l’unité ?

    • Jean jacques Maline : Quelques choses comme72  petites embarcations au prix usiné de 175 mille dinars. Il faut savoir que nous en produisons de différentes tailles, telles que la  Bélouga 630, Albacore E 550, Sealcante E 515, Ombrine 560, Barlou 535, ou encore la Barque  480.
    Je suis sur un nouveau modèle, un 8 mètres J’ai également été sollicité par des jeunes pour des sardiniers de 12 mètres, les factures pro format demandées par l’ANSEJ ont été rejetés parce que ne figurant dans la nomenclature du dossier  ANSEJ. C’est, en tout cas, ce qui m’a été dit.
    Pour régler le problème, les jeunes partenaire de l’ANSEJ ont saisi la direction générale à Alger et sont en attente de décision.

    Entretien réalisé par Sarah Chabi