Étiquette : Ansej

  • Yassine Djerridene à propos des starts-up: L’Algérie aspire au leadership africain

    Yassine Djerridene à propos des starts-up: L’Algérie aspire au leadership africain

    Lors du dernier Conseil des ministres, Yassine Djerridene, ministre de la micro-entreprise, des Start-up et de l’Economie du Savoir, a indiqué que son département veillait à l’instauration d’un écosystème d’innovation régional visant à hisser graduellement l’Algérie au rang de « leader régional » au niveau africain.

    Ce en œuvrant sur la voie de l’économie du Savoir à restructurer les écosystèmes nationaux en fonction de chaque secteur et à les réintégrer dans l’écosystème d’innovation régional.

    Pour Yassine Djerridene, Le secret est dans  le recours à un programme structurant (MIT REAP) utilisant 39 accélérateurs technologiques, lequel a permis à nombre de groupes de se développer à travers le monde. Il a également révélé la réalisation d’un hôtel pour les leaders de la numérisation et l’économie numérique.

    L’objectif étant, selon Yassine Djerridene de soutenir les start-up nationales et la création de laboratoires de fabrication (Fablab) répondant aux standards internationaux pour tester et adopter les solutions innovantes permettant l’émergence de start-up dans le domaine des technologies alimentaire, agricole et industrielle.

    Une démarche qui permettra de hisser l’Algérie au rang de leader africain dans ce domaine à l’horizon 2021, grâce à l’émergence de centres technologiques régionaux, d’autant que l’Algérie abritera en 2021 le sommet « Afrique intelligente ».

    Il s’agira également précise Yassine Djerridene de la création d’un Conseil supérieur de l’innovation avec la participation de la diaspora algérienne. Une vision que le chef de l’Etat a tenu à encourager, d’autant que l’Etat a réuni les conditions nécessaires au financement et à la prise de décisions.

    Sur un autre chapitre, Abdelmadjid Tebboune a instruit le gouvernement de rattacher l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ) au ministère des Micro-entreprises, des Start-up et de l’Economie du savoir.

    Par ailleurs, et pour une meilleure vulgarisation du secteur des Start-up et de la micro-entreprise, le président de la République a demandé de prévoir une émission hebdomadaire télévisée consacrée aux initiatives de jeunes, tout en dédiant à ce genre d’entreprises des espaces pour abriter leurs activités.

    B.Salah

  • Développement local: L’ANSEJ va élaborer une cartographie des microentreprises

    Développement local: L’ANSEJ va élaborer une cartographie des microentreprises

    Une cartographie des activités relatives à la création des microentreprises pour l’orientation des projets en fonction des besoins du développement local sera bientôt élaborée par l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ).

    Selon la directrice générale de l’ANSEJ, Samira Djaidar, un travail est engagé avec plusieurs secteurs pour établir cette cartographie des activités dans le domaine de entrepreneuriat, notamment entrepreneuriat vert.

    Lors de son intervention à la Journée d’études sur les microentreprises, organisée à l’Assemblée populaire nationale (APN), Mme. Djaidar a affirmé que «cette cartographie vise à aider à la création de microentreprises en fonction des besoins réels de chaque région, constituant ainsi un mécanisme à même d’orienter les projets de manière à répondre aux exigences du développement local».

    En ce sens, Mme. Djaidar a fait état de 385 000 microentreprises crées dans le cadre du dispositif ANSEJ, jusqu’au 31 décembre 2019, soulignant que le nombre de microentreprises en échec était faible, soit un taux moins de 10%.

    A ce propos, elle a rappelé que «le Fonds de garantie des crédits avait indemnisé les crédits de financement de 22 000 microentreprises».

    Mettant en exergue le rôle de l’ANSEJ en terme d’accompagnement des porteurs de projets avant, durant et après la création de leurs microentreprises, la directrice générale de l’agence a appelé les jeunes, dont les entreprises sont confrontées à des difficultés, de prendre attache avec les responsables des agences locales pour exposer leurs doléances en vue de leur examen au cas par cas et de rechercher les solutions possibles à l’amiable.

    La directrice de l’ANSEJ, n’a pas manqué, lors de cette journée d’études de rappeler que l’agence qu’elle préside, est réactive quand il s’agit d’accompagne les jeunes porteurs de projets viables à même de boosterle développement local. Aider à développer les régions à travers la création d’entreprises est un des objectifs de l’ANSEJ.

    Présent à cette journée, le directeur général de la Caisse nationale d’assurance-chômage (CNAC), Mahieddine Ouagnouni, a indiqué que le nombre de projets financés par la Caisse a connu, en 2019, une hausse de 37% par rapport à 2018.

    Evoquant quelques lacunes, il a assuré que «celles-ci seront traitées, en focalisant notamment sur la formation au profit des porteurs de projets en matière de gestion d’entreprise et la consolidation des mécanismes d’accompagnement».

    S’agissant du nombre des projets financés pour la création de microentreprises, depuis la création de la CNAC en 2004 jusqu’à fin 2019, M. Ouagnouni a fait état de plus de 150 000 projets, estimant que «ces résultats sont positifs au regard du nombre de microentreprises sinistrées n’ayant pas dépassé 8%».

    S’agissant du développement local , M. Ouagnouni a estimé nécessaire la révision de certains mécanismes de financement des projets. «Il faudra accorder plus d’importance aux projets qui répondent aux besoins économiques du développement local et en vue de consolider l’accompagnement des porteurs de projets». A t’il fait remarquer.

    Revoir la nomenclature des métiers à financer en fonction de la réalité et des besoins des locaux, est un autre argument avancé par les parlementaires qui ont mis l’accent sur l’importance du développement local pour la création des entreprises et de l’emploi.

    Du reste, le président du groupe parlementaire des indépendants à l’APN, Youcef Djebaïli, a affirmé qui a vu la participation de députés, des enseignants, des responsables de mécanismes de soutien à l’emploi et de représentants des maisons entrepreneuriat, avait pour objectif le traitement des problèmes liés à la création des micro-entreprises.

    «Cette rencontre visait notamment l’examen des projets en échec et la difficulté du remboursement des crédits accordés».Dira le président du groupe parlementaire des indépendants à l’APN.

    Cette rencontre aura également permit de prospecter d’autres pistes pour offrir d’autres opportunités aux jeunes pour créer des entreprises et des emplois. Ils participeront ainsi au développement local de leur région.

    Yanis Oumakhlouf

  • Ansej:  Tidjani Hassan Haddam annonce le dégel des activités du transport

    Ansej: Tidjani Hassan Haddam annonce le dégel des activités du transport

    Les activités créées dans le cadre des dispositifs d’appui à la création des micros entreprises dans le Grand-Sud feront, bientôt, l’objet d’un dégel a annoncé, à Alger, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale, Tidjani Hassan Haddam, qui présidait une rencontre sur la gestion du dossier de l’emploi dans les wilayas du Sud.

    Il s’agit, selon le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale «d’un le dégel à titre exceptionnel au profit des wilayas du Sud. Cette décision concerne les activités de transport, tous types confondus, et bien d’autres projets».

    Après avoir déclaré être conscient de la situation des demandeurs d’emploi dans les wilayas du Sud et qu’il partageait leurs légitimes préoccupations, Tidjani Hassan Haddam, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale a affirmé que «cet état de fait requiert la conjugaison des efforts de tous les secteurs concernés pour une prise en charge optimale des préoccupations des demandeurs d’emploi, particulièrement les jeunes.»

    Et d’ajouter« j’appelle à œuvrer et à adapter la demande à la réalité du développement de manière à créer la richesse locale et contribuer, ainsi, à la relance de l’économie nationale».

    Evoquant quelques résultats en matière de placement de demandeurs d’emplois durant les mois de juin et de juillet 2019 dans les wilayas du Sud, Tidjani Hassan Haddam, a fait état de plus de 3 100 placements dans le cadre classique et plus de 280 placements dans le cadre des dispositifs des contrats de travail aidés (CTA).

    Treize autorisation exceptionnelles ont été établies par des walis pour le recrutement de 340 mains d’œuvre hors wilaya, a ajouté Tidjani Hassan Haddam précisant qu’il s’agissait de spécialités ne pouvant être pourvues localement dans les secteurs des hydrocarbures, du bâtiment, des travaux publics et du tourisme.

    Concernant la création d’activité dans le cadre de l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (ANSEJ) et du Fonds national d’assurance chômage (CNAC), ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale a fait état, pour la même période, du financement de plus de 190 micro-projets ayant permis la création de plus de 455 emplois contre 111 projets, durant la même période de l’année 2018, et qui avaient permis la création de 291 emplois, soit un taux de croissance estimé à 71%.

    En dépit des réalisations accomplies au niveau de ces wilayas, les chiffres enregistrés ne traduisent pas nos ambitions et les attentes des citoyens en matière d’emploi et de résorption du chômage, a indiqué le ministre, imputant certaines causes entravant le placement de la main d’œuvre locale  au décalage entre la formation et les besoins du marché de l’emploi.

    «Les visites des cadres centraux sur le terrain dans les wilayas du Sud et les rapports émanant des services du secteur ont fait ressortir certains constats comme des conditions rédhibitoires imposées par certaines sociétés et entreprises économiques activant dans la région pour des postes qui ne requièrent pas de hautes qualifications », a ajouté Tidjani Hassan Haddam

    Entre autre facteurs, Tidjani Hassan Haddam a cité l’opacité qui caractérise la gestion des offres d’emploi de la part de certaines entreprises qui ne respectent pas l’obligation de passer par le canal de l’Anem dans le cadre de la médiation et l’atermoiement dans l’annonce des listes définitives des opérations de sélection, entraînant souvent des protestations de la part des demandeurs d’emploi.

    Par ailleurs Tidjani Hassan Haddam  a appelé à accélérer l’élaboration de cartographies des activités disponibles dans chaque wilaya afin de définir les secteurs qui peuvent accueillir les projets d’investissement, et renforcer le rôle du contrôle, d’accompagnement et d’orientation pris en charge par les services de l’Inspection du travail, afin de veiller à l’application de la législation du travail.

    Rabah Nadri

  • Emplois: L’ONU vante l’expérience algérienne à Tunis

    Emplois: L’ONU vante l’expérience algérienne à Tunis

    L’Organisation des Nations-Unies (ONU), à travers la Commission économique pour l’Afrique (CEA), a vanté, ce jeudi à Tunis, la stratégie algérienne pour la promotion de l’emploi des jeunes et des femmes.

    Intervenant lors de la 33ème réunion du Comité intergouvernemental d’experts (CIE), relevant de la CEA, et consacrée au système des statistiques et aux questions de développement dans les pays de l’Afrique du nord, Mme Amal Nagah Elbeshbishi, une experte de cette commission de l’ONU, a mis en exergue les efforts de l’Algérie pour l’épanouissement des jeunes et des femmes, évoquant, dans ce sens, la mise en place de dispositifs d’emploi en faveur de ces deux franges de la société.

    En ce sens, elle a souligné que ces dispositifs, telle l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (Ansej), auxquels l’Algérie a alloué des budgets colossaux, ont contribué à réduire considérablement le taux de chômage dans le pays.

    Elle a aussi relevé l’égalité des salaires hommes-femmes et la décision de hausser le quota des femmes au sein du Parlement et des autres assemblées élues afin de leur permettre de jouer pleinement leur rôle dans la vie politique du pays.

    Mme Elbeshbishi a également cité les efforts de l’Algérie pour mettre fin à la violence à l’encontre des femmes tant dans le milieu social que professionnel. Elle a rappelé, dans ce sens, l’introduction dans le code pénal des dispositions de protection des femmes contre la violence.

    Dans son intervention, cette experte de l’ONU a aussi abordé les politiques des autres pays de l’Afrique du Nord en matière de promotion d’emploi et d’épanouissement de la femme. Selon elle, «les progrès enregistrés diffèrent d’un pays à un autre et dépendent des moyens et de la volonté politique».

    Initiée par le Bureau de la CEA de l’ONU en Afrique du Nord, cette réunion représente une occasion pour les experts et représentants des pays nord africains d’échanger sur les besoins de la région en matière de production de statistiques de qualité et d’aborder également les questions de développement de cette sous-région de l’Afrique.

    Yanis Oumakhlouf

  • Université d’été: l’étudiant convié à créer son entreprise

    Université d’été: l’étudiant convié à créer son entreprise

    La Maison de l’Entrepreneuriat de l’Université des sciences et de la technologie Houari-Boumédiène, en collaboration avec l’ANSEJ-Antenne Alger Est, organisent l’Université d’été «Algeria Summer University » du 18/06/2018 au 20/06/2018 sous le thème : « Étudiant entrepreneur : ne cherchez plus un emploi, créez-le ! ». Annonce un communiqué de  l’ANSEJ-Antenne Alger Est.

    Cet événement, précise cette même source,  proposera aux étudiants un programme de conférences très riche. Les  étudiants auront  à l’occasion de ce rendez-vous estudiantin de l’été 2018,  d’échanger et d’interagir avec les conférenciers à travers les débats et les discussions ouverts sur des thématiques en lien avec le thème principal de l’événement. En somme tout ce qui a trait à la création d’entreprise et à toutes les facilitations accordées  par l’Etat aux jeunes diplômes ou pas dans le cadre de la création d’entreprise et d’emploi.

    Et c’est à ce titre que seront présents lors de cette  importante rencontre , les représentants de  l’administration, notamment celle  des impôts et du commerce , des deux caisses d’assurances sociales la CNAS et  la CASNOS , l’ Agence Nationale de l’Emploi et les banques.

    L’objectif visé par l’organisation de ces journées de l’université d’été étant  de contribuer à développer l’esprit «d’entrepreneuriat» dans le milieu estudiantin et au-delà, dans toute la société. « Il s’agit aussi de donner le coup de pouce nécessaire à cette population estudiantine, qui ne manque certainement pas de véritables entrepreneurs en herbe qui peuvent monter leurs propres affaires. Force est de reconnaître qu’ils ont toutes les compétences qu’il faut pour cela, ne manquant réellement que d’informations complémentaires concernant les aspects afférents aux modalités de réalisation d’un projet et à celles concernant sa durabilité». Fait remarquer cette même source.

    Pour rappel, depuis quelques temps déjà, les maisons de l’entrepreneuriat qui sont « accolées » aux universités, en concert avec les antennes locales de l’Ansej et les associations estudiantines multiplient les initiatives pour inculquer la culture entrepreneuriale dans le milieu universitaire.

     

  • SALEM 2018, une édition réussie

    SALEM 2018, une édition réussie

    SALEM 2018, septième édition du Salon national de l’emploi  qui a vu la participation de plus de 500 micro entreprises dont 300 créés dans le cadre du dispositif de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ) et la Caisse Nationale d’Allocation  Chômage (CNAC), s’est révélé fructueux  et en veut pour preuve les différentes  conventions  signées visant à renforcer l’esprit entrepreneurial chez les jeunes et encourager la création de micro-entreprises .

    La première convention a été signée entre le ministère  du travail, de l’emploi, et de la sécurité sociale, le ministère de l’agriculture, du développement rural et de la pêche. Cette convention a pour but de promouvoir  la création de  micro- entreprises dans les activités agricoles comme le développement  forestier et la valorisation des biens et services.

    La deuxième convention a lié le secteur de l’emploi à celui de la justice et vise à aider les jeunes détenus libérés et ceux sous liberté conditionnelle,  à réussir leur insertion professionnelle à travers des programmes proposés par le ministère du travail.

    Le salon était également  un moment d’échanges entre les jeunes entrepreneurs, ce qui s’est concrétisé par plusieurs conventions de partenariats,  signées entre plusieurs micro-entreprises spécialisées dans les domaines  du commerce électronique, la fabrication de moules ainsi que la fabrication de pièces mécaniques.

    Lors de la séance de clôture du salon, le ministre du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, Mourad Zemali,  a annoncé la création de 23 000 micro-entreprises pour l’année 2018, sans oublier les 100 000 postes d’emplois créés dans le cadre de du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle, dont 35 000 dans le cadre des contrats de travail aidé.

    Pour rappel, le salon national de l’emploi, organisé par le ministère du travail,  sous le thème « start-up : la réussite par l’innovation » a été riche en activités comme les ateliers organisés au profit des jeunes entrepreneurs   qui ont pu découvrir toutes les opportunités relatives à la création d’entreprises, surtout en matière de sous-traitance et du e-commerce.

  • Environnement: l’ANSEJ a financé 4809 micros entreprises

    Environnement: l’ANSEJ a financé 4809 micros entreprises

    Au mois de février 2016, 4809 projets dans le secteur de l’environnement ont été financés par l’agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes Ansej. Ce qui représente 1,34% du financement global de l’agence.  Si le taux des projets dans ce segment est plutôt faible, il n’en demeure pas moins que  ces projets ont généré, dés leur démarrage  pas moins de 15 125 emplois. Ce qui n’est pas peu.

    Cette faible orientation des jeunes vers les métiers de l’environnement traduit la tendance générale  des investissements où les métiers de l’économie verte sont encore peu développés. Selon les chiffres fournis par l’agence, il en ressort que la plus grande portion des jeunes préfère créer des entreprises de nettoyage, d’entretien et de désinfection. ce choix vient en tête de liste et représente 2131 projets. Les travaux  urbains et l’hygiène publique viennent en deuxième place avec 559 projets puis des entreprises d’enlèvement d’ordures avec 490 projets.

    Il est tout de même intéressant que la tendance vers le recyclage se précise de plus en plus et ceci à travers 220 projets dans l’enlèvement et le traitement des déchets, 321 projets dans la récupération des matières non métalliques recyclables et 17 projets dans le broyage des matières plastiques.  Il est vrai que cette proportion est faible par rapport aux avantages que les pays développés tirent du recyclage des déchets et de produits usagés  pour donner le jour à de nouvelles ressources pour les différents domaines comme l’industrie, l’agriculture et même la production de l’énergie, ce qui constitue une valeur ajoutée à l’économie de ces pays.

    Chez nous, cette réalité est plutôt insignifiante surtout que le nombre des projets spécialisés dans les domaines de l’assainissement de l’environnement, hygiène et protection de l’environnement, traitement et valorisation de déchets organiques, ne dépassent pas 3 ou 4 projets. Il faut dire aussi que les hommes entreprennent plus dans ce domaine puisque l’on comptabilise 15% porteurs de projets par rapport à 18% de femmes. Le niveau d’instruction y pour beaucoup dans le choix du projet et l’activité choisie.

    En effet, si le taux de 22% des entrepreneurs dispose d’un niveau d’enseignement du palier secondaire, il est aussi à remarquer que 17% sont issus de l’université.  La plus grande portion revient aux jeunes dont le niveau d’instruction ne dépasse pas le palier moyen avec un taux de  33%, cela s’explique par le fait que beaucoup de métiers n’exigent pas une haute qualification. Cela explique aussi le fait que les projets de l’environnement sont plutôt classiques et ne s’orientent pas vers la tendance suivie de par le monde où les différents métiers de l’économie verte sont très prisés.

    Rania Derouiche

  • Benbrika Brahim, Artisan Bottier: « Il est temps d’anoblir le métier manuel ! »

    Benbrika Brahim, Artisan Bottier: « Il est temps d’anoblir le métier manuel ! »

    L’artisan, tablier bien ajusté,  « bercé »  par le hennissement des chevaux qui ne semblent pas le déranger, travaille sur une pièce de cuir,  au moment où nous franchissons le seuil de l’atelier de Benbrika Brahim.

    Un

    dont les mérites nous ont été vantés par M’Hamed Metidji, président de la fédération algérienne des sports équestres et il n’y a pas un seul jockey  qui ne connaisse pas cet artisan, l’un des rares à exercer encore ce métier.

    C’est donc dans  son atelier, à l’hippodrome  du Caroubier, que nous l’avons rencontré et ce n’est pas seulement  un atelier que nous découvrons, mais un monde où les cavalières prennent forme.  La botte du jockey, telle une œuvre d’art, est construite pièce par pièce.

    Benbrika Brahim interrompt son travail pour nous accueillir. «Travailler le  cuir pour en faire des chaussures est un bonheur quotidien, voilà maintenant 34 ans  que je fais ce métier et c’est toujours une  source infinie de beauté….. », lance, un peu comme pour introduire le sujet, notre hôte qui  ne regrette pas d’avoir remis ses choix en question, dont celui d’abandonner sa formation de vétérinaire pour se tourner vers l’artisanat, «le travail manuel était ma vocation, je ne voulais que donner de mes mains en laissant libre cours à mon esprit». A l’âge de 19 ans, Benbrika Brahim arrête ses études et commence à travailler dans une entreprise privée de fabrication de chaussures. Une chance inouïe car notre artisan est formé à ce métier par deux ouvriers dont le savoir-faire a été acquis à la maison André. «Ces deux ouvriers connaissaient tout de la confection de la chaussure, ils m’ont transmis toutes les bases de ce métier». Il devient alors « demi ouvrier » et part ensuite à l’antique Casbah travailler avec les artisans jusqu’à devenir ouvrier qualifié.

    «Avec l’inauguration du centre équestre de Zemmouri, à Boumerdès, je bénéficie d’un local pour en faire mon premier atelier. Je découvre alors le monde du cheval et commence à m’intéresser à l’harnachement des chevaux». Notre chausseur continue à faire des bottes sur commande pour particuliers mais aussi pour les  cavaliers. Il répare à l’occasion les selles usées, se met à fabriquer des couvertures de chevaux, des « chaps », espèces de bottes  d’entraînement, des guêtres de protection…etc.

    Il se forge alors une réputation dans le milieu équestre, fait ses preuves, son produit n’a rien à envier  à celui  importé. Son portefeuille client s’élargit,  les commandes viennent de tout le territoire national. Les étrangers ne sont pas en reste, comme les cavaliers libyens. Souvent des clients exigent que l’on reproduise un certain style de bottes à l’identique. L’exercice n’est pas difficile pour Benbrika. « Il suffit que je regarde comment cela est fait et je reproduis la pièce telle quelle. L’équipement du jockey est souvent importé et vendu à des prix très élevés, si j’avais l’outillage nécessaire et les conditions idoines, je développerais mon activité davantage», soutient notre interlocuteur qui fait un listing des outils nécessaires pour développer son activité, «  machine à piquer industrielle, machine à parer, une bordeuse, une machine pour les finitions, une presse et le tour est joué. »

     Anoblir le métier manuel

    Une machine à coudre faisant office d’établi, des peaux de cuir  de différentes couleurs, des chutes couvrant le sol et le décor est planté, l’artisan bottier perpétue des gestes, machinalement, mais réfléchis. La passion est évidente. Son travail nous est expliqué dans les moindres détails.  Les étapes de la confection nous permettent de visualiser les techniques de ce métier. «La prise de mesures est l’étape la plus importante. La chaussure doit épouser la forme du pied surtout quand celle-ci est destinée à un jockey, le confort est alors un élément très important. On prend la pointure du cavalier, son tour de mollet et la hauteur de la jambe, on crée un nouveau patron sur lequel on dessine les différentes parties  de la chaussure sur du cuir qui  peut être de chèvre, de vachette et parfois même de lapin. On découpe, à l’aide de patrons, chaque partie de la chaussure» Joignant le geste à la parole, il nous  explique qu’il faut piquer, à la machine à coudre, tous ces morceaux de cuir pour les assembler.

    DZE-Benbrika Brahim

    Des formes qui iront épouser des moules qu’il sort d’un carton dans lequel il y a une grande quantité, chacun est numéroté. Il s’agit de pièces en forme de pied avec des bouts différents (pointus, carrés ou encore ronds) qui serviront à monter les chaussures. «Le moule est la pièce maîtresse d’une chaussure confortable car elle détermine la forme du produit fini. Une fois que la chaussure a trouvé sa forme, on plaque la semelle et on ajuste les dernières finition

    « Si on ne réagit pas, le produit étranger va nous tuer »

    Mais Benbrika Brahim n’est satisfait que lorsque la chaussure est portée par son propriétaire et il y a de quoi. «Le jockey qui a obtenu le grand prix du Président de la République portait les chaussures que je lui avais réalisées pour cette course, cela me flatte même après des années d’exercice».

    Depuis maintenant 4 ans, Benbrika Brahim est à l’hippodrome du Caroubier, dans un espace de travail relativement étroit pour l’unique bottier fabriquant des bottes de course, cette distinction ne le flatte pas pour autant car la relève n’est pas assurée. «Je reçois des commandes de tout le territoire national et même de Tiaret, la ville du cheval, cela témoigne d’un métier, hélas, disparu dans notre pays. Il ne me reste que quelques années d’exercice et mon souhait est de léguer ce savoir concurrencé par un produit étranger», en l’occurrence marocain ! Il nous confie que, durant sa carrière, il a formé des centaines de jeunes qui, malheureusement, n’ont pas accroché ou sont partis chercher la facilité dans les projets Ansej, notamment de transports.

    DZE-Benbrika Brahim (2)

    Un problème qui devrait être résolu par, notamment, l’anoblissement du métier manuel et cela commence dans les centres de formation professionnelle. «Je suis moi-même allé à la recherche d’apprentis bottiers dans ces centres et, à ma surprise, il ne dispensait pas de formation de bottier. Il faut remédier à cela  en commençant par intéresser  les jeunes à cette discipline». Benbrika Brahim en est convaincu, c’est un métier dont on tombe facilement amoureux, surtout quand on a la passion du travail manuel et du cheval.

    Publié dans DZEntreprise numéro 22

     

  • Dr Abderrahmane Mebtoul  « On ne gouverne pas par la peur »

    Dr Abderrahmane Mebtoul « On ne gouverne pas par la peur »

    Face aux tensions budgétaires,  les dernières données du DG du trésor  le 03 octobre 2017 contredisent  la sinistrose généralisée que l’on a propagée sur la situation financière du pays, ayant eu un impact négatif  tant au niveau national qu’international, le déficit du Trésor public s’étant  établi à 287,32 milliards de dinars à la fin mai 2017 contre 1.783,13 milliards à la même période de 2016, soit une baisse de 84%(source APS) .

    La déclaration du conseil des ministres en date du 04 octobre 2017, un discours apaisé,  contraste avec les déclarations alarmistes propagées ces dernières semaines qui ont fait un dégât social. Certains méconnaissent la  réalité du corps social  de 2017 composé à) plus de 70% de jeunes n’ayant pas connu la la période tragique 1991/1997,  qui  selon nos enquêtes ont rejeté ce discours, pouvant avoir l’effet inverse ce qui est recherché accroissant les tensions sociales,  je  les cite «  ces discours ne nous font  pas peur ».

    On ne gouverne pas par la peur mais par la bonne gouvernance et le dialogue productif permanent.   Mais l’on doit être réaliste ,   la distribution de revenus sans contre parties productives et la non vision stratégique étant à l’aube de la quatrième révolution économique et sociale mondiale ont  des incidences négatives, politiques et sociales et géostratégique du fait de la position névralgique de l’Algérie au niveau du bassin méditerranéen et de l’Afrique.

    1.-Selon  le communiqué du conseil des ministres, -adoption de l’avant projet de loi de finances 2018,  le projet affiche 6521 milliards DA  en recettes et près de 8628 milliards DA en dépenses  une différence de  20 milliards de dollars, le déficit global du Trésor s’élevant  ainsi à près de 9% du Produit intérieur brut contre plus de 14% pour l’exercice 2016 , un  déficit qui sera couvert par le financement non conventionnel c’est-à-dire  la    planche à billet. Le budget de fonctionnement s’élèvera à 4584 milliards DA  en baisse de 7 milliards DA par rapport à 2016 et pour le budget d’équipement,  les crédits de paiements inscrits  s’élèvent à 4043 milliards DA contre 2291 milliards DA pour 2016,   contenant une provision de 400 milliards DA pour le remboursement des entreprises locales et étrangères qui détiennent des créances sur l’Etat et ses démembrements.

    Le budget prévoit 1760 milliards de DA alloués aux transferts sociaux, montant en hausse de près de 8% par rapport à 2017, et qui est destiné notamment, aux soutiens aux familles, à l’habitat, à la santé, ainsi qu’aux subventions des prix des produits de première nécessité, à savoir les céréales, le lait, le sucre, et les huiles alimentaires.

    Le recul du cours du pétrole depuis le deuxième trimestre 2014 a fortement impacté les recettes de la fiscalité pétrolière bien que l’on ait  artificiellement gonflé  par une dévaluation rampante du dinar comme l’on a gonflé artificiellement la fiscalité ordinaire, les importations en euros,  par la dévaluation du dinar par rapport  à l’euroDurant le premier trimestre 2017, le taux de croissance est en baisse de 3,7% par rapport à la même période de 2016 qui était de 3,9%, tiré essentiellement du secteur des hydrocarbures dont le taux de croissance  est passé de 2,6% en 2016 à 7,1%  durant le premier trimestre 2017 grâce essentiellement à la hausse des prix facteurs exogènes.

    Le taux de croissance hors hydrocarbures a baissé  passant pour la même période de 4,0% à 2,6% .Le  dollar était coté » 77,55 dollars en 2012 (officiel ) il est coté le 04 octobre 2017 à plus de 113 dollars   et l’euro était coté à 102,95 dinars pour la même période  dépassant  133 dollars. Les réserves de change  était au 01 janvier 2014 pus de 194 milliards de dollars  sont de 102 milliards de dollars début septembre 2017 et termineront certainement moins de 97 milliards de dollars  fin 2017.

    Sur le marché parallèle après les discours de sinistrose  « faillite de l’Algérie » ,  le cours en une année est passé de 180 dinars un euro début 2016   à   198/200 dinars un euro mi septembre 2016 avec une poussé inflationniste sans précédent  pour les produits de première nécessité non  subventionnés allant de 20 à 60% et plus pour certains produits.

    Sans une explication sereine et le retour à la confiance,  l’effet d’anticipation risque d’avoir un effet désastreux  sur toutes les sphères économiques et sociales, posant un problème sécuritaire. Pour le FMI le taux de croissance devrai être seulement de 1,7% en 2017 et moins de 1% en 2018 avec un taux de chômage officiel incluant la sphère informelle (plus de 35%), les emplois temporaires,  et les  sureffectifs des administrations  de 13,2% en 2018  12,3% selon l’ONS en 2017.

    Les sorties de devises en 2016 ont été d’environ 60 milliards de dollars –biens services  et transferts légaux de capitaux -Pour 2017 elles varieront entre 55/60 milliards de dollars pour une entrée d’environ 32/33 milliards de dollars contre 29,5 en 2016. 

    Selon le professeur Ahmed Bouyacoub  dans plusieurs de  ses contributions que je tiens à  remercier pour ses aimables conseils, six éléments méritent d’être mis en relief pour caractériser la profonde crise de l’économie algérienne et la réduction de sa place au plan international.

    a-  la chute du PIB Global et par tête d’habitant en dollars Les données de l’ONS montrent que le PIB algérien est passé de 209,4 milliards de $ en 2014 à 157.95 milliards de $en 2016, soit une chute de 24,6 %. Cette chute traduit la dévalorisation de la richesse produite par le pays en raison des dévaluations opérées entre 2014 et 2016. La valeur internationale de la production algérienne a perdu presque 25 % en deux ans.  Le PIB par tête d’habitant en dollars a perdu 30 % entre 2012 et 2016.

    b- Une très forte croissance démographique à partir de 2003 (peu analysée dont les conséquences sont énormes sur les dépenses publiques.  En 2002, le nombre de naissances est de 617000. En 2016, les naissances atteignent 1067000. Les conséquences sont inestimables sur le secteur d’éducation, la santé, le logement et l’emploi, à court et long terme.

    c-un emballement du taux d’investissement plus  un emballement du taux de consommation et un emballement du taux d’importation , un mélange explosif au moment où le PIB connait un effondrement.   Le taux d’investissement ( FBCF/PIB) est passé de 31,7 % du PIB en 2011 à 42,9 % en 2016 Le taux de consommation des ménages est également passé de 31,2 % à 42,8 %. Ces deux croissances ont généré la croissance du taux d’importation passé de 28,7 % à 35,3 %.

    d- Contrairement à ce qui est avancé : un affaiblissement du poids des salaires (dans le PIB hors hydrocarbures) passant e 40 ;,2% en 2011 à 38,8% en 20125, 36,4% en 2013, 36,0% en 2017, 35,7% en 2015 et 35,5% en 2016.  E-° Un déséquilibre profond du budget jusqu’en 2017 et enfin   la masse monétaire n’a pas connu d’emballement jusqu’à la fin 2016.

    2.-Je tiens  à remercier Mr Hasni Tewfik ancien directeur de la stratégie de Sonatrach pour certaines remarques concernant l’énergie. Ici se pose plusieurs questions selon quelques experts consultés.

    Le recours à l’endettement extérieur a été prohibé. Les avoirs du Fonds de Régulation des Recettes qui ont culminé à plus de 5000 milliards DA en 2012 ont été épuisés 2017  par le fait de déficits budgétaires successifs. On renfloue  en dinars mais comme 70% des inputs et équipements sont importés, cela permet à son tour la possibilité à travers le canal  bancaire d’importer ce qui influe sur la balance des paiements des sorties de devises.  Sonelgaz a besoin de près de 300 milliards de DA/an pour financer ses projets d’investissement.

    -Le responsable de Sonatrcah dans une déclaration à l’APS,  a confirmé que  le programme de 50/70 milliards de dollars  au lieu de 100 milliards de dollars initialement pour les investissements du groupe pour les 5 prochaines années.

    Quel avenir pour les caisses de retraie devant distinguer les caisses spéciales des hauts cadres de l’Etat de la caisse ordinaire, l’espérance de vie ayant dépassé pour l’Algérie 75 ans contre plus de 80 ans dans certains pays développés ?  La population résidente totale en Algérie a atteint 41,3 millions d’habitants au 1er janvier 2017, selon de l’Office national des statistiques (ONS  L’Algérie comptera 41,2 millions d’habitants début 2017, avec un taux de croissance annuel atteignant 2,15.

    Selon le  ministère de la Santé et de la Population, cette croissance est principalement due au taux de natalité en huasse. Le nombre de naissances en Algérie a atteint un million en 2015, soit presque le double du taux de natalité en 2000 (600 000) La Caisse nationale des retraites (CNR) est en faillite  et  ne doit sa survie qu’à l’apport de la Caisse nationale des assurés sociaux selon la déclaration de septembre 2017 du   directeur de la CNR. Le déficit qu’elle connait actuellement et qui est estimé à 500 milliards DA, lequel a été compensé par un apport de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) et de la Caisse nationale d’assurance chômage (CNAC) de l’ordre de 900 milliards DA. Dans les années 1980 selon l’ex premier ministre devant les partenaires sociaux à Annaba en 1980 on avait sept (7) travailleurs pour un retraité Fin 2016 on avait trois pour un  retraité. 2,2 millions de retraités en 2015 et trois millions en 2017 .

    C’est naturellement autant de cotisants à compter en moins et de manque à gagner pour la Caisse dont les dépenses s’élèvent annuellement à près de 200 milliards de dinars. Le même responsable relève que les travailleurs partent à la retraite à 69 ans avec des taux de pension d’à peine 50 %, au moment qu’elle est établie à 80 % en Algérie. Il a expliqué que la situation de déficit de la caisse est liée notamment à l’importance des départs à la retraite en 2015 (150.000) et en 2016 (180.000), alors que les prévisions pour 2017 tournent autour 40.000 à 50.000 partants.

    – Il s’agira d’éclairer l’opinion publique afin d ‘éviter la cacophonie sur le montant exact de la sphère informelle  en ne faisant pas de confusion en distinguant la part dans le PIB qui serait d’environ 45% selon l’ONS, en référence à l’emploi qui serait selon le Ministère du travail à environ 35/40% et en référence à la masse monétaire en circulation qui serait d’environ 40%.

    Et en référence à la masse monétaire en circulation le montant de la monnaie fiduciaire qui selon le gouverneur de la banque d’Algérie serait d’environ 35% en 2016 en augmentation par  rapport à 2012 et à l’intérieur de ce montant la part effective de  la sphère informelle spéculatives (moins de 17 milliards de dollars  selon  le premier ministre)  et la part  détenue normalement par les ménages pour leurs besoins quotidiens.

    L’ex Premier ministre Abdelmalek Sellal   a avancé ( APS 2016)  le montant de 37 milliards de dollars et l’ex ministre en 2015  entre 40/50 milliards de dollars sans préciser les références aux indicateurs économiques ou financiers, la méthode d’évaluation existant quatre donnant chacune un montant différent soit par rapport soit au PIB, au revenu national ou par rapport à la masse monétaire en circulation .( voir étude pour l’Institut Français des Relations Internationales sur la sphère informelle au Maghreb du Pr A.Mebtoul -Paris décembre 2013)

    Le responsable de Sonatrcah dans une déclaration à l’APS,  a confirmé que  le programme de 50/70 milliards de dollars  au lieu de 100 milliards de dollars initialement pour les investissements du groupe pour les 5 prochaines années.

    Pour les nouvelles raffineries, il prévoit la réalisation du plan en question, dans le cadre de la priorité, estimant qu’il verra la possibilité de concrétiser l’ensemble des cinq (05) nouvelles raffineries ou simplement une partie.  Nous voyons que les déclarations des PDG de Sonatrach et Sonelgaz laissent comprendre que les besoins de financement pour les 5 prochaines années seront au minimum de 50 milliards $ , il n’y aura que la raffinerie de Hassi Messaoud qui sera réalisée dans cette période.

    Pour Sonelgaz les investissements de 2624 milliards DA n’ont pas été au service du développement, ils ont servi à la consommation des ménages. Pour le moment Sonelgaz ne rembourse pas sa dette, mais à partir de 2024, Sonelgaz sera obligée de rembourser 164 milliards DA par an jusqu’à 2031. Sonelgaz est déficitaire, les résultats de l’année passée étaient négatifs pour la première fois.

    Les prévisions d’investissement pour la période 2017 à 2027 sont de 4664 milliards DA, soit plus de 466 milliards DA par an. Ceci entre autre pour doubler la production d’électricité, Sonelgaz envisage 2000 MW par de centrales à GAZ. Ceci nécessitera 3 milliards de M3 de gaz en plus chaque année. Nous avons l’impression que le programme de développement des énergies renouvelables qui prévoyait 22 000 MW d’ici à 2030 est abandonné. Par ailleurs, il est impossible de satisfaire les nouveaux besoins en gaz pour cela.

    Nos réserves ne le permettent pas. Même le gaz de schiste ne pourrait être prêt pour cette échéance. Il faut arrêter cette incohérence qui réfute la nécessité d’un modèle de consommation énergétique et le fait que la transition énergétique est un objectif arrêté à tous les niveaux de décision.

    Pour rester au plan financier, nous pouvons déduire que les besoins de Sonatrach  50/70 milliards de dollars 2017/2022 et Sonelgaz 150 milliards de dollars pour les cinq   prochaines années selon la déclaration du 29 septembre 2017 du PDG ( 30 milliards de dollars/an) seront couverts à 70% par la partie devises et seulement à 30% pour la partie dinars ce qui accélèrera la baisse des réserves de change en cas du maintien d’un cours  de 50/55 dollars..

    Les transferts sociaux dans le budget de l’État prévus pour l’année 2018 enregistreraient une légère augmentation. Selon des sources du ministère des Finances, le projet de loi de finances 2018 prévoit plus de 1 700 milliards de dinars de transfert sociaux, en hausse de près de 8% par rapport au montant consacré dans la loi de finances 2017. Pour rappel, les transferts sociaux à partir du budget de l’État en 2017 étaient estimés à 1 630,8 milliards de dinars, représentant 8,4% du produit intérieur brut. L’Algérie peut-elle continuer dans cette trajectoire source de gaspillage notamment des carburants  et d’injustice sociale   sans ciblage au profit des plus démunis ?

    Les objectifs qui  visent à sortir de la dépendance des hydrocarbures par la stratégie suivante : l’Exécutif a ainsi placé en tête des priorités l’électronique, le numérique, les industries agroalimentaires, l’automobile, suivis du ciment, de l’industrie pharmaceutique, du tourisme, de l’aval des hydrocarbures et des ressources minières. Il entend également promouvoir les énergies renouvelables et les énergies fossiles non conventionnelles, autrement dit le gaz de schiste. Il ne donne aucune information sur la mise en œuvre et les raisons de ce choix.

    Il ne définit pas la niveau de croissance pour l’année prochaine avec la précision des secteurs prioritaires qui vont être lancées. Il ne peut arrêter un plan précis sachant que les conditions préalables, à savoir les réformes recommandées doivent être lancées.  On reste sceptique sur cette idée, car toutes les prévisions annoncent des croissances faibles  sur les deux prochaines années.

    Le prix du pétrole et du gaz, a fait que les banques ne financent plus les investissements dans les hydrocarbures. Il sera difficile d’avoir des investissements dans le seul secteur qui parait attractif : les hydrocarbures. Les nouvelles taxes sur les produits pétroliers vont réduire la rente pour les pays producteurs et réduire la demande. Les questions qui se posent : quel est le programme d’investissement prévu pour l’année prochaine  et quels sont les besoins de financement de ce programme

    – Le premier ministre  avance  que ce  redéploiement se veut décentralisé et se fera grâce à une carte territoriale des investissements réalisée avec la contribution des wilayas et avec le concours des associations patronales ainsi que des Chambres nationale et régionales de commerce et d’industrie».

    Pour lutter contre le chômage et étoffer le tissu des PME, l’Ansej financera un minimum de 23.000 projets pour chacun des exercices 2018 et 2019 avec un impact de création de près de 150.000 emplois par année. Pour la Cnac, il s’agira d’accompagner le lancement de plus de 30.000 projets sur la période 2018-2019 avec la création de près de 80.000 emplois». Les programmes ANSEJ et CNNAC   sont –ils  la panacée.

    Il faut demander le bilan réel de ces programmes. Combien d’emplois durables a-t-on créé réellement et combien a couté chaque emploi créé ? Quelle sera la véritable création  de valeur ajoutée  et ces projets sont-ils fiables (cout/qualité) dans le temps  face à la concurrence ? Comment en décentralisant sans les ressources nécessaires et sans réformes préalables et sans financement arrivera-t-on à relancer l’économie ? Le fait de créer des zones industrielles n’est pas suffisant. L’exemple de passé le prouve.

    – Le premier ministre doit préciser la nature  de l’’impôt sur la fortune et qui devrait  concerner tous les particuliers dont le patrimoine atteint un certain seuil. C’est un sujet délicat et en cas d’impair fera fuir les capitaux  restants de la sphère réelle vers la sphère informelle.

    A t- on un système d’information  fiable. Comment comptabiliser les fortunes dans la sphère informelle ? Comment prendre en compte les personnes ayant du capital  argent  et des biens à l’étranger  surtout dans les paradis fiscaux ?

    Le calcul de cet impôt ne s’effectue donc pas vis-à-vis du revenu, mais sur la base du calcul de la valeur de tous les biens que possède un citoyen. Plusieurs pays appliquent un impôt sur la fortune, tels que la Norvège, la Suisse, l’Argentine ou encore la France. Comment ça se passe en France ? En France, tout particulier dont la valeur de son patrimoine excède 1.3 million d’euros est concerné par l’impôt sur la fortune, nommé impôt de solidarité sur la fortune (ISF). L’ISF concerne également tous les biens (meubles et immeubles), droits (usufruit, droit d’usage…) et valeurs (action, titre…) composant le patrimoine d’un individu.

    Le premier ministre  n’a fourni aucun montant pour les besoins de financement de ses investissements, notamment le montant exact du financement non conventionnel durant les cinq prochaines années  tout en il a rejetant  le recours au financement extérieur .

    Concernant la modification de l’article 45  relative à la Loi sur la monnaie et le crédit, il s’agit de  clarifier les missions de la commission indépendante  de contrôle et  le plafond de l’émission monétaire 

    a- l’avant projet de la loi  modifiant l’article 45 de la loi sur la monnaie et le  crédit a prévu une commission de contrôle composé d’experts indépendants  pour éviter que l’autorisation de la banque d’ Algérie à financier le trésor entraine une dérive inflationniste à la vénézuélienne.

    b-L’on doit comme dans tous les  pays  du monde même dans les pays   auxquels fait référence l’avant  projet , structure socio-économique totalement différente de celle de l’Algérie caractérisés par une bonne gouvernance  et un appareil productif performant, distinguer la politique monétaire qui relève  de la banque d’Algérie  qui est sous l’autorité  du Président de la république, de la politique budgétaire qui relève  du gouvernement , l’objectif stratégique étant de synchroniser leur action.

    c-Devant comparer le comparable  concernant le financement non conventionnel, évitons la comparaison avec l’Europe, le Royaume Unis , le Japon( trois monnaies internationales convertibles et de grandes puissances économiques)   et surtout les Etats Unis d’Amérique ,  le dollar étant une monnaie internationale qui finance à la fois l’économie américaine mais également le reste du monde, avec un fort  déficit budgétaire, depuis la décision de Nixon de décréter la non convertibilité du dollar vis-à-vis de l’or (1971). 

    Pour le cas  du Japon c’est un pays qui a une grande épargne, la dette intérieure étant couverte par cette même épargne, les Japonais ayant préféré ’endetter leur Etat plutôt que d’augmenter les impôts expliquant la déflation. Pour le  cas de la Turquie, pays émergent,  ayant connu  par le passé  une dérive  monétaire, cette dernière a été amortie car possédant d’importantes capacités productives. Comparons pour plus d’objectivé des  cas similaires comme le Venezuela et le  Nigeria pour ne pas commettre les mêmes erreurs.

     d- Le ministre des finances  devant  les députés de l’APN le 26 septembre 2017 annonce  que ce  comité sera sous l’autorité du   ministre des finances  ( Racham Hmida-Laâb Hmida)  alors que le premier ministre lors de l’adoption du programme devant  le parlement  n’avait pas  délimité le périmètre de contrôle.

    Selon nos informations cette décision  a accru la méfiance que le gouvernement ne veut pas être soumis au contrôle pour le montant de l’émission monétaire  L’exécutif ne devant pas être juge et partie. Si cette décision du ministre des finances devait être adoptée,  elle accroîtra la méfiance nationale et internationale  sur  les possibilités de la dérive inflationniste. Cette commission  alors aura un impact  limité pour ne pas  dire nul

    Pour le stock d’or évoqué par le premier ministre,  les responsables  entre 2010/2015  ayant évoqué une production supérieure  à trois tonnes/an  et après la déboire avec les australiens, afin d’ éviter toute mauvais procès d’intention,  , la production d’ or de l’ENAOR entité commerciale  ne relève pas de la banque d’Algérie. Il appartient au Ministre de l’industrie  de préciser le montant de la production de 2009 à 2017, sa destination, vente aux bijoutiers, à la banque d’Algérie  ou  l’exportation

     Selon la déclaration de la majorité des pays qui veulent investir en Algérie, l’assouplissement de la règle 49/51% est nécessaire si l’on veut attirer des investisseurs potentiels.  En  maintenant la règle des 49/51%  instaurée en 2009 sous le gouvernement Ouyahia plus pour des raisons plus idéologiques qu’économiques n’ayant pas permis la réduction des importations, bien contraire ayant doublé, et ce  sans qu’aucun  bilan n a été fait à ce jour, généralisable  à tous les  secteurs, , cela équivaut, à un  endettement extérieur indirect transfert de devises sans risques,  en donnant  des rentes  de situations à certains opérateurs, notamment privés algériens qui n’ont ni les capacités managériales et technologiques

    – Le premier ministre dans une  déclaration le 01 octobre 2017 a fait savoir que l’exploitation du gaz de schiste est une option pour l’Algérie et la modification  de la loi des hydrocarbures de 2013. Pour l’amendement de la loi des hydrocarbures j’avais déjà suggéré dans plusieurs contributions internationales et nationales entre 2014/2015 de revoir l’article sur la fiscalité progressive au-delà de 30 dollars , qui s’appliquait pour un baril de 100 dollars pour plus d’attractivité  et pour les petits gisements et les canalisations et certains à l’aval de mettre une minorité de blocage de 30%.

    Pour éviter  de perturber la gestion  de Sonatrach, société commerciale  stratégique, les experts ont souhaité  que ses dirigeants évitent  de s’exposer aux débats, devant laisser au Premier Ministre  et au Ministre  de l’Energie  seul habilité  politiquement, à exposer ses arguments.

    Le dialogue avec les populations concernées est vital.   De toute manière l’Algérie est en phase de prospection et l’exploitation rentable avec d’éventuelles nouvelles techniques qui économisent l’eau et remplaceront  la  fracturation hydraulique évitant l’injection massive de  produits chimiques, ne se fera pas  avant 2020/2025 selon l’avis de la majorité  des experts du domaine (1).

    Conclusion

    On ne gouverne pas par la peur mais par la bonne gouvernance et le dialogue productif car le corps social de 2017 n’est pas celui de 1995/1997 . Le problème central qui se pose à l’Algérie, du fait de la faiblesse de ses capacités d’absorption, est d’éviter de se focaliser uniquement sur les  hydrocarbures et d’avoir une stratégie claire pour une économie diversifiée. L’objectif est d’avoir une vision  stratégique afin d’opérer la transition rapide d’une économie de rente à une économie hors hydrocarbures, supposant également une nouvelle transition énergétique en utilisant au mieux cette ressource éphémère.  Cela implique forcément un Etat de droit, une gouvernance renouvelée, de profondes réformes politiques et économiques solidaires, la valorisation de l’entreprise et son support, la ressource humaine, richesse bien plus importante que toutes les ressources en hydrocarbures.

    ademmebtoul@gmail.com

    Références Pr A. Mebtoul(1)- « pétrole  et gaz de schiste, opportunités et risques »  parution en anglais – site international Mena /Forum diffusion Bruxelles/Londres 03 octobre 2017-« Going for Shale Oil and Gas in Algeria » 

     

     

     

  • La Sarl Kit Construction se lance dans la formation

    La Sarl Kit Construction se lance dans la formation

    La pérennité d’une entreprise dépend de sa capacité et de sa prétention à se perfectionner. Les organisations patronales ont, dans ce sillage, un rôle prépondérant à jouer, notamment en se focalisant sur les aspects de formation et de recyclage du personnel exerçant les métiers de base et secondaires. Et le recours aux entreprises étrangères (multinationales ou sous-traitantes) et, depuis quelque peu, aux ouvriers subsahariens, n’est pas l’alternative, comme  certains tentaient de nous le faire croire, car, au contraire, cela ne fait qu’assécher davantage le tissu économique local du peu d’énergie qui lui reste, et de la perspective de celui-ci de s’intégrer dans la cour des grands.

    Ce sont là, en résumé, les éléments ayant incité Nadir Cherrouk, directeur général de la Sarl Kit Construction, à lancer le 12 janvier dernier, dans la commune de Baba Hassen à Alger, le premier Centre d’apprentissage et de perfectionnement dans le secteur du Bâtiment et Travaux publics, dédié aux différents métiers du corps d’état secondaire.

    « J’entends, par cet apport, mettre au diapason les métiers d’aménagement et surtout de la maintenance, et de les inscrire dans une approche attractive, et évolutive, qui requiert pour l’ouvrier, une valeur ajoutée par rapport à son métier », nous confie,  Nadir Cherrouk, que nous avons rencontré au Centre de formation  et qui tient à préciser qu’il a adopté le référentiel existant à l’international au contexte algérien.

    « Le programme en question est constitué de six cycles annuels, de 72 heures chacun. Les apprenants disposent  de tous les moyens didactiques indispensables à leur recyclage, que vous êtes en train de voir au sein de cette salle d’apprentissage. Dans la grande salle, une bibliothèque ou sont alignés des manuels de formation, un data-show, une télévision et autres supports audio-visuels constituent l’équipement retenu pour le cycle, pratique plus que théorique. »  

    Le Centre  peut contenir jusqu’à 15 personnes, à recruter parmi les stagiaires, les apprentis, les artisans et le personnel des entreprises désireuses de rehausser le niveau et la qualité de leurs interventions.

    Le certificat d’aptitude professionnelle (Cap) : la problématique !

    « C’est le peu d’engouement des jeunes à l’égard des formations sanctionnées par un certificat d’aptitude professionnelle ou Cap, constaté à compter de 2009, qui m’a incité à lancer ce Centre. Les jeunes considéraient ces métiers comme  salissants et mal-rémunérés.  Etre plombier, électricien, étanchéiste,  plaquiste, serrurier, plâtrier est à leurs yeux très peu valorisant. C’est ce qui fait que ces  formations dotées de  budgets par  le ministère de la Formation ne sont pas prisées par les jeunes ».

    C’est dans ce décor planté que ce jeune directeur général, en appoint des activités en crescendo de Kit Construction, fonctionnelle depuis 2008, a pensé y remédier, « car le manque de main d’œuvre qualifiée contribuera, dans un futur proche, à la disparition  du métier du bâtiment », a-t-il argumenté.

    « Outre le fait que nous en avons fait  profiter  notre personnel qui compte aussi des manœuvriers, chauffeurs, magasiniers, que des financiers, des comptables et des assistants, le perfectionnement assuré par notre Centre a également permis à 4 personnes, plombier, plaquiste, peintre, plâtrier, de se perfectionner  durant le cycle 2016/2017, et de décrocher  un diplôme au bout de 9 mois. C’est dans le cadre du Contrat d’insertion et de formation (CFI), dispositif chapeauté par l’Agence national de la main d’œuvre (Anem), qu’elles ont été recrutées, selon le mode apprentissage, une journée théorique au niveau du centre de formation, et les autres jours de le semaine, elles suivent des séances pratiques chez nous ».

    Nadir Cherrouk a profité de notre passage pour dire ceci : « Je lance un appel via DZEntreprise à toutes les entreprises du Bâtiment de catégorie 4 et plus, de se doter d’un Centre de perfectionnement au sein de l’entreprise, aussi petit soit-il, comme proposé lors d’un atelier à la Confédération algérienne du patronat (Cap). Et cela ne nécessite pas beaucoup d’argent, c’est plutôt une question de mentalité, car Kit Construction, il faut bien le préciser, n’est pas une société prospère, c’est seulement les recettes engrangées par le labeur qui ont été réinvesties».

    Maintenance du bâtiment : 500 000 emplois à l’horizon 2018

    500 000 emplois à l’horizon 2018 dans le secteur de la maintenance du bâtiment, c’est là l’objectif fixé par Kit Construction à l’horizon 2018. « Le  constat fait l’unanimité : les logements livrés dans  différentes  formules enregistrent un manque  d’entretien, de maintenance et d’aménagement. Les promoteurs publics (AAdl, OPGI , Enpi) et ceux privés ont tous dénoncé le déficit en aménagement des cités. Une brèche dont ont profité les entreprises étrangères qui en détiennent, depuis, le monopole : les Portugais peuvent vous refiler en dix jours un logement clé en mains de 100 mètres carrées » fait remarquer Nadir Cherrouk avant d’enchainer « d’où,  l’opération dans la maintenance habitation, que nous avions lancé en 2012, touchant, à ce jour, 37 wilayas, et qui devra être généralisée incessamment à travers le territoire national, afin de créer un réseau national de maintenanciers. L’accompagnement des compagnies des Assurances devra être de mise» tient t-il à ajouter  

    Une contre-attaque, d’ordre technique, que les entreprises locales devaient prendre pour modèle. Le directeur général  de Kit Construction fait référence à 500 000 postes à créer dans le cadre de cette « solution algéro-algérienne », à recruter parmi  les bénéficiaires de projets dans le cadre de l’Ansej, Angem et Cnac. « Des jeunes qui ont eu leur fourgons, mais qui n’ont pas eu de débouchés, on peut les solliciter pour nos missions de maintenance », en se faisant plus précis.

    « C’était le fruit  de démarcheurs qui ont sillonné plusieurs wilayas, ciblant aussi bien les cafés-maures que les Chambres d’artisanat et des métiers (Cam) ».

    L’opération a été renforcée par la digitalisation des données. « Un réseau en ligne  de nos prestataires devra être finalisé et consulté par le public en septembre », rapporte  Nadir Cherrouk . « Récemment, poursuit-il, un ingénieur en Recherche opérationnelle, fraîchement sorti de l’Université Bab-Ezzouar, a été recruté par nos soins. Car, il faut savoir que, dorénavant, toute entreprise qui ne s’appuie pas sur la Recherche opérationnelle, est appelée à disparaitre en peu de temps ».

    Parcours atypique de Nadir Cherrouk

    Après presque une décennie à occuper des postes de responsabilité au sein des entreprises étrangères, Nadir Cherrouk a opté pour l’aventure privée. Constructeur manager au sein de LCC boite américaine d’ingénierie  télécom, directeur commercial Idéal Standard et Porcher Algérie, boite européenne du groupe Hamiani, chef de projet, grand équipements publics et sécuritaires à Runitel, Directeur commercial Knauf Algérie. « Ce sont là les postes occupés au sein de sociétés étrangères, avant de lancer la mienne. Mon esprit était rongé  par leur réussite, rigueur, discipline. Le plus important c’est l’amour de l’entreprise et l’esprit de réussite », conclut-il.

    Zaid Zoheir