Étiquette : Abdelkader Bouazghi

  • Bouazghi: «La sécurité alimentaire est tributaire de la mobilisations des entreprises»

    Bouazghi: «La sécurité alimentaire est tributaire de la mobilisations des entreprises»

    Abdelkader Bouazghi, ministre de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche,  a affirmé, samedi soir à Blida, que la sécurité alimentaire nationale était tributaire de la mobilisation de toutes les entreprises et de l’autosuffisance dans la production des différents produits agricoles.

    En marge de l’installation du Conseil national interprofessionnel de la filière apiculture, Abdelkader Bouazghi a souligné que «la réalisation de l’autosuffisance dans les différentes filières agricoles est le seul moyen de garantir la sécurité alimentaire en Algérie».

    Cet objectif devait passer par l’exploitation de tous les moyens et l’utilisation de tous les moyens offerts par l’Etat pour faire de l’agriculture une véritable alternative aux hydrocarbures et l’une des bases de la consolidation de la souveraineté nationale.

    Abdelkader Bouazghi avait procédé, depuis avril 2018, date de la tenue des assises nationales sur l’agriculture, sur instructions du président de la République, à l’accompagnement des agriculteurs pour une meilleure organisation, restructuration et modernisation du secteur, en se concentrant sur l’appui aux associations et coopératives agricoles, d’où l’installation de 572 conseil interprofessionnels de wilayas et 20 conseils nationaux représentant les différentes filières agricoles, outre l’affectation de 3 000 milliards de dinars sous forme d’aides aux agriculteurs.

    D’autre part,Abdelkader Bouazghi a souligné qu’il sera procédé prochainement à l’augmentation de l’exportation de manière sensible, appelant l’ensemble des partenaires du secteur au niveau national et particulièrement à Blida à doubler la production et œuvrer pour son amélioration sur les plans qualité et quantité pour concourir à la réalisation de l’objectif escompté.

    «En dépit du bond qualitatif réalisé par le secteur de l’agriculture, la valeur de production durant les 10 dernières années a dépassé les 3 200 milliards DA et contribue désormais à plus de 12,5% du PIB»,  ajouté Abdelkader Bouazghi soulignant que «nos produits sont exportés vers les Etats unis, l’Afrique et le monde arabe et sont concurrentiels au même titre que les produits internationaux, mais nous devons, néanmoins, développer davantage le secteur.

    Salim Oukaci

  • Boukhalfa Laala, expert agricole:«la filière avicole est dominée par l’informel »

    Boukhalfa Laala, expert agricole:«la filière avicole est dominée par l’informel »

    Demain samedi, Abdelkader Bouazghi, ministre de l’agriculture rencontrera les acteurs de la filière avicole, qui connait un désordre chronique  et reste dominée à 80% par l’informel.

    Une filière que connait très bien Boukhalfa Laala, expert agricole qui nous rappelle que « dans le passé et avant l’ouverture du marché, les mises en place des cheptels étaient effectuées en fonction de la norme de consommation par individu. Les agréments étaient  accordés seulement aux éleveurs répondant aux normes et maîtrisant les conditions technico-sanitaire des élevages. Cette stratégie était  généralisée à travers l’ensemble des wilayas. »

    Ce rappel fait, Boukhalfa Laala, expert agricole, ex  Pdg  du Complexe Avicole de Batna, affirme que  la filière vit des conjonctures économiques difficiles et chroniques. « Parfois c’est l’éleveur qui est victime car obligé de céder sa production nettement au-dessous de son coût de production  vu que l’offre dépasse largement la demande du marché. Dans ce cas précis et en l’absence de moyens pour la prise en charge des excédents, notamment les abattoirs industriels, les infrastructures de stockage en froid et surtout les unités de transformation, l’éleveur abandonne son activité pour créer un « creux » et là, la  demande se fait sensiblement ressentir ce qui entraine la flambée des prix. » Explique notre interlocuteur  qui précise que dans ce cas précis c’est le consommateur final qui est la 1er victime. Et le phénomène et cyclique et récurent.

    Pour y remédier les pouvoirs publics  ont récemment décidé de supprimer la TVA pour encourager les aviculteurs et par-delà contribuer à réduire le prix du kg de poulet. Mais est-ce la panacée ?

    «L’exonération de la TVA n’a jamais été la solution principale, d’ailleurs ce n’est pas la première fois que les pouvoirs publics prennent de telles décisions.» Affirme Boukhalfa Laala, qui soutient qu’au final, cette décision n’est  bénéfique qu’aux importateurs des intrants, notamment le maïs et le tourteau de soja, en matière de trésorerie. « Le produit final n’est pas concerné par cette mesure, la TVA est donc  supportée par le dernier maillon de la chaîne : le consommateur. »Fait remarquer l’expert agricole, qui indique qu’en réalité  l’aviculture se pratique à hauteur de 80% dans l’informel, en raison  de l’absence d’un suivi rigoureux et permanent sur le terrain.

    «Les éleveurs et leurs infrastructures des élevages ne sont pas identifiés. Les transactions commerciales se pratiquent en majorité en noir. De telles pratiques sont  nuisibles et causent parfois des préjudices à l’économie nationale et surtout à la santé humaine.»Affirme notre interlocuteur qui préconise  la mise en place d’une stratégie de régulation en amont basée sur le suivi rigoureux et permanent des mises en place des cheptels reproducteurs.

    «Dans ce cas et pour être précis, il faut rappeler que chaque reproductrice donne une moyenne de production par cycle. Connaissant la norme de consommation par individu et le nombre d’habitants, les besoins deviennent un calcul mathématique. La détermination du seuil de mise en place des reproducteurs plus au moins 20% devient impératif. La réussite certaine dans le secteur avicole dépendra de la maîtrise de certains paramètres notamment : les conditions d’élevages surtout les mortalités qui ne devront pas excéder le seuil toléré de 3 à 7%, alors que certains éleveurs font même plus de 30%. »

    L’indice de consommation doit être  également respecté, il ne devrait pas, selon Boukhalfa Laala, excéder le 1,82, alors que chez certains éleveurs il dépasse de loin le 3. « Il  y a aussi la qualité d’eau qu’il faut assurer pour le cheptel, l’homogénéité des cheptels est un autre élément primordial à assurer pour avoir un cheptel homogène à hauteur de plus de 80%.

    La maîtrise de l’ensemble de ces paramètres permettra d’assurer un élevage réussi avec une réduction très sensible et importante en matière de coût de production.

    L’Algérie dispose de tous les moyens pour devenir un pays producteur avicole par excellence; seulement cela nécessite la mise en place d’une stratégie organisationnelle en amont et en aval de la filière avicole, par notamment  l’instauration d’un suivi permanent et d’un contrôle régulier et rigoureux. La première étape devrait porter sur l’identification des éleveurs et de leurs infrastructures par segment d’activités. »Dira pour conclure  Boukhalfa Laala, expert agricole.

    R.N

     

  • Projet LFC 2018: transfert des fermes pilotes aux sociétés privées

    Projet LFC 2018: transfert des fermes pilotes aux sociétés privées

    Le projet de la LFC (loi de finances complémentaire) 2018 dont nous détenons une copie de la version définitive,  prévoit le réaménagement du régime de concession des terres agricoles.  Son article 3 stipule que «  le droit de concession des terres agricoles et moyens d’exploitation relavant du domaine privé de l’Etat mis à disposition des fermes pilotes est  transféré aux sociétés d’investissement crées  dans le cadre de partenariat public-privé avec des investisseurs nationaux ou étrangers. »

    Le transfert de concession se fera par un simple acte administratif, accompagné d’un cahier de charge, délivré par les  services des  domaines. C’est également par voie administrative que la concession est retirée en cas de non-respect des obligations précisées dans le cahier de charge.  Les textes d’application de cette disposition seront fixés par voie réglementaire.

    Néanmoins, il est précisé que le transfert de la concession à la société d’investissement est nécessaire en vue de sécuriser leur investissement et leur permettre de solliciter des crédits apures des banques.

    Dans l’exposé des motifs qui ont amené à retirer le droit de concession des terres agricoles et moyens d’exploitation relavant du domaine privé de l’Etat , aux  fermes pilotes, les rédacteurs du projet de la LFC 2018 affirment « que malgré le soutien financier de l’Etat , les fermes pilotes sont toujours dans l’incapacité de répondre, au mieux à la dynamique enclenchée dans le programme de développement agricole, qui aspire  à libérer les énergies intrinsèques et les orienter vers la participation de tous les acteurs au processus de valorisation des potentialités existantes pour l’atteinte des objectifs assignés. »

    D’où, affirment les rédacteurs du projet de la LFC,  la reconfiguration du mode de gestion des fermes pilotes ainsi que le recours,  dans le cadre du partenariat public-privé, « au savoir-faire et aux capacités techniques, financières, technologiques et managériales des investisseurs nationaux et étrangers »

    169 fermes pilotes  totalisant 146.000 hectares, relevant des Groupes agricoles, seront, une fois le projet adopté concernés par cette disposition.  Pour rappel les fermes pilotes ont été créées,  par décret exécutif en janvier 1982

    S.A