« Ces taxes élevées de ces biens affectaient directement les prix de ces produits, ce qui n’est pas conforme aux objectifs du gouvernement et au vœu du Président qui n’a cessé d’appeler à accélérer le processus de numérisation et de soutenir les startups ». C’est en ces termes que le Groupement algérien des acteurs du numérique (GAAN) a réagi à la surtaxation des produits électroniques et informatiques.
Dans un communiqué rendu public, le GAAN a indiqué avoir « installé un groupe de travail composé d’experts et d’opérateurs économiques dans le but de formuler des propositions et des solutions pratiques à soumettre au gouvernement dans le cadre de l’élaboration de la loi de Finances complémentaire 2022 », affirmant que « le nouveau barème d’imposition appliqué à l’importation des produits numériques » constituent « une sanction infligée à la majorité des Algériens, faute de sanctionner le comportement d’une minorité ».
Pour le GAAN la décision de l’administration douanière d’imposer de nouvelles taxes, dont les taux dépassent sur certains produits les 100%, notamment sur les laptops et les smartphones importés par colis, s’inscrit en porte-à-faux avec l’ambition d’encourager le commerce électronique et la numérisation, mais surtout les visioconférences et le télétravail en cette période de grande pandémie du Covid-19.
Interpellant le gouvernement, le GAAN estime que « les citoyens non-commerçants parmi les étudiants et les chercheurs seront grandement affectés par ces nouvelles taxes qui vont considérablement augmenter les coûts des consommables dont ils ont besoins dans leurs activités scientifiques et techniques, d’autant plus que certains de ces appareils et accessoires aux spécificités particulières ne sont pas disponibles sur le marché national ».
Aux yeux du groupement, ces taxes se veulent un coup de massue au monde des technologies de l’information et de la communication (TIC) à l’ère du Tout-Numérique et viennent s’ajouter au régime fiscal drastique appliqué à l’importation sur les kits CKD-SKD destinés usines de l’électronique et de l’électroménager.
Misant leur espoir sur la loi de Finances complémentaire 2022, ce groupement a rappelé avoir adressé, au mois d’août 2021, une lettre au Premier ministre Aïmene Benabderrahmane, pour « revoir les taxes douanières appliquées à l’importation aux consommables informatiques et du numérique ». Ce qui, pour le moment, n’est pas le cas.
Nadine. S
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