Le secteur de la sous-traitance automobile, va être renforcé dès l’année prochaine. En effet des conventions seront signées avant la fin de l’année 2019 avec des équipementiers automobiles nationaux et internationaux pour fabriquer des pièces et des composants nécessaires pour les usines d’assemblage de véhicules en Algérie.
C’est ce qu’a indiqué la ministre de l’Industrie et des Mines, Djamila Tamazirt, affirmant que les équipementiers de tous les opérateurs seront présentés d’ici la fin d’année en vue de signer des conventions de sous-traitance et de fabrication de pièces de rechange, permettant ainsi de remplir la condition du taux d’intégration nationale qui accuse jusque-là un grand retard.
Ces conventions interviennent suite aux discussions menées avec les entreprises activant dans le domaine d’assemblage automobile en Algérie, en présence des ambassadeurs des pays des constructeurs.
«Nous avons convenu lors de ces discussions de passer à la deuxième étape, en se penchant sur la question d’intégration nationale exigé dans les cahiers des charges des entreprises d’assemblage et qui était de 15% à la troisième année et de 40% à la cinquième année», a expliqué Mme. Tamazirt qui a rassuré, par ailleurs, que «les opérateurs du secteur de l’assemblage des véhicules poursuivront leur activités normalement à partir de 2020 en respectant leurs engagements pris envers l’Etat algérien».
Elle affirmera, en ce sens, que «les ambassadeurs et les opérateurs voulaient s’assurer que la dynamique de l’industrie automobile telle qu’elle a été projetée par l’Etat algérien n’a pas été compromis. Nous avons expliqué qu’il s’agit de mettre les dossiers en conformité avec les engagements. Les entreprises en production sont maintenus et les engagements seront respectés de part et d’autre».
Ainsi, développe-t-elle, «toutes les entreprises vont reprendre leurs activités à partir de 2020 sur la base des engagements souscrits dans les cahiers des charges et dans la cadre réglementaire régissant ce secteur notamment le décret 334-17 du 28 novembre 2017 qui met l’accent sur la sous-traitance automobile pour atteindre les taux d’intégrations consacrés dans les cahiers de charges. (…) L’année 2019 est une année de réajustement par rapport aux comportements de certains industriels. Cette année nous avons remis les pendules à l’heure».
Abordant le projet Peugeot, Mme. Tamazirt a également rassuré que son usine était toujours en construction et devrait être opérationnelle au 1er semestre 2020.
La ministre a assuré également que son département ministériel continuait d’examiner toutes les demandes pour l’installation d’une usine d’assemblage de véhicules en Algérie, dans le cadre de la poursuite de la stratégie du secteur qui vise à produire 600 000 véhicules à l’horizon 2023.
Interrogée sur les demandes rejetées par le ministère, Mme. Tamazirt a expliqué qu’il s’agit de cas de non-conformité au dispositif de loi, ou de dossiers incomplets.
«La plupart des demandes rejetées n’ont pas remplis la condition d’associer un constructeur de renommée mondiale dans le capital pour assurer le transfert de technologies et d’assurer un taux d’intégration appréciable», a conclu la ministre.
Salim Oukaci
Les commentaires sont fermés.