Dans une tribune intitulée « Quel Gâchis ! » publié le samedi 24 septembre 2016 sur le site Libre Algérie, l’économiste et ancien ministre du commerce du gouvernement réformateur de Mouloud Hamrouche (1990-1991) Smail Goumeziane, a estimé à 165 milliards de dollars le préjudice financier subi par l’Algérie en raison de la perte-fuite des cerveaux- de plus de 500 000 cadres algériens durant les trente dernières années.
Pour étayer son analyse l’économiste a pris en compte trois facteurs, en premier le coût de la formation et d’apprentissage d’un cadre, évalué à 12 000 dollars par an, déboursés par le pays formateur, l’Algérie, et qui sont autant d’économies réalisées par les pays d’accueil et les utilisateurs de ces cadres.
En second lieu, la perte de PIB et donc la perte de richesse pour l’Algérie estimé 105 milliards de dollars, en tenant compte d’un PIB de 7000 dollars par algérien, par an et enfin en troisième lieu, le manque à gagner en terme de création de richesse pour l’Algérie au profit des pays d’accueil du fait de la création de richesse et de productivité de ces mêmes cadres, estimé à 20 000 dollars par an et par cadre.
Ainsi le départ de 500 000 cadres sur les 30 années passées aurait coûté 165 milliards de dollars à l’Algérie et générés une richesse estimée à 300 milliards de dollars au profit des pays d’accueil (France, Belgique, Canada, etc…) toujours selon Smail Goumeziane.
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