Rencontré en marge du dernier Salon international des travaux publics, M. Toufik Chenouf, gérant de la sarl GRAFIL, affirme attendre beaucoup des salons professionnels.
C’est pour lui, comme pour la majorité des entreprises algériennes productrices, une opportunité de faire connaitre des produits aux qualités certaines et fabriqués localement. GRAFIL a été créée en 2014 avec un capital social de 120 millions de dinars. De par sa spécialisation dans la fabrication des produits de grillage et de clôture métallique, elle est, de l’avis de Toufik Chenouf, unique en son genre en Algérie.
[dropcap]G[/dropcap]RAFIL déploie ses ateliers de fabrication sur deux sites industriels dans la wilaya de Bordj Bou Arreridj et emploie une centaine de salariés. Sa capacité de production est d’environ 4000 tonnes par an.
Comme toutes les entreprises algériennes, elle fait face à certaines difficultés, notamment l’absence d’une main d’oeuvre qualifiée.
« L’effectif de GRAFIL est très varié entre personnels de production et de soutien avec des compétences diverses réparties sur les différents services. Le personnel qualifié reste difficile à trouver dans le contexte actuel de l’emploi et de la formation », soutient le gérant de cette société qui a bien voulu répondre à quelques questions de DZentreprise.
[highlight color=”DZE”] Vous venez de participer au salon des travaux publics, quelle évaluation en faites-vous, avez-vous eu de bons contacts ? [/highlight]
La participation aux salons professionnels est un rendez-vous capital pour les entreprises.
Un évènement comme le SITP est très attendu par les professionnels du bâtiment et des travaux publics.
Notre société compte énormément sur ce salon pour rencontrer les entreprises, bureaux d’études, directions, services techniques susceptibles de faire appel ou d’avoir un intérêt pour nos produits.
[highlight color=”DZE”] Vous êtes spécialisés dans la production de clôture, quels sont vos principaux clients ? [/highlight]
Les principaux marchés qui font appel à nos produits sont principalement publics par biais des entreprises de réalisation de BTPH à travers les projets lancés par l’Etat tels que les routes, les stades, les aménagements urbains, les parcs, les zones industrielles, les aires commerciales.
Nous assurons aussi la fourniture de panneaux soudés destinés à l’élevage avicole.
Notre partenariat commercial avec le secteur privé étant très riche au regard de l’étendue de la gamme commerciale de nos produits et du niveau d’expertise acquise au fil des années par nos équipes.
[highlight color=”DZE”] Vos produits sont-ils disponibles sur tout le territoire national, notamment au Sud du pays? [/highlight]
Nos produits sont livrés directement aux entreprises utilisatrices ou distribués à travers des relais commerciaux répartis sur l’ensemble du territoire national.
L’offre globale des matériaux en Algérie n’étant pas encore bien structurée.
L’existence de plateformes de distribution et d’entreprises spécialisées aiderait notre société à se développer davantage et surmonter les difficultés commerciales et opérationnelles.
[highlight color=”DZE”] Achetez-vous la matière première localement ? [/highlight]
L’approvisionnement en matières premières se fait principalement dans l’Union Européenne dans la mesure où la production nationale n’a pas encore atteint les exigences techniques, financières et commerciales requises par notre industrie.
[highlight color=”DZE”] Quelles sont à votre avis les entraves qui bloquent le développement de l’entreprise algérienne ? [/highlight]
L’entreprise algérienne vit dans un environnement économique difficile.
Les raisons sont multiples, on peut citer principalement une économie informelle et opportuniste, une réglementation instable, des procédures contraignantes innombrables, un système bancaire désuet, une concurrence déloyale…
[highlight color=”DZE”] Si vous ne le faites pas déjà, pensez-vous un jour exporter et vers quels pays ? [/highlight]
L’exportation étant un objectif à toute entreprise industrielle qui désire se développer, diversifier ses marchés et consolider son activité.
Les pays frontaliers nous semblent un premier pas dans une démarche export.
[highlight color=”DZE”] Etes-vous nombreux dans votre créneau d’activité ? [/highlight]
La concurrence vient de l’importation sur certains produits.
Globalement, il existe un certain équilibre entre l’offre nationale et la demande locale.
Nous espérons un niveau de développement meilleur dans le domaine du BTPH pour tirer la qualité vers le haut et créer une diversité dans l’offre de la clôture.
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