La pression s’accentue sur l’Italie. L’agence d’évaluation financière Moody’s vient de dégrader la note du pays de deux crans, de A3 à Baa2, et maintenu la perspective négative.
«L’Italie a plus de risque de connaître une hausse brutale de ses coûts de financement ou de ne plus avoir accès aux marchés financiers (…) en raison de la confiance de plus en plus fragile des marchés et du risque de contagion émanant de la Grèce et de l’Espagne», écrit l’agence dans un communiqué.
«Le risque d’une sortie de la Grèce de l’euro a augmenté et le système bancaire espagnol va endurer davantage de pertes qu’attendu», ajoute encore l’agence, qui ajoute par ailleurs que les perspectives économique à court terme de l’Italie se sont «détériorées».
Selon Moody’s, l’Italie pourrait connaître une croissance «faible» et un «chômage plus élevé», l’empêchant de remplir ses objectifs de réduction des déficits et faisant naître le risque que le pays «ne puisse plus se financer auprès des marchés financiers».
L’Italie, entrée officiellement en récession fin 2011, s’y est enfoncée au premier trimestre 2012 avec une nouvelle contraction de son PIB de 0,8%, sous le poids des plans d’austérité adoptés à la chaîne depuis 2010 pour rassurer les marchés.
Mardi, le Premier ministre italien Mario Monti a pour la première fois envisagé que Rome ait recours à un moment donné aux fonds de secours de la zone euro pour faire face à la flambée de ses taux d’emprunt, qui peuvent grimper jusqu’à 6%.
Selon Moody’s, un recours au Fonds européen de stabilité (FESF) ou au Mécanisme européen de stabilité (MESF) n’aurait toutefois qu’une utilité limitée.
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