La chute des cours de l’or noir, qui ont perdu 60% de leur valeur depuis bientôt deux ans, a conduit le royaume saoudien, premier exportateur mondial de brut, à chercher des alternatives à ses recettes pétrolières et à diminuer drastiquement les dépenses.
Pour pallier à un déficit public estimé à 87 milliards de dollars pour 2016, les autorités saoudiennes ont augmenté, parfois jusqu’à 80%, les prix à la pompe des carburants, réduit les subventions publiques pour l’électricité, l’eau et d’autres services publics, gelé des projets économiques et envisagé de nouvelles privatisations et l’imposition de nouvelles taxes.
Lundi prochain, le royaume devrait annoncer les grandes lignes d’un ambitieux plan de restructuration de son économie, qui dépend toujours à hauteur de 75% des recettes pétrolières.
Mais tout cela n’inquiète pas outre mesure les riches saoudiens, , qui au détour d’un rayon de colliers, de grosses bagues et de montres serties de diamants au salon de la joaillerie de Ryad délient le cordon de la bourse. « Je ne pense pas que cela affecte la décision des Saoudiens d’acheter ou pas », fait remarquer une saoudienne, interrogée sur la situation économique.
Pour le directeur commercial d’un grand joaillier qatari, l’impact de la crise est limité. « Les affaires marchent encore bien », dit-il à propos des stands de son groupe proposant un large éventail de marques internationales.
Dans le stand David Morris of London, un bijou est proposé à quelque 15 millions de riyals (3,5 millions d’euros). « Pour nous, l’essentiel n’est pas de vendre mais d’être présents et de gagner des clients », ajoute-t-il.
« Les Saoudiennes dépensent pour les bijoux beaucoup plus que dans n’importe quel autre pays », indiquent les organisateurs du salon sur leur site internet.
Agences
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