L’Inde est décidément fascinante. La capacité de cet immense pays pauvre à faire fonctionner une démocratie vivante constitue indubitablement l’une des merveilles politiques du monde. Parmi les grandes économies mondiales, L’Inde enregistre le meilleur taux de croissance. Sa performance économique n’a cependant pas été à la hauteur de ce que l’on pouvait attendre.
Alors que nombre de ses partisans s’attendaient naïvement à le voir impulser un virage favorable au marché, le gouvernement dirigé par le parti nationaliste hindou Bharatiya Janata (BJP) du premier ministre Narendra Modi, au pouvoir depuis 2014, incarne la continuité.
Certes, la performance économique à court terme est positive ; elle devrait aussi être convenable à moyen terme, en raison de l’énorme potentiel du pays et à condition que les réformes esquissées soient mises en œuvre. Mais la réussite n’est pas acquise.
Le gouvernement n’a montré aucun penchant pour la privatisation radicale ni pour la restructuration de monopoles publics inefficaces ; et il continue à dépenser d’énormes sommes en subventions inutiles. Rappelons, pour être équitable, que la Chambre haute, qui échappe au contrôle du BJP, a jusqu’ici bloqué toutes les innovations, par exemple une taxe sur les services qui aurait permis d’accélérer l’intégration du marché intérieur.
Source: Le Monde
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