L’Algérie veut relancer l’activité d’assemblage de la téléphonie mobile, précisément celle des Smartphones, lit-on dans un communiqué du ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, publié à l’issue d’une réunion de coordination tenue ce dimanche au siège de ce département dirigé par Ali Aoun.
Interrompue depuis 2019, sur décision des pouvoirs publics qui ont suspendu l’importation des systèmes SKD (Semi Knocked Down) et CKD (Completely Knocked Down), cette activité a été stoppée net, ouvrant la voie à une importation anarchique et quasiment illégale de tous types de Smartphones. Ce qui pousse aujourd’hui les pouvoirs publics à réguler un marché juteux mais qui ne profite nullement au pays, ni sur le plan fiscal ni en matière de création de nouveaux emplois.
La séance de travail que Ali Aoun, ministre de l’industrie et de la production pharmaceutique a présidé, en compagnie de Karim Bibi Triki, ministre des Postes et Télécommunications, et de M. Tayeb Zitouni , ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, avait pour objectif de trouver le moyen de «contrôler et réguler le marché des téléphones intelligents en Algérie à travers l’étude de la possibilité de relancer une industrie locale », explique le communiqué qui a sanctionné cette réunion à laquelle avait été invité le président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), Kamel Moula, et d’opérateurs économiques activant dans le domaine des téléphones mobiles.
«Au cours de la réunion, les opérateurs économiques ont présenté diverses expériences dans le domaine de l’installation de téléphones portables dans le cadre de l’ancien système SKD et CKD et ont salué l’expérience acquise au cours de cette étape et les investissements réalisés, soulignant que la production les lignes sont prêtes à relancer cette industrie», a indiqué le même communiqué.
Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportation a souligné pour sa part «la nécessité de contrôler le commerce extérieur et ce en procédant à une évaluation approfondie afin d’éviter les erreurs antérieures, en particulier celles liées à l’intégration», alors que son collègue des Postes et des Télécommunications a insisté sur «la nécessité de fournir des téléphones mobiles pour atteindre l’autosuffisance sur le marché local, à condition qu’ils soient dotés des dernières technologies et d’assurer le service après-vente », selon la même source, réaffirmant que son département fournit beaucoup d’efforts pour moderniser l’infrastructure et fournir un meilleur service internet.
Pour rappel, les autorités ont durci les contrôles, via les services de Douanes, qui ont multiplié les saisies des téléphones qui font l’objet d’importation informelle.
Par ailleurs, il est nécessaire de noter que les besoins annuels en téléphones cellulaires sont estimés à 10 millions d’unités pour un marché qui représenterait près de 2 milliards de dollars.
Sophia Rais
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