Au cours du premier semestre 2015, la Caisse de garantie des crédits d’investissement PME (CGCIPME) note que le nombre de dossiers garantis a atteint 670 projets.
A l’instar des exercices passés, la composition du portefeuille par rapport à la nature de l’investissement (création et développement) confirme une nouvelle fois la prédominance des projets de développement (71%) sur les projets de création (29%).
Cette prédominance s’est encore accentuée au terme du premier semestre 2015, passant de 70% au 30 juin 2014 à 71% au 30 juin 2015.
A l’origine de ce déséquilibre, selon la Caisse, la faible demande de crédits d’investissement portant sur le financement de la création de PME.
[dropcap]T[/dropcap]oujours, selon le même bilan, une forte proportion de la tranche de crédits inférieure à 50 millions de DA qui représente à elle seule 73% de l’ensemble des projets en garantie durant la même période, correspondant en termes financiers à 27% des crédits garantis.
Cet ordre de grandeur (73%) confirme les statistiques de l’ONS qui indiquent que 98% du tissu des PME algériennes sont constitués de très petites entreprises (TPE). Un marché très important qui renferme de nombreuses TPE /PME éligibles au dispositif de garantie de Caisse.
Aussi, une proportion assez significative de la tranche des crédits égale ou supérieure à 50 millions de DA représente, en termes physiques, 27% du nombre total des dossiers garantis, et une plus grande proportion en termes financiers, soit plus des deux tiers (73%) du montant total des crédits garantis.
L’importance du taux de la tranche égale ou supérieure à 50 millions de DA dont la tendance ira crescendo, est à mettre en relation, au-delà des relèvements déjà opérés sur la limite de la garantie et celle du crédit, avec l’augmentation du total du bilan des PME de 500 à 1000 millions de DA qui devrait ouvrir davantage le champ d’intervention de la CGCI aux PME d’une taille beaucoup plus importante.
Par secteur d’activité, on notera encore une concentration sur trois filières principales :
– L’industrie (agro-alimentaire, transformation de plastique, conserverie, laiterie, fabrication de matériaux de construction, énergie et mines, métallurgie, fabrication de boissons, industrie mécanique, industrie textile, industrie papier et carton, etc.) ;
– Le BTPH et le transport qui représentent
à eux seuls 85% des projets garantis;
– Le secteur de la santé et des services (hôtellerie et restauration, contrôle technique, station-service, nettoyage, prestation et impression, parc de loisirs, collecte de déchets, installation de réseaux, entreposage, etc.) se positionnent au 4ème et 5ème rang avec, respectivement, 55 et 45 dossiers garantis représentant un taux de 15% du portefeuille.
La même répartition par zones géographiques est observée au terme de ce premier semestre d’activité.
Elle met en évidence les écarts qui les séparent en matière d’investissement.
Les régions Centre et Est sont en pôle position avec respectivement 38% et 37%, alors que la région Ouest et Sud présentent respectivement des taux de 15% et 10%. Il faut noter, cependant, une évolution positive observée au niveau de ces deux régions (Ouest et Sud) comparativement aux exercices précédents.
En tout état de cause, une évolution plus significative doit dépendre beaucoup plus du dynamisme commercial des banques partenaires au niveau de ces deux régions à fortes potentialités économiques, mais aussi des incitations à l’investissement des pouvoirs publics à l’endroit des porteurs de projets.
Concernant le bilan du fonds de garantie agricole (FGA), la Caisse a enregistré, durant le 1er semestre 2015, un nombre total de garanties accordées et notifiées de 4 537 contre 2 070 dossiers au 30 juin 2014, soit un taux de croissance de +119%.
Sur ce nombre de dossiers reçus, 266 ont été présentés par la BADR dans le cadre du cas par cas (soumis à l’accord préalable de la Caisse) et 4 271 dossiers dans le cadre de la délégation de décision.
En termes d’engagements endossés au fonds de garantie agricole, la Caisse enregistre un montant de 2 672 millions de DA couvrant un encours de crédits de 8 448 millions de DA contre 4 200 millions de DA enregistré à la même période de l’année 2014, soit une progression de +101%.
Cette évolution a résulté, principalement, d’une progression de 221% des dossiers délégués, atteignant 3 369 millions de DA au 30/06/2015 contre 1 047 millions de DA au 30/06/2014.
La répartition du portefeuille FGA par filière d’activité fait ressortir une prédominance de la filière céréaliculture, tant en nombre de dossiers (88%) qu’en valeur (40%).
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