Catégorie : Santé

  • Abdelkader Benamara,Novapharm « Nous sommes un acteur majeur du générique »

    Abdelkader Benamara,Novapharm « Nous sommes un acteur majeur du générique »

    Avec une soixantaine de produits toutes formes galéniques confondues et une quinzaine de nouveaux produits lancés chaque année, le laboratoire Novapaharm est un acteur majeur dans la production des médicaments génériques, dans un marché en pleine croissance.

    Une croissance encouragée par l’interdiction  instaurée en 2008 d’importer des médicaments fabriqués localement.

    Cette position dans le marché du médicament  n’est pas le résultat du hasard, elle est le fait d’une politique intelligente «  nous ne produisons pas juste pour produire mais, pour répondre aux besoins exprimés par les malades » nous explique le responsable commercial de Novapharm M Kahlane.

    Pour connaître les besoins du marché, une cellule de veille réalise des études de marché qui sont le point de départ pour planifier la production.

    Deux unités de production, la deuxième réalisée en partenariat avec l’Allemand Merck et opérationnelle depuis novembre 2015, pour la production de médicaments antidiabétiques et anti hypertenseurs, dénotent les ambitions que comptent atteindre les responsables du laboratoire.

    En parallèle, une gamme de produits dermo cosmétique est lancée. C’est en compagnie du directeur technique de Novapharm , Abdelkader Benamara, titulaire d’un master en industrie pharmaceutique, que nous faisons le tour de l’unité de production où les normes de sécurité et d’hygiènes sont des plus rigoureuses. « C’est une industrie de pointe où l’erreur n’est pas tolérée » nous affirme t-il.

    Dans l’entretien qui suit, il nous retrace l’historique de Novapharm, le démarrage de la production, les différentes gammes, l’importance que le laboratoire accorde à la ressource humaine à travers une formation continue, le désir du laboratoire de s’agrandir et surtout d’investir dans la gamme biotech, c’est-à-dire des médicaments de haute technicité  pour assurer à l’Algérie une certaine autonomie.

    vous êtes un acteur, parmi d’autres, à fabriquer le générique. Quand avez-vous commencé  cette activité et depuis quand êtes vous  dans la production ?

    L’entreprise existe depuis 1996 mais, n’a pas investi tout de suite dans la production.  Au commencement, il était surtout question pour nous  d’importer des médicaments. Dés l’année 2003, nous nous sommes mis dans le conditionnement des médicaments ; ce n’est qu’après la promulgation de la loi 2008 qui interdit l’importation de médicaments, tout comme elle encourage la production locale de médicaments, notamment le générique, que nous avons réellement envisagé de nous lancer dans la production. Il faut dire que cette loi était vraiment la bienvenue pour une industrie naissante et qui était sérieusement concurrencée par des importations tous azimuts. A partir de l’année 2010, nous avions entamé la production avec les produits pâteux. En 2011, nous avions lancé la production des formes sèches, c’est-à-dire comprimés et gélules. Nous produisons une soixantaine de médicaments toutes spécialités confondues. Durant l’année 2011 et, en parallèle des médicaments,  nous avons lancé une gamme de produits dermo- cosmétiques, une crème hydratante pour visage, une crème hydratante pour mains et une crème solaire écran total pour visage et corps. Nous avons aussi l’exclusivité d’un lecteur de glycémie parlant, qui existe déjà en arabe et en français et bientôt en Amazigh. En 2015, une deuxième unité en partenariat avec le groupe Allemand Merck, a commencé la production dans les médicaments antidiabétiques et anti hypertension.

    Le marché du médicament est en pleine croissance. Dans cette multitude, prés de 90 acteurs, où se positionne Novapaharm d’autant que vous avez investi dans la production il y a seulement quelques années ?

    Nous pouvons dire, sans aucune prétention, que nous sommes un acteur majeur dans la production du générique surtout l’antifongique et l’antidiabétique. Si au départ nous n’avions pas les compétences requises pour la fabrication du générique nous avons remédié à cela à travers les différentes  formations que nous assurons   à  notre personnel. Nous lançons aussi chaque année entre 10 et 15 nouveaux produits sur le marché. L’on peut dire que nous ne produisons pas juste pour produire. Nous avons une cellule de veille qui réalise des études de marché et nous informe sur les besoins de ce même marché. C’est en fonction de ces informations que nous planifions notre production. Actuellement nous comptons 250 personnes sur site et nous envisageons de nous agrandir et donc de recruter encore plus.

    De nombreux opérateurs économiques dans divers secteurs se plaignent du manque de la ressource humaine qualifiée, qu’en est –il pour vous, qui activez dans une industrie pointue ?

    Trouver des gens formés dans l’industrie pharmaceutique n’est pas facile alors, nous avons contourné le problème en recevant dans nos laboratoires des  étudiants de la faculté de Pharmacie pour des stages pratiques dans nos laboratoires. Nous acceptons aussi d’autres profils comme les chimistes et  les biologistes. Les universités d’Alger, de Blida et de Tipasa, sont nos pourvoyeuses en ressources humaines.  Quand leur période de stage prend fin, nous leur proposons de les prendre chez nous. Avant qu’ils ne commencent à travailler dans les unités de production, ils bénéficient d’une formation de trois mois dans les bonnes pratiques de fabrication. La formation ne s’arrête pas là puisque tous les six mois des recyclages ont lieu surtout pour les responsables du laboratoire de qualité. Nous avons un plan de formation aussi bien en interne qu’en externe. Nous tablons beaucoup sur la formation continue dans une industrie qui évolue continuellement. Et, comme la production augmente à chaque fois, nous sommes dans une logique de recrutement permanente.

    L’industrie pharmaceutique est la seule à ne pas être touchée par la crise. Cela vous encourage certainement à investir le marché encore plus et à vous positionner encore mieux…

    Il est vrai que l’industrie du médicament est toujours en pleine croissance vu que les besoins exprimés par les malades sont de plus en plus importants. Mais, il faut dire que pour nous qui importons les matières premières essentielles pour la fabrication, il y a aussi un contrecoup car, nous   sommes plutôt pénalisés par la dévaluation du dinar qui a atteint prés de 38%. Résultats, les prix des matières premières sont de ce fait plus chers tandis que les prix des médicaments sont les mêmes.  Malgré cela, c’est un secteur qui évolue sans cesse et où la demande connaît une dynamique à même de booster la fabrication.

    Nous avons constaté une grande rigueur dans votre unité de production du générique. Les pratiques d’hygiènes sont très strictes, les notes explicatives sont affichées pour rappeler au personnel ces mêmes pratiques. Sont-elles respectées  ?

    L’industrie pharmaceutique est des plus pointues et nous n’avons pas le droit à l’erreur. Il s’agit de produits dont la visée est de préserver la santé. C’est pour cette raison qu’il est primordial d’instaurer un environnement des plus sécurisés. Dans cette industrie, la certification essentielle est le respect des exigences les plus strictes qui répondent au standard international de bonnes pratiques de formation. Nous disposons d’un laboratoire de recherche et de développement pour assurer le transfert et la faisabilité. Nous avons aussi un laboratoire de contrôle de qualité agrée par le laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques. C’est vous dire que le contrôle est lié à toutes les étapes de fabrication. Sans oublier que le laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques qui surveille l’innocuité de ces médicaments. Le département assurance qualité veille pour sa part sur la qualité des produits fabriqués. En plus de ces mesures nous préparons toutes les démarches pour aller vers une certification Iso. Toutes les exigences constatées dans l’unité de production s’inscrivent dans cette logique.

    Qu’envisagez –vous pour l’avenir de Novapharm ?

    Notre objectif est clair. Nous voudrions offrir de nouveaux médicaments  générique toutes gammes confondues. Il est vrai que l’industrie du médicament est en plein croissance, il reste aussi que c’est un marché plutôt concurrentiel. En 206, les chiffres affirment que 70% des médicaments sont fabriqués localement. Le reste, c’est-à-dire 30%  comprend les médicaments de haute technicité, la biotech. Ce sont les médicaments issus de la biotechnologie, autrement dit les médicaments du futur.  Nous avons cette volonté d’aller vers cette gamme de médicaments. Il n’y a aucune raison pour que ces médicaments ne soient pas fabriqués en Algérie. Dans un autre volet, nous voudrions bien investir dans la gamme dermo cosmétique. Alors, il serait vraiment encourageant qu’il y ait une loi similaire à celle de 2008 pour l’interdiction  de l’importation des cosmétiques fabriqués localement. Ce serait un pas vers la démocratisation de ces soins des soins dont la qualité est assurée contrairement à certaines importations.

    Khadidja Mohamed Bouziane

  • Produits pharmaceutique : Une facture de 3 milliards d’euros en 2015

    Produits pharmaceutique : Une facture de 3 milliards d’euros en 2015

    La 9ème  édition des Débats du Forum des chefs d’entreprises (FCE) a reçu ce mardi  messieurs Mohamed Ayad, directeur général de la Pharmacie centrale des hôpitaux, et Hammou Hafed, directeur général de la pharmacie au ministère de la Santé, qui ont animé un  débat sur la politique des pouvoirs publics en matière d’industrie pharmaceutique

    Pour ce qui est de son développement, Ayad a fait savoir l’existence du plan d’extension de l’activité de la PCH, à la fois sur le plan commerciale et du développement de la production pharmaceutique.

    Hammou Hafed, DG de la pharmacie au ministère de la Santé, a, pour sa part, axé son intervention sur l’industrie pharmaceutique en Algérie, en indiquant que 143 unités de production pharmaceutique sont opérationnelles dont 80 pour les médicaments. Pour ces derniers, M. Hafed a fait une analyse comparative entre 2010 et 2015. Selon lui, en 2010, le nombre de médicaments enregistrés était de 5 800 dont 1/3 était composé de produits fabriqués localement.

    Alors qu’en 2015 le nombre de médicaments enregistrés est de 4 269 (après assainissement de la nomenclature) dont 54% de produits fabriqués localement. La facture globale des produits pharmaceutiques en 2015, a-t-il ajouté, comprend l’ensemble des produits pharmaceutiques (médicaments, dispositifs médicaux, réactifs ou produits dentaires), qu’ils soient fabriqués, importés ou conditionnés, par des opérateurs publics ou privés, a été de 3 076 827 965 euros, dont 2 792 466 956 euros facture du médicament. «La part du médicament importé a baissé de 4,435 % pour l’ensemble des opérateurs, privés et publics (PCH et IPA).

    La part du médicament conditionné a baissé de 61,563% et la facture globale de l’importation de produits pharmaceutiques a, quant à elle, et pour la première fois, baissé de 7%, soit 132 541 208,50 euros. La part du médicament fabriqué a augmenté de 10,36%.

     

     

  • Le groupe Saidal va exporter ses produits vers 13 pays africains

    Le groupe Saidal va exporter ses produits vers 13 pays africains

    Saidal met le cap sur l’Afrique. Le groupe pharmaceutique algérien va entamer prochainement l’exportation de ses produits vers 13 pays de ce continent, à savoir la Côte d’Ivoire, Gabon, Sénégal, Cameroun, Mali, Congo, République démocratique du Congo (RDC), Niger, Togo, Bénin, Guinée-Bissau, Tchad et Mauritanie.

    L’opération est déjà aux préparatifs depuis « février dernier après la signature par le groupe Saidal d’un accord de partenariat avec un groupe qui prendra en charge la distribution des produits de Saidal dans 13 pays africains », a indiqué à l’APS le directeur général du groupe, Mohamed Hamouche., précisant que la Côte d’Ivoire sera le premier pays à recevoir les produits de Saidal après la visite cette semaine d’experts de ce pays aux unités de production du groupe à Alger, Médéa et Constantine.

    M. Hamouche rappellera aussi que le groupe qu’il dirige avait participé à un appel d’offres en Côte d’Ivoire pour la commercialisation de 50 médicaments destinés notamment aux hôpitaux.

    Selon le même responsable, qui n’a pas révélé la valeur et le volume des médicaments à exporter, cette expérience est à même « d’ouvrir la voie pour le groupe d’élargir l’opération vers d’autres pays ».

     

     

     

     

  • Partenariat entre Biopharm et l’allemand Boeringer Ingelheim pour la fabrication d’un médicament contre l’hyperetension

    Partenariat entre Biopharm et l’allemand Boeringer Ingelheim pour la fabrication d’un médicament contre l’hyperetension

    Le lancement de la fabrication d’un important médicament destiné à lutter contre l’hypertension artérielle en Algérie par Biopharm et Boeringer Ingelheim dès 2018 permettra à l’Algérie d’économiser, dans un premier temps, environ 10 millions d’euros d’importation de ce médicament. C’est ce qu’a déclaré Karim El-Alaoui Mustapha, directeur général du Laboratoire pharmaceutique Allemand « Boehringer Ingelheim » de la région Turquie, Moyen Orient, Afrique lors de la cérémonie de lancement de la première production locale d’un médicament pour le traitement de la maladie hypertensive en Algérie. Pour ce responsable régional de Boehringer Ingelheim, le début de la production de ce médicament est programmé pour l’année 2018, mais dira-t-il, « nous allons veiller à réduire cette durée avec notre partenaire Biopharm ».

    Pour sa part le directeur général de Biopharm, Abdelouahed Kerrar a affiché sa satisfaction quant à ce partenariat avec le laboratoire allemand. « Nous sommes satisfaits d’entrer en partenariat avec Boehringer Ingelheim pour la production locale de médicaments antihypertenseurs en Algérie. Cette marque est largement utilisée en Algérie et à travers cette coopération nous allons la fabriquer dans notre usine et ne plus l’importer. Ce qui est en accord avec l’objectif national d’encouragement de la production locale de médicaments» a-t-il déclaré.

    Selon le DG de Biopharm, la priorité actuelle de son laboratoire est de satisfaire les besoins du marché national en matière de médicament car, souligne-t-il, « il y a encore 55% des besoins du marché national qui sont importés. »

    Idem pour la question du prix, car M. Kerrar dira que « la bonne qualité nécessite un prix un peu élevé. Selon lui, la qualité de ce médicament sera la mème que celui produit en Allemagne ou ailleurs dans le mode, et le patient doit payer le prix. Il soulignera que la production de ce médicament en Algérie ne signifie pas automatiquement la baisse des prix.

    Quant à Sofiane Achi, directeur de la région Afrique du nord et Afrique de l’Ouest, basée à Alger, il a déclaré que  le volume des affaires de Boehringer Ingelheim en Algérie est en pleine croissance, soit 34% en 2015 contre 14 % en 2014, et « nous prévoyons de maintenir une tendance évolutive ». « La disponibilité de ce médicament, localement fabriqué, nous ouvre de nouveaux horizons pour les autres produits de notre gamme contre les maladies chroniques » a-t-il ajouté.

    M. Achi dira également que le contrat signé avec Biopharm pour la production de ce médicament concerne, dans un premier temps, le marché algérien, mais souligne-t-il, s’il y a une nécessité de passer à l’exportation vers le marché africain, il sera possible de le faire.

    La forte prévalence de l’hypertension artérielle parmi la population algérienne (35% de la population adulte est touchée, dont 50% l’ignore) fait de cette maladie un véritable problème de santé publique à l’échelle nationale. C’est dire combien l’engagement des laboratoires BOEHRINGER INGELHEIM, qui ont mis au point un nouvel antihypertenseur pour le traitement de l’hypertension artérielle et la prévention des maladies cardiovasculaires, revêt une importance considérable.

     

  • Sanofi pénalisé par le diabète et les changes au 1er trimestre 2016

    Sanofi pénalisé par le diabète et les changes au 1er trimestre 2016

    Sanofi a publié vendredi pour le premier trimestre 2016 un bénéfice net et des ventes inférieurs aux attentes, pénalisés par le repli de la division diabète et des effets de changes négatifs alors que Genzyme, les vaccins et la santé animale ont progressé.

    A fin mars, le chiffre d’affaires du groupe s’est élevé à 8.543 millions d’euros (consensus Reuters de 8.733 millions), en repli de 1,9% à données publiées et en légère amélioration (+0,7%) à taux de changes constants.

    Les ventes de l’activité diabète ont baissé de 4,5% à changes constants tandis que celles de Genzyme ont cru de 20,5%, celles de Merial (santé animale) de 17,5% et celles des vaccins de 8,2%.

    Le laboratoire pharmaceutique a confirmé attendre pour la totalité de l’exercice 2016 un bénéfice net part action « globalement stable » à taux de change constants par rapport à celui de 5,64 euros enregistré en 2015.

    Il précise que l’effet négatif des changes sur le bénéfice par action 2016 est estimé à -3% dans l’hypothèse où les taux de change des trois prochains trimestres seront identiques aux taux moyens de mars 2016.

    Reuters

     

  • Hausse des importations de médicaments malgré les restrictions

    Hausse des importations de médicaments malgré les restrictions

    Les mesures prises par le ministère de la Sante en décembre 2015 (interdiction d’importation de 357 médicaments et 11 types de matériel médical) ne semblent pas endiguer la vague des importations de produits pharmaceutiques. Après plusieurs mois  de baisse au cours de l’année 2015 les  produits pharmaceutiques ont repris  une tendance haussière au cours des trois premiers mois de l’année 2016.

    Ainsi, les importations des produits pharmaceutiques ont augmenté à 450,63 millions de dollars (usd) durant le premier trimestre 2016, contre 318,087 millions usd à la même période de 2015, soit une hausse de 41,67%,.

    Les quantités importées ont également progressé mais à un moindre rythme pour atteindre 5.424,504 tonnes (t) contre 5.117,663 t sur les deux périodes de comparaison, précise le Centre national de l’informatique et des statistiques des douanes (CNIS).

    Dans le cadre de la rationalisation des importations des médicaments, un arrêté ministériel publié en décembre 2015 a fixé la liste des produits pharmaceutiques à usage humain et des matériels médicaux fabriqués en Algérie qui sont interdits à l’importation.

    Il s’agit de 357 médicaments composés de comprimés, crèmes et pommades dermiques, solutions injectables, suppositoires, pommades ophtalmiques et de sirop.

    S’ajoute également une liste de onze (11) matériels médicaux fabriqués localement et qui sont aussi interdits à l’importation telles les seringues, compresses et bandes de gaze et la bicarbonate de soude pour dialyse.

    En 2015, les importations des produits pharmaceutiques étaient de 1,96 milliard de dollars (-22% par rapport à 2014) pour un volume global de près de 27.000 tonnes (-15,32%).

  • Dissolution de l’Agence nationale de gestion des réalisations et d’équipement des établissements de santé

    Dissolution de l’Agence nationale de gestion des réalisations et d’équipement des établissements de santé

    Dissolution de l’Agence nationale de gestion des réalisations et d’équipement des établissements de santé (AREES) à été dissoute par les pouvoirs publics trois années à peine après sa création.

    Créée pour soulager l’administration centrale du lourd dossier des  grands projets et insuffler une nouvelle dynamique  à l’ambitieux programme d’investissement et d’équipement du secteur de la santé, cette agence s’est distinguée par un début d’activité sur les chapeaux de roues avec le lancement public de la procédure d’octroi de marchés pour la réalisation de 5 grands hôpitaux à Alger , Tizi Ouzou , Ouargla, Constantine et Tlemcen, avant le gel de leur lancement pour, semble t-il, des coûts  de réalisation très élevés.

    Il faut rappeler que l’Agence avait a sa tête Lazhar Bounafaâ, ancien DG de l’AADL et dont les rapports avec le  ministre de la santé  n’étaient pas toujours au beau fixe .

  • Aïn Defla devrait encourager l’industrie agroalimentaire ..

    Une vocation agricole de premier ordre et une base industrielle naissante, la wilaya de Aïn Defla présente une dynamique de croissance à encourager.
    Fabrication d’aluminium et de tubes, production pharmaceutique, aliments de bétail, construction métallique sont, entre autres, les unités productives visitées par le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, qui n’a pas manqué de féliciter ces investisseurs.
    « Je voudrais qu’ils soient des exemples », a-t-il déclaré. Tout comme il n’a pas caché sa déception de ne pas voir beaucoup de projets dans l’agroalimentaire.
    « Cette wilaya est d’abord à vocation agricole. Elle est à même de créer de l’excédent et d’être une base pour une industrie agroalimentaire »

    Distante de 145 kilomètres d’Alger, la wilaya de Aïn Defla présente, de par sa situation entre le littoral et les Hauts-Plateaux ainsi que par la liaison qu’elle offre entre la région Est et Ouest du pays, une position centrale des plus intéressantes.
    Ses potentialités agricoles ne sont plus à présenter, elle est classée au premier rang dans la production de la pomme de terre qui couvre près de 30% des besoins du marché.

    À travers la visite effectuée par le ministre de l’Industrie et des Mines, il ressort que la wilaya a aussi une ambition industrielle qui mérite l’attention.
    Première destination de la délégation ministérielle, la zone d’activités d’El Attaf où deux projets seront visités.
    Le premier, un projet ambitieux qui fait dans la transformation des métaux non ferreux, notamment les profiles d’aluminium.
    L’usine Metalco Extrusion dispose d’un capital social de 1,3 milliard.

    Elle est en phase d’essai avec une production initiale de 7000 tonnes par an et compte arriver, une fois opérationnelle, à une production de 12 000 tonnes par an.
    L’étude du projet a été présentée à l’ANDI en 2008 et le projet a été jugé ambitieux et créateur de richesses.
    La deuxième unité visitée, Maghreb Tubes, est spécialisée dans la fabrication de tubes en acier soudé en spirale, de différents diamètres.

    Elle s’étend sur une superficie de 70 000 m2. Son entrée en activité est annoncée pour la fin de l’année en cours.
    Elle dispose d’une capacité de production de 50 000 tonnes par an et compte employer 193 personnes.

    Deuxième étape de la visite ministérielle, la zone industrielle d’Aïn Defla qui s’étend sur 164 hectares et compte 50 entreprises privées et 49 publiques activant dans divers secteurs comme l’agroalimentaire et les matériaux de construction.

    Cette zone a bénéficié, en 2009, d’une réhabilitation partielle.
    Le projet SIM-SANDERS est un partenariat entre la semoulerie industrielle de la Mitidja et le leader français dans la fabrication de l’aliment de bétail, filiale du groupe Avril.

    Ce partenariat qui a vu le jour en 2011, vient pour combler un déficit constaté en aliments de bétail « que ce soit en quantité ou en qualité et, surtout pour la filière bovine », explique Abdelkader Taieb Ezzraimi, P-DG de SIM.
    Cet investissement a nécessité une enveloppe de 1,3 milliard de dinars et permet à SIM SANDERS de produire 150 000 tonnes d’aliments par an.
    Le savoirfaire des deux parties permettra à la nouvelle société de fournir des aliments de qualité.

    « Nous essayerons d’apporter des solutions alimentaires adaptées aux besoins des éleveurs algériens avec pour but d’améliorer la conduite des troupeaux ainsi que la qualité des produits ; à savoir viande rouge, viande blanche et lait ».

    L’usine permettra aussi de développer les matières premières locales comme les grignons d’olive, le caroube, les coques d’amandes, etc.
    La diversité des secteurs d’activité dans cette zone est remarquable.

    En effet, c’est au tour de l’entreprise IMEDICA PHARM d’être visitée par le ministre qui, après avoir écouté les explications de son premier responsable, procédera à son inauguration.
    Sur une superficie de 6000 m2, et un investissement de 800 millions de dinars, ce laboratoire envisage de produire une gamme variée qui touche la sphère digestive, le dermatologique et les maladies chroniques.
    Elle sera réellement opérationnelle en 2018 et compte produire 80% de médicaments générique et 20% de médicaments d’origine.
    La visite de l’unité de fabrication de canalisation hydraulique, ALCAHYD, du groupe AMENHYD, ne manque pas d’intérêt avec des millions de mètres carrés de géo-synthétique, des conduites d’eau, des barrages, des stations de pompage d’eau.

    Pour sa part, l’entreprise BATIMETAL, spécialisée dans la charpente métallique, le montage sur site et la vente d’ouvrages en construction métallique, a suscité l’intérêt du ministre qui a évoqué l’importance de la charpente métallique dans le secteur du bâtiment et l’orientation vers ce procédé qui est plus économique, solide et permet un gain de temps précieux.

    Le foncier industriel inexploité sera récupéré

    La rencontre avec les investisseurs était un encouragement pour nombre de ces derniers dont les projets présentent des innovations mais c’était aussi une mise au point nécessaire, surtout, pour le foncier industriel. En effet, « 60% du foncier industriel attribué par le comité d’assistance à la localisation et à la promotion des investissements et la régulation du foncier (CALPIREF) est à l’abandon.
    L’Etat ne manquera pas de récupérer ces terres non exploitées »
    , affirme le ministre qui annonce, à cette occasion, que les responsables des collectivités locales et le secteur public marchand sont chargés d’identifier le foncier attribué par le CALPIREF et toujours non exploité.
    « Nous avons besoin de récupérer tout le potentiel existant ».
    En effet, de nombreux investisseurs délaissent le foncier dont ils ont bénéficié dans le cadre de la cession.

    Dans la zone industrielle d’Aïn Defla, les responsables affirment que 13 lots sont inexploités.
    Des solutions sont envisagées pour ce foncier qui sera récupéré par l’Etat dans le cadre de la Loi de finances 2015 où des mesures stipulent que les terres qui entrent dans le cadre privé de l’Etat et qui ne sont pas exploitées, soient récupérées.
    Pour les propriétaires de terres qui disposent d’actes de propriété, il est question qu’ils versent 3% de la valeur vénale de ce bien.
    Cette mesure sera applicable à partir de l’année 2016.

    Le ministre a aussi encouragé les industries naissantes : « Il faut tout un travail de communication pour réorienter les priorités. Investisseurs, Chambres de commerces et pouvoirs publics doivent réunir leurs efforts ».
    Mais, si le ministre a félicité les investisseurs dont les projets sont de haute qualité, il n’a pas manqué de soulever des remarques sur la zone industrielle d’Aïn Defla qui présente un manque flagrant du réseau d’assainissement ainsi que d’un plan anti-incendie, « Ceci est inadmissible », a-t-il fait remarquer.
    Tout comme il a signalé que la superficie prévue pour le nouveau parc industriel, 57 hectares, est insuffisante par rapport aux potentialités existant dans cette région.
    « Il faut étudier la possibilité d’une extension pour arriver à au moins 150 hectares ».
    Accélérer la mise en oeuvre et la réhabilitation des zones industrielles est l’une des priorités du département ministériel de l’Industrie qui ne ménage aucun effort pour assurer à la wilaya toutes les conditions nécessaires pour se développer.

    Le ministre a beaucoup insisté sur la vocation agricole de la wilaya et comment en profiter pour asseoir les bases d’une industrie agroalimentaire pérenne. «Aïn Defla est une wilaya à vocation agricole par excellence.
    Elle est à même de produire de l’excédent qui doit être le point de départ pour la transformation et une industrie agroalimentaire forte.
    Il n’est plus question d’importer les produits fabriqués en Algérie et tous les efforts de l’Etat sont mobilisés pour relancer et valoriser les produits locaux.
    Il est vrai que la wilaya dispose d’une base industrielle mais il faut dire qu’elle reste encore insuffisante.
    La Loi de finances 2015 et la Loi de finances complémentaire 2015 ainsi que le projet de loi de finances 2016 encouragent l’investissement productif.
    Elles offrent des facilitations et des encouragements, y compris pour le foncier industriel »
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    Par   Khadidja Mohamed Bouziane

  • SANOFI : Des technologies de pointe pour une production sans failles

    SANOFI : Des technologies de pointe pour une production sans failles

    Le complexe de production d’insuline de Frankfurt, l’un des plus grands au monde, a été exceptionnellement ouvert aux journalistes, en octobre dernier, à l’occasion de la tenue d’une rencontre internationale sur le diabète.
    Le processus de fabrication est particulièrement complexe depuis la phase multiplication de la bactérie jusqu’à l’extraction du produit.
    Celui-ci est minutieusement conservé dans des cuves maintenues à basse température puis conditionné dans des cartouches.

    [dropcap]C[/dropcap]es cartouches sont ensuite introduites dans le stylo qui règle automatiquement les doses à fournir au patient.
    Les mesures de sécurité sont draconiennes car il faut en même temps protéger l’usine contre toute intrusion étrangère malveillante mais aussi contre les contaminations à l’intérieur des bâtiments sensibles.
    Pour cela, les travailleurs eux-mêmes ont l’obligation d’enfiler quotidiennement des tenues protectrices. Certaines ailes sont robotisées plus que d’autres.

    Le procédé limite l’intervention humaine et réduit ainsi les risques de contamination ou d’erreurs de manipulation.
    Les technologies les plus récentes ont été introduites et c’est, notamment, le cas des engins de transport intelligents qui acheminent de manière autonome du matériel d’un point à un autre selon un itinéraire programmé à l’avance.
    Parmi les chaines de production que les responsables de l’usine ont accepté de montrer, celle de la mise en boite est truffée d’appareils de pesage instantané et de micro-caméras «intelligentes» qui guettent la moindre anomalie.

    Dans le cas échéant, un dispositif spécial rejette l’unité incriminée sans interrompre le mouvement de la chaine.
    « Il faut, explique le guide de la visite, que les produits qui sortent soient conformes à tout point de vue et cela concerne même les indications inscrites sur les emballages car nous avons des exigences et des normes pour chaque pays de destination ».
    En effet, les stylos d’insuline comme Lantus, introduits sur le marché depuis 2000, sont expédiés un peu partout dans le monde. Le tout nouveau-né de Sanofi, lancé cette année, le Toujeo est caractérisé par sa haute concentration et il se présente comme étant de meilleure flexibilité.

    Pour l’instant, il n’est disponible qu’aux Etats-Unis et en Europe. A partir d’une certaine distance, la livraison se fait toujours par avion car le produit est fragile et sensible. Malgré les automatisations, le complexe Sanofi reste un des plus importants employeurs qui activent sur le gigantesque site industriel où il est implanté, à quelques encablures de la ville.

    Sur les 20 entreprises présentes ici, Sanofi occupe une grande surface et emploie 7000 personnes sur les 22 000 recensées. La société mère est aussi parmi les plus anciennes à s’y être implantée et son histoire remonte au début du 20ème siècle.
    Elle a connu des évolutions successives depuis mais la plus remarquable reste le passage de la fabrication d’insuline à base de pancréas de cadavres d’animaux à la fabrication à grande échelle avec l’introduction dans le processus de fabrication d’une bactérie transgénique dénommée E. Coli.
    C’est grâce aux formidables évolutions scientifiques conjuguées aux avancées technologiques car il aura également fallu concevoir, fabriquer et installer les machines et les équipements qui permettent d’extraire cette insuline.

    C’est une partie de l’usine qui s’occupe de cet aspect. Un ingénieur de Sanofi nous explique que depuis la découverte du procédé, plusieurs centres de culture de la bactérie ont été aménagés pour parer à tout risque de pénurie en cas d’accident.
    A chaque étape de la transformation correspondent des installations et des équipements qui exigent une surveillance continue.

    Pour la conservation, on utilise de l’azote mais pour la transformation, c’est l’urée qui entre en jeu, d’où un intérêt supplémentaire accordé à la sécurité. La recherche scientifique n’est pas en reste et les responsables de Sanofi accordent une importance particulière aux innovations.
    A lui seul, le complexe de Frankfurt est également doté d’un hub qui concentre les activités liées à la recherche et développement.

    « Nous sommes également, explique Philip Larsen, viceprésident du département recherche et développement, en relation avec plusieurs universités, avec des centres de recherches et avec des réseaux d’innovation ».
    Plus de 16 000 personnes sont impliquées dans ce domaine pour un investissement global de 4,8 milliards d’euros couvrant avec le vaccin et la santé animale, l’ensemble des activités du groupe.
    DZE35-Sanofi-Franckfurt
    [box type= »shadow »] Sanofi par les chiffres :
    Présent dans 100 pays avec plus de 110 000 employés (Pharmacie : 93 393, Vaccins : 13 994, Santé animale : 6 109)
    • 33,8 Mds €, Chiffre d’affaires 2014 dont 27,72 Mds d’euros pour l’activité pharmacie.
    11,347 Mds d’euros sur les marchés émergents, soit le même niveau que pour les Etats-Unis.
    • Sanofi est leader dans la fabrication d’insuline mais il est 4ème groupe mondial (2ème en Europe) en termes de ventes.
    Sanofi est n°1 dans les marchés émergents avec des ventes supérieures à 11 milliards d’euros en 2014.
    • 107 sites de production dont 48 en Europe, 19 en Amérique du Nord, 20 en Asie pacifique, 12 en Amérique Latine et 8 en Afrique-Moyen Orient.
    • 4,8 Mds € investis en R&D. Près de 16 500 collaborateurs contribuent à la recherche et au développement de solutions dans le monde
    • Jusqu’à 18 lancements de médicaments et vaccins sont attendus entre 2014 et 2020.

    L’activité pharmaceutique est spécialisée dans les domaines thérapeutiques suivants :
    1. Prise en charge du diabète
    2. Les maladies rares (Genzyme)
    3. La sclérose en plaques (Genzyme)
    4. L’oncologie
    5. Maladies cardiovasculaires
    [/box]

    Suppression d’une centaine de postes chez Sanofi

    DZE35-Sanofi-postes
    [dropcap]G[/dropcap]râce à un recentrage de son portefeuille, en procédant à la suppression d’une centaine de postes en France sur trois ans et un possible abandon de la santé animale et les médicaments génériques en Europe, le géant pharmaceutique Sanofi vise à économiser 1,5 milliard à l’horizon 2018.

    « La mise en oeuvre de notre feuille de route stratégique devrait se traduire par la suppression de quelques centaines de postes par an sur une période de trois an en France », lit-on sur le plan de développement de 2015-2020 publié récemment.

    Les suppressions de postes ne signifient pas forcément fermeture de site de production mais, plutôt, des départs en retraite entièrement financés par l’entreprise.
    En même temps, les économies réalisées seraient utilisées à bon escient et permettraient d’accompagner des initiatives de croissance avec la mise sur le marché de 18 nouveaux produits les cinq prochaines années.
    Ces nouveaux produits pourraient, à eux seuls, générer un chiffre d’affaires total compris entre 12 et 14 milliards d’euros d’ici 2025.
    Pour pouvoir soutenir ces lancements, il est prévu que le groupe augmente jusqu’à 6 milliards d’euros ses investissements annuels en recherche et développement.
    L’environnement marqué par une rude concurrence n’est pas sans conséquences sur les marges de croissance du groupe qui compte conserver des activités diversifiées,
    « mais avec un portefeuille recentré sur les domaines où il peut s’imposer », explique Olivier Brandicourt, directeur général de Sanofi.
    Ainsi, le groupe examine plusieurs options stratégiques pour ses activités santé animale et génériques en Europe.

    Par   Yacine Cheikh-Bled

  • Maladie d’Alzheimer: Vieillir, ce n’est pas oublier!

    Maladie d’Alzheimer: Vieillir, ce n’est pas oublier!


    « Je ne reconnais plus ma mère, si seulement vous l’aviez connu avant » ou encore « c’est une personne connue pour son calme et sa gentillesse, elle est devenue très irritable » confient d’un ton désolé et effrayé les nombreux parents de malades atteints de la maladie d’Alzheimer durant la consultation mémoire au service neurologique de l’hôpital Amine-Debaghine de Bab El-Oued.

    Reportage réalisé dans le cadre de la formation organisée par Media Diversity Institute sur le journalisme inclusif du 24 au 28 octobre 2013.

    Le regard vague, l’esprit ailleurs… on retrouve la même expression chez ces malades qui supportent le poids d’une maladie incurable. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ces personnes sont là, quelque part égarées dans un monde qui n’est pas le nôtre, leur esprit n’est pas inerte et peut être sensible à une stimulation, une odeur, un sourire, un souvenir.

    Cette maladie ravageuse de la mémoire, qui à un certain stade de son développement, expose le patient à tous les dangers auxquels même un enfant de 5 ans peut faire mieux face, se présente souvent à travers la perte de la mémoire récente (ouvrir le robinet et oublier de le refermer), elle prend ensuite de l’ampleur de manière plus généralisée jusqu’à oublier les personnes de son entourage, l’endroit où il se trouve, mais jamais les souvenirs lointains comme son enfance et sa jeunesse.

    Souvent les médecins sont confrontés à deux types de patients dès les premiers signes de la maladie. Des patients conscients de leurs troubles et qui vivent cette situation dans la douleur.
    Un malade dira à au médecin « C’est terrible d’oublier. J’ai peur de l’Alzheimer, mon malheur est de tout oublier ». Et plus fréquemment encore des patients anozognoziques ouqui ne sont pas conscients de leur perte de mémoire.
    C’est dans ce contexte qu’intervient le rôle important de l’entourage immédiat du malade et particulièrement la personne qui va jouer le rôle de l’aidant.
    L’aidant est le proche parent qui aura la tâche de s’occuper en continue du malade, ce peut être le conjoint, l’enfant, la belle-fille, etc., et cela n’est pas sans entraîner certains bouleversements dans sa vie.

    Les personnes âgées de plus de 60 ans représentent 7,9 % de la population algérienne, l’espérance de vie est de 76 ans chez la femme et de 74 ans chez l’homme, la population vieillit et le risque d’une pathologie liée à l’âge est imminent. Malgré cela l’autorité chargée de la Santé de la Population néglige le développement de centres de prise en charge de ce type de maladie.

    Dans les pays développés, on trouve ce qu’on appelle des hôpitaux de jour dédiés aux personnes qui perdent leur autonomie et parmi eux les malades atteints de la maladie d’Alzheimer.
    Ces infrastructures accueillent les malades et leur apportent une série de soins pour une meilleure qualité de vie et elles représentent également un secours et une délivrance pour les proches parents du malade qui peuvent continuer de mener une vie plus ou moins normale.

    Il existe aussi une autre forme de prise en charge, celle de l’apport des auxiliaires de vie.
    Ces personnes sont formées pour accompagner les malades dans leur quotidien, elles doivent s’occuper de leur toilette, le ménage et la cuisine.
    En apparence les tâches sont faciles, mais il ne faut pas oublier les troubles comportementaux du malade, il peut être désagréable, il peut lancer des accusations injustifiées, et même être violent.

    Les auxiliaires de vie doivent être patients, compréhensibles et surtout informés sur la maladie et le malade.
    En Algérie la première promotion d’auxiliaires de vie date seulement de l’année 2013, l ‘initiative de lancer cette formation a été prise par deux associations qui ont mis en commun leur volonté d’apporter de l’aide à ces malades pour concrétiser ce projet, il s’agit de l’association de l’Eglise catholique d’Algérie, Caritas, et de l’association d’aide aux familles de patients atteints de la maladie d’Alzheimer ASMGA Alzheimer Club créée en 2013.

    La présidente de l’association ASMGA nous parle de ce projet : « Ces auxiliaires de vie reçoivent une formation complète et riche, sa particularité est de transmettre des valeurs morales comme le don de soi, la générosité pour un accompagnement personnalisé du malade » elle ajoute qu’aussitôt l’annonce lancée à travers les réseaux sociaux un grand nombre de personnes se sont présentées, motivées par l’envie d’aider leur prochain et l’empathie qu’elles portent aux personnes souffrantes.

    les parents de malades intéressés par ce type de prise en charge déposent un dossier au niveau de l’association qui devra faire passer des entretiens aux auxiliaire de vie afin de trouver parmi eux la personne qui correspond le mieux au malade et la famille de ce dernier se charge du salaire de l’auxiliaire de vie.

    Contrairement aux idées reçues, les Algériens sont, même de façon partielle, sensibilisés à la maladie d’Alzheimer, les campagnes de sensibilisation menées dans notre pays, notamment la marche organisée au mois d’octobre par l’ASMGA « Les foulées de la mémoire », le prouvent.
    L’écho de cette initiative a dépassé les frontières du lieu de son organisation, de nombreuses personnes, venues de wilayas voisines, ont pris part à cette marche, qu’elles soient concernées ou pas par cette maladie.

    Tout cela pour dire que l’entourage s’occupe sérieusement de la prise en charge médicale du parent malade, et la consultation mémoire à l’hôpital le démontre on ne peut mieux.

    Par Latifa Abada