Catégorie : L’entreprise du jour

  • Fabrication du géotextile : Sebtex fibres, un exemple à suivre

    Fabrication du géotextile : Sebtex fibres, un exemple à suivre

    Recycler les bouteilles en plastique pour en faire de la fibre de polyester dont les usages sont aussi multiples que possibles,  est une pratique courante dans les pays développés.

    En Algérie, une seule entreprise, Sebtex Fibres, sise dans la zone industrielle de  Chelghoum Laïd, à Mila, a investi ce créneau depuis au moins deux années.

    Le résultat ne s’est pas fait attendre puisque l’entreprise arrive à écouler son produit en Allemagne, en Belgique, en France, en Tunisie et au Liban et compte conquérir d’autres marchés encore.

    Le parcours de cette entreprise, qui a fait sienne la maxime attribuée au père de la chimie Lavoisier, «rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme», Sebti Abderazak, l’un des créateurs et exclusive director, nous le retrace depuis l’année 1993 quand, avec son frère, il a créé un atelier «pour y fabriquer des salons orientaux, des couvertures et des couettes».

    «Ce projet, nous l’avions concrétisé au temps des coopératives de jeunes. A cette époque, l’Etat n’accordait pas de crédits aux jeunes entrepreneurs, mais plutôt des facilitations au niveau des taxes et c’était déjà important pour une petite entreprise à ses débuts. Nous avons rencontré quelques difficultés, notamment dans la fabrication des couettes, qui nécessite de la ouate.»

    «Cette matière première, nous l’achetions à une entreprise publique sise à Béjaïa, et il va sans dire que nous subissions son bon vouloir. C’est-à-dire que la matière était disponible en été, mais pas en hiver. Du coup, la fabrication des couettes s’est trouvée bien perturbée. Alors, avec mon frère, nous avions décidé de fabriquer nous-mêmes la ouate», se rappelle Abderazak.  Ainsi en 1997, ils lancent une ligne de production de la ouate qu’ils baptisent «El Djazira textile».

    À partir de ce jour, ils ne dépendent que de leurs efforts pour avoir de la matière première et peuvent, de ce fait, progresser dans la production des différentes couettes. Ce n’est pas pour autant qu’ils se sont contentés de cette unité. Ils ont décidé ensuite  de fabriquer de la fibre de polyester à partir du recyclage de bouteilles en plastique. Comment l’idée leur est-elle venue alors qu’ils sont ingénieurs en génie civile ? «C’est en fait une curiosité personnelle. De plus, cette technique n’est pas nouvelle puisqu’elle existe dans les pays développés. Alors nous nous sommes mis à chercher des informations sur le recyclage et la fabrication de la fibre polyester. Pour cela, Internet est une mine d’informations. Il est vrai que cela nous a pris des années, nous avions commencé à nous y intéresser depuis l’année 2000, et nous avons enfin pu concrétiser ce projet en 2013

    En effet, en décembre 2013, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, inaugure l’usine. Le principe n’est pas trop compliqué puisqu’il consiste à acheter des bouteilles d’eau minérale chez les collecteurs et les broyer pour en faire une fibre destinée à faire des couvertures, des tapis, de la moquette, etc. Mais ce n’est pas tout, car les domaines d’utilisation du géotextile sont aussi variés que possibles et touchent aussi bien le secteur médical que celui des travaux publics et du bâtiment. Les bouteilles en plastique passent d’abord dans l’unité lavage et broyage puis dans celle de l’extrusion et de la filature. Grâce à des procédés spécifiques et à des ingrédients, dont des teintes, la fibre peut prendre plusieurs couleurs ou alors garder sa couleur d’origine, c’est-à-dire le blanc.

    La production qui atteint 30 tonnes par jour peut aisément être augmentée «si les marchés étaient attribués d’une manière juste», se plaint Sebti Abderazak. «A part ce souci, nous travaillons normalement et notre produit est apprécié à sa juste valeur dans les pays européens vers lesquels nous exportons, car il a un faible impact sur l’environnement», conclut-il avec l’espoir de voir de pareilles initiatives encouragées.

    K. M. B.

     

     

     

  • P.E Labellers Maghreb: une jeune entreprise et de grandes ambitions

    P.E Labellers Maghreb: une jeune entreprise et de grandes ambitions

    «Notre ambition est d’arriver à maîtriser le savoir nécessaire pour fabriquer les composantes pour les machines que nous fabriquons», nous explique Medjeroub Fethi Réda, commercial de l’entreprise P.E Labellers Maghreb.

    Une année d’existence à peine bouclée,P.E Labellers Maghreb a commencé la production vers le mois de juin 2015, et elle voit déjà grand puisqu’elle aspire à fabriquer des machines 100% algériennes au lieu d’importer les composantes d’Italie, c’est-à-dire de la maison mère.

    Fabriquer des étiqueteuses autocollantes destinées à l’emballage des bouteilles de formes variées est la vocation de P.E Labellers Maghreb installée à Alger et qui est au tout début de son existence. «En fait, nous sommes une filiale de la maison mère fondée en Italie par Bruno Negri depuis plus de 40 ans. Avec une production de 400 machines par an, elle arrive à réaliser un chiffre d’affaires de 90 millions d’euros. Elle est présente aux Etats-Unis, au Brésil et en Algérie. Le choix de notre pays est justifié par le fait que nous sommes le 5e client de l’entreprise avec pas moins de 160 machines dans le secteur de l’agroalimentaire. Aussi, l’entreprise a-t-elle décidé de s’installer ici, à travers P.E Labellers Maghreb, pour exporter ses machines vers les pays arabes et aussi l’Afrique», nous raconte Redouane Amirouche, general manager de l’entreprise. «À cette époque, je gérais une boite spécialisée dans la vente de pièces de rechange industrielles et j’étais aussi représentant de plusieurs sociétés étrangères activant dans le secteur de l’agroalimentaire. Et, c’est de cette manière que les Italiens sont entrés en contact avec moi et m’ont expliqué leur objectif : fabriquer en Algérie les mêmes machines que celles fabriquées en Italie avec une main d’œuvre algérienne».

    L’idée est tout de suite jugée intéressante car elle permet le transfert du savoir à la partie algérienne. Création de la société, démarches administratives, aménagement de l’unité de production prend, en tout et pour tout, une année. Mais, avant d’arriver à la production, il faut impérativement recruter des jeunes. «Les profils varient entre jeunes automaticiens et ingénieurs en mécanique. Ils sont d’abord envoyés en Italie pour des formations touchant au montage et à la programmation des machines car il faut savoir que la programmation des machines se fait en fonction du produit. Ils apprennent aussi l’organisation du travail. A leur retour, ils sont tout à fait capables de fabriquer les machines en question comme cela se fait en Italie», nous explique Medjeroub Fethi Réda.

    Aujourd’hui, et en un temps très court, l’entreprise emploie 9 personnes et a réussi à exporter deux machines vers les Etats-Unis, sans parler du marché local où toutes les entreprises activant dans l’agroalimentaire s’approvisionnent en machines étiqueteuses. Deux types de machines sont fabriqués par P.E Labellers Maghreb. La semi-automatique destinée aux petits producteurs dont le potentiel de production varie entre 6000 et 8000 bouteilles par jour. Ce procédé est utilisé pour les bouteilles en forme cylindrique. La machine automatique s’adresse à de plus gros producteurs et peut produire entre 2000 et 10 000 bouteilles par heure.

    Ce procédé est destiné aux bouteilles en forme carrée ou rectangulaire. «En plus de la fabrication, l’entreprise assure à ses clients le service après-vente et la fourniture en pièces de rechange ainsi que toute l’assistance technique nécessaire». L’ambition de cette jeune entreprise, tout son personnel est jeune à commencer par le general manager, n’a rien de démesuré. «Nous visons d’arriver un jour à ne plus recourir à la pièce importée pour pouvoir fabriquer nos machines. Grâce à une bonne maîtrise du savoir, nous serons tout à fait capables de le faire à notre niveau», conclut Medjeroub Fethi Réda, commercial de l’entreprise.

    K. M. B.

     

  • Ouanes Fatima,El Ghazou:« Nous travaillons pour conquérir le marché algérois »

    Ouanes Fatima,El Ghazou:« Nous travaillons pour conquérir le marché algérois »

    Entrée en activité depuis 1992, l’entreprise El Ghazou est sur trois fronts. La fabrication des  cosmétique où l’on comptabilise plus de 82 produits «  y compris des déodorants avec 0% de parabène, ces déodorants sont destinés  pour les  adultes mais  nous avons aussi ceux fabriqués spécialement pour garçons ou filles, et aussi des parfums et  des savons liquides pour mains  » nous explique Ouanes Fatima responsable marketing de l’entreprise.

    Le deuxième volet concerne les produits d’entretien comme le nettoyant tout surfaces, le dépoussiérant pour bois et les désodorisants aux différentes fragrances, sans oublier les produits nécessaires à l’entretien des voitures.

    A partir de l’année 2000, l’activité cellulose est lancée, elle concerne des produits hygiéniques, c’est-à-dire les lingettes pour bébés, serviettes hygiéniques et aussi des couches pour adultes. Ces produits sont bien accueillis par les consommateurs, ce qui encourage l’entreprise à lancer un autre produit qui est les couches pour bébés.

    L’expérience est plutôt concluante puisque deux années après, cette activité prend de l’ampleur avec le lancement d’une couche premium certifiée par un laboratoire Allemand. « La matière première de nos couches bébés est importée des États-Unis et notre fabrication se fait selon les normes européennes » assure la responsable marketing.

    Il faut dire que malgré la variété des produits fabriqués par l’entreprise, il est un fait qu’elle réalise le plus gros de ses ventes, surtout pour les produits cosmétiques, dans les villes de l’intérieur du pays. « Nous sommes conscients que le marché de l’algérois est à conquérir, nos produits sont bons et répondent aux normes, il nous reste à faire un travail de communication pour attirer plus de consommateurs et les convaincre à utiliser nos produits »

    Yasmine Meddah

  • Lyamine Soualmia, Dg Metal Concept:« Il est  possible  de construire sa maison en un temps record»

    Lyamine Soualmia, Dg Metal Concept:« Il est possible de construire sa maison en un temps record»

    Construire sa maison en un temps record, sans avoir recours à la brique et les autres matériaux de construction est désormais possible. « Grâce aux ossatures métalliques fabriquées par l’entreprise Metal Concept, il est tout à fait possible maintenant de construire sa maison en un temps très bref. Et, ce n’est pas tout. Grâce à ces mêmes  ossatures, l’on peut moduler sa maison comme on veut. C’est-à-dire l’agrandir si le besoin se fait ressentir mais aussi réduire ses dimensions si l’on n’a pas besoin d’un grand espace » nous explique  Lyamine Soualmia, directeur général de Metal Concept.

    L’activité principale de Metal Concept , elle a été crée en 2011, est le profilage et le laminage  de l’acier à froid pour en faire des lames de rideau et des ossatures pour placo plâtre.

    Une équipe dynamique et jeune « dont la moyenne d’âge est de 26 ans,  assure le développement de cette entreprise à travers l’amélioration continue du produit mais aussi, à travers le développement de la logistique  pour répondre aux besoins du marché et donc aux clients qui ont le droit d’avoir ce qu’il y a de mieux comme produits ».

    En peu d’années depuis le début de son activité, Metal Concept n’a pas lésiné sur les moyens pour offrir une gamme de produits variés comme les montants, les rails, les fourrures, les cornières, les protège angle, les lames de rideaux de différentes dimensions et enfin les ossatures métalliques, produit phare de l’entreprise. Située  dans la wilaya de Boumerdes, Metal Concept est présente sur un certain nombre de wilayas à savoir, Alger, Oran, Constantine, Annaba, Batna, Sétif, M’sila, Mostaganem, Tiaret, Ain Temouchent, Tlemcen, Chlef, Ain Defla, Oued Souf et Tamanrasset. « Nous voudrions  être encore plus présents dans les régions sud du pays afin que les clients puissent trouver nos produits sans difficultés ».

    Metal Concept accorde de l’importance à la qualité des produits qu’elle met sur le marché. Pour cette raison, elle insiste sur la certification « prochainement nous serons certifiés selon les normes algériennes » nous affirme le directeur général de l’entreprise qui ajoute « Metal Concept, espère être une partie prenante dans l’investissement et le développement économique de l’économie du pays, d’abord à travers la création de postes d’emplois mais aussi en créant une valeur ajoutée ».

    Yasmine Meddah

  • Elle a commencé par l’importation, Profert, producteur d’engrais

    Elle a commencé par l’importation, Profert, producteur d’engrais

    « Nous aimons ce que nous faisons et nos aimons le faire », c’est la devise adoptée par l’entreprise PROFERT, dont le siège social se trouve à Bejaia.

    Spécialisée dans les engrais et les différents intrants agricoles, elle ambitionne de participer activement au développement de l’agriculture en Algérie. « Nous travaillons beaucoup avec les agriculteurs surtout pour les programmes de fertilisation soit d’une manière directe, soit à travers les CCLS » nous explique Salah Ait si Amer, chef de vente de l’entreprise.

    PROFERT ambitionne aussi de d’améliorer l’offre existante de produits agricoles et de réduire, un tant soit peu, la dépendance aux importations.

    S’il est vrai qu’au début de son activité en 1996 PROFERT s’est entièrement consacrée à l’importation de ces produits, elle s’oriente dés l’année 2005 vers la production et inaugure, pour ce faire, l’unité de Bejaïa où elle fabrique des engrais solubles à savoir, le Polo et le Khirsol.

    Deux nouveaux produits qui sont alors bien accueillis par les agriculteurs car, le premier est un insecticide efficace contre les mouches blanches, les pucerons, les acariens aussi bien pour les cultures légumières, les agrumes et les autres arbres fruitiers.

    Le deuxième produit est un engrais soluble utilisé en fertigation et peut être employé en pulvérisation quand des carences sont constatées.

    En 2011, une deuxième unité est ouverte dans la wilaya de Mostaganem. Sa vocation est la production d’engrais NPK, c’est-à-dire « l’azote-le phosphate et le potassium, des éléments essentiels pour le développement des plantes. Pour ce faire, une analyse du sol est effectuée dans nos laboratoires. Rien ne se fait au hasard, car, tout dépend de ce que l’agriculteur décide de planter. C’est en fonction de tous ces éléments que le choix des engrais se fait  » explique Salah Ait si Amer.

    L’entreprise PROFERT s’occupe aussi de la distribution de semences, des matériels agricoles, la nutrition végétale mais aussi l’hygiène publique. Soucieuse d’être dans le sillage des entreprises compétitives, elle n’a pas manqué de se certifier selon la norme ISO 9001.

    « Nous nous préparons aussi à la certification selon l’ISO 14 000 relative à la protection de l’environnement. Cette certification nous apportera beaucoup car, les produits que nous fabriquons sont destinés à l’agriculture et doivent être doux avec l’environnement ».

    PROFERT s’investit aussi dans la formation de la ressource humaine ainsi que dans les moyens de la production. La sensibilisation des agriculteurs est un volet important qui se fait à travers des journées techniques où des solutions de l’entreprise pour l’amélioration des cultures et la fertilisation sont présentées dans toutes les régions du pays.

    Malgré la bonne volonté des dirigeants de l’entreprise et leur désir de produire une gamme plus variée d’engrais, utiles à l’agriculteur, il n’en demeure pas moins que des lenteurs sont enregistrées à chaque fois et, gênent la bonne marche de la production, à commencer par les lenteurs rencontrés au port, c’est-à-dire à la réception de la matière première qui sera reformulée en engrais, en passant par les lenteurs remarquées pour l’homologation du produit et enfin les conditions spécifiques de la commercialisation des engrais.

    En effet, la vente des engrais, surtout ceux chimiques, est soumise à l’autorisation des services agricoles comme la chambre agricole. Cela ne manque pas de créer une pression sur la demande surtout durant la période mi-février, mi-mars.

    K.M.B .

  • Smail Bouzeghaya, directeur général d’El Moumtaza II « Nous sommes les premiers dans l’utilisation des nouvelles technologies »

    Smail Bouzeghaya, directeur général d’El Moumtaza II « Nous sommes les premiers dans l’utilisation des nouvelles technologies »

    Quand il avait repris cette ancienne briqueterie étatique, dans le cadre de la privatisation, elle était dans un état  désastreux.  « Il nous a fallu quatre années pour la transformer. Autant dire que nous avions commencé à zéro car, il n’y avait rien de récupérable dans cette usine »  nous raconte Smail Bouzeghaya directeur général de la tuilerie El Moumtaza II, sise à Boudouaou dans la wilaya de Boumerdes.

    Aujourd’hui, El Moumtaza II,est la première unité en Afrique du nord en matière de technologie utilisée dans la fabrication de la tuile.

    Pour arriver à ce résultat, la voie n’était pas aisée. En plus de l’état lamentable de l’usine, qui a nécessité des années de travail pour la remettre enfin sur pied, il y avait aussi une grande difficulté.

    Celle de pouvoir accéder à un crédit bancaire pour passer à l’étape de la production. «  nous avons réalisé cette tuilerie dans le cadre de l’ANDI mais, il faut dire que mise à part l’exonération des droits de douanes et de la TVA dont nous avions bénéficié dans le cadre de ce dispositif pour encourager l’investissement, il nous a fallu plus de trois ans pour que la BDL accepte enfin de nous financer.

    Cette procédure prend beaucoup de temps car, la banque ne vous concède le crédit que si elle s’entoure d’un maximum de garanties. Après l’obtention du crédit bancaire nous avions commandé les équipements nécessaires pour la production en 2010 » explique Smail Bouzeghaya.

    Après toutes ces péripéties, le démarrage effectif de l’usine se fait en 2014. Un éventail de quatre produits, entre autres, les tuiles romaines et les tuiles marseillaises et leurs accessoires y sont fabriqués, avec une nouvelle technologie qui donne à ces tuiles une qualité certaine.

    « Nous travaillons sur l’engobage, c’est une technique qui intervient au moment de la teinte. Grâce à cette technique, nos couleurs sont plus prés des teintes naturelles. C’est ce qui distingue notre produit ». Avec un potentiel de production de 12 millions de pièces  par an et une excellente qualité de ses produits, l’entreprise pense à l’étape suivante qui est celle de l’exportation «  il y a une forte demande en tuiles. Ceci nous encourage à aller vers l’exportation.

    Dans cette optique nous avons entamé une démarche de certification pour nous permettre d’être présent à l’international. Ceci dit, nos produits sont certifiés par le CETIM ».

    Cependant, un seul point noir au tableau. Il est impossible pour les responsables de cette usine d’envisager un deuxième projet ou de s’agrandir « quand nous avions lancé notre projet, l’étude a été faite à partir de l’argile de notre carrière à Boudouaou. Ces derniers temps, on nous a dépossédés de la moitié de cette carrière qui nous appartient, les papiers le prouvent, nous l’avons achetée en même temps que l’usine. Nous ne baisserons pas les bras pour reprendre notre bien » affirme le directeur général d’El Moumtaza II.

    K.M.B.

  • Elle est la première de son genre en Algérie : Iscomarket.com, une bourse d’échange inter-entreprises

    Elle est la première de son genre en Algérie : Iscomarket.com, une bourse d’échange inter-entreprises

    Recourir le moins possible à sa trésorerie par ces temps de crise est le rêve de toute entreprise, un rêve désormais possible avec la plate-forme Iscomarket lancée en février de l’année en cours. Le principe de cette bourse d’échanges  est de vendre et d’acheter des biens et des services sans débourser  le moindre sou grâce à des échanges interentreprises. L’ambition de Mohamed Islem Ayad à travers  cette alternative économique qui est le Bartering, est d’aider les entreprises, surtout celles ne disposant pas de moyens financiers conséquents, à préserver leur trésorerie.

    Il a fallu deux années de réflexions pour que la bourse d’échanges interentreprises voie enfin le jour. Le concept  encore nouveau en Algérie a été lancé durant les années trente aux Etats-Unis et a déjà donné ses preuves.  Elle s’adresse à toutes les entités économiques,  qu’elles soient PME, start-up, entrepreneurs ou industriels, désireux d’avoir plus de croissance, de développer leur activité et surtout d’être plus compétitifs sur le marché. Iscomarket.com propose, à tous ces professionnels de vendre et d’acheter des biens et des services sans avoir recours à l’argent et en effectuant des échanges gagnant- gagnant avec d’autres entreprises. A titre d’exemple, un traiteur peut facilement créer son site Internet en livrant des plats cuisinés aux collaborateurs d’une agence d’internet, pour leur déjeuner. En parallèle, cette agence procède à la création du site web du traiteur sans qu’aucune des deux parties n’ait à débourser de l’argent. L’idée donc est de répondre aux besoins des entreprises sans que cela n’ait une incidence sur leurs moyens financiers. Se regrouper pour échanger leurs produits ou leurs stocks grâce à une procédure simplifiée et dans un cadre juridique sécurisée. Les avantages présentés par cette plate-forme sont innombrables. En effet, elle est un excellent moyen pour  valoriser des machines sous-employées et parfois inutilisés, une main d’œuvre en sous charge ou même des stocks dormants.  Elle est aussi  à même de donner plus de visibilité à l’entreprise dans la mesure où elle permet de mettre la lumière sur des prestations parfois mal connues. Cet échange permet souvent de mettre en contact des entreprises ni clientes ni fournisseurs et donne ainsi lieu à une relation nouvelle et aussi l’achat d’un produit  testé, ou même un nouveau service, sans pour autant toucher à la trésorerie. L’autre avantage de la plate-forme est d’offrir un accès gratuit à ceux qui le désirent et une sécurisation de leurs informations.

    K.M.B. redacation@dzentreprise.net

  • Univers cosmétique, l’innovation en continu

    Univers cosmétique, l’innovation en continu

    Une équipe marketing motivée, composée de jeunes, dont la moyenne d’âge est de 26 ans, et des agents chargés de réaliser le feed-back des produits commercialisés. Ce sont ces deux points essentiels qui ont permis à univers cosmétique, crée en 2014 et qui commercialise sa gamme de produits capillaires sous la marque « Swaliss », d’être présente en force sur un marché déjà investi par des marques connues des consommateurs.

    Grâce au travail complémentaire de ces deux équipes, les chimistes ne ressortent de leur laboratoire qu’après avoir amélioré la qualité des produits déjà en vente. Mais, il faut dire que si le travail de l’amélioration est continu, « ces chimistes font aussi beaucoup d’essais pour créer de nouveaux produits selon les besoins exprimés par les consommateurs » explique Harchaoui Mohamed Cherif, chargé de communication et d’événements.

    A ce jour, l’entreprise a mis sur le marché une gamme de 42 produits, entre shampooings pour différents types de cheveux, après-shampooings, masques capillaires et sérums. « Grâce à la recherche continue, nous sommes tout le temps sur une nouvelle gamme, la dernière en date est la gamme verte composée d’un shampooing- soin à la kératine et d’un sérum. Nous prévoyons de lancer dés l’été une gamme gel douche. C’est la première fois que mettons sur le marché un gel douche ». Huile d’argan, lentisques… les produits capillaires « Swaliss » sont fabriqués à partir de produits naturels et disponibles localement.   

    Si l’innovation est au centre de l’activité de l’entreprise grâce aux jeunes, il faut dire aussi que la création infographique y est pour beaucoup dans l’accueil fait aux produits « Swaliss ». En effet, un service développement consacre ses efforts à la création artistique. « Des infographes passent beaucoup de temps à travailler sur les idées d’emballage. Ces idées sont ensuite transmises aux fournisseur chez qui nous achetons les flacons ». Beaucoup de dynamisme, une recherche incessante, un esprit créatif, sont les caractéristiques des jeunes qui participent activement à la réussite de l’entreprise qui est en fait une filiale du groupe Safa. Etudes de marché, actions marketings  multiples comme l’habillage des vitrines, animations dans les hypermarchés, sont consolidés par un réseau de distribution efficace. « Nous avons notre propre réseau de distribution qui nous permet d’être présents dans beaucoup de wilayas ».

    Yasmine Meddah

  • Il a décroché plusieurs prix de l’innovation: Bit Bait ,  pesticide Algérien bio

    Il a décroché plusieurs prix de l’innovation: Bit Bait , pesticide Algérien bio

    Des pesticides  100% naturels,  ne contenant aucun produit chimique industriel ou toxique,  sans effets nocifs sur l’homme et l’environnement, c’est l’innovation qui a permis à Zeino Abdelyamine,  Co- gérant de l’entreprise Bit Bait, de décrocher le premier prix de l’innovation PME-PMI d’une valeur d’un million de dinars, en 2010. « Ce prix nous a permis de réaliser l’extension de notre entreprise. Il est arrivé à temps car, nous avions demandé cette extension à L’ANSEJ et n’avions eu aucune réponse » se rappelle Abdelyamine qui, avec sa sœur, ont  travaillé dur avant d’en arriver là et de mériter d’autres consécrations.

    Ingénieur en chimie ayant décroché son diplôme en 1995, il nous raconte comment il a quitté l’Algérie à la recherche d’une opportunité de travail. « À cette époque, il était très difficile de trouver du travail ici, alors je suis parti aux émirats arabes unies où j’avais trouvé un emploi dans une maison d’édition. Nous avions un problème de cafard et étions à la recherche d’une solution radicale pour nous en débarrasser. Des collègues syriens avaient alors une recette très efficace, il s’agit d’un mélange de lait, de farine et d’acide borique, en fait une recette de grand-mère mais, qui avait donné de très bons résultats. L’idée m’était venue alors de commercialiser cette formule mais, il fallait d’abord l’améliorer car elle séchait très vite. Ma formation d’ingénieur en chimie  aidant, je me suis mis à la recherche d’une solution que j’ai rapidement trouvée. En 1997, j’ai ouvert une entreprise de nettoyage puis en l’an 2000,  une petite usine pour fabriquer ce produit mais, je n’ai pas réussi à enregistrer cette invention car, des tests de toxicologie effectués par des Européens ont confirmé l’utilisation de l’acide borique. Je n’ai pas baissé les bras et j’ai continué à chercher pour trouver une formule plus naturelle ». En l’année 2002, Abdelyamine quitte les émirats et s’installe en Syrie où il relance son projet et l’année d’après, c’est-à-dire en 2003,  il enregistre la marque Bit Bait à l’institut national de la propriété industrielle. La vente du produit  était alors assurée par des partenaires Syriens. « il était évident pour moi que je n’allais pas rester indéfiniment à l’étranger ; dans cette optique, ma sœur qui était en Algérie a crée en 2004 une entreprise dans le cadre de l’Ansej. C’est vous dire que je préparais déjà mon retour. En 2008, j’avais enfin trouvé une solution pour un insecticide 100% algérien et complètement naturel. C’est aussi l’année où je suis rentré au pays. » Abdelyamine  ne perd pas son temps puisqu’en 2009, il enregistre son pesticide à l’INAPI. Une année après, il soumet sa marque à l’organisation mondiale de la propriété intellectuelle à Genève. La réponse qu’il reçoit le comble de fierté. « Vous êtes le premier arabe à avoir déposé une nouvelle technologie dans les pesticides» lui dit-on. Depuis, les consécrations se suivent, en 2011, l’entreprise décroche le prix de la créativité des entreprises crées dans le cadre de l’Ansej, en 2012, c’est le prix de l’innovation qui lui est décerné lors de la première édition de l’innovation price of Africa qui a eu lieu à Adis Abéba. En 2014, Bit Bait est élu parmi les 50 meilleures innovations en Afrique. Malgré ces prix obtenus, et beaucoup d’autres,  qui sont la reconnaissance de la qualité de son produit, naturel puisqu’il est à base de gypse  naturelle, il reste que les entreprises publiques ne les associent pas à leur plan de charge. « Nous offrons une solution idéale pour le rat des champs, dont souffrent les agriculteurs. Ce produit est non seulement efficace mais, il est sans effets néfastes sur les plantes. Mieux, à la longue, il devient un fertilisant » nous explique Abdelyamine Zeino et d’ajouter «  nos produits sont fabriqués à base de produits naturels Algériens, nous n’importons rien. De plus, nos pesticides ne représentent aucun danger pour la santé de l’homme et de l’environnement. Nous souhaitons faire partie du plan de charge des entreprises publiques car, nous estimons que nos solutions sont très intéressantes. Elles ne nuisent pas à l’environnement et n’ont pas besoin de recourir à des produits importés  » défend Abdelyamine son produit qu’il estime être intéressant sur tous les plans.

    Khadidja Mohamed Bouziane

  • Gadouche Nourdine, manager de la SARL AGHEM: « Notre taux d’intégration n’est pas loin de 100% »

    Gadouche Nourdine, manager de la SARL AGHEM: « Notre taux d’intégration n’est pas loin de 100% »

    «  Nous consacrons 3 à 4% de notre chiffre d’affaires pour la recherche et le développement », nous explique Gadouche Nourdine, manager de la SARL AGHEM,  située dans le village de Toudja dans la wilaya de Bejaïa.  C’est de cette recherche que l’entreprise spécialisée dans la production des nappages et fourrages concentrés pour viennoiseries et pâtisseries  assure son évolution et se positionne comme acteur incontournable dans son domaine.

    En fait, si la firme qui commercialise ses produits sous les marques commerciales « Full Fruit » et  « Full Sweet » existe depuis deux ans seulement, il faut savoir que l’entreprise familiale dont elle fait partie remonte loin dans les années puisqu’en 1936, elle détenait déjà un registre de commerce. « À cette époque c’est mon père qui en était le  gérant. Et, parce que les matières premières n’étaient pas distribuées de manière équitable, il avait trouvé la parade. En hiver, il fabriquait des bonbons et en été, il faisait  des boissons. Après l’indépendance, les matières premières étaient  importées et il a continué à faire de la boisson sous la marque GB Toudja ;  L’entreprise était locale et le marché de la boisson se portait très bien » nous raconte le manager d’AGHEM.  Des années après, ce sont les enfants qui prennent la relève du père et donnent à l’entreprise une plus grande dimension. « Comme la boisson marchait bien, nous avions continué dans ce même créneau pendant des années. Nous avons été les premiers aussi à avoir un agrément pour l’exploitation de la source Toudja. Par  la suite, nous avons acheté une usine qui tombait en décadence et depuis, nous nous sommes mis à fabriquer de la matière première pour boissons, autrement dit, des bases concentrées destinées aux industriels activant aussi bien dans la confiserie que dans les boissons gazeuses ». Faire du développement n’est pas toujours facile. Il faut pour cela, disposer de quantités suffisantes de fruits et légumes. L’entreprise l’a bien compris puisqu’elle possède ses propres vergers, mais s’approvisionne régulièrement aussi  chez les mêmes fellahs. « Nous avons mis en place des équipements pour traiter les fruits et faire de nouvelles expériences et de la recherche en continu. Cela nous permet de faire des produits destinés à la pâtisserie et, pourquoi pas, reprendre la confiserie que nous avons abandonnée au profit de la boisson. En fait, nous sommes à l’écoute du marché et travaillons sur commande et à la recette ».  Rechercher de nouvelles opportunités est le moteur qui permet à l’entreprise d’aller de l’avant « nous visons à travers ces recherches à compenser le manque de certaines matières premières qui manquent sur le marché ». fait remarquer Gadouche Nourdine  qui tient à préciser que son entreprise dotée d’un laboratoire  consacre tout un budget à la recherche. 

    Khadidja Mohamed Bouziane