Catégorie : Agroalimentaire

  • Sahbi Othmani, directeur général NCA Rouiba  «  Nous visons à être parmi les 10 champions afro-méditerranéens de l’agroalimentaire»

    Sahbi Othmani, directeur général NCA Rouiba « Nous visons à être parmi les 10 champions afro-méditerranéens de l’agroalimentaire»

    «  Malgré la dévaluation du dinar et la perte du pouvoir d’achat, l’entreprise  NCA Rouiba a réalisé de belles performances. La croissance du chiffre d’affaires de + 6%  durant l’année 2015 et une production globale de 113 millions de litres, en sont les meilleures des preuves » a indiqué le directeur général de NCA Rouiba.

    Le bilan de NCA Rouiba a atteint plus de 1 ,13  milliards de dinars par rapport à l’année 2014 et ce, grâce aux investissements industriels et principalement l’acquisition d’une seconde ligne aseptique PET.

    Le segment du PET qui vient en pôle position  a connu pour sa part une croissance de 60% en nombre de col. C’est-à-dire 32 millions d’unités produites en 2014.

    Cette amélioration s’explique par les nouvelles capacités de production installées en 2015. L’entreprise continue sur sa lancée dans un segment où elle détient le leadership mais, innove aussi en d’autres segments comme celui du carton  où elle détient 90 % des parts de marché et compte aussi sur le lancement de la canette.

    La stratégie imaginée par NCA Rouiba pour aller sur l’international prévoit, en plus de la Tunisie et la Libye, d’aller aussi en Afrique subsaharienne.

    « Nous ne voulons  pas exporter seulement mais aussi produire à l’étranger. Ce schéma est en train de se développer. Nous sommes déjà les dix premiers en matière de volume mais, nous visons à être parmi les 10 champions afro-méditerranéens de l’agroalimentaire ». Autre point que l’entreprise tend à développer est la distribution pour laquelle «  un nouveau schéma est établi pour nous différencier des autres acteurs »

    K.M.B.

  • Le ministère du Commerce dément l’importation par l’Algérie de produits porcins

    Le ministère du Commerce dément l’importation par l’Algérie de produits porcins

    Le ministère du Commerce a démenti mercredi l’importation par l’Algérie de produits porcins en 2015 et au cours du premier trimestre 2016, comme il a été rapporté récemment par certains médias.

    « Aucune opération d’importation de cette marchandise (produits porcins) n’a été enregistrée en 2015 et au cours du premier trimestre 2016, selon les statistiques fournies par les services de la Direction générale des douanes », a indiqué un communiqué du ministère.

    Les enregistrements au Registre de commerce pour des activités liées au commerce de produits porcins ne sont pas permis au niveau du Centre national du Registre de commerce (CNRC), les nomenclatures relatives à cette activité sont mentionnées en rouge dans le portail électronique du CNRC, étant une activité non autorisée, a ajouté la même source.

  • Viandes rouges: un dispositif pour développer la production

    Viandes rouges: un dispositif pour développer la production

  • Alimentation et ciment: les prix à l’importation en baisse sur les 2 premiers mois 2016

    Alimentation et ciment: les prix à l’importation en baisse sur les 2 premiers mois 2016

    Les prix moyens à l’importation des produits alimentaires et du ciment importés par l’Algérie ont, dans l’ensemble, poursuivi leur baisse en janvier-février 2016 par rapport à la même période de 2015, a appris l’APS auprès du ministère du Commerce.

    Ainsi, les prix moyens à l’importation des matières premières destinées à l’industrie agro-alimentaire ont été marquées par des baisses allant entre 9% et 36%.

    Pour ce qui concerne les céréales, les prix ont reculé à 358 dollars/tonne (usd/t) pour le blé dur (-20,3% par rapport à la même période de 2015), à 204 usd/t pour le blé tendre (-19,7%) et à 180 usd/t pour le maïs (-16,3%).

    Le prix des poudres de lait a baissé à 2.524 usd/t (-18,05%), celui du sucre roux à 333 usd/t (-18,4%), des huiles brutes pour l’industrie alimentaire à 584 usd/t (-29,2%), tandis que l’huile de tournesol a, par contre, vu ses prix à l’importation augmenter de 13%, indique le ministère dans sa note d’analyse.

    Pour les autres produits de large consommation, leur prix à l’importation a connu des baisses oscillant entre 0,72% et 31%, à l’exception des prix du café torréfié qui a augmenté de 23,11% (17.833 usd/t) et du thé qui a progressé de 2,4% (2.145 usd/t).

    Le prix du café non torréfié a été de 2.159 usd/t (-10,6%), du concentré de tomate à 1.206 usd/t (-28,8%), du sucre blanc à 486 usd/t (-12%), du lait infantile 0 6.762 usd/t (-4,2%) et des pâtes alimentaires à 1.475 usd/t  (-7,23%).

    Pour les légumes secs, des baisses ont été observées pour les haricots secs à 948 usd/t (-36,2%) et les pois cassés à 557 usd/t (-22,1%), alors que des hausses ont marqué l’ail à 1.627 usd/t (+49,82%) et les lentilles à 1.049 usd/t (+9,73%).

    Concernant les viandes et poissons, les prix à l’importation ont été de 3.560 usd/t pour les viandes bovines réfrigérées (-27,3%), de 3.109 usd/t pour les viandes bovines congelées (-10,25%), de 4.293 usd/t pour les crustacés congelés (-14,41%) et de 1.421 usd/t pour les poissons congelés (-5,64%).

    Evoquant également le ciment de construction dans son analyse, le ministère du Commerce indique que son prix moyen à l’importation a affiché une baisse de 23,1% en s’établissant à 60 usd/t durant les deux premiers mois de 2016.

  • Importation de lait : la facture en nette baisse au 1er trimestre 2016

    Importation de lait : la facture en nette baisse au 1er trimestre 2016

    La facture d’importation du lait et matières premières y afférentes a reculé à 207,08 millions de dollars (usd) au premier trimestre 2016, contre 316,38 millions usd à la même période de 2015, soit une baisse de 34,55%, a appris l’APS auprès des Douanes.

    Les quantités importées de lait en poudre, crèmes de lait et matières grasses laitières, utilisées comme intrants dans la filière laitière, ont également baissé à 82,67 tonnes (t) contre 103,44 t, en recul de 20% entre les deux périodes comparaison, précise le Centre national de l’informatique et des statistiques des douanes (Cnis).

    La facture du lait a baissé en raison non seulement de la réduction des quantités importées mais aussi de la baisse des prix à l’importation par l’Algérie de cette denrée alimentaire.

    Les prix à l’importation des poudres de lait étaient en recul de 40% en 2015 passant à 2.800 dollars/t contre 4.800 dollars/t une année auparavant, et ont encore baissé à 2.594 dollars/t en janvier 2016, soit un recul des prix de 17% par rapport à janvier 2015.

    Afin de réduire les importations de ce produit subventionné et de promouvoir la filière lait, de nouvelles mesures ont été décidées, il y a quelques mois, par le gouvernement en faveur des éleveurs et des opérateurs de ce secteur en augmentant la subvention du lait cru et en encourageant l’investissement, avec l’objectif de baisser les importations de la poudre de lait de 50% à l’horizon 2019.

    Le gouvernement a ainsi décidé que le prix de référence du litre de lait cru de vache soit fixé à 50 DA (contre 46 DA auparavant), se répartissant entre 36 DA le prix de cession du lait cru aux laiteries et 14 DA de subvention de l’Etat, contre, respectivement, 34 DA et 12 DA auparavant.

    En réponse à la préoccupation des éleveurs relative à l’accès à l’aliment de bétail et à la régulation du marché de ce produit, il a été décidé d’approvisionner directement les éleveurs en matière de son (résidu de mouture de blé).

  • Djazagro 2016 : pour la mise en valeur du produit algérien

    Djazagro 2016 : pour la mise en valeur du produit algérien

    Le 14ème  Salon international de l’agroalimentaire (Djazagro 2016) se tiendra du 18 au 21 avril 2016 au Palais des Expositions de la Safex,  à Alger. Cette édition 2016 réunira 700 exposants, d’une trentaine de pays, sur une superficie de plus de 18 000 m²

    Djazagro 2016 va contribuer à la promotion de la production algérienne à travers des nouveautés mettant en valeur le produit national, avait indiqué en novembre dernier, à Alger, le directeur de cette manifestation professionnelle, Christophe Painvin.

    Les organisateurs vont faire venir des groupes d’acheteurs du Maghreb et d’Afrique pour découvrir le produit algérien et tisser des relations commerciales avec les producteurs nationaux.

    « Nous allons payer la venue de groupes d’opérateurs du Bénin, du Sénégal de la Côte d’Ivoire et du Maghreb pour visiter le salon et découvrir le produit made in Bladi afin de permettre aux producteurs algériens d’exporter vers ces pays », avait affirmé ce responsable.

  • Aïn Defla devrait encourager l’industrie agroalimentaire ..

    Une vocation agricole de premier ordre et une base industrielle naissante, la wilaya de Aïn Defla présente une dynamique de croissance à encourager.
    Fabrication d’aluminium et de tubes, production pharmaceutique, aliments de bétail, construction métallique sont, entre autres, les unités productives visitées par le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, qui n’a pas manqué de féliciter ces investisseurs.
    « Je voudrais qu’ils soient des exemples », a-t-il déclaré. Tout comme il n’a pas caché sa déception de ne pas voir beaucoup de projets dans l’agroalimentaire.
    « Cette wilaya est d’abord à vocation agricole. Elle est à même de créer de l’excédent et d’être une base pour une industrie agroalimentaire »

    Distante de 145 kilomètres d’Alger, la wilaya de Aïn Defla présente, de par sa situation entre le littoral et les Hauts-Plateaux ainsi que par la liaison qu’elle offre entre la région Est et Ouest du pays, une position centrale des plus intéressantes.
    Ses potentialités agricoles ne sont plus à présenter, elle est classée au premier rang dans la production de la pomme de terre qui couvre près de 30% des besoins du marché.

    À travers la visite effectuée par le ministre de l’Industrie et des Mines, il ressort que la wilaya a aussi une ambition industrielle qui mérite l’attention.
    Première destination de la délégation ministérielle, la zone d’activités d’El Attaf où deux projets seront visités.
    Le premier, un projet ambitieux qui fait dans la transformation des métaux non ferreux, notamment les profiles d’aluminium.
    L’usine Metalco Extrusion dispose d’un capital social de 1,3 milliard.

    Elle est en phase d’essai avec une production initiale de 7000 tonnes par an et compte arriver, une fois opérationnelle, à une production de 12 000 tonnes par an.
    L’étude du projet a été présentée à l’ANDI en 2008 et le projet a été jugé ambitieux et créateur de richesses.
    La deuxième unité visitée, Maghreb Tubes, est spécialisée dans la fabrication de tubes en acier soudé en spirale, de différents diamètres.

    Elle s’étend sur une superficie de 70 000 m2. Son entrée en activité est annoncée pour la fin de l’année en cours.
    Elle dispose d’une capacité de production de 50 000 tonnes par an et compte employer 193 personnes.

    Deuxième étape de la visite ministérielle, la zone industrielle d’Aïn Defla qui s’étend sur 164 hectares et compte 50 entreprises privées et 49 publiques activant dans divers secteurs comme l’agroalimentaire et les matériaux de construction.

    Cette zone a bénéficié, en 2009, d’une réhabilitation partielle.
    Le projet SIM-SANDERS est un partenariat entre la semoulerie industrielle de la Mitidja et le leader français dans la fabrication de l’aliment de bétail, filiale du groupe Avril.

    Ce partenariat qui a vu le jour en 2011, vient pour combler un déficit constaté en aliments de bétail « que ce soit en quantité ou en qualité et, surtout pour la filière bovine », explique Abdelkader Taieb Ezzraimi, P-DG de SIM.
    Cet investissement a nécessité une enveloppe de 1,3 milliard de dinars et permet à SIM SANDERS de produire 150 000 tonnes d’aliments par an.
    Le savoirfaire des deux parties permettra à la nouvelle société de fournir des aliments de qualité.

    « Nous essayerons d’apporter des solutions alimentaires adaptées aux besoins des éleveurs algériens avec pour but d’améliorer la conduite des troupeaux ainsi que la qualité des produits ; à savoir viande rouge, viande blanche et lait ».

    L’usine permettra aussi de développer les matières premières locales comme les grignons d’olive, le caroube, les coques d’amandes, etc.
    La diversité des secteurs d’activité dans cette zone est remarquable.

    En effet, c’est au tour de l’entreprise IMEDICA PHARM d’être visitée par le ministre qui, après avoir écouté les explications de son premier responsable, procédera à son inauguration.
    Sur une superficie de 6000 m2, et un investissement de 800 millions de dinars, ce laboratoire envisage de produire une gamme variée qui touche la sphère digestive, le dermatologique et les maladies chroniques.
    Elle sera réellement opérationnelle en 2018 et compte produire 80% de médicaments générique et 20% de médicaments d’origine.
    La visite de l’unité de fabrication de canalisation hydraulique, ALCAHYD, du groupe AMENHYD, ne manque pas d’intérêt avec des millions de mètres carrés de géo-synthétique, des conduites d’eau, des barrages, des stations de pompage d’eau.

    Pour sa part, l’entreprise BATIMETAL, spécialisée dans la charpente métallique, le montage sur site et la vente d’ouvrages en construction métallique, a suscité l’intérêt du ministre qui a évoqué l’importance de la charpente métallique dans le secteur du bâtiment et l’orientation vers ce procédé qui est plus économique, solide et permet un gain de temps précieux.

    Le foncier industriel inexploité sera récupéré

    La rencontre avec les investisseurs était un encouragement pour nombre de ces derniers dont les projets présentent des innovations mais c’était aussi une mise au point nécessaire, surtout, pour le foncier industriel. En effet, « 60% du foncier industriel attribué par le comité d’assistance à la localisation et à la promotion des investissements et la régulation du foncier (CALPIREF) est à l’abandon.
    L’Etat ne manquera pas de récupérer ces terres non exploitées »
    , affirme le ministre qui annonce, à cette occasion, que les responsables des collectivités locales et le secteur public marchand sont chargés d’identifier le foncier attribué par le CALPIREF et toujours non exploité.
    « Nous avons besoin de récupérer tout le potentiel existant ».
    En effet, de nombreux investisseurs délaissent le foncier dont ils ont bénéficié dans le cadre de la cession.

    Dans la zone industrielle d’Aïn Defla, les responsables affirment que 13 lots sont inexploités.
    Des solutions sont envisagées pour ce foncier qui sera récupéré par l’Etat dans le cadre de la Loi de finances 2015 où des mesures stipulent que les terres qui entrent dans le cadre privé de l’Etat et qui ne sont pas exploitées, soient récupérées.
    Pour les propriétaires de terres qui disposent d’actes de propriété, il est question qu’ils versent 3% de la valeur vénale de ce bien.
    Cette mesure sera applicable à partir de l’année 2016.

    Le ministre a aussi encouragé les industries naissantes : « Il faut tout un travail de communication pour réorienter les priorités. Investisseurs, Chambres de commerces et pouvoirs publics doivent réunir leurs efforts ».
    Mais, si le ministre a félicité les investisseurs dont les projets sont de haute qualité, il n’a pas manqué de soulever des remarques sur la zone industrielle d’Aïn Defla qui présente un manque flagrant du réseau d’assainissement ainsi que d’un plan anti-incendie, « Ceci est inadmissible », a-t-il fait remarquer.
    Tout comme il a signalé que la superficie prévue pour le nouveau parc industriel, 57 hectares, est insuffisante par rapport aux potentialités existant dans cette région.
    « Il faut étudier la possibilité d’une extension pour arriver à au moins 150 hectares ».
    Accélérer la mise en oeuvre et la réhabilitation des zones industrielles est l’une des priorités du département ministériel de l’Industrie qui ne ménage aucun effort pour assurer à la wilaya toutes les conditions nécessaires pour se développer.

    Le ministre a beaucoup insisté sur la vocation agricole de la wilaya et comment en profiter pour asseoir les bases d’une industrie agroalimentaire pérenne. «Aïn Defla est une wilaya à vocation agricole par excellence.
    Elle est à même de produire de l’excédent qui doit être le point de départ pour la transformation et une industrie agroalimentaire forte.
    Il n’est plus question d’importer les produits fabriqués en Algérie et tous les efforts de l’Etat sont mobilisés pour relancer et valoriser les produits locaux.
    Il est vrai que la wilaya dispose d’une base industrielle mais il faut dire qu’elle reste encore insuffisante.
    La Loi de finances 2015 et la Loi de finances complémentaire 2015 ainsi que le projet de loi de finances 2016 encouragent l’investissement productif.
    Elles offrent des facilitations et des encouragements, y compris pour le foncier industriel »
    .

    Par   Khadidja Mohamed Bouziane

  • Tchin Lait : « Un million de litres de lait jour à moyen terme »

    Tchin Lait : « Un million de litres de lait jour à moyen terme »


    Dans l’entretien qu’il a bien voulu accorder à DZEntreprise , suite au rachat de Général Laitier Jugurtha (ex- Yoplait ) par Tchin Lait , Mr Fawzi Berkati, directeur général, a indiqué que le chiffre d’affaires de son entreprise est en constante augmentation depuis l’entrée en exploitation en 2001 de l’usine de Béjaia . A hauteur de 200 millions de dinars en 2012, il a atteint les 10 147 millions de dinars en 2012.

    Le rachat de l’usine de Baraki , que Tchin Lait a entièrement équipée de lignes neuves de production de lait, va permettre de répondre à une demande sans cesse croissante des produits Candia.
    Le directeur de Tchin Lait a répondu, et sans détour, à toutes nos questions.

    DZ-Entreprise : Vous entamez votre 14 année de franchise avec Candia, quel Bilan en faites -vous ?

    Mr Fawzi Berkati : Positif ! Juste pour rappel, notre premier contrat remonte à aout 1999, avec une exclusivité sur tout le territoire. Le contrat est renouvelé par tacite reconduction après 10 ans. Une période durant laquelle nous avons oeuvré à mettre en avant l’avantage de la brique de lait. Il fallait vulgariser sur le produit et l’emballage UHT en mettant en la préservation de la qualité du produit.
    Le procédé UHT , qui aujourd’hui veut dire en Ultra Haute Température, fait que le lait est porté quasi- instantanément à une température très élevée (entre 140 et 150°C) pendant un temps très court (de 2 à 5 secondes) pour stériliser le produit qui est débarrassé d’un grand nombre d’enzymes tout en gardant toute sa qualité nutritionnelle.
    Il faut savoir le plus gros avantage de la brique est que le lait se conserve sans problème à température ambiante. Ce qui est pour le transport et le stockage hors froid très intéressant en termes de réduction des coûts.

    DZ-Entreprise : Et aujourd’hui, la culture du lait UHT est entrée dans les moeurs ?

    Mr Fawzi Berkati : Aujourd’hui oui, mais au départ nous avons galéré plus de 2 ans. Ce n’est qu’en 2001 que les choses ont commencé à marcher, nous avons pris le temps qu’il fallait pour vulgariser. Et convaincre tout le monde sachant que le prix pouvait être un handicap. En 2013, nous avons du mal à satisfaire toute la demande et ce, bien que notre unité tourne 24 heures sur 24.

    DZ-Entreprise : Quelle est la ville ou le produit marche le mieux et est- ce que vous desservez toutes les wilayas ?

    Mr Fawzi Berkati : Oui, et nous avons fait en sorte que le prix de la brique de lait soit le même partout. Nous assurons donc le coût du transport sur un rayon de 600 km, reste qu’Alger représente 40% de notre chiffre d’affaires, Oran vient en second, à Annaba, bastion du lait en vrac, on réussit moins. En fait, tout est question de pouvoir d’achat.

    DZ-Entreprise : Vous aviez, lors d’une de vos sortie médiatique, regretté le manque de foncier à Béjaia pour agrandir votre usine, or, les pouvoirs publics encouragent la délocalisation vers d’autres wilayas où le foncier industriel est disponible …

    Mr Fawzi Berkati : D’accord pour la délocalisation, sauf que ce n’est pas une épicerie qu’il faut déménager, c’est toute une usine qu’il faut amener ailleurs et c’est techniquement impossible !
    En ce qui nous concerne et pour répondre à la demande et préserver la qualité, nous avons pris une autre option, Tchin Lait a racheté Général Laitier Jugurtha, usine de production de lait et de produits dérivés de Baraki, l’ex-Yoplait.
    Nous avons formalisé il y a une année déjà, et l’unité entre en production courant juillet avec une capacité de 400 000 litres jour. Soit la moitié de ce que produit l’usine de Bejaia.
    Ce site produira à moyen terme un million de litres jour.
    Ce qui nous permettra de couvrir toutes les wilayas du Centre…
    Et les lignes de produits frais redémarreront en principe dès octobre prochain. Pour ce qui est du lait, tous les équipements sont neufs ! Quelque 200 emplois sont créés pour commencer pour arriver à 500 comme à Bejaia, à moyen terme.

    DZ-Entreprise : «Etre les meilleurs avant d’être les premiers » est votre devise et vous l’avez, avec un certain sourire, rappelé lors de notre discussion à bâtons rompus alors que nous parlions d’hygiène dans l’industrie agroalimentaire…

    Mr Fawzi Berkati : La qualité est notre priorité ! Et il n y pas de qualité si toutes les normes requises pour l’industrie agroalimentaire ne sont pas respectés.
    Alors il est évident que l’hygiène est notre priorité absolue. La franchise avec Candia nous a apporté un savoir- faire, et si cette marque a reconduit son partenariat ,c’est que sur ce plan nous sommes intransigeants, comme vous avez pu le remarquer en visitant l’unité, nous avons un laboratoire, nous traçons l’intégralité des entrants et nous sommes en mesure de vous dire à partir de la date et de l’heure à la seconde près de fabrication où se trouve le produit, que nous pouvons retirer immédiatement en cas de souci.
    Ce qui à ce jour ne nous est pas arrivé. Nous sommes certifiés Iso 9001 version 2005 et nous sommes en phase de mise en place de l’Iso 22 000 spécifique à l’agroalimentaire.

    DZ-Entreprise : Vous avez, et à maintes reprises, regretté que la Banque d’Algérie ne valide pas les franchises, les choses évoluent-elles sur ce point précis ?

    Mr Fawzi Berkati : Pas du tout ! La Banque d’Algérie ne valide toujours pas, nous sommes contraints de recourir à des contrats de prestation.
    Nous payons la franchise sous forme de prestation, pour les uns cela peut paraitre intéressant, mais il reste qu’un contrat de prestation est un contrat de prestation et cela ne nous permet pas d’être sereins.
    Nous avons saisi et à maintes reprises la Banque d’Algérie à ce propos et à ce jour pas de réponse. On fait le choix de l’économie de marché on doit s’y adapter !

    DZ-Entreprise : Justement, s’agissant des « choix » des pouvoirs publics, vous qui êtes membre du FCE et de l’Apab avez-vous l’impression que les volontés du Premier ministre de lever tous les verrous pour la relance de l’économie nationale se matérialisent sur le terrain ? Y a-t-il du concret ?

    Mr Fawzi Berkati : Nous sommes plein d’espoir. Les orientations sont claires, mais sur le terrain il y a beaucoup de réticences.
    Je crois qu’il faut qu’il y ait un canal pour que les informations remontent fidèlement.
    Il faut qu’il y ait périodiquement des évaluations de ce qui a été fait et de ce qui ne l’a pas été et pourquoi.
    Il est très difficile de venir à bout des mauvaises habitudes !

    DZ-Entreprise : Un exemple ?

    Mr Fawzi Berkati : Tout simple ! Les intrants ne doivent pas être taxés en douanes. Le bouchon qui n’est pas fabriqué en Algérie, comme celui qu’on utilise dans nos briques, le Combiswift, ou le bouchon à ouverture facile si vous préférez, que nous importons est taxé.
    Un autre exemple, le temps de passage en douanes a été réduit substantiellement, c’est bien, sauf que les bateaux restent jusqu’à 15 jours en rade.
    Et depuis l’interdiction du conventionnel pour désengorger le port d’Alger, le port de Bejaïa est dépassé ; nous nous sommes retrouvés dans l’obligation d’augmenter notre stock outils pour parer à toutes éventualités…

    DZ-Entreprise : Justement en parlant des intrants que vous importez, il y a la poudre de lait et l’emballage, or, pour ce dernier il n y pas possibilité de recyclage…

    Mr Fawzi Berkati : Tout à fait, et malheureusement il n y pas de récupération de cet emballage qui contient une couche d’aluminium, qui même infime ne peut pas être recyclé chez nous, ils finissent donc à la déchèterie.

    DZ-Entreprise : Ils ne peuvent pas être réexpédiés dans le cadre d’une convention avec les fournisseurs de ce type d’emballages ?

    Mr Fawzi Berkati : Nous ne sommes pas arrivés à ce stade !

    DZ-Entreprise : L’unité de Bejaïa, c’est 500 employés tous profils confondus, avez-vous des difficultés à trouver du personnel qualifié et avez-vous des rapports avec l’université ?

    Mr Fawzi Berkati : Sur ce nombre de personnes dont 29femmes, que Tchin-Lait qu’emploie , 10% d’entre eux sont des cadres, 37% des agents de maîtrise et le reste sont des agents d’exécution.
    La qualification, c’est l’entreprise qui l’assure à travers diverses formations.
    Sur site où à l’étranger, grâce aux avantages de la franchise, Candia assure le perfectionnement en termes de technologies et maintenances du personnel du laboratoire et produits 30% de l’effectif.
    Il faut savoir que dans le cadre de l’échange université et industrie, nous recevons régulièrement des étudiants pour des stages de fin de cycle et des professeurs pour des échanges dans différents domaines, ce qui permet de mettre en oeuvre des expériences comme cela a été le cas d’un étudiant qui a « fabriqué » du jus à partir de grenades.

    DZ-Entreprise : Le jus, Tchin Lait en fabrique, mais sous le label Candia, pourquoi ?

    Mr Fawzi Berkati : En fait l’idée de faire du jus est venue en1999, au démarrage, les lignes de production n’étant pas saturées, nous en avons produit, puis quand nous avons vu qu’on n’arrivait pas à satisfaire la demande de nos produits phares, nous avons abandonné.
    Dans le cadre de la franchise, si cela peut répondre à votre question, il y a le partie recherche et développement, il y a donc un échange d’information.
    Les boissons fruitées sont une recette Tchin Lait, comme l’est d’ailleurs la boisson chocolatée qui fait de plus en plus d’adeptes.

    DZ-Entreprise : Et vous arrivez à satisfaire la demande ?

    Mr Fawzi Berkati : On fait tout pour, et la moindre rupture de stock nous ait signalée, parfois par le consommateur lui-même, souvent des mères de familles d’ailleurs.

    Entretien réalisé par : Sabrina Mouloud