Catégorie : Banques

  • Une banque pour le financement des petites et moyennes entreprises

    Une banque pour le financement des petites et moyennes entreprises

    Le directeur général des petites et moyennes entreprises au ministère de l’Industrie et des Mines, Abdelghani Mebarek a fait état mardi à Alger de la mise sur pied d’une banque qui prendra en charge exclusivement le financement des projets de petites et moyennes entreprises (PME).

    Il existe actuellement un réseau national de banques publiques et privées ainsi que nombre d’institutions financières pour accompagner le financement de la création des PME mais, à l’avenir, cette mission sera confiée à une seule banque qui prendra en charge exclusivement ces entreprises, a indiqué le même responsable, en marge d’une rencontre organisée par la Chambre Algérienne du Commerce et de l’Industrie (CACI) sur la transmission des entreprises.

    M. Mebarek a précisé que cette banque ne se limitera pas seulement au financement mais prendra en charge également l’accompagnement des entreprises, notamment celles confrontées à des difficultés financières en plus de la fourniture d’un soutien administratif, de conseil et études pour leur développement.

    Cette démarche, a-t-il ajouté, s’inscrit dans le cadre du projet de loi d’orientation des PME, présenté par le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb en conseil du gouvernement et qui sera soumis au prochain conseil des ministres pour adoption avant sa présentation devant le Parlement.

    Cette projet de loi, élaboré en concertation avec toutes les parties concernées et les opérateurs sur le terrain, introduira des mécanismes et une « vision nouvelle » au profit des PME, notamment à la faveur de la révision des structures en charge du soutien à ce genre d’entreprises.

    Il a révélé, dans ce contexte, la restructuration et la réorganisation de l’Agence nationale de développement des petites et moyennes entreprises (ANDPME), au sens de l’élargissement de ses prérogatives pour la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de développement des PME.

    Il a rappelé, dans ce sens, que l’Etat a arrêté une série de mesures au profit de ces entreprises que l’Agence se chargera ultérieurement, de concert avec tous les acteurs, de leur mise en œuvre sur le terrain.

    Selon ce responsable, le texte attendu prend en charge les différentes étapes de création des PME et prévoit des mesures d’accompagnement de leurs activités pour assurer leur pérennité et leur développement. L’Entreprise est la seule ressource pérenne qui garantisse l’édification d’une économie nationale solide et diversifiée, a-t-il soutenu.

     

     

  • Cimenterie d’Aïn El Kebira: la souscription en bourse du 15 mai au 13 juin

    Cimenterie d’Aïn El Kebira: la souscription en bourse du 15 mai au 13 juin

    La période de souscription en bourse à l’augmentation du capital de la Société des ciments d’Aïn El Kebira (Scaek, siège à Sétif) s’étalera du 15 mai au 13 juin 2016, a appris l’APS auprès du Groupe industriel des ciments d’Algérie (GICA).

    Cette souscription vise une augmentation de 35% du capital social de cette filiale de GICA, à travers l’émission de nouvelles actions à prix fixe de 1.600 DA/titre.

    Ainsi, cette souscription se fera à travers l’émission de 11,846 millions d’actions nouvelles d’un montant global de 18.953.600.000 DA, précise ce groupe public de cimenterie.

    L’émission de ces actions sera répartie à hauteur de 37% pour les investisseurs institutionnels tels les banques et compagnies d’assurances (4.383.020 actions), de 37% pour les personnes physiques (4.383.020 actions), de 25% pour les personnes morales (2.961.500 actions) et de 1% pour le personnel de l’entreprise (118.460 actions).

    Les investisseurs intéressés peuvent souscrire auprès de l’un des neuf (9) Intermédiaires en opérations de bourse (IOB) constituant le syndicat de placement dont le chef de file est la Banque Extérieure d’Algérie (BEA).

    Les neuf IOB sont la BEA, Le Crédit populaire d’Algérie (CPA), la Banque de l’agriculture et du développement rural (BADR), la Banque de développement local (BDL), la Banque nationale d’Algérie (BNA), BNP Paribas El Djazaïr, la Caisse nationale d’épargne et de prévoyance-Banque (CNEP-Banque), la Société Générale Algérie et Tell Markets.

    A travers cette opération, la cimenterie d’Aïn El Kebira, dotée actuellement d’un capital social de 2,2 milliards de DA, vise la levée de fonds lui permettant de financer notamment la réalisation de sa nouvelle ligne de production d’une capacité supplémentaire de deux (2) millions de tonnes/an de ciment, en vue de répondre à la forte demande sur ce matériau stratégique, indique la même source.

    Son introduction en bourse a aussi pour but l’ouverture d’un nouveau canal de financement et le renforcement de sa notoriété.

    L’entreprise Scaek a obtenu récemment l’aval de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de bourse (COSOB) pour son entrée en bourse, par augmentation de capital, par appel public à l’épargne.

    La cimenterie d’Aïn El Kebira a réalisé un chiffre d’affaires de près de 8,5 milliards de DA en 2015 et a produit 1,32 million de tonnes de ciment pour une capacité nominale installée d’un 1 million de tonnes (+32%).

    A rappeler que le Groupe GICA a réalisé une production record en 2015 qui s’est établie à 12,14 millions de tonnes de ciment contre 11,55 millions de tonnes en 2014 (+5%), alors que les prévisions tablaient sur 11,61 millions de tonnes sur 2015, soit 526.057 tonnes de ciment de plus par rapport aux pronostics.

    Ce groupe s’est fixé comme priorité de contribuer à combler le déficit en matière de ciment, estimé à quelque quatre (4) millions de tonnes/an.

    A l’horizon 2019, Gica compte augmenter sa production à près de 23 millions de tonnes conformément aux orientations des pouvoirs publics visant à encourager l’investissement productif, notamment dans les filières stratégiques, et à réduire les importations.

    Pour atteindre cet objectif, le groupe prévoit l’extension des capacités de production de quatre (4) de ses cimenteries en exploitation et la réalisation prochaine de deux (2) nouvelles usines de ciment.

    L’extension des capacités des usines d’Aïn El Kebira (Sétif) et de Chlef, prévue d’ici fin 2016, permettra d’augmenter la production du groupe à 16 millions de tonnes en début 2017.

    En outre, les projets d’installation de nouvelles lignes de production dans les cimenteries de Zahana (Mascara) et de Béni Saf (Aïn Temouchent) devraient générer une capacité additionnelle de 3,5 millions de tonnes/an.

    Les projets de nouvelles cimenteries d’Oum El Bouaghi et de Béchar, qui entreront en production en novembre 2018, augmenteront, de leur part, la production de ciment du groupe de 3 millions de tonnes/an.

    Gica compte 23 filiales dont 12 cimenteries, trois (3) sociétés de production de granulats, un centre de formation de l’industrie des ciments (Cfic) et un centre d’études et de services technologiques de l’industrie des matériaux de construction (Cetim).

    Actuellement, les cimenteries publiques et privées du pays produisent annuellement quelque 18 millions de tonnes de ciment alors que les besoins sont estimés à plus de 22 millions de tonnes.

    Quant à la facture d’importation des ciments (non pulvérisé, portland, alumineux, hydraulique…), elle avait atteint 473,81 millions de dollars (6,6 millions de tonnes) en 2015 contre 537,8 millions de dollars (6 millions de tonnes) en 2014, en baisse de près de 12% en valeur et en hausse de 9,55% en volume.

  • Emprunt obligataire national: 10 milliards de dinars enregistrés à la BNA

    Emprunt obligataire national: 10 milliards de dinars enregistrés à la BNA

    Pas moins de 10 milliards de dinars, entre souscriptions effectives et promesses fermes des souscripteurs, ont été enregistrés au niveau du réseau d’exploitation de la Banque nationale d’Algérie (BNA) à la faveur de cette opération d’emprunt obligataire, lancée le 17 avril dernier, a annoncé mardi, à Oran, son président directeur général. «Ce montant est appelé à évoluer à la hausse, jour après jour, compte tenu de l’engouement que connait cette opération à la fois auprès des petits que les gros porteurs au niveau des 210 agences de la BNA à l’échelle nationale», a déclaré à l’APS, Achour Abboud. Le PDG de la BNA a estimé que l’opération pourrait être bouclée avant le mois de Ramadhan car, «nous avons l’ambition de déployer tous les moyens pour collecter des sommes encore plus importantes», a-t-il ajouté. A une question relative à cet engouement suscité pour les petits porteurs, le responsable a indiqué que la BNA s’est adapté à ses besoins, pour mettre à la disposition des souscripteurs des bons de Trésor de 10 000 DA, estimant que les bons de 50 000 DA ne sont pas tout à fait appropriés pour les petites bourses. Pour les grands déposants, M. Abboud a annoncé la mise en circulation prochaine de bons de Trésor d’une valeur d’un million DA pour leur faciliter la souscription matérielle. Pour le responsable, l’Etat est un agent économique comme tous les autres agents et il est normal qu’il cherche des ressources financières. «L’Etat est aussi un investisseur. Il a financé à sa charge d’importants projets depuis plus d’une quinzaine d’années, tels que l’autoroute Est-ouest, les aéroports, les hôpitaux, les grands projets d’habitat et autres équipements d’intérêt public», a-t-il rappelé. Plusieurs banques publiques sont impliquées dans cette opération d’emprunt obligataire, rappelle-t-on.
    R. E. 

  • Cosider-carrière pourrait faire son entrée en bourse dès le mois de mai prochain

    Cosider-carrière pourrait faire son entrée en bourse dès le mois de mai prochain

    Cosider-carrière pourrait faire son entrée en bourse dès le mois de mai prochain, a annoncé, lundi, Lazhar Latrach, Directeur général adjoint chargé des finances à la Banque extérieure d’Algérie (BEA). Ce dernier, qui s’exprimait au Forum d’El Moudjahid, a précisé qu’un syndicat de placement, qui inclut la BEA, était en cours de constitution pour accompagner l’opération.

    Cosider-carrière SPA est une filiale du groupe Cosider créée en 1995. Elle intervient dans le domaine de la production et la commercialisation des granulats provenant de gisements massifs ou de concessions d’Oueds.

  • Marché parallèle des devises : 181 DA pour un 1 Euro

    Marché parallèle des devises : 181 DA pour un 1 Euro

    A la fin de la journée du 17 Avril, l’Euro s’échangeait à 181 dinars sur le marché parallèle. Autrement, les cours, sur la place publique, n’ont pas connu un changement notable aussi bien en ce qui concerne l’Euro que les autres monnaies.

    EURO  = 181 DA

    DOLLAR  = 151 DA

    LIVRE ST  = 226 DA

    RIYAL SAOUDIEN = 42 DA

    YUEN CHN  = 23 DA

  • L’entreprise familiale : Un atout ou un handicap pour l’économie nationale ?

    L’entreprise familiale : Un atout ou un handicap pour l’économie nationale ?

    Les résultats du premier recensement économique mené en 2011 par l’Office national des statiques (ONS) indiquent que 95% des entités économiques sont de type « personne physique » et uniquement 5% ont un statut de personne morale.
    Ces micro- entités, généralement à caractère familial, exercent pour 56% dans le commerce, 20% dans les services, 10% dans les industries manufacturières, essentiellement dans le textile et l’industrie alimentaire. 97.8% de ces entités emploient moins de 9 personnes et 94.6 %, réalisent un chiffre d’affaires inférieur à 20 millions de dinars.
    Une infime partie arrive à atteindre un chiffre d’affaires supérieur à deux milliards de dinars.

    Les entreprises qui activent dans les industries de pointe, dans l’innovation et les nouvelles technologies sont rares.
    Le nombre des PME ne dépasse guère les 600 000 entreprises. Le nombre des PME au Maroc est de 1 200 000. Selon l’indicateur nombre des PME/1.000 habitants, l’Algérie a un taux moyen compris entre 13 et 16 PME pour 1000 habitants, le Maroc: 33, la moyenne généralement admise est de 45 ; en Tchéquie, par exemple, le taux est de 89 PME/ 1000 habitants. Pour être au niveau maghrébin, l’Algérie devrait détenir plus 1 500 000 PME.

    A première vue, cette structure du tissu industriel est inquiétante. Mais avant de porter un jugement voyons quelles sont les caractéristiques du tissu industriel dans les pays développés ?
    Dans l’Union européenne, 60% des entreprises sont de type familial et constituent le gros des PME. Le nombre des PME dépasse les 23 millions. Ces entreprises emploient 75 millions de salariés et participent à plus de 58% dans le chiffre d’affaires de l’Union.
    La commission européenne considère les PME comme « un pilier » de l’économie, le moteur de la croissance et de la création des emplois. Aussi, un intérêt particulier est accordé aux PME. Des mesures visant l’épanouissement de ces entreprises sont décidées par la commission, suivies et évaluées en permanence.

    En outre, la création d’un climat des affaires favorable à la modernisation des PME, par l’initiation des dirigeants aux techniques de gestion d’entreprise, l’introduction des outils de management des plus récents, la qualité de la formation de la main- d’oeuvre, l’orientation vers l’innovation, l’existence de réseaux pour faciliter l’intégration de nouvelles entreprises.

    Tous ces instruments, entre autres, font que la PME de l’Union trouve un terrain favorable pour bien faire son métier, être performante, fabriquant un produit de qualité, assurant ainsi les conditions de sa pérennité et de la croissance.
    La prédominance du caractère familial de l’entreprise algérienne est-il un atout ou un handicap pour le développement et la croissance du pays? Sachant, par ailleurs, que toute stratégie économique visant la modernisation économique, la croissance et la création des emplois est intimement liée au dynamisme et à l’esprit d’innovation des dirigeants d’entreprises.

    Des études ont démontré que le comportement managérial d’un dirigeant est influencé par sa culture, son parcours professionnel, sa qualification et principalement par ses motivations et ses qualités personnelles.

    Le profil du manager d’une entreprise familiale.

    Quel est le profil type du créateur d’entreprise, du promoteur ou du manager d’une entreprise familiale ?

    Certaines caractéristiques et habitudes de gestion spécifiques à l’entreprise familiale militent en sa faveur. En effet la gestion d’une entreprise familiale accorde un intérêt particulier au patrimoine, facteur de sauvegarde de la pérennité de l’activité. Ce type d’entreprise est connu par une stabilité dans la direction, une gestion prudente, peu d’endettement, pas de gros risques.

    Mais, ces entreprises, à quelques exceptions près, ne sont pas attirées par des solutions innovantes, par de nouvelles méthodes de gestion ou le recours au recrutement des compétences externes au cercle familial.

    Les spécialistes du management (Smith. N, Laufer, Filion…) qualifient ce type de comportement de comportement « d’entrepreneur artisan » par opposition à l’entrepreneur opportuniste (au sens positif du terme : quelqu’un qui possède des aptitudes à saisir les opportunités d’affaires produites par le marché).

    Conséquences de cette approche, l’entreprise est de taille assez limitée, vulnérable, ne peut faire face aux grands changements du marché et suivre les évolutions techniques et technologiques. Le souci majeur de ce chef d’entreprise est de s’assurer un revenu et une bonne transmission du patrimoine à ses enfants.

    Les profils PIC et PAC des dirigeants.

    Le premier type a été désigné par les termes PIC, (Pérennité, Indépendance, Croissance).
    Le souci principal de ce créateur d’entreprise ou gestionnaire est d’assurer la pérennité de son entreprise en s’appuyant sur un patrimoine qui représente son avenir et celui de ses enfants.
    Pour préserver ce patrimoine, le PIC estime qu’il doit demeurer indépendant vis-à-vis des banques ou des associés. Il préfère l’autofinancement. Il estime qu’un patrimoine propre, géré par lui-même lui garantira la croissance et la pérennité de l’activité.
    En général, ce comportement provient des techniciens qui donnent la prépondérance aux aspects techniques de production, la vision stratégique, l’appui sur des opportunités externes et la gestion sont secondaires, pas d’analyse de marché et de son évolution, de petits contrats, essentiellement des contrats de fidélité clients et fournisseurs. Exemple de petites entreprises ou atelier de la petite industrie ou du BTP.

    Par contre, Le profil CAP (Croissance forte, Autonomie, Pérennité faible) caractérise un manager qui cherche les opportunités proposées par le marché.
    Il n’est pas lié à son patrimoine, il peut, s’il constate que d’autres activités son plus rentables, changer d’activité. Il a une capacité de s’adapter aux évolutions du marché et de l’environnement.
    Le manager, profil CAP cherche une autonomie de gestion et les meilleures possibilités pour rentabiliser son capital. Il accorde de l’importance à la fonction commerciale et au développement des ressources humaines.

    Le patron d’une PME est confronté en permanence à trois soucis majeurs ; assurer un revenu confortable à la famille, veiller à la rentabilité de l’entreprise, être présent dans son environnement pour influer sur les événements (Bauer le qualifie d’homme à trois têtes).

    Il est évident que la structure du tissu industriel algérien est inadaptée aux ambitions de croissance, de création d’emplois et de réduction des importations et ne peut en son état actuel constituer un « pilier » du développement du pays.

    L’esprit d’entrepreneur technicien est prédominant. La gestion de l’entreprise demeure confinée dans le cercle familiale, l’appel aux collaborateurs compétents externes est très réduit, l’introduction de techniques modernes de gestion et la recherche de l’innovation sont rares.

    La formation du personnel et une politique de ressources humaines basées sur la performance et une gestion de carrière ne constitue pas le souci majeur d’un dirigeant de type « artisan ».

    Mais il convient aussi de le signaler que l’activité économique du pays connait un regain de dynamisme grâce à des entreprises privées qui ont su s’adapter aux conditions du marché, se moderniser et produire des biens de qualité.

    Elles sont de plus en plus nombreuses et méritent que les pouvoir publics leurs apportent un soutien plus marqué en fournissant des infrastructures de base de qualité et en réduisant les contraintes bureaucratiques et les charges, créant ainsi un climat des affaires propice à la création des entreprises et à l’investissement.

    Ce sont les préalables à tout développement économique et social.

    NB: une étude sur les profils des dirigeants et des promoteurs fournira certainement des données pertinentes qui contribueront à la compréhension de l’évolution de l’entreprise algérienne et sa capacité à participer efficacement à l’essor de l’économie nationale.

    Par Lakhlef Brahim

  • Le tableau de bord d’entreprise

    Le tableau de bord d’entreprise

    Mesurer, apprécier et comparer les performances de l’entreprise
    Le manager n’a pas besoin de beaucoup d’indicateurs pour mesurer, apprécier et comparer les performances de son entreprise, anticiper et pouvoir décider des mesures correctives.
    Quelques indicateurs assez significatifs, en moyenne six, suffisent pour avoir une idée précise sur l’évolution de l’activité et des charges de l’entreprise.

    Le tableau de bord d’un véhicule est une illustration parfaite de la pertinence de l’information à donner rapidement et d’une manière continue. En effet, à partir de trois ou quatre indicateurs il nous fournit des informations capitales (vitesse, niveau de carburant, niveau d’huile, température..), c’est l’essentiel. En surveillant ces indicateurs, le conducteur préservera aussi bien sa sécurité et que le bon état du véhicule.

    Chaque indicateur doit prouver sa pertinence, car le but n’est pas uniquement d’être informé, mais de pouvoir à partir d’une information donnée prendre des décisions, des mesures correctives. C’est pour cela qu’un indicateur doit être rapidement disponible et facile à calculer.

    Le choix d’un indicateur se fonde à la fois sur la stratégie retenue et les objectifs prévus. La conception classique d’un tableau de bord qui donne des informations en fin d’exercice ou à une période donnée est actuellement dépassée. Ce type de tableaux de bord ne signale un résultat ou une contre- performance qu’après coup. Le manager, par exemple, ne constatera le résultat dégagé par son entreprise (bénéficiaire ou déficitaire) qu’en fin d’exercice. Un bon tableau de bord donnera bien avant la fin de l’exercice une évaluation des résultats.

    L’approche purement comptable ou financière s’est avérée insuffisante. Le manager est tenu de suivre, évaluer et analyser d’autres facteurs clés relatifs aux ventes, aux clients, à la production, aux charges, à l’évolution des coûts, aux résultats.

    Pour établir un tableau de bord, il faut connaître avant tout à qui il est destiné ? Quelle est la qualité de l’utilisateur ? Pour quels buts les indicateurs ont été sélectionnés ?

    Un tableau de bord établi pour un directeur général a ses spécificités, il est la synthèse des indicateurs clés de performance. Par contre, les tableaux de bord par fonction sont structurés en fonction des objectifs de chaque structure (direction, département, service, région…).

    Sur la base d’une information de synthèse fournie par le tableau de bord, le manager sera capable de situer les résultats de son action par rapport aux objectifs, par rapport aux concurrents les plus performants en temps réel.

    • Comparer les indicateurs de la période avec ceux de la période précédente
    • Comparer les réalisations avec les niveaux prévus dans le budget prévisionnel
    • Comparer les résultats à ceux réalisés par les entreprises les plus performantes
    • Fournir des indications sur les facteurs clés de réussite donc sur la stratégie

    Ces informations sont fournies aux décideurs pour une prise de décision non seulement pour corriger, mais aussi pour anticiper sur les évènements. Cette vision de tableau de bord ne peut se concrétiser que si l’entreprise utilise l’approche par le contrôle budgétaire.

    Les indicateurs clés de performances ou les KPI (Key Performance Indicator) sont utilisés pour mesurer les performances d’une entreprise dans ses multiples dimensions et non pas uniquement sur le plan financier. Ces indicateurs doivent remplir certaines conditions, notamment :

    • Indispensable
    • Assez significatif
    • Faciles à lire
    • Facile à interpréter
    • Assez synthétique
    • Calculer périodiquement (jour, semaine, mois, trimestre)

    Un indicateur peut être un taux (X1-X0) / X0,
    un pourcentage (X/Y %),
    une moyenne (X1+X2+X3+X4) / 4,
    un graphe : une courbe, un histogramme…

    Un indicateur n’est pas un chiffre brut, par exemple un chiffre d’affaire de 1000, cette information ne renseigne pas et ne permet pas de décider. Pour décider, il faudrait connaître l’évolution et le rapport avec les prévisions ou les références retenues. Un taux assure cette fonction.

    Un taux indiquant, par exemple, en pourcentage le chiffre d’affaires réalisé par rapport au montant prévu ou par rapport au chiffre d’affaires réalisé par les entreprises concurrentes constitue une information capitale qui nécessite des interrogations de la part des dirigeants et des prises de décisions.

    Dans le cas où les chiffres sont bons, les dirigeants vont tenter de les maintenir sinon de les améliorer. Mais si les résultats sont insuffisants, les responsabilités doivent être cernées, les causes détectées et des mesures correctives décidées.

    La norme française FDX50-171(juin 2000) a retenu une série de qualités qu’un indicateur doit assumer, notamment :

    • D’être fidèle et représentatif du critère ou facteur à mesurer
    • Mettre en évidence les évolutions
    • Donner une information juste
    • Être fidèle, confiance dans les mesures successives
    • Être facile à établir et à utiliser
    • Être compatibles avec les autres indicateurs pour faciliter les analyses et les comparaisons
    • Être rentable, (quel est son utilité ?)

    Des auteurs y ajoutent deux autres caractéristiques pour bien cerner la nature et le rôle d’un indicateur, il sert à :

    • Uniformiser le schéma de références
    • Faciliter la concertation entre les collaborateurs

    Toutes ces qualités qui caractérisent un bon indicateur ont été résumées par le terme mnémotechnique SMART (adjectif anglais qui veut dire, entre autres : intelligent rapide) où chaque lettre de ce mot nous spécifie une qualité d’un indicateur.

    S : spécifique
    M : mesurable
    A : accepter par l’équipe ou les collaborateurs
    R : réaliste et réalisable
    T : défini dans le temps

    L’indicateur doit être associé à un objectif, permettre une évaluation qui conduit à une réflexion entre les membres de l’équipe managériale et aboutir à une prise de décision et à l’action. Sinon il ne sert à rien d’avoir des indicateurs et un tableau de bord.
    DZE10021

    Si un indicateur ne suscite pas de réaction et contraint à l’action, c’est qu’il ne sert à rien et il doit être déduit du tableau de bord. Sa sélection était une erreur.

    Pour ces raisons un indicateur doit être suffisamment clair, fiable, parlant, suggestif et évocateur. Sur la base de l’information mise en relief par cet indicateur, une appréciation rapide sera faite et des mesures correctives vont être étudiées et décidées. L’indicateur doit aussi être évolutif, il doit intégrer la volonté d’amélioration permanente.

    Il est possible de hiérarchiser les niveaux atteints par un KPI en définissant des fourchettes, par exemple niveau excellent, bon, moyen, médiocre, danger nécessité d’une réaction immédiate.

    Le choix de quelques indicateurs adaptes aux PME :

    Le choix des indicateurs est fonction des objectifs, des références et des situations présentant un risque potentiel qui pourrait influencer les résultats ou la non -réalisation des objectifs.

    Mais quelles que soient les situations, le gestionnaire est tenu de cerner et suivre une série d’informations fondamentales.
    Nous essayons de sélectionner quelques indicateurs qui dans leur ensemble donneront une idée sur l’évolution des principaux piliers de la gestion et de la stratégie d’une entreprise.

    1. Des indicateurs de performances sur le plan financier :

    • Suivre l’évolution du CA, de la VA, du EBE, du résultat net. Le suivi de ces indicateur permettra au manager d’apprécier l’évolution des ventes mais aussi des coûts et en poussant l’analyse de pouvoir cibler la nature des charges qui évoluent plus rapidement que prévu
    • Suivre la trésorerie, le BFR et les délais clients et délais fournisseurs
    • Suivre la rentabilité : résultats / fonds propres, EBE/actif, CAF/CA, par exemple

    2. Des indicateurs de performance relatifs aux clients

    • La part du marché : CA de l’entreprise / CA total d’un produit P réalisé par toutes les entreprises
    • Taux : nouveaux clients / le nombre total des clients
    • Degré de satisfaction des clients, par exemple en calculant le taux réclamations /nombre de clients
    • Les ventes / prévisions, évolutions des ventes par rapport à l’évolution des ventes de la concurrence, les ventes par rapport aux ventes de la meilleure entreprise de même activité et évolution….

    3. Des indicateurs de performance relatifs au processus interne
    pour cerner les capacités de l’entreprise à gérer et maîtriser les coûts, la qualité, le temps d’utilisation des équipements, les délais, le service après- vente (à titre d’exemple)

    • Coûts réalisés/coûts préétablis
    • Production réalisée / Production prévue ou sur production de référence
    • Temps réel d’utilisation d’équipement / temps de références fournisseurs
    • Le volume des produits rejetés pour non qualité / production totale
    • L’efficacité du service après- vente
    • Les délais de livraisons

    4. Des indicateurs relatifs à l’apprentissage opérationnel pour évaluer les capacités de l’entreprise à se développer

    • Montant consommé par la formation / les effectifs
    • Le montant consommé dans la recherche et développement ou l’innovation/ budget global
    • Le volume de ventes d’un nouveau produit / ventes totales
    • Le taux d’absentéisme pour évaluer le degré de motivation du personnel

    Un tableau de bord construit sur la base de ces ratios indiquera des informations sur la santé de l’entreprise et décèlera ses faiblesses qui permettront au gestionnaire de cerner les failles et de prendre les décisions correctives.

    La qualité de l’information conditionne fondamentalement tout le processus de recueil des données qui contribuent à la confection d’un tableau de bord fiable et aux choix d’indicateurs percutants.

    Le contrôle de gestion, une tenue comptable de qualité, la comptabilité analytique, le budget sont des outils fondamentaux de tout mangement qui opte pour la performance. La qualité de l’information est fondamentale pour l’établissement d’un tableau de bord qui donne une information pertinente et qui permet une prise de décision juste et rapide.

    On ne bâtit pas une stratégie et des prises de décision sur la base de données non vérifiées et peu fiables.

    Exemple de tableau de bord
    DZE10022

    On peut également recourir à des graphes. Ils nous donnent une image rapide et significative, par exemple si on veut connaître la part du CA des quatre produits ou les ventes par région.
    DZE10023

    Par Brahim Lakhlef

  • Les critères d’appréciation du climat des affaires

    Le climat des affaires est apprécié et évalué sur la base d’une série d’indicateurs qualitatifs et quantitatifs, mesurables pour faciliter la comparabilité.
    Le but recherché par cette évaluation est de donner des informations sur l’état général et sur des aspects spécifiques d’un environnement donné : un pays, une région, un marché…
    Ces informations portent aussi bien sur des aspects politiques qu’économiques, sociaux et réglementaires.

    Les détenteurs de fonds qui cherchent des opportunités d’investissements,, les exportateurs qui veulent s’attaquer à un nouveau marché, les d’entreprises qui, pour des raisons de rentabilité, optent pour la délocalisation ont tous besoin de données sur le lieu qu’ils veulent investir.

    Les indicateurs d’appréciation du climat des affaires permettent, en fonction d’une série d’indices, de classer les pays ou les régions, du meilleur, c’est-à-dire un environnement qui facilite la création d’entreprises et permet d’investir sans contraintes, au plus mauvais ; un environnement contraignant où la bureaucratie fait loi et où l’instabilité politique et économique est omniprésente.

    Il existe plusieurs institutions qui évaluent périodiquement le climat des affaires par pays, pour donner une idée sur les difficultés administratives, sur l’attractivité et la compétitivité de chaque environnement ciblé.

    La Banque mondiale, le FMI, le Forum économique de Davos , le IIMD de Lausanne, le Forum des chefs d’entreprises algériennes, l’Observatoire européen des réformes nous fournissent annuellement ou trimestriellement des rapports sur le climat des affaires .

    Les critères retenus par le Doing Business

    Depuis 2004 la Banque mondiale publie annuellement le Doing business. C’est un rapport incontournable sur le climat des affaires dans le monde, c’est une référence en la matière.

    Il se base sur des études et des bases de données assez sérieuses et crédibles pour évaluer des critères, notamment :

    – La facilité de faire des affaires
    – La création des entreprises
    – L’octroi de permis de construire
    – Le transfert de propriété
    – L’obtention de prêts
    – La protection des investissements
    – Le paiement des impôts

    Ces premiers indicateurs ont été par la suite complétés par les indicateurs suivants :

    – Raccord d’électricité
    – Le commerce transfrontalier
    – L’exécution de contrat
    – Le traitement de l’insolvabilité

    Comme on peut le constater, ces indicateurs concernent de très près l’entreprise et surtout le créateur d’entreprise ou l’investisseur. Si les indicateurs d’un pays ne sont pas bons, le promoteur est informé sur les difficultés qui caractérisent l’environnement économique, politique et réglementaire de ce pays où il n’est pas intéressant d’investir.

    Des données sur les paramètres suivants permettent d’apprécier la situation globale et par type d’indicateurs et attribuer un classement par pays.

    – L’instabilité économique : déficit, dette publique, le taux d’inflation…
    – L’instabilité politique (elle influe sur les aspects économiques)
    – La qualité des institutions financières, la concurrence, l’information sur l’insolvabilité…
    – L’efficacité ou non des services publics
    – Le poids du secteur informel dans l’économie
    – La corruption
    – Le marché de l’emploi et sa flexibilité

    Voyons le classement de l’Algérie par indicateur :

    Pour les autres indicateurs, l’Algérie a obtenu en 2012 le classement suivant :

    – Raccordement électricité : 160e rang
    – L’exécution des contrats : 122e rang
    – Solution de l’insolvabilité : 59e rang

    Le délai moyen de création d’une entreprise est estimé à plus de 25 jours en Algérie et de 6 à 9 jours dans les pays membres de l’OCDE.

    Le nombre de documents exigés pour la création d’une entreprise est de 14 en Algérie, 8 pour les pays du Moyen- Orient et Afrique du Nord et de 5 pour l’OCDE.

    Ces quelques chiffres montrent la gravité des difficultés et des blocages auxquels sont confrontés les chefs d’entreprises et confirment l’ampleur des réformes à entreprendre.

    Ces contraintes ont des répercutions négatives aussi bien sur le bien- être du citoyen que sur l’économie du pays. Le dollar investi en Algérie ramène entre 0.6 et 0.8 dollar, alors que dans certains pays émergents le rapport est de 1 à 3.

    Beaucoup d’économistes et experts algériens insistent sur la priorité à accorder au développement des ressources humaines. Ce développement est considéré comme l’un des facteurs clés de succès de toute réforme ou politique de croissance

    En effet, Le décalage effarant qui existe entre la formation et les besoins du marché en termes de qualifications est inquiétant. Cette situation a un prolongement négatif sur l’entreprise (actuellement, les entreprises de bâtiment ne trouvent pas un personnel qualifié ; le recours à des entreprises étrangères est devenu systématique et le nombre de chômeurs locaux continue d’augmenter).

    En outre, l’absence de collaboration constructive et continue entre l’enseignement supérieur et le secteur économique ne permet pas à l’entreprise d’améliorer son management d’une part et ne favorise pas l’innovation au sein du secteur économique d’autre part.

    Les indicateurs d’évaluation retenus par le Forum économique de DAVOS

    L’appréciation des institutions s’appuie sur 21 indicateurs décrivant les institutions publiques et les institutions privées sur les plans du droit de propriété, la protection de la propriété intellectuelle, l’éthique dans les affaires et la lutte contre la corruption, les influences indues, l’évaluation de l’inefficacité des services publics, la responsabilisation…

    La note attribuée à un facteur principal est obtenue par toute une série d’indicateurs mesurables et comparables, à titre d’exemple, la note du « pilier efficience du marché des biens » est le résultat des données de 15 indicateurs ( l’intensité de la concurrence locale, le taux global des taxes, les procédures, les tarifs douaniers, l’impact de la réglementation sur les flux des IDE, le nombre des procédures pour la création d’une nouvelle activité, le temps nécessaire pour créer une nouvelle activité….)

    Les infrastructures sont évaluées sur la base de 9 indicateurs qui décrivent la qualité des différents types de transport, l’accès à l’électricité et au téléphone….

    L’appréciation du secteur financier, de son développement et son efficacité est mesurée sur la base de 8 indicateurs répartis en deux groupes :

    A) L’efficience qui évaluée par 6 indicateurs :
    1. La disponibilité des services financiers
    2. L’accès aux services financiers
    3. Le financement du marché local par le biais des actions
    4. Les facilités d’accès aux crédits
    5. La disponibilité du capital à risque
    6. Les restrictions sur les flux des capitaux
    B) La fiabilité et la confiance. Ces deux caractéristiques sont cernées par les indicateurs suivants:
    1. La solidité des banques
    2. la réglementation des bourses de valeurs
    3. l’indice des droits légaux

    Le niveau et l’utilisation de la technologie sont mesurés par 9 indicateurs répartis en deux catégories : l’adoption des technologies et l’utilisation des TIC

    L’adoption des technologies est appréciée par :

    – La disponibilité des technologies les plus récentes
    – L’absorption des technologies par les entreprises
    – Les IDE et le transfert de technologie
    L’utilisation des TIC est évaluée sur la base des indicateurs liés à :

    – Le nombre d’utilisateurs d’Internet
    – Le nombre d’abonnements dans le haut débit
    – Les bandes de passation d’Internet
    – Le nombre d’abonnés dans le téléphone fixe
    – Le nombre d’abonnés dans le téléphone mobile
    L’innovation et la sophistication des facteurs sont évaluées par 9 indicateurs :

    Le nombre et la qualité des fournisseurs locaux en matière d’innovation, l’existence ou non de pôles de compétitivité et le niveau de leur développement, l’ampleur de la chaîne de valeurs, la protection des brevets, le recours ou non à un management performent…..

    L’efficacité, les performances ou les handicaps des secteurs de l’éducation, de la santé, de l’enseignement supérieur, du marché du travail sont également mesurés et notés.

    La notation est en suite pondérée en fonction du niveau de développement du pays. Un pays développé dont les infrastructures de base ont atteint un niveau convenable est tenu de donner plus d’importance à la R&D et à l’innovation par l’affectation de ressources à ces activités, par contre, un pays en développement doit se préoccuper en premier lieu de ses infrastructures de base. La notation est donc relativisée en fonction du degré de développement du pays.

    L’indice pour qualifier une économie fermée

    L’indice de Sachs et Warner est évalué sur la base de cinq paramètres :
    – Des tarifs douaniers appliqués aux importations supérieurs à 40%
    – Des barrières administratives qui touchent plus de 40% des importations
    – Un système économique bureaucratique et centralisé
    – Les exportations placées sous le monopole des entreprises publiques
    – Présence d’un système de change parallèle avec un taux supérieur au taux officiel (+ de 20%).
    Bien que cet indice perde actuellement sa pertinence, il demeure néanmoins valable pour apprécier le degré d’ouverture d’une économie.

    Les critères retenus par le IMD

    Le IMD (International Institute Management Development Lausanne) publie depuis 2001 un indicateur d’appréciation de la compétitivité de 59 pays, intitulé le WORLD Compétitivness Yearbouk WCY. Malheureusement, l’Algérie ne figure pas parmi les pays sélectionnés.

    Sur la base de 331 critères, l’indice IMD tente de cerner la compétitivité des nations à travers 4 facteurs de compétitivité qui intègrent une série d’indicateurs sur divers aspects d’une économie et ses institutions et ses comportements:

    – Performances économiques (sur le plan macroéconomique, le commerce international, les investissements, notamment les IDE, l’emploi et les prix)

    – Efficacité des institutions gouvernementales (Les finances publiques, la politique financière, le cadre institutionnel, la législation commerciale, le cadre social, la lutte contre la corruption…)

    – Efficacité des entreprises (productivité et efficacité commerciales ; marché du travail, les finances, les pratiques de gestion, attitudes et valeurs)

    Les infrastructures (infrastructures de base, infrastructures technologiques), le but recherché est d’apprécier le climat des affaires qui favorise la création d’entreprises et l’investissement, deux facteurs primordiaux de la stimulation de la croissance.

    La qualité de la réglementation, la protection de la propriété privée, la transparence et la disponibilité de l’information, l’efficacité des services publics jouent un rôle considérable dans l’amélioration du climat des affaires.

    La complexité de la réglementation en matière de concurrence, de création d’entreprises, de flexibilité de l’emploi, de fiscalité constitue un facteur de découragement des investisseurs et de fuite des capitaux.

    La qualité des infrastructures est également un facteur d’amélioration du climat des affaires. Son impact sur les coûts et la rapidité d’exécution des affaires constitue un facteur d’attractivité des investisseurs.

    L’approche retenue par le Forum des chefs d’entreprises algériennes

    L’IFPE 40 conçu par le FCE se donne comme objectif d’évaluer l’amélioration ou la détérioration concernant 40 préoccupations.

    Ces préoccupations sont liées à des contraintes considérées par le forum comme les causes essentielles qui ont des effets négatifs sur la création, l’activité et le développement de l’entreprise.

    Les 40 contraintes touchent sept fonctions ou facteurs fondamentaux dans la vie d’une entreprise : le commerce, les finances et les banques, l’industrie, les exportations, l’investissement, la législation et le dialogue économique.

    L’indice évalue quarante obstacles, notamment la visibilité dans la politique économique du gouvernement, la concertation, l’information, sa disponibilité et sa fiabilité, les contraintes et tarifs douaniers, l’environnement économique, la législations et les contraintes administratives liées aux importations et aux exportations, les procédures de création d’entreprises, la fiscalité et autres charges patronales, la gestion des zones industrielles, la bourses et la lutte contre la corruption..

    Chaque indice représente initialement 10 points, soit pour les 40 obstacles à évaluer un total de 400 points. L’amélioration ou la détérioration se fera par rapport à ce niveau.

    IFPE 40 constituera certainement, dans l’avenir, un indicateur objectif et appréciable pour les analystes, les chefs d’entreprises et les instances politiques et gouvernementales. Il complètera les appréciations et les évaluations fournies par les indicateurs établies, notamment par la Banque mondiale, le FMI et le forum économique de Davos.

    En général, il y concordance dans l’appréciation générale, le pays est dans le groupe d’économies performantes ou dans un groupe caractérisé par des défaillances.

    La différence proviendrait de l’objectif recherché par chaque type de notation. En fonction de l’objectif, des pondérations sont affectées aux indicateurs, ce qui entraîne logiquement des différences dans les points obtenus et, par voie de conséquence, une différence dans le classement.

    Par exemple, un pays mal classé dans la qualité des institutions se retrouve également mal classé dans la lutte contre la corruption. Une économie non compétitive se voit aussi mal classée dans la productivité et dans le commerce international, etc.

    Ce qui est dangereux pour une nation et pour son avenir, ce n’est pas d’enregistrer conjoncturellement des contre- performances ou des déséquilibres, mais le fait de ne pas tirer les conclusions et procéder à des réformes conjoncturelles ou structurelles en fonction de la nature et la gravité du diagnostic, et de s’accrocher à la même politique avec les mêmes erreurs (le développement du sous- développement) L’Algérie semble se complaire dans cette situation.

    Les déterminants de l’attractivité

    En général, des conditions incontournables liées aux infrastructures, à la qualification de la main- d’œuvre, aux lois sur les transactions et la flexibilité de l’emploi, à la taille du marché, à la stabilité macroéconomique, à l’évolution des échanges internationaux, à la bonne gouvernance, aux transferts de capitaux constituent des préalables.

    Le ministère de l’Economie français et ses organismes spécialisés en conçu un tableau de bord pour suivre, évaluer, apprécier et comparer les performances du pays ou d’une région avec les résultats et niveaux des autres pays et régions. Le but recherché est d’améliorer la compétitivité et l’attractivité de l’économie nationale et des pôles de compétitivité installés dans diverses régions.

    Un tableau de bord de l’attractivité pour mesurer et comparer l’attractivité de la France par rapport aux autres pays développés et concurrents intègre sept déterminants. Chaque déterminant renferme plusieurs critères mesurables qui permettent de mesurer, de comparer et de suivre les évolutions.

    1. La taille du marché :
    Appréciée à partir de divers indicateurs notamment : PIB/tête, taux de croissance PIB, volume et évolution des exportations et des importations, les flux des IDE….

    2. Education et capital humain :
    nous citons quelques indicateurs : Dépenses totales réservées à l’éducation, dépenses/élève, Niveau de culture scientifique des élèves de 15 ans, personnel affecté à la recherche et au développement, à la sciences et à technologie, le pourcentage des 25-35 ans ayant un diplôme supérieur, la formation continue….

    3. Recherche et innovation :
    Evaluée et comparée selon les critères suivants : Dépenses consacrées à la recherche et au développement et leur évolution, Intensité de l’activité RetD /PIB, marques et brevets déposés, Protection des brevets…..

    4. Infrastructure :
    (Densité du secteur routier, ferroviaire, aéroport, train à grande vitesse, taux de pénétration de l’Internet, le coût de l’électricité…

    5. Environnement administratif et réglementaire :
    (Facilité de création d’entreprises, barrière à l’entreprenariat, disponibilité du secteur public…)

    6. Environnement financier :
    son efficacité, ses performances…

    7. Coûts et fiscalité :
    Coût de l’implantation d’entreprise, coûts salariaux et évolution, structure des recettes fiscales….),

    Se comparer par rapport à quelle référence ? Se comparer aux meilleurs.

    En général, on se compare aux meilleurs pour bien mesurer les écarts et prendre conscience de l’ampleur des efforts à fournir en termes de réformes.
    Un pays comme l’Algérie doit, à notre avis, se comparer à deux niveaux de références :

    1. Aux performances moyennes enregistrées par les pays membres de L’OCDE
    2. Aux performances concrétisées par les pays émergents.
    La référence aux pays émergents est un objectif à atteindre sur une dizaine d’années de réformes structurelles. L’objectif « pays industrialisé » constituerait un repère à long terme.

    Par Lakhlef Brahim

  • Outils et indicateurs de gestion : La capacité d’autofinancement

    Outils et indicateurs de gestion : La capacité d’autofinancement

    L’entreprise a un besoin vital d’investir pour se développer, garantir sa pérennité, faire face à la concurrence, améliorer son potentiel technique et technologique, se redéployer, lancer de nouveaux produits s’attaquer à d’autres segments de marché.

    Les besoins en financement sont donc importants et permanents. Le recours à l’emprunt bancaire est l’une des solutions. Mais les dirigeants de l’entreprise sont jaloux de leur indépendance.

    En effet, la direction de l’entreprise veut garder une autonomie de décision pour pouvoir réunir le maximum d’atouts en faveur de l’épanouissement de l’entreprise. Un emprunt bancaire est soumis à des conditions et à des exigences qui, parfois, limitent les ambitions et la marge de manœuvre de la direction d’entreprise.

    Le remboursement des échéances et le respect des délais constituent une contrainte assez lourde pour la trésorerie de l’entreprise.

    L’ensemble de ces considérations pousse l’entreprise à faire le maximum d’efforts pour financer par ses propres moyens les besoins en investissements. C’est ce qu’on appelle l’autofinancement.
    Pour pouvoir s’autofinancer, l’entreprise doit avoir une structure financière fiable et dégager des fonds, en un mot, elle doit avoir une capacité d’autofinancement.

    La capacité d’autofinancement : la CAF se calcule comme suit :

    CAF = Amortissements + bénéfice net (avant la distribution) + certaines provisions ayant un caractère de réserves.

    Comment améliorer la capacité d’autofinancement ? Les dirigeants peuvent agir sur plusieurs paramètres :

    • Augmenter la production et les ventes, mais ce n’est pas toujours facile à faire.
    • Ils peuvent aussi réduire les charges, notamment les consommations, les services et les charges du personnel en instaurant une gestion rigoureuse qui élimine les charges inutiles et les surcoûts entraînés par des prises de décisions non étudiées.

    Le dirigeant d’entreprise peut évaluer la part de l’autofinancement à assumer dans une opération d’investissement en calculant le rapport CAF/ Montant d’investissement, ce qui lui donne un pourcentage de participation, par exemple 20, 30, 40 %, tout dépend de l’importance des fonds retenus par l’entreprise pour autofinancer ses investissements.

    Au niveau de la banque, c’est le ratio : Montant de l’endettement / CAF qui est apprécié. Il indique le nombre d’années nécessaires au remboursement de l’endettement. Ce ratio est généralement inférieur à 3.5.

    Par Lakhlef Brahim

  • Les grands indicateurs économiques dans le vert

    Globalement, les principaux agrégats macro-économiques de l’Algérie étaient restés dans le vert au 1er semestre 2012, au moment où la crise de la dette publique laminait les économies européennes et, partant, freinait considérablement la croissance en zone euro.

    Dans un rapport de conjoncture du gouverneur de la Banque d’Algérie, M. Mohamed Laksaci souligne les bonnes performances réalisées au cours de cette période  ; des performances certes soutenues par le poids des exportations pétrolières sous le coup d’une forte hausse des cours du brut.

    A fin juin dernier, les réserves de changes ont atteint 186,32 milliards de dollars contre 182,22 mds USD à fin 2011. Dans le même sillage, l’encours de la dette extérieure a été ramené à 3,99 mds de dollars contre 4,4 mds USD à fin 2011, relève le rapport de la Banque d’Algérie.

    Avec des cours moyens de 113,37 dollars/baril, les exportations algériennes d’hydrocarbures continuent d’oxygéner l’économie nationale. Les exportations d’hydrocarbures se sont établies à la fin du 1er semestre 2012 à 37,5 mds de dollars, en hausse de 4% par rapport au 1er semestre 2011.

    Quant aux exportations hors hydrocarbures, elles n’arrivent toujours pas à décoller avec seulement 500 millions de dollars et des prévisions de moins d’un milliard de dollars à la fin de l’année.

    Quant aux importations, en hausse de 3,5%, elles ont atteint 23,9 mds de dollars, même si les importations
    de services ont baissé à 5,7 mds de dollars.

    Les crédits à l’économie ont augmenté de 7,76% au 1er semestre 2012

    Dés lors, le compte courant extérieur a enregistré un excédent de 10,8 mds de dollars avec une relative amélioration de la balance commerciale et des entrées nettes au titre des transferts, selon le gouverneur de la Banque d’Algérie.

    Pour les recettes d’investissements directs étrangers (IDE), elles ont été légèrement inférieures à un milliard de dollars durant les six premiers mois de l’année alors que le solde global de la balance des paiements s’est établi à 10,32 mds de dollars à fin juin 2012. En outre, l’encours des avoirs du Trésor auprès de la Banque d’Algérie, dont celui du Fonds de régulation des recettes (FRR), a, de son côté, augmenté à 5 888,6 mds de dinars.

    Toujours selon le meme rapport de la Banque d’Algérie, les crédits à l’économie ont augmenté de 7,76% au 1er semestre 2012: les crédits bancaires au secteur privé ont atteint 2 121 mds de dinars, dépassant l’encours des crédits au secteur public qui s’est établi à 1 893 mds de dinars à fin juin dernier.

    En outre, la part des crédits à moyen et long termes a augmenté de 65,21%, traduisant «l’amélioration de la structure et des conditions de financement, notamment suite au soutien financier apporté par l’Etat aux PME», a commenté M. Laksaci, selon lequel ‘’le crédit bancaire reste ainsi potentiellement important
    dans le financement de la croissance en Algérie».

    Ces indicateurs rassurent par ces temps de disette dans le continent européen et dont les effets peuvent atteindre des pays riverains si des politiques financières prudentielles ne sont pas prises.

    Une ombre cependant à ce tableau: le creusement du déficit budgétaire, qui d’année en année est épongé par le FRR, constitué du différentiel du prix du brut entre celui budgétisé et celui pris en compte dans la loi de finances.

    En 2011, le recours aux avoirs du Fonds de régulation des recettes(FRR) pour financer le déficit budgétaire a plus que doublé, atteignant 1 761,4 mds de dinars contre 791,9 mds de dinars en 2010, selon le ministère des Finances.

    «Les prélèvements du FRR se sont élevés à 1 761,4 mds de dinars en 2011 contre 791,9 mds de dinars en 2010», selon la Direction générale de la prévision et des politiques (DGPP).. Quel sera le bilan pour 2012 ?

    Par Ali Sassi