Catégorie : Economie

  • Secteur privé algérien : le FMI recommande des réformes

    Secteur privé algérien : le FMI recommande des réformes

    A la clôture de sa visite dans notre pays  Jean- François Dauphin,  le chef de mission Algérie au sein du Fonds Monétaire International FMI a affirmé, lors de sa conférence de presse tenue à Alger que son institution partageait le même point de vue que les autorités algériennes en ce qui concerne le diagnostic de l’économie nationale. Et le  « double objectif d’ajustement et de transformation économique, avec la volonté de voir comment parvenir à cette transformation de la manière la plus douce possible».

    Le chef de la Division Maghreb du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI, a indiqué à cette même occasion que le FMI partage  la « vision des pouvoirs publics algériens consistant à baser l’ajustement et la transformation de l’économie algérienne sur deux piliers : Le premier porte sur l’assainissement des finances publiques et le second sur les réformes structurelles qui vont permettre de dégager le potentiel de croissance de l’économie algérienne ».

    Pour Jean-François Dauphin,  les visions du FMI et ceux des pouvoirs publics sur la nature des contraintes liées à l’investissement et au développement du secteur privé,  se rejoignent : des réformes sont nécessaires. Notamment en ce qui concerne l’amélioration de l’environnement des entreprises, qui selon lui passe par  la simplification des procédures administratives, l’amélioration des conditions de gouvernance, pour plus de transparence, ainsi que l’encouragement de l’administration numérique.

    Lors de sa rencontre avec la presse, Jean-François Dauphin,  a affirmé que le FMI soutient  l’Algérie  « dans sa démarche visant la modernisation du secteur bancaire, pour un meilleur accès aux finances, ainsi que le développement des marchés de capitaux et ceux obligataires, et aussi l’amélioration du marché du travail en favorisant l’adéquation formation-emploi. »

    Qualifié de « gisement de croissance » l’emploi féminin mérite selon le chef de la Division Maghreb du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI, une attention particulière d’autant que « les femmes algériennes sont aujourd’hui très bien instruites dans la mesure où leur scolarité (dans les trois paliers) est équivalente à celle des hommes ».

    S’agissant  de la volonté de l’Etat de revoir sa politique des subventions en optant pour des subventions ciblées, Jean-François Dauphin a affirmé que le FMI  recommandait  et soutenait la démarche de l’Etat algérien.

    S.C

     

     

     

     

  • Les mécanismes d’encadrement des opérations d’importation de marchandises

    Les mécanismes d’encadrement des opérations d’importation de marchandises

    Il est porté à la connaissance de l’ensemble des opérateurs économiques que pour l’année 2018, les opérations d’importation de marchandises peuvent être opérées librement conformément aux dispositions de l’Ordonnance n° 03-04 du 19 juillet 2003, modifiée et complétée, relative aux règles générales applicables aux opérations d’importation et d’exportation de marchandises ainsi que celles prévues par la loi de finances pour 2018.

    Des mesures d’encadrement spécifiques aux importations de certaines marchandises sont introduites, à savoir :

    A/ – Mesures à caractère tarifaire prévues par les dispositions de la loi de finances pour 2018 :

    • Elargissement de la liste des marchandises soumises à la taxe intérieure de consommation (TIC) au taux de 30%, pour 10 familles de produits finis ;

    Il s’agit du Saumon, fruits secs sans coques et autres fruits séchés, épices, sucreries, confiserie, préparations à base d’extraits et d’essence (liquide et autres), modems et décodeurs numériques, appareils avertisseurs d’incendies, appareils électriques avertisseurs et Micro-ordinateurs.

    (La désignation des produits et leurs positions tarifaires sont précisées dans l’article 32 de la loi de finances pour 2018)

    • Relèvement des droits de douane pour 32 familles de produits finis.

    Il s’agit de graines de tournesol, ouvrage en matière plastique, fours pour cuisson, appareils pour filtration des eaux, appareils pour filtration des boissons, appareils pour filtration des huiles minérales, parties de filtre à air, appareils de levage, ponts roulants, portiques mobiles, consommables informatique, micro-ordinateurs portatifs et tablettes, unités centrales de traitement et serveurs, unités de mémoire, lecteurs de carte mémoire, articles pour tuyauterie, parties pour modems et téléphones et autres, cartes de décryptage, appareils connecteurs, câbles électriques, bennes à ordures, carrosseries pour tracteurs et camions, remorques frigorifiques, préparations d’arachides, confiture, articles de robinetterie, transformateurs électriques, compléments alimentaires, sodas et eaux minérales, piles et batteries, téléphones cellulaires et boissons.

    (La désignation des produits et leurs positions tarifaires sont précisées dans l’article 115 de la loi de finances pour 2018)

    B/ – Mesures à caractère quantitatif :

    • Suspension provisoire à l’importation portant sur 45 familles de produits finis ;

    Fromage, Yaourt et produits lactés, Fruits secs, Fruits frais (à l’exception de la Banane), légumes frais (à l’exception de l’Ail), Viandes (à l’exception de certaines catégories), Dérivés de maïs, Préparation de viandes, Préparation de poissons, Sirop de glucose, Chewing-gum et bonbons, Chocolats, Produits de viennoiserie, Pâtes alimentaires, Dérivés de céréales, Conserves de légumes, Tomates préparées ou conservées, Confitures et gelés, Fruits conservés ou préparés, Jus, Préparations alimentaires, Préparations pour soupes et potages, Eaux minérales, Pigments, Aromes, Papiers d’hygiène, Dextrine et autres amidons, Produits plastiques finis et semi finis, Caisses et caissettes … en bois, Papier hygiénique, Tapis, Ouvrages en asphalte, Marbre et granit finis, Céramique finie, Glace et verre, Moissonneuse batteuse, Articles de robinetterie sanitaire, Fils et câbles, Tracteurs agricoles, Chaises et meubles, Lustres, Produits hygiéniques, Ciments, Articles électroménagers, Téléphones mobiles.

    « Les suspensions à l’importation des biens et marchandises ci-dessus, sont limitées dans le temps, il sera procédé à leur levée progressivement avec ou sans le maintien ou l’aggravation des taxes et autres droits frappant l’importation et la commercialisation de ces produits » 

    (La désignation des produits et leurs positions tarifaires sont précisées par les dispositions du décret exécutif pris en application de l’article 116 de la loi de finances pour 2018)

    • Mise en place d’un contingent quantitatif pour les véhicules automobiles à l’exclusion des collections CKD/SKD destinées au montage de véhicules, en l’occurrence le contingent portera sur les positions tarifaires 87-01, 87-02, 87-03, 87-04 et 87-05 (notamment les véhicules de tourisme, les véhicules de transport de marchandises et les véhicules de transport de personnes).

    L’accès aux licences d’importation et plus particulièrement celles devant régir les contingents tarifaires fixées dans le cadre de l’Accord d’Association avec l’Union européenne, s’effectuera par voie d’adjudication, sur la base d’une mise à prix,  par référence au modèle de cahier des charges approuvé par l’arrêté interministériel, fixant les conditions et les  modalités d’accès par voie d’enchères au contingent ou à ses tranches.

    L’avis public d’ouverture du contingent précisera la nature et la consistance des marchandises dont l’importation est soumise à l’obtention d’une licence.

    Seuls les opérateurs économiques dont  l’activité de production ou de distribution est liée directement aux produits soumis au contingent ouvert, peuvent soumissionner pour l’accès au contingent ou à ses tranches.

    (La désignation des produits et leurs positions tarifaires sont précisées dans les avis d’ouverture du contingent)

    C/ – Autres mesures encadrant les opérations de commerce extérieur :

    • Domiciliation bancaire des importations.

    En application du règlement n°05 du 25/10/2017 de la Banque d’Algérie, les domiciliations bancaires relatives à l’importation des marchandises destinées à la revente en l’état et ne constituant pas un intrant industriel, doivent être accomplies dans un délai minimum d’un (01) mois avant la date d’expédition de ces marchandises avec une couverture financière de 120% du montant de l’opération.

    • Documents exigés au moment de la domiciliation bancaire.

    1°/ Certificat phytosanitaire ou certificat vétérinaire, délivré par les services  compétents du Ministère de l’Agriculture, du Développement Rural et de la Pêche, pour ce qui concerne l’importation de Bananes, Blé, Viandes bovines, Poisson (à l’exception de la sardine), Orge et Ail.

    2°/ Autorisation technique préalable, délivrée par les services du Ministère du Commerce, relativement à l’importation des produits cosmétiques et d’hygiène corporelle et les produits toxiques ou présentant un risque particulier.

    Les importateurs ainsi que les producteurs des produits visés au présent paragraphe et disposant déjà d’une autorisation préalable,  devront prendre attache avec la direction de commerce de wilaya territorialement compétente à l’effet de se conformer à la nouvelle procédure d’octroi de l’autorisation préalable en question.

    3°/  Document Officiel, établi par une autorité dûment habilitée dans le pays de provenance et/ou d’origine, attestant que les marchandises à importer (à l’exception de ceux portées aux paragraphes 1° et 2° ci-dessus) sont effectivement et librement commercialisées sur leur territoire, conformément aux dispositions de l’article 12 du décret exécutif n°12-203 du 6 mai 2012 relatif aux règles applicables en matière de sécurité des produits.

    Toute information ou précision relative au mécanisme d’encadrement des opérations d’importation de marchandises sera portée à la connaissance des opérateurs économiques par voie de presse et sur le site internet du ministère du commerce www.commerce.gov.dz au niveau duquel le prototype d’attestation de libre commercialisation peut être téléchargé

  • OGB : La solidité de l’économie algérienne s’est renforcée en 2017

    OGB : La solidité de l’économie algérienne s’est renforcée en 2017

    La solidité de l’économie algérienne s’est renforcée en 2017 grâce à la hausse des recettes issues du secteur énergétique, aux mesures de contingentement des importations et à l’augmentation des recettes fiscales. Néanmoins, la dépendance continue du pays aux recettes issues de la vente d’hydrocarbures le laisse exposé aux chocs extérieurs.

    La reprise du secteur de l’énergie a continué à porter la croissance cette année. Les exportations d’énergie ont enregistré une hausse de 18 % par rapport à l’année précédente durant les 10 premiers mois de 2017 pour atteindre 27,2 milliards de dollars selon les données officielles. Malgré la baisse de la production de pétrole et de gaz estimée à 2,7 % pour 2017, le rebond mondial des cours du pétrole devrait permettre aux recettes à l’exportation du secteur énergétique d’atteindre les 32,3 milliards de dollars pour toute l’année, soit + 16,6 % comparé à l’année précédente.

    La hausse globale des recettes nationales à l’exportation entre janvier et octobre, pour un total de 28,7 milliards de dollars en incluant les secteurs hors énergie, s’est inscrite dans un contexte de contraction des importations de 1,8 % à 38.2 milliards de dollars, laissant dans son sillon un déficit commercial de 9,5 milliards de dollars pour cette période.

    Le gouvernement vise à réduire la valeur des importations à 30 milliards de dollars en 2018, contre 41 milliards de dollars l’année dernière, en misant sur une plus grande autonomie et en augmentant le nombre de produits restreints à l’importation.

    Cet objectif devrait également être appuyé par un meilleur rendement de l’énergie. Selon les estimations du ministère de l’Energie, qui ont été rapportées dans la presse internationale, les recettes devraient s’élever à 33,6 milliards de dollars en 2018, grâce à une hausse de 6,5 % du rendement énergétique rendue possible par le lancement graduel de nouveaux projets au fil de l’année.

    Un cours du pétrole en recul qui pèse sur les réserves de devises

    Si la meilleure performance du secteur énergétique, qui finance le budget de l’Etat à hauteur d’environ 60 % et représente 95 % des exportations, devrait porter la croissance économique globale du pays à l’avenir, la baisse des recettes enregistrée depuis le déclin du cours du pétrole en 2014 (à l’époque, les recettes se chiffraient à 58,4 milliards de dollars) continue de peser sur l’économie.

    Cette diminution des revenus issus de l’énergie a fait fondre les réserves de change, passant de 192 milliards de dollars en 2014 à 102,4 milliards de dollars en septembre 2017, selon les données publiées par le ministère des Finances.

    Or, même en tablant sur une hausse des recettes, ces réserves devraient poursuivre leur baisse à moyen terme. Abderrahmane Raouia, ministre des Finances, a déclaré au parlement en Novembre que les niveaux de devises étrangères devraient tomber à 85,2 milliards de dollars d’ici à la fin 2018, puis à 76,2 milliards de dollars d’ici à 2020.

    Augmenter les recettes de l’état pour réduire le déficit et booster les dépenses

    Pour faire face à la baisse des revenus et des réserves de liquidités enregistrée ces dernières années, le gouvernement a pris un train de mesures visant à augmenter les recettes de l’Etat et à élargir la base de l’économie.

    Début 2017, la réglementation en matière de taxe sur la valeur ajoutée pour les biens et les services a été revue à la hausse, passant de 17 % à 19 %. Idem pour la taxe à taux réduit, qui est passée de 7 % à 9 %. Simultanément, tout un ensemble d’autres taxes applicables à l’immobilier et à la vente de véhicules, d’alcool et de tabac ont été également mises en œuvre. Le gouvernement table ainsi sur un déficit budgétaire qui s’élèverait cette année à 8 %, contre 15 % en 2016.

    Si les impôts et autres taxes vont être revus à la hausse, les dépenses de l’Etat elles aussi vont augmenter après deux années d’austérité. Le gouvernement prévoit de relever ses dépenses de 25 % l’année prochaine, après les années de coupe budgétaire de 2017 (- 14 %) et 2016 (- 9 %). Une grande partie de cette enveloppe sera consacrée à la relance des projets d’infrastructures.

    Ces dépenses devraient profiter aux secteurs du bâtiment, des matériaux et de la logistique, et créer une dynamique générale pour l’économie dans son ensemble. Le gouvernement prévoit ainsi un PIB en hausse de 4 % l’année prochaine, chiffre bien supérieur aux prévisions de 2017 qui l’établissait à 2,2 %.

    Les défis sont là, mais les perspectives restent positives

    S’il demeure encore quelques obstacles à la redynamisation des recettes de l’Etat et de diversification de l’économie, une étude récente menée par OBG auprès de chefs d’entreprise a montré que 61 % des personnes interrogées avaient des attentes positives ou très positives quant au climat des affaires pour les 12 mois à venir.

    De plus, 70 % ont déclaré qu’il était probable ou très probable que leur entreprise consacre des investissements en capitaux significatifs en 2018.

    Un bémol néanmoins quant aux changements récents du régime fiscal algérien : une majorité des personnes interrogées ont estimé que l’environnement fiscal était désavantageux ou très désavantageux.

    Si ces mesures devraient permettre de renflouer les caisses de l’Etat, d’aucuns craignent que ces taxes et impôts récemment mis en œuvre ne constituent un frein à la consommation du secteur privé dans certains segments, notamment avec la hausse des taxes et des prix prévue en 2018.

    OGB

  • Commerce: fin du système des licences d’importation

    Commerce: fin du système des licences d’importation

    Qualifié  de bureaucratique, manquant de transparence  et  ayant montré ses limites, le système des licences d’importations sera supprimé dans les tous prochains  jours.L’annonce a été faite ce mardi 19 décembre par Mohamed Benmeradi, ministre du commerce,lors d’une rencontre avec les cadres de son secteur,  au cours de laquelle  il a précisé qu’ un nouveau dispositif d’encadrement des importations est prévu à partir de l’année prochaine en application de la  loi de Finances 2018.

    Les  contingentements quantitatifs d’importations ne seront  réinstaurés  qu’ « en cas de nécessité » a indiqué  le ministre avant de préciser « Nous avons gardé les licences uniquement pour les véhicules de transport de personnes pour faire de la régulation. Un contingent est prévu et il ne sera ouvert qu’au besoin en fonction de l’évolution de la production nationale.»

    Pour rappel le système de licence d’importation a été instauré en 2016, l’objectif était de réduire la facture d’importation. Il avait, dans un premier temps concerné l’importation de véhicules, avant d’être élargi à d’autres produits dont certains matériaux de construction produits localement, puis certains produits alimentaires considérés comme facultatifs .

    Les mesures d’encadrement du commerce extérieur  qui entreront en vigueur dans les tous prochains jours, visent  les mêmes objectifs : protéger la production nationale et  réduire la facture d’importations.

    Les importations devraient atteindre en cette fin  2017  les 45 milliards de dollars contre 46,7 milliards de dollars à fin 2016. Pour l’année 2018, la facture d’importation ne devrait pas dépasser  les  30 milliards de dollars.

    Pour ce faire il a été décidé la suspension provisoire  de l’importation  certains produits. Cette mesure concernera 45 familles de produits finis, (biens et  marchandises qui ne sont pas de large consommation ou des produits pour lesquels les besoins du marché national sont couverts par la production nationale. »

    S A

  • Chafik Chiti, DG d’ALGEX:« La réglementation des changes doit évoluer »

    Chafik Chiti, DG d’ALGEX:« La réglementation des changes doit évoluer »

    « Depuis l’installation par le ministre du commerce en janvier 2016 de la cellule d’écoute et de suivi,  pour la promotion des exportations hors hydrocarbures, il faut reconnaître que  beaucoup d’aspects de cette activité ont trouvé des solutions, il en reste aussi des choses qui en sont au même point »,reconnaît  Chafik Chiti, Directeur Général de la l’agence national de la promotion du commerce extérieur. Lors de son passage à l’émission l’invité de la rédaction de la Radio Chaine 3,  le Directeur Général d’ALGEX  fait le tour de la question en commençant par mettre en évidence les points positifs  qu’il faudrait encourager.

    Chafik Chiti, cite entre autres, allègement des procédures de contrôle douanier, le raccourcissement du délai de traitement des dossiers qui « ne dépasse pas un jour pour les produits frais et moins de quatre pour les autres produits ». Il précise aussi que pour les produits frais, des  espaces ont été engagés dans les enceintes portuaires, sans oublier l’amélioration de certains régimes douaniers.

    Depuis mars 2016, l’on s’achemine vers la réduction des coûts d’entreposage et de manutention.

    Des avancées certes qu’il faut signaler  en matière de registre de commerce, de transport, des douanes d’autant que l’Algérie fait de l’exportation une priorité nationale, il reste tout de même des aspects qui  alourdissent cette activité .

    « Le gros problème réside dans la réglementation des changes dont l’âge dépasse les dix ans et qui, dans certains de ses aspects doit évoluer. Il est vrai que le Gouverneur de la Banque d’Algérie a décidé du prolongement du délai de rapatriement des fonds. En fait, il s’est engagé à prendre en charge cette préoccupation exprimée par l’ensemble des exportateurs mais, il y a d’autres institutions comme le ministère de la justice, le ministère des finances, les douanes… qui auront à travailler ensemble pour trouver une solution surtout pour la dépénalisation de l’acte d’exporter ». Fait remarquer Chafik Chiti

    En effet, cet aspect  constitue un frein qui gène le développement des exportations rappelle Chafik Chiti qui est aussi membre de la commission d’écoute et de suivi , ce qui lui permet d’être au fait des propositions  faites  par les opérateurs et qui sont, entre autres, la révision des délais de rapatriement, la rétrocession de la quotte- part  devises, que les opérateurs souhaiteraient plus souple, la facilité d’ouvrir des bureaux de représentation à l’étranger et opérer la distinction entre l’investissement et les bureaux de liaison, et aussi permettre le paiement des services comme le service après-vente à l’étranger.

    Yasmine Meddah

  • Mebtoul,« L’Algérie souffre d’une crise de gouvernance et non d’une crise financière»

    Mebtoul,« L’Algérie souffre d’une crise de gouvernance et non d’une crise financière»

    Pour le Dr Abderrahmane Mebtoul, la situation économique que traverse actuellement le pays n’est pas semblable à celle vécue durant les années 80. « Il faut garder les réserves de changes et opter pour un endettement et des subventions ciblés » a déclaré à la radio chaine 3 ce docteur en économie, qui tient à préciser qu’il y’a une différence notable entre la situation de 1986 et celle d’aujourd’hui.

    « En 1986, l’endettement a commencé et nous n’avions  pas de réserves de changes»,  a fait remarquer l’économiste  qui soutient que « l’Algérie a toutes les potentialités pour s’en sortir à conditions, d’adopter rapidement une stratégie de passage d’une économie de rente à une économie hors-hydrocarbures ». Pour l’invité de la radio il est évident que «l’Algérie souffre d’une crise de gouvernance et non d’une crise financière».

    Dès lors pour quelles  stratégies doit-on opter pour éviter la banqueroute ?  «Il faut aller vers de profondes réformes structurelles. Plus on diffère les réforme plus on épuise les réserves de changes et cette crise de gouvernance risque de se transformer en crise financière» averti l’expert international qui préconise le recours à un endettement ciblé, en plus des réformes financières, juridiques et éducatives.

    Abderrahmane Mebtoul plaide en faveur de la création d’institutions qui collent à la réalité locale et recommande plus de moralité pour ceux qui dirigent la cité. «On ne peut pas demander des sacrifices, si il n’ya pas un minimum de moralité des dirigeants», a-t-il soutenu.

    Selon lui, l’Algérie n’a pas intérêt à exploiter jusqu’à  épuisement ses réserves de changes. «Les réserves de changes tiennent la valeur de la monnaie. S’ils seront de 10 milliards de dollars, la Banque d’Algérie sera obligé de dévaluer d’avantage le dinar», explique  l’économiste  qui recommande un «endettement ciblé» pour le secteur productif qui servira à dynamiser le tissu productif.

    Transferts sociaux

    S’agissant des transferts sociaux, l’expert soutient qu’il y a lieu d’adopter un système de péréquation professionnelle et régionale.  Il en est convaincu il est temps d’aller vers un système de subvention ciblé qui profitera aux régions qui en ont réellement besoin et aux catégories défavorisées de la société. Cependant, indique l’expert ce système ne peut pas être appliqué pour le moment vu l’absence d’une cartographie sociale et régionale fiable.

    Interrogé sur l’impact des mesures contenues dans le Projet de loi de Finance 2017, Abderrahmane Mebtoul  a qualifié l’augmentation de taxes de «mal nécessaire» tout en mettant en garde contre l’enclenchement d’un processus inflationniste. «Si vous dévaluez le dinar de 15 à 20%, il aura un impact, en cascade, de 40% sur le consommateur. Ce qui peut engendrer un processus inflationniste».

    Il explique, dans ce sens, que les mesures prises ne peuvent pas se substituer au développement productif qui est le véritable moteur de croissance. «La Loi de finance prévoit un déficit de 8% grâce à la dévaluation du dinar (108 dinars = 1 dollars). Mais si on applique le taux de 75 dinars pour un dollars, le déficit sera de 20 milliards de dollars». Tout en révélant qu’une cellule de réflexion est installée auprès du premier ministre il demande à l’ Office national des statistiques (ONS)  d’«établir un modèle qui lie l’accumulation, la répartition et le modèle de consommation par couche sociale».

    D.R.

     

     

  • Publication d’un ouvrage traitant de l’économie algérienne

    Publication d’un ouvrage traitant de l’économie algérienne

    « Les perspectives de l’économie algérienne à la lumière des défis conjoncturels – quel modèle économique pour l’Algérie ? », est l’intitulé de l’ouvrage collectif  écrit par sept auteurs  de profils différents à savoir, économistes, juristes et enseignants chercheurs.

    L’ouvrage, édité par le Club Economique Algérien (CEA), sera présenté  à la bibliothèque nationale  le 16 novembre 2016.

    L’ouvrage en question analyse l’avenir de la transition économique et  énergétique de l’Algérie face à la baisse du prix du pétrole, principale ressource financière pour le pays.

    Plusieurs thèmes  y sont abordés à commencer par « l’impact de la baisse du cours des hydrocarbures et perspectives de l’économie Algérienne/ transition énergétique et économique 2016/ 2020 », développé per le Pr Abderrahmane Mebtoul,  expert international  et membre de plusieurs organisations internationales.

    Pour sa part, le Dr Abdelkader Semmari,  président du CEA propose une analyse sur « l’avenir de l’économie algérienne à la lumière des Amendements constitutionnels et les défis de la situation actuelle ».

    « La réforme du secteur bancaire et  financier ou le besoin de s’ouvrir aux produits alternatifs » est un autre aspect  de l’économie analysé par l’économiste et professeur  Mohamed Boudjelal.

    D’autres aspects touchant à la situation économique actuelle et proposant des alternatives sont abordés par le Dr Kenai Mohamed qui  traite des «Propositions et des grandes lignes des textes juridiques qui peuvent être amendés ou élaborés par une économie nationale intégrée, conformément aux exigences de l’amendement constitutionnel », ainsi que « le développement local : un palliatif  de conjoncture ou un enjeu sociétal » présenté par le Dr Mohammed Belounnas, enseignant chercheur, « l’amélioration de l’environnement des affaires » par le Dr Abdelhak Lamiri, et enfin l’analyse du professeur Belkacem Zairi, qui portera sur « les clusters,  comme un outil pour promouvoir l’intégration entre les grandes entreprises et les PME en Algérie » .

    Rania Derouiche

     

  • Abdelmadjid ATTAR, l’Algérie devrait mettre le paquet sur le gaz

    Abdelmadjid ATTAR, l’Algérie devrait mettre le paquet sur le gaz

    Abdelmadjid  Attar, n’exclut pas la possibilité d’arriver à un accord sur le gel  de la production pétrolière dans les pays de l’OPEP, qui se réuniront à Alger pour le 15ème forum de l’énergie. «  Il est vrai que les positions de tous les pays membres ne sont pas  encore définies comme c’est le cas pour l’Iran mais, il faut dire que tous les signaux sont positifs pour le moment mais, il faut attendre » a affirmé,  lors de son passage à l’émission « l’invité de la rédaction » de  la chaine 3, l’ancien PDG de la Sonatrach, ancien ministre de l’énergie et actuellement vice président de  l’industrie et du gaz Algérien.

    Selon l’ancien ministre de l’énergie, les pays de l’OPEP ont intérêt à geler leur production  mais, le plus important c’est que tous les pays membres respectent ce gel s’il est adopté. « Cette décision ferait augmenter les prix du baril à 60 dollars à partir de l’année 2017 ». Si la décision du gel, déjà préconisée par la Russie et l’Arabie Saoudite, ne fera pas l’unanimité lors du 15ème forum de l’énergie, les prix resteront dans la tendance baissière.

    «  Si les pays de l’OPEP ne parviennent pas à un accord de gel des niveaux de production, les prix  ne vont pas dépasser 45 dollars/baril en moyenne et,  c’est ce qui correspond au prix d’équilibre par rapport aux capacités  de consommation mondiale actuellement » analyse l’expert qui affirme aussi  que  « ce n’est pas uniquement l’OPEP qui va faire baisser ou augmenter les prix».

    « Il est vrai que l’organisation détient 80% des réserves mondiales du pétrole mais ne représente que 35% de la production mondiale ». Pour étayer ses propos,  il  donne pour exemple la Russie et les USA, qui ne sont pas  membres de l’organisation et produisent deux fois  plus que l’Arabie Saoudite.

    Pour cette raison, l’expert préconise pour l’Algérie, important producteur de gaz, de focaliser son intérêt sur ce dernier. « Il faut mettre le paquet sur le gaz dont il faudrait absolument économiser la consommation à travers le développement des énergies renouvelables. Car, la place des exportations algériennes de gaz sur le marché méditerranéen  est tellement importante qu’aucun pays ne peut la concurrencer » affirme t-il.  Cette production estimée à 83 milliards de m3 par an est consommée à hauteur de 40 milliards m3 «  et, une production de l’électricité toujours  tirée à 99% du gaz naturel.  Ce qui représente un gros problème ».

    Pour rappel, le 15 Forum de l’énergie, qui a lieu tous les ans, regroupe tous les pays producteurs, consommateurs, entreprises, experts…etc.  Il aura lieu cette année du 26 au 28 septembre à Alger. Alger, où le  Secrétaire général du Forum international de l’énergie, Xiansheng Sun  entame dès aujourd’hui une visite de trois jours «  en prévision  de la préparation de la 15ème réunion ministérielle du Forum International de l’Energie (IEF15) » précise un communiqué du ministère de l’énergie.

    K. M.B

  • CNRC: le taux de mortalité des entreprises en baisse

    CNRC: le taux de mortalité des entreprises en baisse

    A fin juin 2016, le Centre national des registres de commerce CNRC a enregistré la disparition de quelques 4.231 entreprises contre 4.522 durant la même période de 2015. Le taux de mortalité des entreprises a baissé de 6,4%, rapporte l’aps, qui cite  un bilan du CNRC.

    Le taux  de créations d’entreprises a quant à lui  augmenté de 5,4% durant cette même période par rapport au 1er semestre  2015. Selon cette même source , 9.166 entreprises ont été  créées à fin juin 2016.

    La production de biens (2.766 entreprises créées), les services (2.846), l’importation (1.534), la distribution de détail (1.071) et la distribution de gros (1.027).

    Les nouvelles créations ont porté le nombre global d’entreprises (personnes morales) activant en Algérie à 169.292 entreprises soit 9% du nombre total des opérateurs inscrits au registre du commerce qui s’élève à 1.869.435 opérateurs.

    55.624 entreprises actives  sont  implantées à Alger. Oran occupe la 2eme place avec  13.435 entreprises et Sétif est 3eme  avec 8.430 entreprises.  S’agissant de la nature des activités, 32% (du total) sont inscrites dans les services, 29% dans la production de biens et 20 dans le secteur de l’importation pour la revente en l’état.

    349 entités ont été créées durant cette même période par des étrangers, portant leur nombre global des entreprises étrangères à fin juin 2016  à 10.064.  Les français sont en tête avec  1.993 sociétés  créées, suivis des  syriens avec 1.188, des  turques avec  869, des chinois avec 850 et des tunisiens avec  690.

    R.N.

  • Coface: la note de l’Algérie passe de B à C en raison du déficit budgétaire

    Coface: la note de l’Algérie passe de B à C en raison du déficit budgétaire

    Dans son nouveau baromètre risque-pays publié le 28 juin dernier , la  Coface , assureur-crédit français  a abaissé les notes de l’Algérie.Et ce en raison du déficit budgétaire enregistré en 2015.

    Celui  de l’Angola en raison de la baisse des prix du pétrole , du Mozambique , de la Namibie et de  la Zambie et amélioré l’évaluation de la Côte d’Ivoire.

    L’Algérie a vu sa note rétrogradée de (B) à (C). La note de l’Angola est passée de (C) à (D).

    Les notes risque pays de Coface se situent sur une échelle de 8 niveaux : A1 (très faible), A2 (peu élevé), A3 (niveau satisfaisant), A4 (niveau convenable), B (Assez élevé), C (élevé), D (très élevé) et (E) .

    Dans cette dernière catégorie sont classés  la République Centrafricaine, l’Erythrée, la Libye, le Soudan et le Zimbabwe.