Catégorie : National

  • IRG : Les salariés rapportent plus 420 milliards de DA au Trésor

    Hausse notable de l’IRG entre janvier et septembre 2012.

    L’IRG (impôt sur le revenu global) sur salaires a rapporté au Trésor public 422,6 milliards de dinars, soit environ 5,5 milliards de dollars, durant les neuf premiers mois de l’année, contre un recouvrement de 380,3 milliards de dinars durant toute l’année 2011 et 239,3 milliards de dinars en 2010, selon le ministère des Finances.

    L’Impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) n’a, en revanche, rapporté au Trésor que 190 milliards de dinars entre janvier et fin septembre derniers.

    Les recouvrements de l’IBS, soumis au système déclaratif, étaient de 245,8 milliards de dinars en 2011 et de 255 milliards de dinars en 2010.

    La hausse remarquable de l’IRG, un impôt retenu à la source, est tirée par les augmentations salariales appliquées en 2012. Le gouvernement a fait appel durant l’année en cours à une loi de finances complémentaire qui consacre 317 milliards de dinars supplémentaires pour l’augmentation du SNMG de 15 000 dinars à 18 000 dinars, les révisions des statuts et régimes indemnitaires des fonctionnaires ainsi que pour la revalorisation exceptionnelle des pensions et allocations de retraites.

  • Déclaration et paiement des impôts via Internet

    Elle sera effective dès le 1er semestre 2013.

    La Direction générale des impôts (DGI) va mettre en œuvre, au cours du 1er semestre de 2013, un système électronique de télédéclaration et de télépaiement des cotisations fiscales, en vue de moderniser sa gestion des impôts et taxes, selon une source proche du ministère.

    Ce nouveau système sera d’abord appliqué aux gros contribuables, en particulier ceux relevant de la Direction des grandes entreprises (DGE) ou du Centre des impôts (CDI) opérationnels et implantés dans diverses régions du pays.

    Ensuite, et à moyen terme, l’application de la télé-procédure fiscale devrait s’étendre aux autres catégories de contribuables, a-t-on ajouté.

    Le ministre des Finances ,Karim Djoudi, avait annoncé que le paiement des impôts par Internet sera possible avant la fin du premier semestre 2013 sans fournir plus de détails sur ce projet inscrit dans le cadre du programme pluriannuel de modernisation de la DGI.

  • Paying Taxes 2013 : classe l’Algérie à la 170 e place.

    L’Algérie est parmi les pays qui taxent le plus ses entreprises.

    L’étude Paying Taxes 2013, publiée le 21 novembre dernier, révèle que la réforme fiscale la plus fréquente, observée dans 16 économies, est la mise en place ou l’amélioration des systèmes de déclaration et de paiement des impôts en ligne,note-t-on dans le communiqué de presse qui a rendu public le rapport.

    L’étude qui se base sur les régimes fiscaux de 185 économies et la pression qui s’exercent sur les PME/PMI fait remarquer que plusieurs gouvernements continuent à réformer leurs systèmes fiscaux, en dépit de la crise et de l’incertitude qui pèse sur l’économie mondiale .

    « L’étude démontre que le taux de croissance économique tend à être plus fort dans les économies qui ont pris des mesures pour réduire la complexité de l’administration fiscale – tant en termes de nombre de paiements qu’en termes de temps nécessaire aux travaux de gestion de l’impôt », relève- t-on dans le communiqué.

    L’étude classe l’Algérie à la 170 e place avec un taux d’imposition total (IRG, IBS et taxes diverses ) de 72% sur ses PME, l’Algérie ne figure qu’au 170e rang du classement établi par cette étude, en termes de fiscalité des entreprises.

    Dans le détail, les PME du pays payent en moyenne 6,6% d’impôts sur les bénéfices, 29,7% de charges salariales et 35,7% de charges diverses. Une situation que les organisations patronales ne cessent de dénoncer.

    Il en a encore été question lors de la rencontre gouvernement –patronat ou lors du dernier forum du FCE.

  • FCE Algériens et malaisiens en février prochain

    Communication, construction et bâtiment au menu.

    Un forum regroupant des chefs d’entreprises algériens et malaisiens devrait se tenir à Alger en février prochain.

    Ce forum, qui s’inscrit dans la continuité de la commission mixte algéro-malaisienne dont les travaux de réflexion ont été lancés en mai dernier, a pour objectif de « définir de nouveaux projets d’investissements liés aux infrastructures construites selon des normes écologiques », avait indiqué Moussa Benhamadi en marge de son entretien avec le ministre malaisien de l’Energie, des Technologies vertes et de l’Eau, M. Dato Sri Peter Chin Fah Kui.

    Le forum, qui se tiendra au Cybercafé de Sidi Abdellah, abordera entre autres thèmes les techniques de construction écologiques, les technologies vertes et les énergies renouvelables. « Une approche « innovante » axée sur les technologies vertes sera abordée entre les chefs d’entreprises et amorcera les projets de construction de cyber parcs à Oran, Annaba et Ouargla, selon des normes écologiques », avait tenu à souligner le ministre algérien des NTIC.

    L’expérience malaisienne pourra, de l’avis des Malaisiens, apporter un plus aux initiatives algériennes qui ambitionnent d’introduire l’approche environnementale dans la réalisation de nouveaux projets d’infrastructures.

  • Gouvernement Sellal  Cap sur l’investissement productif

    Gouvernement Sellal
    Cap sur l’investissement productif

    Le Premier ministre Abdelmalek Sellal, qui engage son gouvernement sur plusieurs fronts d’importance capitale pour l’avenir de l’économie nationale, réitère sa disponibilité à apporter son soutien aux entreprises nationales, qu’elles soient publiques, privées ou mixtes.

    Un nouveau gouvernement dirigé par Abdelmalek Sellal, nommé Premier ministre en remplacement de Ahmed Ouyahia,, a été installé début septembre.

    Entre autres tâches qui lui sont confiées, outre celle de poursuivre l’application du programme présidentiel, notamment les réformes entamées ces derniers mois, c’est de donner un nouveau souffle à l’économie nationale susceptible d’être affectée, compte tenu des développements économiques internationaux, par des facteurs exogènes il reconnaît que «les développements extérieurs ne sont pas toujours de bon augure» et ce, en droite ligne avec la poursuite de la mise en œuvre du programme du président de la République sur le terrain ,selon les propres termes du nouveau chef de l’exécutif lors de la cérémonie de passation de consignes.

    Cap donc sur le développement économique selon la feuille de route qu’il a évoquée à l’occasion. En mettant à profit les potentialités économiques et l’aisance financière du pays pour relever les défis imposés par une conjoncture internationale ouverte sur tous les scénarios avec une récession persistante.

    En gage d’assurance, il affirmera que l’éradication de la bureaucratie qui entrave l’investissement figure parmi les priorités de son gouvernement pour relancer la production nationale.

    En promettant d’«expurger l’acte d’investir de toute bureaucratie», Sellal, a dit, dans son exposé des grands axes de son plan d’action, sa conviction que «le pays n’aura pas d’avenir économique sans le développement de la PME» en s’engageant à accompagner ces dernières tout en promettant la relance des filières potentielles de production non sans s’attaquer à tous les facteurs de blocage de l’acte d’investir en Algérie, d’autant que, et s’agissant de l’investissement public, le gouvernement devrait maintenir son niveau de financement dans le cadre du soutien à la croissance économique et la création des emplois permanents.

    Amélioration de la compétitivité des entreprises publiques pour lesquelles promesse a été faite quant à la valorisation du patrimoine, l’amélioration de l’acte de gestion ainsi que la promotion de partenariats industriels.

    le Premier ministre Abdelmalek Sellal, qui engage son gouvernement sur plusieurs fronts d’importance capitale pour l’avenir de l’économie nationale, réitère sa disponibilité à apporter son soutien aux entreprises nationales, qu’elles soient publiques, privées ou mixtes, lesquelles sont créatrices de richesses et de postes d’emplois, en ajoutant qu’il s’apprêtait également à octroyer toutes les facilités aux investisseurs dans le cadre du respect de la loi algérienne.

    Un discours tout de pragmatisme qui ne laisse pas indifférent et entraîne des réactions pour le moins positives. Dont celle, très attendue, du Forum des chefs d’entreprises (FCE) qui n’a pas longtemps attendu pour annoncer son soutien à ce plan d’action et d’appeler à sa mise en œuvre dans les plus brefs délais.

    Son président, M. Hamiani, «recevant avec satisfaction la détermination de l’Etat à poursuivre son soutien aux PME» , et qui s’est dit en outre confiant que «la nouvelle équipe gouvernementale va écouter les partenaires sociaux et les syndicats pour insuffler une nouvelle dynamique à la production nationale», estime que «la réhabilitation du service public, cheval de bataille du nouveau gouvernement, devra apporter plus de souplesse dans le traitement des dossiers relatifs à l’investissement et au foncier industriel».

    Au-delà donc des garanties apportées par le nouveau chef de l’exécutif de réinstaller la paix sociale, les différents partenaires économiques semblent s’accorder sur un point essentiel : «Les pouvoirs publics doivent s’impliquer davantage dans l’accompagnement de l’industrie nationale.»

    Avec, peut-être, un début de réponse : la nomination de Cherif Rahmani à la tête de l’important département de l’Industrie qui soulignait d’emblée, lors de sa prise de fonction, la nécessité de «consolider le secteur et tirer profit des nouvelles inventions et technologies».

    Par Rabah Mazigh

  • Création du fonds national de développement agricole  Plusieurs comptes d’affectations assainis

    Création du fonds national de développement agricole
    Plusieurs comptes d’affectations assainis

    Le projet de loi de finances 2013 prévoit l’assainissement d’une dizaine de comptes d’affectation spéciale (CAS) à travers le regroupement des comptes ayant la même vocation budgétaire. Le PLF 2013, dont une copie a été obtenue par l’APS, prévoit ainsi la clôture du CAS no 302-132 intitulé « fonds de bonification sur les crédits aux ménages pour l’acquisition, la construction et l’extension d’un logement ainsi qu’aux promoteurs immobiliers dans le cadre des programmes soutenus pas l’Etat » pour transférer ses missions au CAS 302-062 intitulé « bonification du taux d’intérêt ».

    Le PLF 2013 suggère aussi d’ouvrir un nouveau CAS intitulé « fonds national de développement agricole » regroupant le Fonds national de développement de l’investissement agricole (CAS 302-067), le Fonds de la promotion zoo-sanitaire et de la protection phytosanitaire (CAS 302-071) et le Fonds national de régulation de la production agricole (CAS 302-121).

    Il propose d’autre part l’ouverture d’un compte intitulé « fonds national de développement rural » (n.302-140) qui regroupe le fonds de lutte contre la désertification et de développement du pastoralisme et de la steppe (CAS302-109), le fonds de développement rural et de la mise en valeur des terres par la concession (CAS 302-111) et le fonds spécial d’appui aux éleveurs et petites exploitations agricoles (CAS 302-126).

    Le Fonds de promotion de la formation professionnelle continue (CAS 302-090) sera enfin clôturé et regroupé au sein du Fonds de promotion d’apprentissage (CAS 302-091). Dans son rapport sur le règlement du budget de 2009, présenté en 2011 à l’APN, la Cour des comptes avait critiqué la gestion de certains CAS, une position partagée par l’APN.

    La Cour des comptes avait explicitement déclaré que le contrôle public sur ces comptes était « peu ou pas consacré du tout », sans compter « la défaillance du contrôle interne sous plusieurs aspects ».

    L’assainissement des CAS a été ainsi décidé en application de l’article 24 de la loi de 1995 régissant la Cour des comptes, qui oblige le ministère des Finances à prendre les mesures nécessaires dans des cas de faits et d’irrégularités préjudiciables au Trésor public ou au patrimoine des entreprises publiques.

    A ce propos Karim Djoudi avait précisé aux parlementaires que la « seule » différence entre la dépense budgétaire et la dépense des CAS est juste le fait que cette dernière n’ait pas clôturé avec un exercice précis, mais reportée d’un exercice à un autre.

    Sur 101 comptes spéciaux du Trésor, 70 sont des CAS, 24 sont des comptes de prêts, 3 des comptes d’avance, 3 représentent des comptes d’affectation et 2 des comptes de participation.

  • L’usine Renault en Algérie sur les rails L’investissement sera à hauteur de 800 millions d’euros

    L’usine Renault en Algérie sur les rails
    L’investissement sera à hauteur de 800 millions d’euros

    Le projet d’une usine en Algérie du constructeur de voitures français Renault est en principe dans le « pipe ». Selon l’agenda des négociations entre les deux parties, à savoir le gouvernement algérien et le groupe Renault, un pacte des actionnaires ouvrant la voie à la signature de la société mixte chargée de ce projet devrait être signé au cours des prochaines semaines.

    Dans les dernières heures précédant son départ du ministère de l’Industrie, M. Benmeradi avait fait état de discussions au début du mois de septembre entre les deux parties sur les derniers détails à régler avant l’annonce de la signature de la société mixte.

    La commission chargée du dossier s’était réunie le 3 septembre dernier « pour finaliser l’accord afin d’aboutir vers la mi-septembre à la création de la société mixte », avait déclaré le ministre en marge de l’ouverture de la session d’automne de l’APN. Même si un léger silence règne sur ce dossier, d’autant que le ministère a changé d’occupant, M. Cherif Rahmani étant le nouveau » timonier », le calendrier des négociations reste pour le moment respecté.

    Selon les prévisions, cette usine sera finalement installée à Oued Tlelat, près d’Oran, et non pas à Bellara comme l’avait voulu Alger. Le capital algérien sera réparti entre la SNVI (Société nationale des véhicules industriels) et le FNI (Fonds national d’investissement) ; et la société montée selon le principe des 51-49%.

    Sur la feuille de route du projet, le démarrage effectif de la fabrication des véhicules de la marque Renault est prévu « dans les 14 mois suivant la création de la joint-venture », affirme- t- on au ministère de l’Industrie.

    Après 15 mois de négociations dans lesquelles s’était impliqué M. Jean Pierre Raffarin, ex-PM français et envoyé spécial du président Sarkozy pour les affaires économiques avec l’Algérie, l’accord-cadre pour la réalisation de cette usine avait été signé le 25 mai dernier. L’accord table sur la production de 75 000 voitures par an, avant d’atteindre progressivement le rythme de 150 000 , dont une partie sera destinée à l’exportation.

    Cependant, un volet risque de provoquer des « prolongations », à en croire le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius. Car si Alger prévoit d’en exporter une partie, ce point n’est pas pris en compte par le constructeur français car il constituerait une menace pour les emplois en France.

    « L’Etat français sera amené à bien considérer l’investissement de Renault qui se dessine en Algérie. De ce que j’en sais, il est tourné vers le marché algérien. Il ne vient pas concurrencer l’industrie automobile en France.Si c’était le cas, je pense que l’Etat français dirait non » à ce projet, a déclaré au portail algérien « Maghrebemergent.info » lors de sa visite à Alger en juillet dernier Laurent Fabius.

    L’Etat français est actionnaire dans Renault à hauteur de 13%. Des observateurs relèvent en fait que Laurent Fabius faisait référence à Alger sur le cas de Peugeot PSA qui avait annoncé un projet de dégraissage de 8000 employés, ce qui avait incité le gouvernement à intervenir pour discuter d’un
    plan d sauvetage avec Peugeot. Malgré quelques réticences, en somme compréhensibles.

    en France où des milliers d’emplois sont menacés par une sévère crise de la dette en Europe, le projet Renault-Algérie ne semble pas menacé. La future usine Renault de Oued Tlelat produira des véhicules avec un taux d’intégration de la production nationale de 20% à 25% dans une première étape et qui pourrait passer à 60% avec l’intégration des segments pneumatique et vitrage.

    « La création de la nouvelle société en partenariat avec Renault (51% -49%) est prévue d’être concrétisée au plus tard en octobre de l’année en cours. La fin de l’année 2012 constituera, nous l’espérons, la date de démarrage effectif du développement de l’industrie automobile en Algérie », avait indiqué l’ex- ministre de l’Industrie à propos de ce projet dont l’investissement sera à hauteur de 800 millions d’euros.

    Par Rabah Nadri

  • Eradication des marchés informels
    Beaucoup reste à faire, selon Benbada

    Le nombre de marchés informels éliminés dans le cadre des efforts de l’Etat visant l’éradication du commerce informel ne dépasse pas 30 % des marchés recensés au niveau national, a indiqué le ministre du Commerce en marge de la présentation du plan d’action du gouvernement devant l’Assemblée populaire nationale (APN).

    Près de 1450 marchés informels ont été recensés à la fin du mois d’août dernier contre 750 en novembre 2010, soit une augmentation de près de 94 % en moins de deux ans, a indiqué Mustapha Benbada avant de faire remarquer que « l’opération de résorption des marchés informels a débuté au niveau des grands sites où le commerce constitue un grand danger pour la santé du citoyen, l’environnement et l’économie de proximité ».

    Le ministre , qui promet que l’opération d’éradication des marchés informels qui ont « atteint des proportions alarmantes » concernera l’ensemble du territoire national, rassure en affirmant que des dispositions ont été prise pour « prendre en charge les commerçants illégaux ».

    Pour rappel et en vue de résorber le commerce informel, et dans le cadre des 100 locaux par commune sur les 136 826 locaux inscrits dans le programme de réalisation de ces infrastructures, 115 258 ont été achevés et 13 571 sont en cours de réalisation.

    Mustapha Benbada, qui avait avancé ces chiffres lors de la rencontre régionale avec les walis du Centre, du Sud et des Hauts- Plateaux, a indiqué que près de 14 milliards de dinars ont été dégagés par l’Etat pour prendre en charge les besoins du secteur du commerce, notamment pour la mise en place de marchés de proximité, au titre du programme quinquennal 2010-2014.

    Un programme de réhabilitation des marchés de gros et de détail de fruits et légumes a été initié depuis 2007 avec une enveloppe financière de 6 milliards de dinars. 534 marchés de proximité ont déjà été réalisés.

    Par Sarah Chabi

  • Projet de loi de finance 2013
    Exonérations fiscales, facilitations douanières

    Plusieurs mesures législatives de soutien à l’investissement notamment des exonérations fiscales, mais également sur la lutte contre la fraude fiscale sont proposées par le projet de loi de finances (PLF) de 2013 qui n’introduit aucun nouvel impôt.

    Le projet de loi décharge ainsi le Conseil national de l’investissement (CNI) des investissements inférieurs à 1,5 milliard (mds) de DA contre un seuil de 500 millions de DA actuellement.
    Le PLF2013, dont l’APS a obtenu une copie, propose l’habilitation des services des Domaines pour fixer le montant de la redevance annuelle de concession et de décider de l’octroi des avantages financiers introduits par la loi de finances complémentaire de 2011.

    Exit les droits d’enregistrement, de la taxe de publicité foncière

    Le PLF 2013 veut aussi exonérer des droits d’enregistrement, de la taxe de publicité foncière et de la rémunération domaniale les actes portant concession des biens immobiliers relevant du domaine privé de l’Etat, établis dans le cadre de la régularisation du patrimoine immobilier détenu en jouissance par les EPE et les EPIC.

    Un abattement de 50% de l’IRG pour les investisseurs du Sud

    L’investissement dans les wilayas du Sud est quant à lui encouragé par l’exclusion des revenus des activités des secteurs des mines et des hydrocarbures du bénéfice de l’abattement de 50% de l’IRG, accordé aux contribuables exerçant à Illizi, Adrar, Tindouf et Tamanrasset.
    Les investissements des partenaires des entreprises nationales seront, stipule le PLF2013, exclus de l’obligation de réinvestissement de la part des bénéfices correspondant aux exonérations ou réductions accordés ’’ lorsque ces avantages consentis ont été injectés dans les prix des biens et services finis produits’’.

    La garantie des crédits d’investissement aux PME élargie

    Pour lancer davantage les PME algériennes, le projet de loi élargit la garantie de la « caisse de garantie des crédits d’investissement aux PME » aux entreprises dont une partie du capital est détenue par le fonds d’investissement de l’Etat.

    Le gré à gré pour l’octroi des terrains destinés l’investissement touristique

    Et, afin de débureaucratiser l’investissement dans le tourisme, le projet de loi de finances 2013 suggère l’octroi en gré à gré des terrains destinés à l’investissement touristique et situés dans les zones d’expansion touristique directement par le wali sur décision du CALPIREF.
    Les entreprises spécialisées dans l’aquaculture profiteront quant à elles de l’extension du périmètre des dépenses du fonds national de développement de la pêche et de l’aquaculture pour inclure les aides à la promotion de cette filière au même titre que la pêche.

    Institution du régime douanier intitulé « draw-back »

    Concernant la simplification des procédures fiscales et douanières, le PLF2013 a décidé de concrétiser le principe de la ’’centralisation’’ du paiement de la taxe sur l’activité professionnelle (TAP) par les contribuables domiciliés à la DGE (Direction des grandes entreprises).
    Il propose dans le même sillage de faciliter les procédures d’exportation par l’institution du régime douanier intitulé le « draw-back » qui permet, lors de l’exportation de marchandises, d’obtenir le remboursement total ou partiel des droits et taxes ayant frappé l’importation des intrants de la production.
    L’assouplissement des procédures de dédouanement et l’institution de la ’’déclaration estimative simplifiée ou globale’’ sont également au menu du PLF2013.
    Et pour renforcer la lutte contre la fraude fiscale, il est notamment envisagé de réaménager la sanction prévue pour défaut de dépôt de la documentation justifiant les prix de transfert appliqués et de prévoir ’’expressément’’, par ailleurs, les sanctions devant être appliquées suite au constat d’un « flagrant délit fiscal » .

    Le PLF 2013 par les chiffres

    Le projet de loi de finances (PLF) pour 2013, prévoit, selon une copie obtenue par l’APS, un recul de 10% des recettes et une baisse de 11% des dépenses par rapport à 2012, soit un déficit budgétaire avoisinant les 19% du PIB, contre 28% dans la loi de finances complémentaire de 2012.

    Cadrage macroéconomique :

    – Un baril du pétrole à 37 dollars pour le prix référentiel et à 90 dollars pour le prix du marché (idem pour LFC 2012) ;
    – Un taux de change de 76 dinars pour 1 dollar (74 dinars en 2012) ;
    – Une croissance de 5% (4,7% en 2012) et de 5,3% hors hydrocarbures. Le texte prévoit un PIB de 16.177,4 mds de DA en 2013, contre un PIB de 15.256,2 mds de DA en 2012.
    Par secteur, la croissance projetée est répartie comme suit : 4,4% pour les hydrocarbures, 5,7% pour les services, 6,1% pour le BTP et 8,5% pour l’agriculture.
    – Un taux d’inflation à 4% (idem pour 2012) ;
    – Hausse de 4% du volume des exportations d’hydrocarbures à 61,3 milliards (mds) de dollars ;
    – Hausse de 2% des importations à 46 mds de dollars.

    Les équilibres budgétaires :

    1- Les recettes sont estimées à 3.820 mds de DA, en hausse de 10,1% par rapport à la LFC 2012, dont : 1.615,9 mds de DA pour la fiscalité pétrolière et 2.204,1 mds de DA pour la fiscalité ordinaire;
    2- Les dépenses sont de 6.879,8 mds de DA, en baisse de 11,2% par rapport à la LFC 2012, dont 4.925,1 mds de DA pour les dépenses de fonctionnement (-12% par rapport à 2012) et 2.544,2 mds de DA (9,8%) pour l’équipement.
    Ces dernières sont réparties à raison de 1.812 mds de DA pour l’investissement et 732,2 mds de DA pour les opérations en capital.
    – Les autorisations de programmes pour 2013 passeront à 2.240,2 mds de DA, en baisse de 21,3% par rapport à 2012, du fait notamment de la réduction des autorisations destinées aux projets neufs.
    – Le déficit budgétaire prévisionnel pour 2013 s’élève à 3.059,8 mds de DA, soit 18,9% du PIB.
    – Le solde global du Trésor sera de 2.889,6 mds de DA, soit 17,9% du PIB.
    – Le projet de loi prévoit la création de 52.672 postes dans la fonction publique portant son effectif à près de 2 millions d’employés.

  • Projet de loi de finances 2013
    Un recul de 13% des dépenses globales

    Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a tenu sa promesse ! La loi de finances 2013 sera marquée par une démarche prudentielle, sans être austère. Il faut comprendre ainsi que l’Algérie, qui évolue dans un environnement international stressé par la crise de la dette publique en Europe, le ralentissement de la croissance et une fort baisse de la demande sur les produits énergétiques, est obligée de prendre des mesures prudentielles pour ne pas être affectée par cette crise.

    Dés lors, sans toucher aux fondamentaux, le projet de loi de finances 2013 a été confectionné avec une très grande prudence, avec en prime une baisse des dépenses sans pour autant toucher à l’effort d’investissement, moteur de la croissance.

    Le projet de loi prévoit pour 2013 un recul de 13% des dépenses globales et une hausse de 10% des recettes comparativement au budget de la loi de finances complémentaire de 2012.

    Les dépenses publiques prévues en 2013 sont de 6 727,9 mds de DA contre 7 745,5 mds de DA dans la LFC 2012. Les recettes prévues pour 2013 sont de 3 820 mds de DA, contre 3 469,1 mds de DA dans la LFC 2012 et un budget de fonctionnement de 4 335,6 mds de DA (contre 4 925,1 mds de DA en 2012). En 2012, le budget de fonctionnement avait atteint des niveaux jamais vus après les revalorisations salariales et de retraite décidées par le gouvernement.

    Le déficit prévisionnel du PIB serait de 2 908 mds da en recul de 32% par rapport à celui de 2012. Pour l’équipement, le budget sera en baisse et passera de 2 849,8 pour la LFC 2012 à 1 590,1 mds de dinars en 2013.

    Le recul du budget de l’équipement serait le résultat direct de la budgétisation de 85% environ du programme quinquennal 2010-2014, dont la majeure partie des projets est déjà en chantier. L’enveloppe budgétaire (21 000 milliards de DA) pour ce programme quinquennal a été consommée à 85% et le sera à 90% en 2013, selon des experts.

    Au chapitre des taxes et impositions, le projet de loi de finances 2013 ne prévoit en principe aucun changement par rapport à 2012 et soutient l’investissement. Mieux, le projet présenté en conseil des ministres par le département de M. Djoudi veut réduire la pression fiscale, encourager l’investissement, simplifier et assouplir les procédures fiscales et douanières, lutter contre la fraude fiscale et assainir les comptes d’affectation spéciale du Trésor. Autrement, le projet table sur une croissance pour 2013 de 5% et 5,1% hors hydrocarbures, une inflation à 4% et un déficit budgétaire de moins de 4%.

    La loi de finances 2013 ne déroge par ailleurs pas au sacro-saint principe d’un calcul sur la base de 37 dollars/baril et une affectation de budget sur la base de ce seuil, et un prix réel moyen de 90 dollars/baril. Le différentiel part directement au Fonds de régulation des recettes (FRR).

    Le projet de loi de finances 2013 est un budget « de prudence et non pas d’austérité » qui ne contient pas de restrictions sur la création de nouveaux postes budgétaires. Karim Djoudi a même affirmé, pour calmer les appréhensions des uns et des autres que la gestion prudentielle des dépenses publiques qu’il prônait pour faire face à une baisse prolongée des prix du pétrole, excluait toute réduction de salaires, de transferts sociaux et de soutien des prix.

    Par Ali Sassi