Catégorie : Développement durable

  • Systèmes agroalimentaires : l’accès des femmes ferait gagner 1 000 milliards d’USD à l’économie mondiale(FAO)

    Systèmes agroalimentaires : l’accès des femmes ferait gagner 1 000 milliards d’USD à l’économie mondiale(FAO)

    Un nouveau rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) révèle que l’accès des femmes à l’égalité dans les systèmes agroalimentaires pourrait stimuler l’économie mondiale à hauteur de 1 000 milliards d’USD et faire baisser le nombre de personnes touchées par l’insécurité alimentaire de 45 millions le nombre de personnes exposées à l’insécurité alimentaire.

    Le rapport intitulé «La situation des femmes dans les systèmes agroalimentaires», le premier consacré à ce thème depuis 2010, précise que la lutte contre les inégalités liées au genre dans les systèmes agroalimentaires et l’autonomisation des femmes contribuent à faire reculer la faim, à stimuler l’économie et à renforcer la résilience face aux chocs tels que le changement climatique et la pandémie de covid-19. 

    A l’échelle mondiale, les femmes ont en outre des droits fonciers plus précaires sur les terres agricoles, accèdent moins facilement au crédit et à la formation et doivent travailler avec des technologies qui ont été conçues pour les hommes. Conjuguées aux discriminations, ces inégalités engendrent un écart de productivité de 24 pour cent entre agriculteurs et agricultrices, à taille d’exploitation égale, note la FAO.

    L’étude souligne par ailleurs que les systèmes agroalimentaires constituent une source de moyens d’existence plus importante pour les femmes que pour les hommes dans de nombreux pays. Par exemple, en Afrique subsaharienne, 66 pour cent des emplois occupés par des femmes le sont dans ce secteur, contre 60 pour cent de ceux occupés par des hommes. En Asie du Sud, les femmes travaillent en grande majorité dans les systèmes agroalimentaires (71 pour cent des femmes contre 47 pour cent des hommes), bien qu’elles soient moins nombreuses que les hommes dans la population active.

    Quels avantages économiques ?

    Les projets qui visent spécifiquement à autonomiser les femmes ont des retombées plus importantes que les projets dans lesquels on se contente d’intégrer les problématiques liées au genre, précise l’étude de la FAO. Les auteurs de ce rapport expliquent que si la moitié des petits producteurs bénéficiaient d’interventions de développement axées en priorité sur l’autonomisation des femmes, cela permettrait d’accroître de manière notable les revenus et de renforcer la résilience de respectivement 58 millions et 235 millions de personnes supplémentaires.

    Le rapport indique par ailleurs que lorsque la situation économique se dégrade, les emplois féminins sont les premiers à en faire les frais. À l’échelle mondiale, 22 pour cent des femmes ont perdu leur emploi dans les segments non agricoles des systèmes agroalimentaires durant la première année de la pandémie de covid-19, contre seulement 2 pour cent des hommes.

    En outre, l’insécurité alimentaire des femmes s’est aggravée plus vite que celle des hommes pendant la pandémie, et il leur a fallu assumer davantage de tâches de soins, de sorte que, bien souvent, les filles ont davantage manqué l’école que les garçons. Les violences fondées sur le genre se sont également aggravées, en particulier les violences domestiques à l’encontre des femmes et des filles. 

    Les recommandations de la FAO

    Les auteurs de cette étude initiée par la FAO recommandent de combler le manque persistant de données de qualité ventilées selon le sexe, l’âge et d’autres facteurs de différenciation sociale et économique, qui sont d’une importance primordiale pour pouvoir suivre et accélérer les progrès en matière d’égalité des genres dans les systèmes agroalimentaires. 

    Dans les conclusions de cette étude, on note que dans 40 des 46 pays qui communiquent des données sur l’indicateur 5.a.1 des objectifs de développement durable, les hommes sont plus nombreux que les femmes à posséder des droits de propriété ou des droits garantis sur des terres agricoles.

    Aussi, l’écart entre les femmes et les hommes sur le plan de l’insécurité alimentaire s’est creusé, passant de 1,7 point de pourcentage en 2019 à 4,3 points de pourcentage en 2021.

    Le rapport précise que si 75 pour cent des documents de politique générale relatifs à l’agriculture et au développement rural établis par 68 pays mentionnent les rôles joués et/ou les difficultés rencontrées par les femmes dans ces domaines, seulement 19% d’entre eux énoncent des objectifs d’action publique en matière d’égalité des genres.

    Synthèse Rabah Nadri.

  • Les GE TM2500 au service de la transition énergétique

    Les GE TM2500 au service de la transition énergétique

    Les GE TM2500 au service de la transition énergétique alors que l’Algérie poursuit son plan de développement de l’énergie solaire.

    En observant une carte du monde, on peut y apercevoir des villes qui semblent éloignées de tout. Tamanrasset, ville de près de 100 000 habitants au cœur de l’immense désert du Sahara, en fait partie. Situé à plus de 2000 kilomètres de la capitale, Tamanrasset ne semble être reliée au reste du monde que par l’autoroute transsaharienne qui traverse le plus vaste désert du monde, du nord de l’Algérie jusqu’au Niger et au-delà vers le sud.

    Tamanrasset fait également partie de ces quelques rares villes dans le désert méridional algérien dont les températures peuvent atteindre des pics de 45°C. Les denrées alimentaires y sont acheminées principalement par la route et quelquefois par avion ; mais qu’en est-il de cette autre ressource aujourd’hui indispensable : l’électricité ?

    La construction et l’entretien de lignes électriques sur plus 1500 km n’étant pas une approche viable, les habitants ont toujours compté sur une alimentation électrique fournie localement. Aujourd’hui, cela inclut des dizaines de turbines à gaz aérodérivatives GE TM2500.

    De nombreuses turbines ont été initialement déployées en 2013, lorsque le gouvernement avait pris des mesures nationales fermes pour résoudre le problème des pénuries d’électricité, qui pouvaient atteindre plus de 1000 mégawatts (MW) à l’époque, en particulier pendant la période estivale.

    GE Gas Power avait soutenu ces efforts en installant des turbines à gaz de grande capacité dans le nord de l’Algérie et des TM2500 montées sur remorque pour fournir rapidement de l’énergie dans le reste du pays.

    Encore aujourd’hui, les TM2500 continuent d’être la solution idéale pour les régions éloignées du sud de l’Algérie. Là où la construction d’une centrale électrique à grande échelle prendrait des années, le transport même par voie aérienne et l’installation des turbines sont très rapides. En 2013, il n’avait fallu que quelques mois pour installer les premières turbines.

    Le potentiel des TM2500 va au-delà de la sécurité énergétique pour rendre possible la transition énergétique en équilibrant le réseau électrique, alors même que l’Algérie poursuit ses efforts en vue d’atteindre l’objectif des 15 GW d’énergie solaire d’ici 2035 avec notamment plusieurs projets annoncés pour installer des centrales solaires à travers le pays.

    Contrairement à une centrale électrique, les TM2500 peuvent également être redéplacées vers différents endroits pour répondre aux besoins changeants.  » Petites et modulaires, elles prennent peu d’espace au sol, et peuvent être installées, retirées, remplacées et réaffectées rapidement. », selon les déclarations de l’entreprise publique spécialisée dans la fourniture d’énergie dans le sud du pays. Un exemple récent, était le transfert d’une turbine d’un site dans le nord du pays à Tindouf, une ville située à la frontière de la Mauritanie dans le sud-ouest de l’Algérie.

    L’entreprise nationale responsable de l’exploitation dispose d’ailleurs d’une flotte de 38 turbines TM2500 réparties dans 18 sites du sud, pour une capacité de production combinée de 1.17 GW, soit à peu près autant que la capacité de deux centrales électriques de taille moyenne. Plus important encore, elles fonctionnent de manière fiable même dans l’environnement rude du Sahara connu pour ses températures extrêmes et ses tempêtes de sable.

    « Les services fournis par GE Power peuvent aider les turbines à gaz à fonctionner de manière fiable et efficace sur l’ensemble de leur cycle de vie », toujours selon les déclarations faites par les responsables de l’exploitation. « Avec les dernières pièces, les pièces de rechange, les mises à niveau et les solutions logicielles, le service GE Power peut aider à renforcer la fiabilité et la flexibilité des turbines à gaz ».

    « Nous travaillons en étroite collaboration avec SKTM en Algérie depuis des années pour les aider à atteindre leurs objectifs stratégiques, dont celui de garantir la sécurité énergétique de plusieurs régions d’Algérie et accroître la pénétration de l’énergie solaire. En plus de fournir une alimentation rapide et mobile à des zones éloignées ou inaccessibles telles que Tamanrasset, nos turbines à gaz aérodérivées à la pointe de la technologie TM2500 peuvent être utilisées pour stabiliser le réseau à mesure que davantage de projets d’énergie solaire se connectent au réseau. Nous sommes impatients de poursuivre cette collaboration et de soutenir davantage SKTM et les plans ambitieux de transition énergétique de l’Algérie », a déclaré Lotfi Skandrani, directeur général de GE Gas Power, Aeroderivative Gas Turbines, Moyen Orient et Afrique

    Les TM2500 présentent également de nombreux avantages par rapport aux générateurs diesel. Non seulement elles peuvent fournir plus de puissance – jusqu’à 36 MW chacune – mais elles peuvent également fonctionner efficacement à charge partielle. Concrètement, cela signifie que l’on peut faire fonctionner deux TM2500 à charge partielle sans perdre en efficacité et tout en gardant la possibilité d’augmenter rapidement la puissance pour répondre à toute hausse de la demande ou pour compenser une panne d’une autre turbine.

    Enfin, les TM2500 peuvent jouer un rôle important dans la transition énergétique et les efforts visant à atteindre des objectifs de zéro émission nette. C’est un objectif important pour le pays, compte tenu des ambitions de l’Algérie de produire, d’utiliser et d’exporter de l’hydrogène propre.

    Ces turbines aérodérivées sont déjà capables de fonctionner avec des carburants durables tels que l’hydrogène, démontrant ainsi le rôle de GE en tant que partenaire à faible émission en carbone. « Nous constatons que GE a élaboré une feuille de route technologique pour atteindre 100 % d’hydrogène dans cette plate-forme au cours de la prochaine décennie ».

    Même dans un endroit aussi isolé que Tamanrasset, la transition énergétique est en marche, et les TM2500 sont prêts à connecter plus de foyers et d’entreprises au réseau électrique, tout comme elles le font déjà aujourd’hui.

    C.P

  • Energies renouvelables : l’Algérie à la 6ème place en Afrique et Moyen Orient

    Energies renouvelables : l’Algérie à la 6ème place en Afrique et Moyen Orient

    A l’ombre des mutations qu’observe le marché mondial de l’énergie et la dynamique qu’enregistre le secteur au niveau national, mettant le cap sur la transition vers les énergies renouvelables, l’Algérie est de plus en plus perçue comme un acteur incontournable dans ce domaine au niveau régional, que ce soit à l’échelle africaine ou au niveau de la région MENA (Moyen Orient, Afrique du Nord).

    C’est ce qui ressort du récent rapport d’Energy & Utilities pour l’année 2023, intitulé «débloquez l’avenir énergétique 2023 du Moyen Orient et de l’Afrique, rapport sur les tendances, les projets et la technologie dans les services publics».

    De prime abord, évoquant les créneaux nouveaux, autres que l’extraction des hydrocarbures, le rapport se penche sur les perspectives dans les pays de la région en matière d’opportunités non moins stratégiques qu’ils offrent pour la production d’hydrogène ou l’ammoniaque entre autres, « avec des annonces importantes en Algérie, au Qatar, les Emirats arabes unis et ailleurs », est-il souligné.

    Dans ce sillage, le rapport d’Energy & Utilities, spécialisé dans l’information et des analyses sur le marché énergétique en Afrique et au Moyen Orient, met en avant le potentiel qui se développe en Afrique du Nord dans le domaine de l’hydrogène, rappelant qu’en plus de l’Egypte où la filière est «la plus développée», en Algérie «le géant public de l’énergie Sonatrach a signé un mémorandum d’entente avec la major italienne Eni portant sur un projet pilote d’hydrogène à Bir Rebaa Nord», tandis que la Tunisie voisine « a le petit projet pilote Amun Vert».

    Passant à la loupe les tendances du secteur des énergies nouvelles dans la région au chapitre intitulé «nouveaux domaines d’investissement», les rédacteurs du rapport d’Energy & Utilities présentent un récapitulatif des capacités de production d’électricité issue de sources renouvelables à travers divers pays. Dans ce tableau, l’Algérie apparait parmi les principaux pays présentant des potentialités significatives en la matière avec un total de plus de 26 000 Mégawatts. Avec ce potentiel, l’Algérie se place ainsi à la sixième place après l’Iran (86 180 MW), l’Arabie Saoudite (80 160 MW), l’Egypte (60 119 MW), les Emirats Arabes Unis (36 752 MW) et l’Irak (30 138 MW).

    Dans le domaine de la production de l’énergie solaire, le rapport regroupe l’ensemble des projets dits «à grande échelle», attribués ou en cours de réalisation dans la région, en distinguant dans ce volet l’Algérie avec «un programme d’efficacité énergétique, (dont) la construction est en cours» et le projet «Tafouk 1 Solar PV», dont «l’appel d’offres est à lancer prochainement».

    « Un rôle de premier plan sur le marché international »

    Présentant un exposé plus détaillé des projets en cours dans divers pays de la région dans le domaine du solaire, intitulé «faits saillants du classement MENA des marchés solaire et photovoltaïque», le rapport site, pour ce qui est de l’Algérie, «le pays observe un progrès permanent vers la réalisation de l’objectif qu’il s’est défini en matière d’augmentation de la part des énergies renouvelables dans sa consommation totale pour atteindre un mix avec 35% d’énergies renouvelables, soit environ 15 000 MW à l’horizon 2035, issus du solaire photovoltaïque, le solaire thermique et l’éolien, ainsi que de la cogénération, de la biomasse et de l’énergie géothermique».

    En somme, sur le marché régional, l’Algérie est perçue par les rédacteurs du rapport en question comme l’un des leaders dans le domaine énergétique.

    «Le pays (l’Algérie en l’occurrence, ndlr) cherche à produire environ 1 000 MW (supplémentaires, ndlr) d’énergie solaire par an, étant donné que naturellement il a d’importantes capacités qui lui permettent de jouer un rôle de premier plan sur le marché international des d’énergies renouvelables, parallèlement à son rôle essentiel dans le commerce du gaz».

    Outre les énergies renouvelables, le rapport d’Energy & Utilities pour l’année 2023 met l’accent sur le potentiel du continent africain dans le domaine de la production de gaz et du pétrole. Il est noté à cet égard que « l’Afrique abrite certains des plus grands producteurs mondiaux d’hydrocarbures. Le Nigéria, l’Algérie, l’Angola et la Libye font partie des 20 plus grands producteurs mondiaux de pétrole», tandis que, dans le domaine gazier, «l’Algérie, l’Egypte et le Nigeria sont parmi les 20 plus grands producteurs de gaz naturel», est-il souligné en poursuivant que «plusieurs pays africains ont également des capacités de production de charbon, notamment l’Afrique du Sud, mais aussi certains de ses voisins dont le Botswana, le Mozambique et le Zimbabwé».

    M. Naïli

  • L’UE mise sur 42,5% d’énergies renouvelables en 2030 :  quelles opportunités pour l’Algérie ?

    L’UE mise sur 42,5% d’énergies renouvelables en 2030 : quelles opportunités pour l’Algérie ?

    Pressés d’aller vers une indépendance énergétique et accélérer sa transition vers les énergies propres, les 27 pays membres de l’Union européenne viennent de placer la barre encore plus haut en matière d’intégration des énergies renouvelables dans leur consommation.

    Pour la première fois, après plusieurs concertations et réunions, les différentes institutions de l’UE, à savoir le Parlement, la Commission et le Conseil européens, ont trouvé un accord pour relever leur objectif à 42,5% d’énergies renouvelables à l’horizon 2030, au lieu du cap de 32% convenu précédemment.

    Survenant au lendemain de la visite de la PDG du groupe français Engie, Catherine McGregor, à Alger, où les questions relatives à la coopération algéro-française dans le domaine énergétique, notamment gazier, et des énergies renouvelables, et la situation du marché mondial de l’énergie ont été évoquées lors de son entretien avec le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, l’accord des 27 sur ce nouvel objectif de transition énergétique présente de nouvelles opportunités pour l’Algérie qui aspire à consolider sa position en tant que fournisseur de premier plan de l’Europe en produits énergétiques.

    Ainsi, comme le souligne le quotidien français le Monde, en tenant compte des divergences qui divisent jusqu’ici les 27 sur ce taux, ce n’est pas sans surprise que les pays européens sont parvenus à un accord sur un objectif aussi ambitieux. «A la surprise générale, le Parlement, le Conseil et la Commission ont trouvé officiellement, jeudi 30 mars au matin, un accord provisoire sur la nouvelle directive concernant les énergies renouvelables, l’un des piliers du Green Deal européen», souligne le quotidien du soir.

    A travers cette nouvelle directive, l’UE se fixe donc l’objectif d’atteindre 42,5% d’énergies renouvelables dans la consommation énergétique au sein du marché commun. Ce taux peut aller jusqu’à 45% pour «les pays les plus volontaires», précise encore la directive, alors que lors de la précédente révision de ladite directive en 2018, l’objectif fixé a été de 32%.

    Il est donc clair que les tensions que subissent les pays membres de l’UE du fait des retombées de l’embargo sur le gaz et le pétrole russes depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine et les pénuries en produits énergétiques qui plombent l’économie communautaire depuis plusieurs mois condamnent les institutions européennes à trouver un consensus sur les alternatives à trouver pour assurer la sécurité énergétique des 27.

    «L’Algérie pourrait attirer la convoitise des pays européens»

    Bien qu’elle soit en phase de devenir un acteur central dans l’approvisionnement du marché européen en gaz, à travers l’Italie et l’Espagne, dont elle est respectivement le premier et deuxième fournisseur, l’Algérie vise aussi l’objectif de participer activement au nouveau mix énergétique européen, en devenant un fournisseur incontournable d’énergies renouvelables, principalement d’hydrogène vert.

    L’entretien qu’a eu le PDG de Sonatrach avec son homologue d’Engie s’inscrit, d’ailleurs, dans cette perspective, puisque outre l’examen de «l’état des relations établies entre le groupe Sonatrach et Engie et la discussion des contrats bilatéraux conclus ainsi que des opportunités de renforcement de ces relations à l’avenir»,  les deux parties ont évoqué aussi «l’évolution des marchés gazier et énergétique en général et les défis auxquels fait face aujourd’hui la communauté mondiale de l’énergie», indique un communiqué rendu public par Sonatrach à l’issue de cette visite.

    Toutefois, depuis 2022, lors des visites effectuées par le président Emanuel Macron, puis la Première ministre, Elisabeth Borne, à Alger, un grand intérêt a été exprimé pour étendre la coopération entre les entreprises énergétiques des deux pays aux énergies renouvelables, principalement dans le domaine de l’hydrogène vert, emboîtant ainsi le pas à l’Italie, avec laquelle l’Algérie a déjà conclu un accord de partenariat dans ce domaine.

    Dans une analyse sous le titre de «Pourquoi l’Europe devrait se ruer sur l’hydrogène bleu algérien?», l’Association France Hydrogène, qui regroupe les acteurs de la filière française de l’hydrogène, dont les grandes firmes comme Engie, a estimé, en février dernier, qu’«en produisant de l’hydrogène bleu bon marché à partir de gaz fossile avec capture et séquestration du carbone (CSC), l’Algérie pourrait attirer la convoitise des pays européens».

    Mohamed Naïli

  • Energie : Un atelier pour dévoiler la Stratégie nationale de développement de l’hydrogène vert

    Energie : Un atelier pour dévoiler la Stratégie nationale de développement de l’hydrogène vert

    L’Algérie, dotée d’un important potentiel solaire, est bien placée pour produire l’hydrogène vert à des couts très compétitifs. Le Gouvernement veut donc accélérer la cadence dans ce sens.

    Ainsi, le Ministère de l’Energies et des Mines, organise, demain jeudi 23 mars 2023, un « Atelier de présentation et de promotion de la Stratégie nationale de développement de l’hydrogène ».

    Selon un communiqué du ministère de l’Energie, cet évènement, qui verra la présence des ministres de l’Energie et des Mines, de l’Environnement et des Énergies renouvelables, et de l’Industrie et la Production pharmaceutique, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route du développement de l’hydrogène en Algérie.

    Cet atelier verra la participation de plusieurs secteurs notamment ceux qui ont contribué à l’élaboration de cette feuille de route. Il s’agit de l’Enseignement Supérieur et la Recherche Scientifique, l’Industrie, l’Environnement et des Energies Renouvelables, le Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique ainsi que le secteur de l’Économie de la Connaissance et des Startups.

    Seront invité également, les représentations diplomatiques et différents organismes nationaux et internationaux pour prendre connaissance des axes et phases de déploiement de cette stratégie.

    Cherchant à diversifier son mix-énergétique, l’Algérie prévoit d’investir plusieurs milliards de dollars dans la production d’hydrogène vert qui est considéré comme l’un des gaz propres produits par un courant électrique propre pour séparer l’hydrogène et l’oxygène de l’eau, d’autant plus que cette énergie permet à l’Algérie de se substituer au gaz et au charbon..

    Un investissement de 20 à 25 milliards de dollars pour développer les capacités de production d’hydrogène vert du pays a été annoncé.

    Sonatrach compte lancer deux projets pilotes dans le sud

    Le groupe Sonatrach compte lancer deux projets pilotes de production d’hydrogène vert au sud du pays en 2023 et 2024.

    Ces projets pilotes auront pour objectif principal le développement d’une expertise et la maîtrise technologique sur l’ensemble de la chaine de valeur de l’hydrogène vert depuis la production, le stockage, le transport, jusqu’aux applications.

    Chacun des deux projets pilotes apportera un apprentissage spécifique et les deux ont été conçus de manière complémentaire. La maitrise de la chaine hydrogène, de la production jusqu’au transport permettra à Sonatrach d’envisager un projet de production d’hydrogène vert à moyen terme.

    D’ailleurs, en termes de partenariat dans ce domaine, le groupe Sonatrach et le groupe italien Eni ont procédé en mai 2022 à Rome à la signature d’un mémorandum d’entente visant à l’accélération du développement des champs gaziers découverts en Algérie et à la réduction de l’empreinte carbone à travers l’exploitation de l’hydrogène vert.

    Cet accord porte également sur une évaluation technique et économique du projet expérimental d’hydrogène vert, au niveau du champ de Bir Rebaa Nord qui vise la réduction de l’empreinte carbone émise par l’usine de production de gaz de ce champ.

    R.N

  • Développement de la filière lait : appel à la création d’un pôle spécial

    Développement de la filière lait : appel à la création d’un pôle spécial

    Au dernier jour du Festival du fromage qui a fermé ses portes hier, 12 mars à Tizi Ouzou, une liste de recommandations a été dressée par un panel de spécialistes en la matière, responsables et acteurs du secteur, appelant à la prise de décisions capitales dont la création d’un pôle spécial développement de la filière lait.

    Ainsi, la recommandation phare qui ne manquera sans doute pas de susciter un débat porte sur la poudre de lait importée, dont les initiateurs invitent le ministère de l’Agriculture à se dessaisir.

    «Séparation totale entre les deux circuits du lait, à savoir celui de la poudre de lait importée et subventionnée et celui du lait cru produit et collecté localement. La subvention, la distribution ainsi que le conditionnement de la poudre de lait doivent dépendre exclusivement du ministère du Commerce», suggère le groupe de spécialistes qui se sont penchés sur les contraintes auxquelles fait face la filière.

     «Création d’un pôle spécial développement de la filière production laitière qu’il faut doter d’un soutien particulier à ses débuts pour payer le lait collecté à son juste prix et libérer à terme le marché du lait cru», «la mise en  place d’unités de production de poudre de lait» et «la révision du prix du litre de lait en fonction du coût réel de sa production» sont les recommandations portant sur le lait cru produit localement.

    Il y a également «la formation des éleveurs à la maîtrise des techniques d’élevage», l’option «d’élevages de petite taille dans le cadre d’une stratégie de développement durable», car, est-il souligné, «les élevages intensifs ont comme impact l’émission de gaz à effets de serre», «s’orienter alors vers de petits élevages et plus stratégiques sur le plan de maîtrise».

    Près d’un millier d’entreprises financées en 2022 par la BADR

    En outre, comme une réponse à l’appel de la présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), Saïda Neghza, pour instaurer des mécanismes de financement et de crédit plus souples au profit des PME et entreprises de petite taille  lors de son déplacement à Tizi Ouzou, le directeur régional de la BADR (Banque de l’agriculture et du développement rural), Yazid Ouada, a fait état de près d’un millier de projets financés par la banque en question en une année dans le domaine de l’agriculture et l’agroalimentaire.

    «La BADR a toujours fait dans la valorisation des produits du terroir et des des micro-entreprises et des entreprises de grande taille activant domaine. Parmi les petites entreprises, beaucoup ont émis le souhait de faire des extensions, en sollicitant la BADR, qui est le partenaire privilégié du secteur agricole de par ses financements et les conventions signées avec le ministère de tutelle en matière de bonification des taux d’intérêt ou de crédits d’exploitation et d’investissement qui ne sont fournis que par la BADR.

    Le développement des entreprises du secteur agricole est le résultat des financements mis en place à travers ces outils qui lient la BADR au ministère de l’Agriculture. Il y aussi d’autres mécanismes de financement, dont les dispositifs Angem et Anade. Pour la seule année 2022, nous avons financé pas moins de 950 projets et pour l’année en cours 2023, on compte rester sur la même dynamique, puisque les résultats de cette démarche sont probants», a expliqué  Ouada.

    L’autre institution financière spécialisée dans l’accompagnement des opérateurs intervenant dans le secteur agricole est la Caisse nationale de la mutualité agricole (CNMA) qui a fait part de sa volonté de se rapprocher davantage des agriculteurs. Cependant, dans le milieu des professionnels du secteur, plusieurs voix se sont élevées pour exprimer leur insatisfaction et regretter le manque d’assistance de ladite caisse. C’est notamment le cas de l’image de Mahmoud Aït-Abderrahim, producteur céréalier et de semences dans la wilaya de Tiaret, qui a souligné «l’inadaptation des produits d’assurance de la CNMA aux besoins des agriculteurs».

    Ainsi, selon son directeur, Madjid Hamdad, «la CRMA de Tizi Ouzou a opté pour une nouvelle stratégie en procédant à l’ouverture de bureaux de proximité à travers toutes les daïras de la wilaya, ce qui permettra de déployer nos cadres, nos vétérinaires pour éviter à l’agriculteur les déplacements et autres démarches administratives». Une initiative qui ne peut que réjouir les exploitants agricoles qui ne cessent de se plaindre des écueils bureaucratiques.

    Mohamed Naïli

  • Foncier agricole : 5 000 exploitants déchus du droit à la concession

    Foncier agricole : 5 000 exploitants déchus du droit à la concession

    Malgré les réformes successives et les multiples instruments juridiques auxquels elle est soumise continuellement, la gestion du foncier agricole se cherche toujours un cadre idoine qui permettra à la fois d’optimiser l’exploitation des terres arables et leur préservation contre toute forme de dégradation ou de détournement de leur vocation initiale.

    C’est d’ailleurs en tenant compte de cette réalité que le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré à l’ouverture des Assises nationales de l’agriculture qu’ «il y a encore des lacunes en matière de terres agricoles ou de la propriété foncière et je souhaite que tous ces problèmes soient définitivement réglés durant l’année en cours. La problématique du foncier remonte à l’époque de la révolution agraire, vers la fin des années 1970, alors qu’aujourd’hui, il y a des exploitants dont il ne reste d’agriculteur que le nom».

    L’Etat récupère 68 000 hectares

    Le constat vient d’être confirmé par le directeur général de l’ONTA (Office national des terres agricoles), Mohamed-Améziane Lanasri, qui a fait état de pas moins de 68 000 hectares issus des anciennes EAC et EAI (exploitations agricoles collectives et individuelles), donc relevant du domaine privé de l’Etat, inexploités et qui viennent d’être récupérés pour les réattribuer à de nouveaux exploitants ayant une réelle volonté d’investir dans le secteur agricole. Dans le même registre, lors de son intervention ce mercredi matin à la chaîne 3 de la radio nationale, le DG de l’ONTA a avancé le chiffre de pas moins de 5 000 exploitants qui viennent d’être déchus de leur statut de bénéficiaire de concessions agricoles.

    Ainsi, depuis l’adoption de la loi 10-03 de 2010 substituant la concession agricole à la jouissance perpétuelle mise en œuvre en 1987 à la faveur de la loi 87-19, le dossier du foncier agricole du domaine privé de l’Etat attribué sous forme de concessions peine à être assaini définitivement, en dépit de tous les décrets d’application mis en œuvre durant ces 10 dernières années.

    Outre cette catégorie de terres, totalisant 2,4 millions d’hectares et sur lesquelles quelque 186 000 titres de concession ont été délivrés dans le cadre de la conversion énoncée par la loi  de 2010, selon le premier responsable de l’ONTA, ce sont les terres relevant de la propriété privée et qui représentent pas moins de 6 millions d’hectares qui sont au centre des préoccupations des pouvoirs publics. Dans son intervention hier, le chef de l’Etat a en effet appelé à mettre en place des mécanismes et prendre des mesures à même d’inciter les propriétaires à cultiver leurs terres et lutter contre la jachère.

    Le sort des constructions illicites sur des terres agricoles

    Pour ce qui est de l’épineuse question de détournement des terres agricoles de leur vocation, notamment les cas de constructions illicites, le premier responsable de l’ONTA a été catégorique affirmant « qu’aucune régularisation n’est envisagée », avant d’ajouter que « les cas de ces constructions sont en cours d’étude y compris les bâtiments entrant dans le cadre de l’exploitation agricole, comme les étables par exemple » mais sans préciser pour autant s’il sera procéder à leur démolition.

    L’autre catégorie de foncier agricole dont le statut nécessite d’être clarifié est celle des terres archs qui totalisent plus de 20 millions d’hectares, principalement dans les wilayas des Hauts Plateaux, attribuées à des exploitants sans aucun titre juridique alors qu’elles relèvent du domaine privé de l’Etat. A ce propos, le DG de l’ONTA s’est contenté d’affirmer que l’objectif des pouvoirs publics est de faire en sorte « que toutes les terres soient exploitées » sans préciser s’il sera procédé à la régularisation des exploitants actuels ou à la récupération de ces périmètres.

    Précédemment, l’agronome spécialiste en pédologie, Saci Belgat, en fin connaisseur du dossier, a estimé que la solution pour les terres archs est avant tout d’ordre « politico-juridique, et il est du ressort strict de l’Etat. Il a bien fallu au sortir de la guerre de libération procéder à des réformes de justice, 60 ans après, les petits pasteurs attendent de l’Etat régulateur un nouvel arbitrage, j’ajoute que ce patrimoine appartient au domaine de l’Etat ».

    Mohamed Naïli

  • Energies solaire et éolienne : l’Afrique du Nord possède le plus grand potentiel du continent

    Energies solaire et éolienne : l’Afrique du Nord possède le plus grand potentiel du continent

    Le Conseil européen pour les relations internationales estime que l’Union européenne devrait intensifier ses partenariats avec les pays d’Afrique du Nord dans le domaine des énergies renouvelables pour atteindre son objectif de zéro émission nette en 2050.  

    L’énorme potentiel de l’Afrique du Nord en matière d’énergies renouvelables fait des pays de cette région des partenaires énergétiques de premier plan pour l’Union européenne (UE) qui vise à atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, a souligné le Conseil européen pour les relations internationales (ECFR) dans un rapport publié le 9 janvier dernier.  

    Le rapport précise que l’Afrique du Nord possède l’un des plus grands potentiels du continent africain en matière d’énergies solaire et éolienne.

    L’irradiation solaire moyenne annuelle dans la région est d’environ 2200 kilowattheures par mètre carré tandis que la vitesse moyenne du vent est de 7 mètres par seconde, et de 9,5 mètres par seconde en Algérie.

    L’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) estime les capacités solaires et éoliennes installables au Nord du Sahara à 3015 gigawatts (2792 GW pour l’énergie solaire et à 223 GW pour l’énergie éolienne), ce qui représente plus de 2,5 fois la production totale d’électricité de l’Europe en 2021.

    De plus, la baisse des coûts d’investissement dans le solaire et l’éolien rend ces énergies très compétitives à court terme. Le coût moyen d’installation des panneaux photovoltaïques en Afrique du Nord est passé de 2000 dollars par kilowatt (kW) en 2015 à 1306 dollars/kW en 2019.

    Le coût moyen de l’installation des éoliennes dans la région est, quant à lui, passé de 1795 dollars/kW en 2015 à 1448 dollars /kW en 2019.  

    Le rapport note dans ce cadre que la proximité de l’Afrique du Nord avec le marché européen favorise les exportations de l’électricité produite à partir des sources renouvelables vers le Vieux continent. D’autant plus que les infrastructures permettant l’échange de l’électricité propre à travers la Méditerranée sont déjà largement en place. Deux lignes d’interconnexion électrique entre l’Espagne et le Maroc sont déjà opérationnelles. Une troisième ligne devrait entrer en service en 2026, alors que le lancement des travaux relatifs au projet d’interconnexion électrique entre la Tunisie et l’Italie est prévu en 2024.

    Hydrogène vert et bioénergies

    Le Conseil européen pour les relations internationales estime d’autre part que l’Afrique du Nord pourrait devenir un exportateur majeur d’hydrogène vert vers l’Europe. La région possède l’un des potentiels techniques les plus élevés en matière de production d’hydrogène propre, en raison notamment du coût bas des énergies renouvelables.

    En outre, les gazoducs reliant l’Afrique du Nord à l’Europe pourraient être utilisés pour le transport de l’hydrogène vert sous ses formes gazeuses ou liquides.

    Le rapport indique par ailleurs que l’Union européenne pourrait aussi se tourner vers l’Afrique du Nord, et plus particulièrement vers l’Égypte, pour une coopération dans le domaine des bioénergies, étant donné que les matières premières durables de la biomasse telles que les résidus agricoles et les déchets organiques sont disponibles et largement inexploitées dans la région.

    Sur un autre plan, la Commission européenne a reconnu le gaz naturel comme combustible de transition, ce qui ouvre la voie à des investissements supplémentaires dans le développement des gisements gaziers en Afrique du Nord et ailleurs.

    Le rapport plaide pour une intensification des partenariats énergétiques entre l’UE et les pays d’Afrique du Nord, rappelant que ces derniers ont déjà manifesté leur intérêt pour une collaboration plus poussée avec leurs homologues européens dans le domaine des énergies propres. C’est notamment le cas du Maroc et de la Tunisie qui sont des importateurs nets d’énergie.

    Le Conseil européen pour les relations internationales rappelle que les pays d’Afrique du Nord disposent d’une main d’œuvre jeune et bien formée qui offre non seulement un large bassin travailleurs qualifiés pour les tâches à plus forte intensité de main-d’œuvre dans le domaine des énergies renouvelables, mais aussi un vivier de talents nécessaires à une coopération fructueuse dans le domaine de la recherche et le développement (R&D).

    Agence Ecofin

  • Déchets d’emballages : vers la mise en place d’un organisme privé de collecte et de traitement

    Déchets d’emballages : vers la mise en place d’un organisme privé de collecte et de traitement

    L’Association des producteurs algériens de boissons (Apab) est sur le point de mettre en place un organisme privé de récupération et de traitement des déchets d’emballages. Ceux de boissons seulement. Un produit qui génère énormément de déchets, notamment plastiques.

    Le directeur exécutif de l’Apab, Aïssa Zelmati, a présenté le projet de «l’éco-organisme volontaire», à l’occasion d’un premier workshop sur l’économie circulaire en tant que «gisement pour l’attractivité du secteur agricole et agro-industrie national». Ce workshop est organisé par la Chambre nationale d’agriculture, en collaboration avec l’université «M’hamed Bougara» de Boumerdès et le réseau algérien d’économie circulaire (CALEC).

    La collecte et le traitement des déchets d’emballages intéresse de très près l’association des producteurs de boissons qui, dans leur industrie, utilisent des intrants agricoles, à l’exemple des arômes et des fruits transformés.

    L’éco-organisme volontaire de collecte et de traitement des déchets d’emballages de boissons devrait être installé prochainement, une fois le feu vert donné par le ministère de l’Environnement.

    Durant deux ans, l’Apab a bénéficié de l’accompagnement de la coopération allemande GIZ, avec l’accord du ministère de l’Environnement. La nouvelle société de collecte et de traitement des déchets d’emballages prendra la forme d’un Groupement d’intérêt économique (GIE).

    «Les producteurs de boissons mettront la main à la poche pour financer le dispositif de collecte et de recyclage des bouteilles usagées de tous les emballages que nous utilisons. Le dispositif a été fait conformément aux lois et aux règlements algériens, notamment les lois sur l’environnement et sur les déchets. A présent, nous attendons le feu vert du ministère de l’Environnement pour lancer la procédure de mise en place» nous indique le directeur exécutif de l’Apab.

    Le même représentant de l’Apab poursuivra au sujet des contributions financières de l’association professionnelle : «L’éco-contribution sera proportionnelle à la masse des déchets qui sera mise sur le marché». A ce propos, il est à rappeler que le potentiel de PET est de 200 000 tonnes par an en Algérie. Telle initiative de l’Apab doit donc intéresser et les producteurs de boissons et les importateurs mais aussi les fabricants de tous types de produits qui sont conditionnés dans le PET, à l’exemple des détergents. L’association professionnelle des produits détergents a déjà exprimé sa disponibilité à adhérer à cet éco-organisme volontaire de recyclage des déchets d’emballages.

    A préciser que cet éco-organisme qui sera bientôt mis en place par l’Apab est pratiquement le même que celui dit Eco-Jem, lancé récemment par l’Agence nationale des déchets (AND). La différence est que l’Eco-Jem est public et l’autre privé. Cela n’empêchera pas un travail de collaboration entre les deux entités en ce qui concerne notamment l’échange des statistiques. Quant au partenariat public-privé (PPP) dont il était question, un certain moment, l’Apab se montre carrément opposée, préférant «voler de nos propres ailes».

    Développement durable

    Pour en revenir à la rencontre elle-même, portant sur l’économie circulaire dans le domaine de l’agriculture, les participants à ce premier workshop national ont débattu notamment des possibilités qui s’offrent aux professionnels du secteur pour intégrer des projets d’économie circulaire, réduisant le gaspillage et créateur de richesses et de postes d’emploi.

    Pour le CALEC, il est question de produire des biens et des services, tout en limitant la consommation et le gaspillage des matières premières, de l’eau et des sources d’énergie. Le CALEC est une structure de recherche coopérative dont la gouvernance est assurée par ses membres.

    Par ailleurs, lors de cette rencontre, le président de la Chambre nationale d’agriculture, Mohamed Yazid Hambli, a affirmé que l’annonce faite dernièrement par le président Tebboune, lors d’une réunion du Conseil des ministres, portant sur l’augmentation de la production du blé de 30 quintaux par hectare, est réalisable.

    Karima Mokrani

  • Trois nouvelles zones industrielles à Boumerdès, Béjaïa et Tlemcen

    Trois nouvelles zones industrielles à Boumerdès, Béjaïa et Tlemcen

    Dans un communiqué rendu public, le 29 décembre 2022, le ministère de l’Industrie a annoncé la fin des travaux de réalisation des trois zones industrielles sur un ensemble de six.

    «Les trois zones industrielles sont fin prêtes et aménagées pour accueillir les investisseurs» est-il dans le communiqué du département ministériel, non sans préciser que ces trois zones sont sises dans les communes de Larbatache, dans la wilaya de Boumerdès (136 ha), El-Kseur dans la wilaya de Béjaïa (176 ha) et Ouled Bendamou à Tlemcen (103 ha).

    Pour ce qui est des trois autres zones, dont les travaux sont en cours, également sous la supervision de l’ANIREF (Agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière), elles se trouvent à Oued Nechou dans la wilaya de Ghardaïa (100 ha), Sidi Bel Abbès (60 hectares) et Ksar El Boukhari à Médéa (200 has).

    Pour rappel, le 23 mars 2022, lors d’une réunion hebdomadaire du gouvernement, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, après avoir écouté une présentation du ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, sur l’état d’avancement des travaux de réalisation des nouvelles zones industrielles, a instruit les ministres concernés de «prendre les mesures nécessaires pour la levée des contraintes rencontrées».

    Il a mis l’accent sur la nécessité d’accorder la priorité aux zones industrielles «dont les travaux d’aménagement sont en phase de finalisation et dont l’entrée en exploitation contribuera à répondre aux besoins grandissant en foncier exprimés par les investisseurs».

    Lors de son audition par la Commission des Affaires économiques, de l’industrie, du commerce et de la planification à l’Assemblée populaire nationale (APN), le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, a rappelé que l’ANIREF était chargée d’aménager six nouvelles zones. En 2022, a-t-il souligné, l’accent a été mis sur leur raccordement aux divers réseaux.

    A cette même occasion, le premier responsable du secteur de l’industrie a révélé que quelques 2308 hectares de foncier inexploité au niveau des zones industrielles et des zones d’activités ont été récupérés.

    Sonia Miloud