Catégorie : Agriculture et Pêche

  • Les prix d’achat du blé auprès des agriculteurs revus à la hausse

    Les prix d’achat du blé auprès des agriculteurs revus à la hausse

    Bonne nouvelles pour les céréaliers ! Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé, hier lors du Conseil des ministres qu’il avait présidé, d’augmenter le prix d’achat du blé tendre et dur auprès des agriculteurs afin de les encourager à doubler la production et à relever les défis de la sécurité alimentaire auquel fait face l’Algérie, à l’instar de tous les pays du monde impactés par la crise du Covid-19, le stress hydrique et la tendance inflationniste qui a touché les produits de première nécessité.

    Ainsi, il a été décidé de porter le prix d’achat du blé dur aux agriculteurs à 6 000 dinars contre 4 500 dinars/quintal, alors que le prix de l’orge passe de 2 500 dinars à 3 400 dinars et celui de l’avoine de 1 800 dinars à 3 400 dinars.

    Une vraie bouffée d’oxygène pour les agriculteurs et les consommateurs, certes, mais surtout pour une économie nationale à la recherche de substitutifs pour réduire la facture de l’importation de l’indépendance des marchés internationaux où les fluctuations des prix pèsent sur le Trésor public.

    En ce sens, il faut rappeler que les prix des céréales ont enregistré, en 2021, une hausse de 27,2%, soit la flambée la plus élevée depuis l’année 2012 où les cours étaient très stables.

    Face à ces facteurs déstabilisateurs de l’économie mondiale, mais aussi aux aléas des marchés instables, le chef de l’Etat a insisté sur le soutien de l’Etat aux agriculteurs en « ouvrant la voie aux investissements agricoles efficaces suivant les ressources et les capacités de notre pays », précise le communiqué du Conseil des ministres.

    Pour rappel, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelhafid Henni, a indiqué, jeudi dernier à l’Assemblée populaire nationale (APN) que le pays a enregistré un déficit en matières des quantités de céréales collectées au terme de la saison 2020-2021, soit de 13 millions de quintaux de blé tendre et dur et 135 000 quintaux d’orge, alors que les besoins dépassent les 8 millions de quintaux.

    Ce à quoi, le président Tebboune a décidé de motiver les agriculteurs pour doubler la production pour assurer l’approvisionnement du marché et de l’industrie agroalimentaire nationale.

    Rabah Nadri

  • Trois marchés régionaux de gros à Guelma, Mila et Bechar

    Trois marchés régionaux de gros à Guelma, Mila et Bechar

    Afin de renforcer davantage le réseau des marchés de gros au niveau national, la société publique de réalisation et gestion des marchés de gros « MAGROS », spécialisée dans la réalisation et la gestion des marchés de gros, s’apprête à lancé bientôt trois marchés de gros régionaux d’intérêt national.

    C’est ce qui a indiqué à DZEntreprise, son directeur de la communication Rabi Islem, rencontré en marge de la foire de la production algérienne, qui se tient actuellement au niveau du palais des expositions à la SAFEX.

    En effet, selon notre interlocuteur il est prévu l’ouverture avant fin 2021, de deux marchés de gros régionaux de fruits et légumes dans la wilaya de Mila et de Guelma destinés à la région nord-est du pays.

    Il a confirmé que «ces deux structures importants sont fin prêt», soulignant  que l’inauguration officielle qui sera effectuée en présence du ministre du commerce Kamel Rezig est prévue dans les semaines prochaines.

    Il est utile de rappeler que l’inauguration du  marché de gros des fruits et légumes, à dimension régionale, en construction dans la commune d’Ain Benbeïida (60 km à l’est de Guelma), a été prévue en 2016.
    Après le levé de gel, début 2021, sur plusieurs marchés de gros à travers le territoire national, le marché de Guelma sera enfin opérationnel, couvrant une superficie de 15 hectares.
    Le marché qui a nécessité un investissement public de 2,25 milliards de dinars est appelé à générer 2.000 postes de travail directs et 1.600 emplois indirects.

    Il est destiné, notamment à assurer l’approvisionnement en produits agricoles de sept wilayas, en l’occurrence Guelma, Annaba, El Tarf, Skikda, Tébessa, Oum El Bouaghi et Souk Ahras

    Distant d’à peine 4 km de l’échangeur de l’autoroute Est-ouest et desservi par le chemin de wilaya 138 qui rejoint les routes nationales 21 et 16, le marché de gros est situé au confluent de trois wilayas (Guelma, Annaba et El-Tarf), ce l’habilite pleinement à assumer sa vocation régionale.

    S’étend sur une superficie de 13.33 hectares, le marché de gros de fruits et légumes, à Oued Athmania, au sud de Mila relevant de la daïra de Chelghoum-Laid, à proximité de l’échangeur reliant l’autoroute Est-Ouest à la route nationale (RN) N° 5, qui a nécessité une enveloppe financière de 2,5 milliards de dinars, va générer pour sa part pas moins 1600 emplois.

    Ainsi, il prévu également selon le chargé de communication Rabi Islem de relancer le marché de gros destiné aux divers produits et denrées alimentaires de la wilaya de Béchar, affirmant que «  le marché de gros de Béchar sera probablement opérationnel des 2022, et qui sera destiné à l’approvisionnement des wilayas du Sud-ouest ».

    D’une superficie de 6.311 m2, dont 1.787 m2 couverts, soit 24 locaux d’une surface de 47,16 m2, et 18 autres de 50,16 m2 où sont localisés pour le moment, ce marché compte 42 commerces de gros des divers produits et denrées alimentaires.
    Auparavant cet espace était destiné au commerce de gros des fruits et légumes et a fait l’objet d’une opération de réhabilitation pour un coût de 100 millions DA, précise notre interlocuteur.  

    Le nouveau pôle commercial régional permettra l’approvisionnement des commerçants des wilayas du Sud-ouest du pays, à savoir Bechar, Tindouf, Adrar, Naâma, El-Bayadh, Timimoun, Béni-Abbes et Bordj Badji-Mokhtar, et vient renforcer la carte nationale de distribution en voie de finalisation au niveau du ministère du commerce.

    Parmi, les autres réalisations de la société de réalisation et gestion des marchés de gros « MAGROS », figurent en particulier, le marché de gros de Sétif.  Considère comme le plus grand au niveau national et africain assure le transit de quelque 500 000 tonnes de marchandises par an.

    À vocation régionale, regroupant plusieurs wilayas de l’Est, dont Bordj Bou- Arréridj, M’sila, Mila, Béjaïa, Batna et Jijel, le marché de gros de Sétif  a été inauguré par l’ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal, lors d’une visite effectuée le 30 avril 2017, regroupe 242 locaux commerciaux soit 25% de l’espace global de 30 hectares.

    Nacima Benarab

  • Assurances: La branche Agricole en baisse de 10% au premier semestre 2021

    Assurances: La branche Agricole en baisse de 10% au premier semestre 2021

    La branche «Agricole » a clôturé le 1er semestre 2021 avec un chiffre d’affaires de 1,1 milliard de DA, soit une stagnation comparativement au 1er semestre 2020.

    Le marché national des assurances en Algérie, toutes branches confondues y compris agricole a enregistré un chiffre d’affaires de plus de 75 milliards de DA au 1 er semestre 2021, contre 71 milliards de DA à la même période de 2020, soit une hausse de 5,7% , a indiqué le Conseil national des assurances (CNA), dans son dernier rapport.   

    Le CNA précise que les sinistres déclarés du marché des assurances, ont affiché un montant de 32,1 milliards de DA durant le premier semestre 2021, en hausse de 12,9% par rapport à la même période de l’exercice précédent. Même tendance haussière observée au niveau du nombre de dossiers, soit une progression de 15%.

    Les indemnisations, quant à elles s’établissent à 29,4 milliards de DA, pour un total de 538 190 dossiers réglés, marquant une progression de 22,1 % en termes de montant et de 27,2% en nombre.

    En revanche, les sinistres à payer enregistrent une diminution de 6,1%. Ils passent de 92,8 milliards de DA, pour un nombre de dossier en stock de 1 383 011, au 30/06/2020, à 87,2 milliards de DA et 1 293 143 dossiers en instance, au 30/06/2021.


    La production des assurances de dommages, toutes branches confondues, a également  connu une croissance de 6,4%, par rapport à la même période de l’exercice précédent, générant un volume additionnel de primes de 3,9 milliards de DA, a détaillé la même source.

    Pour ce premier semestre de l’exercice 2021,  l’assurance « automobile » affiche une production d’un peu plus de 33 milliards de DA, en repli de 2,3% par rapport à la même période de l’exercice 2020. 

    La part de ladite branche demeure prépondérante, avec un taux de 51% du total du portefeuille des assurances de dommages, en baisse relativement à 2020 où elle avait atteint près de 56%.  Le nombre de contrats souscrits en « risques obligatoires » enregistre, également, une diminution de 10,5%, par rapport au 30/06/2020.

    Pour ce qui est de la branche « IRD », cette dernière a  progressé, au titre du premier semestre 2021, de 18,3%. Elle affiche une production de 27 milliards de DA, contre 22,7 milliards de DA, au 30/06/2020.

    Ainsi, le nombre de contrat souscrits au niveau de cette même branche enregistre, également, une augmentation de l’ordre de 3%.

    La branche «Agricole » a clôturé le 1er semestre 2021 avec un chiffre d’affaires de 1,1 milliard de DA, soit une stagnation comparativement au 1er semestre 2020.

    Le CNA note toutefois, que le nombre de contrat souscrits au niveau de ladite branche régresse de 9,9%, passant de 81 996 de contrats souscrits, au terme du S1-2020, à 73 905, au terme du S1-2021.
    Les primes émises au titre des sous-branches « multirisques engins et matériel agricole », « production végétale » et « autres dommages agricoles » sont en baisse de 4,1% ; 4,4% et 79,5%, respectivement.


    Différents facteurs ont causé les diminutions constatées, entre autres, la réduction des souscriptions des contrats d’assurance céréales, due au stress hydrique et à la sécheresse, ce qui a engendré le ralentissement du développement des cultures et accentué, par conséquent, la réticence de certains agriculteurs à contracter des polices d’assurance, a expliqué le CNA dans son rapport.

    En revanche, et en dépit de la vente du cheptel, voire même l’abandon du métier par certains éleveurs de bovin laitier, les primes émises collectées au titre de la sous-branche « production animale » augmentent de 3,5%, suite à la croissance des primes émises en « multirisques ovines » (+23,2%) et « multirisques avicoles » (+13,9%), résultat de la sensibilisation des éleveurs à protéger leurs cheptels.

    La branche transport atteint, au 30/06/2021, un chiffre d’affaires de 2,5 milliards de DA, soit une progression de 11,6%, comparativement au 30/06/2020 Au terme du 1er semestre 2021, le nombre de contrat souscrits au niveau de la dite branche a connu une hausse de 2,1%.

    De même pour la  branche « crédit » au terme du premier semestre 2021, qui a connu pour sa part, une croissance de 29,8% et enregistré une production d’un montant de 1,2 milliard de DA, contre 952,4 millions de DA à la même période de l’année précédente.  

    En sus, la sous-branche « crédit à l’exportation » connait une augmentation de 7,3 %, par rapport au premier semestre 2020. Le portefeuille de cette assurance connait la souscription de dix nouvelles affaires, précise la note conjoncturelle du CNA.

    N.B

  • Ouardia Bouzidi, la fromagère de Béni Mendes aspire à créer son entreprise

    Ouardia Bouzidi, la fromagère de Béni Mendes aspire à créer son entreprise

    Le projet est là, bien muri, bien avancé. Assidue, Ouardia Bouzidi, la trentaine consommée, s’affaire à emboiter les idées et les démarches pour créer à Beni Mendes, dans la région de Boghni, dans la wilaya de Tizi Ouzou, son entreprise de fabrication artisanale de fromages de chèvre qu’elle espère, un jour, labéliser.

    En attendant, Ouardia Bouzidi, une mère de famille, qui ne se départit pas de son sourire, continue à travailler chez elle, en famille, pour répondre à la demande d’une clientèle qu’elle a su constituer et garder au fil des foires et salons auxquels elle a participé.

    Des évènements économiques que Ouardia Bouzidi est allée découvrir et adopter sur conseil d’un expert vétérinaire de la Chambre de l’agriculture de Tizi Ouzou. « C’est là que j’ai rencontré M. Driss auquel je tiens à rendre hommage parce qu’il a fait sortir les fromages de ma cuisine en me suggérant d’aller les faire découvrir aux gens en participant à une petite foire des produits du terroir dans la ferme agricole de Zeralda, à Alger, » confie la fromagère que nous sommes allées rencontrer chez elle à Beni-Mendes, un endroit où il fait bon vivre et où elle compte installer son entreprise.  

    Son passage à la ferme agricole de Zeralda, Ouardia Bouzidi en garde un bon souvenir car il lui a permis de participer à d’autres foires et salons, notamment au Salon national des fromages qui s’est déroulé à la Safex, où elle aura d’énormes opportunités. « J’ai compris que mes fromages à base de lait de chèvre avaient des adeptes, la demande se faisait grandissante et renforçait ma conviction qu’il fallait que je crée une entreprise pour pouvoir répondre à la demande. J’ai alors décidé de rejoindre l’Association des produits du terroir pour mieux appréhender les difficultés auxquelles je suis confrontée aujourd’hui pour la création de mon entreprise. »

    Et ce n’est pas tant les démarches administratives, ni le financement qui freinent son élan. Pour Ouardia Bouzidi, le grand problème vient de l’indisponibilité de l’équipement adéquat pour fabriquer en quantité, de façon artisanale, ses fromages. « C’est vraiment un réel problème pour moi, je veux augmenter ma production, répondre dans les temps, en quantité et en qualité à la demande de plus en plus croissante, mais je ne puis le faire faute de matériel pour la fabrication de mon fromage, » regrette notre hôtesse qui met en exergue un autre souci, gérable celui-ci, le manque de lait de chèvres dans sa région.

    « Je travaille avec les éleveurs de la région, mais les quantités sont minimes du fait que les chèvres d’ci ne sont pas des chèvres laitières, je vais donc jusqu’à Tikjda pour la collecte, j’arrive à avoir jusqu’à 300 litres tous les deux jours, ce qui est conséquent » précise Ouardia Bouzidi qui frappe ses produits de la marque du Djurdjura, elle le fait dans la perspective de se faire labéliser produit du terroir. « C’est une démarche un peu lourde car il faut répondre à beaucoup de critères, mais c’est faisable à moyen terme » affirme la fromagère qui indique qu’elle s’est dotée de l’agrément sanitaire nécessaire, tout comme les éleveurs chez lesquels elle se fournit.

    En attendant que son entreprise ait son label, la mère de famille continue à travailler chez elle, là où elle a commencé il y a une dizaine d’années. « Je faisais des fromages pour ma famille et mes amis. Un jour, j’ai entendu à la radio locale qu’une association offrait des formations à la femme rurale dans plusieurs secteurs, j’y suis allée puisque la formation, de 5 jours seulement, se déroulait dans mon village. Elle a porté sur le marketing de marché, la gestion, la pâte d’olive…»

    Depuis, de formation en formation, elle s’inscrit dans un centre pour y décrocher le diplôme nécessaire pour la concrétisation de son produit. Des formations qui lui ont été bien utiles puisque Ouardia Bouzidi est aujourd’hui formatrice.

    Sarah Chabi           

  • Vente de l’orge et du maïs : les modalités d’exemption de la TVA révisées

    Vente de l’orge et du maïs : les modalités d’exemption de la TVA révisées

    Un nouveau décret exécutif relatif aux modalités d’exemption de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) des opérations de vente de l’orge et du maïs, ainsi que des matières et produits destinés à l’alimentation de bétail et de volailles est publié au Journal officiel N°24 du 1er avril 2021.

    Il vient abroger les dispositions de l’ancien décret N°21-120 du 15 août 2018. Le nouveau texte de loi, portant le numéro 21-120 du 29 mars 2021, est fa sur la base d’un rapport conjoint du ministre des Finances, celui de l’Agriculture et du Développement rural, ainsi que leur collègue du Commerce.

    Ainsi, sont exemptées de la TVA, est-il indiqué dans l’article 2 du nouveau décret exécutif, les opérations de vente de l’orge et du maïs, ainsi que des matières et produits, destinés à l’alimentation de bétail et de volailles, relevant des sous-positions tarifaires.

    « La liste des sous-positions tarifaires des produits visés par l’article 38 de la loi de finances pour 2021 sont répertoriés dans l’annexe 1 » précise ce même décret exécutif relatif aux modalités d’exemption de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) des opérations de vente de l’orge et du maïs.

    Pour ce qui est des opérations d’importation, lit-on dans l’article 3, «l’octroi du bénéfice de l’exemption suscitée est subordonné à la souscription d’un cahier des charges». Un modèle du cahier des charges est publié en annexe II du même décret.

     Quant aux opérations de vente, le bénéfice de l’exemption de la TVA «est conditionné par la souscription, par le producteur, le transformateur ou le collecteur, selon le cas, d’un engagement de destination des matières et produits locaux, aux coopératives agricoles, aux fabricants d’aliments ou directement aux éleveurs les utilisant à des fins d’alimentation de leurs cheptels» est-il précisé dans l’article 8.

    Autre précision, «la mise en application de l’exemption de la TVA pour les produits locaux, est subordonnée à la présentation par le producteur, le transformateur ou le collecteur, selon le cas, d’aliments de bétail et de volailles, aux services fiscaux territorialement compétents, de l’engagement cité à l’article 8, visé par les services agricoles territorialement compétents» est-il indiqué dans l’article 9. Et ce dernier de préciser que les services fiscaux délivrent une attestation d’exonération de la TVA.

    Karima Mokrani

  • Conférence nationale: Principales recommandations de l’atelier «Développement agricole»

    Conférence nationale: Principales recommandations de l’atelier «Développement agricole»

    Revoir les programmes actuels de soutien agricole, notamment pour les filières dites stratégiques, en prenant en compte l’importance de la filière et son rendement. C’est là une des recommandations des experts présents à l’atelier « développement agricole » de la conférence pour la relance de l’économie tenue les 18 et 19 aout dernier, dont nous avons obtenu une copie.

    Le développement agricole, passe aussi par le développement de l’irrigation tout en veillant à préserver les ressources hydriques, améliorer la gouvernance des terres agricoles, réviser le cadre juridique relatif au foncier surtout pour les régions du Sud et les Hauts Plateaux.

    Le défi auquel doit répondre le secteur agricole en Algérie est de taille. En effet, nourrir 65 millions d’habitants à l’horizon 2050 n’est pas une mince affaire. Pour suivre cette courbe ascendante, le secteur agricole doit subir une transformation profonde qui lui permettra à la fois d’augmenter sa production et de créer plus d’emplois et de richesses. Ce défi est à prendre en compte dans toutes les prochaines politiques agricoles.

    Lors de l’Atelier développement agricole, les présents se accordé à dire que pour arriver à transformer ce secteur, il faut procéder à des changements à commencer par augmenter la taille des exploitations agricoles, recourir à des techniques de production plus performantes, encourager les industries de transformation, les chaines de distribution et les plateformes logistiques, afin de l’adapter aux besoins du marché national et assurer sa présence sur les marchés internationaux.

    Le diagnostic du secteur permet de mettre en évidence des actions à mettre en place rapidement, avec pour but de « booster » le développement agricole. Il s’agit d’améliorer l’environnement économique et institutionnel des exploitations agricoles, ce qui aura pour effet de faire émerger les exploitations dont la performance est avérée.

    Il faut également assurer une meilleure gestion des ressources naturelles à savoir, l’eau et la terre et entamer des dynamiques de développement durable dans les zones rurales soutiennent les participants à l’Atelier développement agricole.


    Le ministère de l’Agriculture, qui doit chapeauter toutes cette réforme, doit pour sa part bénéficier d’une réorganisation en terme de ressource humaine et de capacités financières afin qu’il puisse répondre favorablement aux changements qui s’imposent. La mise en place d’un système de statistique et d’information englobant l’information géographique est d’une grande importance dans l’établissement des politiques à prendre.

    Les leviers de croissance pour le développement agricole

    Les leviers à même d’impulser ce développement dans le secteur agricole sont, de l’avis d’experts dans le secteur, déjà définis. Il s’agit d’une manière pratique de revoir les programmes actuels de soutien agricole et leur donner plus d’efficacité. Par exemple, pour la filière blé, il serait plus judicieux d’octroyer une subvention pour l’achat d’équipements d’irrigation quand l’existence d’une source d’eau mobilisable est justifiée et de donner une subvention annuelle en cas de rendement intéressant.

    Pour ce qui est des filières stratégiques à savoir, lait, blé et pomme de terre, le système de subvention et de régulation doit être changé. Généraliser l’électrification et installer des plateformes agro logistiques, pour l’export, est le meilleur appui à offrir aux investissements productifs structurants. Avec toutes ces actions, il ne faut pas oublier l’assainissement du foncier agricole public, soutenu par une stratégie d’exportations des produits agricoles frais qui doit comprendre toutes les facilitations, financières, fiscales et réglementaire afin de faciliter les opérations d’exportations.

    Améliorer le secteur agricole à moyen et long terme

    Selon les experts, l’amélioration du secteur agricole passe par une meilleure gouvernance des terres agricoles publiques. Pour ce faire, il est impératif de revoir le cadre réglementaire relatif au foncier public, en précisant les dispositifs permettant l’accès à ce foncier, surtout dans les régions du Sud et des Hauts plateaux, pour le programme de la mise en valeur des terres. Il faut aussi adapter le contenu des cahiers de charges pour l’exploitation des terres publiques en concession à la nouvelle conjoncture économique.

    Le remembrement du foncier agricole pour augmenter la taille des exploitations agricoles ne peut se faire d’une manière arbitraire et exige la mise en place d’un cadre réglementaire qui facilite le fonctionnement des marchés fonciers notamment le foncier locatif.

    C’est là qu’intervient le rôle de l’Office national des terres agricoles (ONTA), pour réguler le marché foncier. Ce remembrement implique d’autres démarches comme la mise en place d’outils financiers et fiscaux et aussi les mesures d’accompagnement, c’est-à-dire le système de réinsertion professionnelle et celui de la retraite.

    Pour améliorer les investissements agricoles, les experts préconisent de mettre en place plusieurs mécanismes d’accompagnement et de développement du système de crédit agricole, en diversifiant les formules de financement comme le crédit bancaire, le crédit mutuel et le micro crédit. 

    À cela s’ajoutent d’autres mesures pour encourager l’émergence d’entreprises, bureaux d’études et coopératives versés dans les prestations de services agricoles, comme la location des matériels, la réalisation de travaux culturaux et du conseil technique et économique.

    Le développement agricole c’est aussi l’allégement de l’emprise administrative

    Comme dans de nombreux domaines, l’innovation est la bienvenue dans le secteur agricole. Elle implique une restructuration du système actuel à commencer par celui de la recherche agronomique. D’abord en créant des pôles d’excellence dans la formation afin de doter ce système de chercheurs de haut niveau. 

    Et aussi en intégrant le secteur agricole privé dans toutes les actions de vulgarisation, aussi bien des techniques que du conseil et expertise. La diffusion de cette innovation est recommandée afin que les différentes exploitations agricoles adoptent les techniques qui leur sont appropriées. Aussi, toutes les entreprises spécialisées dans la fourniture d’équipements et de produits agricoles sont appelées à prendre part activement dans cette diffusion de l’innovation.


    L’assouplissement du cadre réglementaire régissant l’activité agricole dans sa totalité, en prévoyant des formes d’organisation beaucoup plus flexibles, alléger l’emprise administrative afin de libérer les initiatives et permettre aux acteurs du secteur de donner toute la mesure de leur engagement, sont des actions qui auront le mérite d’encourager le renouveau dans un secteur qui, malgré toutes les réformes, n’arrive pas encore à émerger pleinement bien qu’il dispose de toutes les potentialités.

    En plus de l’allégement de l’emprise administrative, il est vivement conseillé de structurer les filières agricoles stratégiques autour de chaines de valeur et les doter d’organes de coordination pour renforcer leur intégration.

    Yasmine Meddah

  • Le ministère du commerce interdit l’importation de viande congelée

    Le ministère du commerce interdit l’importation de viande congelée

    Comme il fallait s’y attendre, le gouvernement est passé à l’action pour interdire l’importation de la viande congelée. Cette décision prise à quelques semaines du mois du Ramadan intervient au moment où les éleveurs peinent à écouler leurs production sur le marché national.

    Le ministère du Commerce qui a mis un terme à ces importations a motivé sa décision par le fait que de ce même produit est disponible en quantités suffisantes pour répondre aux besoins des consommateurs.

    Mieux, explique la même source, le ministère du Commerce a déployé un vaste programme pour approvisionner le marché en viandes bovines issues des races élevées dans le Grand-Sud et les Hauts-Plateaux, d’une part, et de l’autre, à préparer une feuille de route pour lancer le processus d’exportation, confirmant ainsi l’excédent de la production nationale en viande rouge.

    Pour rappel, au mois de septembre 2020, le ministre de l’Agriculture, Abdelhamid Hemdani, avait annoncé que son département avait recensé le bétail disponible en Algérie et s’était interrogé sur le recours à l’importation des congelées en dépit de la disponibilité qu’enregistre le secteur.

    Du coup, la nouvelle décision d’interdire l’importation des cette denrée congelée s’inscrit parmi les priorités du gouvernement, d’autant que la feuille de route 2020-2024 pour le recensement annuel de la richesse animale du pays à travers toutes les communes du pays a permis d’élaborer une carte nationale de cette richesse par catégorie et par région.

    En effet, les données préliminaires pour 2019-2020 font état de 28 millions de têtes ovines, dont 18 millions de brebis.

    Pour ce qui est du cheptel bovin, on relève l’existence de 1,8 millions de têtes, dont plus de 9 000 vaches laitières, outre 5 millions de têtes caprines et plus de 400 000 têtes pour le cheptel camelin.

    Ainsi, la production de viandes rouges a atteint 35 000 tonnes/an, dont 68% de viandes ovines. Durant la même période, l’Algérie avait importé 24 000 tonnes de viandes congelées destinées aux restaurants universitaires et cantines scolaires. En parallèle, l’Algérie avait également importé 32 000 tonnes de viandes fraîches.

    Depuis mai 2020, le gouvernement a décrété l’interdiction d’importation de viandes rouges. En revanche, l’urgence est d’adopter un système pour mettre un terme à la spéculation sur le prix du son, principal aliment de bétail, qui se répercuté inéluctablement sur le prix de la viande sur le marché.

    Yanis Oumakhlouf

  • Tomate industrielle: Les agriculteurs montent au créneau

    Tomate industrielle: Les agriculteurs montent au créneau

    Les agriculteurs qui ont investis dans la production de la tomate industrielle sont en colère.

    Pour cause, la crise sanitaire ne les a pas épargnés et se retrouvent devant une impasse, allant jusqu’à ne pas pouvoir faire face aux besoins rudimentaires de leurs familles.

    Spécialisés dans la filière tomate industrielle, ils ont décidé de monter au créneau, pour interpeller le ministère de l’Agriculture et du Développement rural et les responsables de l’Office national interprofessionnel des légumes et des viandes (Onilev) pour leur verser la subvention qui leur revient au titre de la campagne 2018-2019.

    Selon nos informations, il s’agit d’une subvention promise par les pouvoirs publics au agriculteurs de la tomate industrielle et qui est de l’ordre de 4 dinars par kilo de tomate.

    Cette subvention qui aurait dû leur être versée par cet office au terme de la saison 2018-2019 n’est toujours perçue en l’absence d’un décret officiel dudit ministère.

    Ces agriculteurs qui se disent « conscients » de la conjoncture que traversent leurs partenaires industriels, lesquels opérateurs peinent à écouler leurs stocks de concentré de tomate, ont lancé un appel de détresse à la tutelle pour qu’elle mette en œuvre la mesure de paiement qu’elle a elle-même préconisé.

    Résultat, si ces producteurs de la tomate industrielle ne perçoivent pas cette subvention, ils seront contraints, pour la majorité, de changer s’activité et, du coup, de quitter cette filière, car, disent-ils, ils ne pourront pas faire face aux dépenses de la prochaine campagne qui doit débuter en janvier 2021.

    En février dernier, lors d’une rencontre organisé avec les responsables de l’Onilev, les agriculteurs avaient soulevé plusieurs préoccupations portant essentiellement sur les retards dans le paiement des subventions accordées par l’Etat à cette filière à travers les unités de conserveries et la nouvelle condition de commercialisation exigée par le ministère du Commerce aux exploitants.

    Sensibilisé, le ministère de l’Agriculture s’est dit prêt à accompagner et à soutenir les opérations d’exportation de la tomate industrielle, à travers notamment des mesures incitatives et des primes.

    Suite à quoi, le ministère de tutelle avait réitéré la volonté des pouvoirs publics à encourager cette filière qualifiée de « stratégique » dans le cadre de la politique de diversification des exportations du pays.

    Devant une récolte abondante enregistrée ces dernières années, le ministère de tutelle avait alors appelé les professionnels de la filière à mieux s’organiser dans le cadre de coopératives agricoles et à saisir les opportunités offertes à travers l’exportation pour assurer une débouchée sur le marché international au surplus de la production nationale.

    La tutelle avait même engagé la réflexion pour organiser cette filière pour lancer un programme d’accompagnement comprenant des incitations et des primes à l’exportation.

    Yanis Oumakhlouf

  • Abdelaziz Djerad : «Nous devons optimiser notre potentiel agricole»

    Abdelaziz Djerad : «Nous devons optimiser notre potentiel agricole»

    Secteur névralgique et pourvoyeur d’emplois et de richesses, le secteur de l’agroalimentaire a fait l’objet d’une attention assez particulière lors de la visite de travail du Premier ministre, Abdelaziz Djerad, à Médéa.

    Relevant l’importance de renforcer cette filière, pour ouvrir de nouvelles perspectives aux agriculteurs, Abdelaziz Djerad a déclaré, aujourd’hui, qu’« il faut impérativement ériger une industrie agroalimentaire et ouvrir ainsi de nouvelles perspectives aux agriculteurs »affirmant qu’« il faut soutenir le secteur de l’agroalimentaire ».

    Lors d’une visite effectuée au niveau des exploitations agricoles dans la région, notamment celles spécialisées dans les cultures arboricoles, Abdelaziz Djerad a insisté sur la nécessité de développer cette filière et celle de la transformation.

    « Nous devons sortir de la logique rentière et optimiser notre potentiel agricole », a-t-il souligné. Il rappellera que ces exploitations agricoles ont été réalisées dans le cadre d’un investissement entre un privé et les gestionnaires d’exploitation agricole collective (EAC), destiné à la valorisation des biens de l’Etat et l’encouragement de l’investissement dans le secteur agricole.

    Rien que dans la wilaya de Méda, pas moins de 71 projets d’investissement ont été concrétisés à la faveur du partenariat privés et exploitations agricoles collectives ou individuelles (EAC-EAI), regroupant plus de 110 exploitants, pour un investissement estimé à 1,3 milliard de dinars.

    Selon Abdelaziz Djerad, la production attendue de ces investissements avoisinerait 20 000 tonnes de fruits (pommes, cerises et prunes).

    Par ailleurs, le premier ministre a procédé à l’inauguration du tronçon de l’autoroute Chiffa-Berouaghia. Le Premier ministre a annoncé à l’occasion la poursuite des travaux de l’autoroute Nord-Sud jusqu’à la limite des frontières avec les pays du Sahel.

    Il a estimé que « ce projet est un grand acquis et d’une importance stratégique pour le pays ». M. Djerad a insisté, en outre, sur l’importance de l’entretien régulier de l’infrastructure routière ainsi que la sécurisation des tunnels.

    Réalisée par un groupement d’entreprises nationales et étrangères, l’autoroute Chiffa-Berouaghia, d’une distance de 53 km, permet une jonction rapide entre le Nord du pays et les localités du Sud. 

    Cette voie d’accès rapide est composée de 57 ouvrages d’art, 10 pénétrantes et deux tunnels de 4,8 km, reliant la localité de Chiffa à celle de Berouaghia.

    Yanis Oumakhlouf

  • Blé avarié importé de Lituanie: Le DG de l’OAIC limogé

    Blé avarié importé de Lituanie: Le DG de l’OAIC limogé

    Le directeur général de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), Abderrahmane Bouchahda, a été, officiellement, relevé de ses fonctions hier jeudi. La télévision publique qui avait donné l’information n’a pas évoqué les raisons de cette fin de fonction.

    Selon une source autorisée le limogeage de Abderrahmane Bouchahda, pour rappel installé à la tête de l’OAIC en septembre 2019, fait suite aux graves révélations sur l’affaire des 30 000 tonnes de blé tendre importées de Lituanie, dont une partie de la marchandise est impropre à la consommation.

    Selon de sources concordantes, le limogeage du désormais ex-patron de l’OAIC intervient au moment où ladite affaire était distillée sur des réseaux sociaux, et ce, avant qu’elle n’éclate dans les médias.

    Seule autorité habilitée à importer des céréales, l’OAIC avait pourtant obtenu toutes les autorisations nécessaires pour décharger la marchandise.

    Mais une fois déchargé du navire de blé tendre au niveau du port d’Alger, des contrôleurs de l’OAIC ont découvert le pot aux rosés et une partie des grains était colorée.

    Bloquée, la cargaison n’a pas été évacuée du port d’Alger. C’est ainsi que des échantillons ont été prélevés pour des fins d’analyses auprès des laboratoires accrédités par l’Etat.

    Les résultats sont positifs et la marchandise livrée depuis la Lituanie n’est pas conforme aux clauses du contrat signé entre l’OAIC et le fournisseur Suisse.

    Selon les mêmes sources, l’OAIC s’attèle à finaliser toutes les procédures administratives et réglementaires pour que la marchandise soit renvoyée à son expéditeur, et ce, au tort exclusif du fournisseur suisse.

    Citant une source proche de l’OAIC, le quotidien national d’information Liberté a indiqué, hier, que cet état de fait « est une affaire purement commerciale qui ne mérite ni polémique et encore moins des décryptages ou des supputations » et que « la responsabilité de l’Office n’est nullement engagée ».

    « Nos équipes de contrôleurs et de surveillants font des prélèvements sur chaque 500 tonnes de marchandises déchargées », a encore affirmé la même source

    En ce sens, cette source dira qu’un nouveau cahier des charges a été adopté et toutes les opérations se font sur la base des recommandations de cette loi.

    « Nous avions revu le cahier des charges pour prévoir l’ouverture sur différentes origine et la short-liste a été élargie. Ce qui a permis de casser le monopole exercé pendant des années par “un fournisseur exclusif” avec une origine unique du blé », révélant que « ce fournisseur avait la main sur plus de 90% de nos importations ».

    La même source précise qu’avec ce nouveau cahier des charges, l’Algérie paye ces importations en blé beaucoup moins cher que d’habitude du fait de la diversification des fournisseurs et des origines.

    Yanis Oumakhlouf