Catégorie : Agriculture et Pêche

  • PPR: l’Algérie a commandé 21 millions de doses de vaccin

    PPR: l’Algérie a commandé 21 millions de doses de vaccin

    Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi a annoncé lundi dernier la réception, fin mars prochain, de 16 millions de doses supplémentaires de vaccins contre la peste des petits ruminants (PPR).

    Selon le ministre, l’Algérie réceptionnera, dès la semaine prochaine, 8 millions de doses de vaccins contre la peste des petits ruminants et 8 millions autres durant mars prochain.

    Ces lots s’inscrivent dans le cadre du marché gré à gré conclu avec un laboratoire indien en vertu duquel il sera procédé à la réception des doses de vaccins dont le nombre total s’élève à 21 millions.

    L’Algérie a réceptionné fin janvier dernier le premier lot de 5 millions de doses de vaccins obtenu, à titre exceptionnel, grâce aux efforts de la diplomatie des ambassadeurs de l’Algérie à l’étranger.

    La peste des petits ruminants a été découverte à Tamanrasset début novembre 2018 suite aux analyses réalisées après les prémices de la fièvre aphteuse qui sont apparues dans la région, a rappelé Abdelkader Bouazghi.

    A cet effet, 7 laboratoires algériens spécialisés en cette matière ont procédé à l’analyse des échantillons avant la confirmation des résultats par des laboratoires internationaux auxquels recourent plusieurs organisations internationales à l’image de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

    En parallèle, toutes les mesures préventives nécessaires ont été prises, en tête desquelles figure l’interdiction de la circulation du bétail à l’intérieur et à l’extérieur des frontières de l’Algérie du côté sud.

    Concernant la fièvre aphteuse, un contrat a été conclu avec un laboratoire français pour l’approvisionnement de 2 millions de doses de vaccin dont un million réceptionné le 2 février passé.

    Selon le ministre, la campagne de vaccination se déroule actuellement de façon ordinaire avec un suivi et un contact permanent avec les walis.

    A ce propos,   Abdelkader Bouazghi a affirmé que le programme de vaccination touchera tous les bétails à travers le pays, c’est-à-dire 29 millions têtes ovines et 2 millions bovines.

    Salim Oukaci

  • Bouazghi: «La sécurité alimentaire est tributaire de la mobilisations des entreprises»

    Bouazghi: «La sécurité alimentaire est tributaire de la mobilisations des entreprises»

    Abdelkader Bouazghi, ministre de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche,  a affirmé, samedi soir à Blida, que la sécurité alimentaire nationale était tributaire de la mobilisation de toutes les entreprises et de l’autosuffisance dans la production des différents produits agricoles.

    En marge de l’installation du Conseil national interprofessionnel de la filière apiculture, Abdelkader Bouazghi a souligné que «la réalisation de l’autosuffisance dans les différentes filières agricoles est le seul moyen de garantir la sécurité alimentaire en Algérie».

    Cet objectif devait passer par l’exploitation de tous les moyens et l’utilisation de tous les moyens offerts par l’Etat pour faire de l’agriculture une véritable alternative aux hydrocarbures et l’une des bases de la consolidation de la souveraineté nationale.

    Abdelkader Bouazghi avait procédé, depuis avril 2018, date de la tenue des assises nationales sur l’agriculture, sur instructions du président de la République, à l’accompagnement des agriculteurs pour une meilleure organisation, restructuration et modernisation du secteur, en se concentrant sur l’appui aux associations et coopératives agricoles, d’où l’installation de 572 conseil interprofessionnels de wilayas et 20 conseils nationaux représentant les différentes filières agricoles, outre l’affectation de 3 000 milliards de dinars sous forme d’aides aux agriculteurs.

    D’autre part,Abdelkader Bouazghi a souligné qu’il sera procédé prochainement à l’augmentation de l’exportation de manière sensible, appelant l’ensemble des partenaires du secteur au niveau national et particulièrement à Blida à doubler la production et œuvrer pour son amélioration sur les plans qualité et quantité pour concourir à la réalisation de l’objectif escompté.

    «En dépit du bond qualitatif réalisé par le secteur de l’agriculture, la valeur de production durant les 10 dernières années a dépassé les 3 200 milliards DA et contribue désormais à plus de 12,5% du PIB»,  ajouté Abdelkader Bouazghi soulignant que «nos produits sont exportés vers les Etats unis, l’Afrique et le monde arabe et sont concurrentiels au même titre que les produits internationaux, mais nous devons, néanmoins, développer davantage le secteur.

    Salim Oukaci

  • Le Groupe GVAPRO participe aux Journées Algérie à Bordeaux

    Le Groupe GVAPRO participe aux Journées Algérie à Bordeaux

    Le groupe GVAPRO ( Groupe Valorisation des produits agricoles) , prendra part aux journées Algérie à Bordeaux, prévue du 10 au 13 octobre 2018. Cette manifestation spécifique des produits algériens se déroulera à  la Chambre de commerce et d’industrie Bordeaux Gironde (France).

    « Cet événement permettra aux professionnels et opérateurs de notre pays de mettre en valeur les produits algériens avec une panoplie de produits de terroir notamment les produits oléicoles (olives et l’huile d’olive), les produits phoénicicoles (dattes et dérivés), les produits figuicoles (figue sèche et dérivés),,, qui susciteront certainement l’intérêt des visiteurs », indique Mustapha Belhanini, Président Directeur Général du Groupe GVAPRO qui précise que « la participation algérienne est un défit pour exposer et promouvoir notre produits agricole. L’objectif est de mieux ciblé le marché européen».

    L’événement qui verra la participation plusieurs opérateurs public et privé  sera, pour les exposants algériens, non seulement, la promotion des produits nationaux, au sein de cette foire et d’échanger leurs expériences avec les agriculteurs et opérateurs mais aussi l’opportunité de nouer des partenariats dans divers domaines professionnels.

    Par ailleurs, cette manifestation, prévoit l’organisation de rencontres d’Affaires B2B à travers une rencontre économique sous le thème   Algérie-France : opportunités d’investissement et de partenariat, une exposition et exposition vente de produits algériens, qui auront pour objectif de mettre la lumière sur le potentiel économique algérien et promouvoir les investissements, notamment dans les secteurs de l’agriculture et l’agro-alimentaire, tourisme, industries électroniques, mécanique, énergies renouvelables …etc.

    Pour rappel, cette manifestation sera organisée par le Consulat d’Algérie à Bordeaux  en partenariat avec la région nouvelle aquitaine, la Mairie de bordeaux, la Chambre de Commerce et d’industrie de Bordeaux-aquitaine et le Club de Bordeaux Sud Ouest Afrique.

    A propos du Groupe GVAPRO

    Le Groupe GVAPRO dispose d’un portefeuille de 161 fermes pilotes dont 87 ont été rattachées aux différents groupes en entreprises relevant du Ministère de l’Agriculture du Développement Rural et de la Pêche (MADRP) et 74 fermes pilotes ont été maintenues dans son portefeuille.

    Le Groupe GVAPRO a pour mission principale le suivi, le développement et la coordination des filières de production et de valorisation des produits agricoles. Pour ce faire, il dispose  dans son portefeuille de 06 filiales et de 74 fermes agricole.

    Sofiane Hennad

  • SIALO 2018, du 23 au 29 octobre  à Lomé

    SIALO 2018, du 23 au 29 octobre à Lomé

    La 7éme édition du Salon International de L’agroalimentaire de Lomé (SIALO), sera organisée  du 23 au 29 octobre 2018 au centre Togolais des Expositions et Foires  de Lomé. A t’on appris auprès de  EMEDIATEC,  le représentant exclusif en Algérie du SIALO 2018.

    L’édition 2018 sera couplée à la 4éme exposition du l’emballage et du packaging.  Evénement de référence de la sous-région ouest –africaine, le SIALO est une opportunité pour les professionnels activant dans les secteurs  de l’agriculture, de la pêche, de l’agroalimentaire, de la gastronomie et  de la distribution, dans la mesure où cette rencontre est un espace privilégié de rencontre,  de promotion et également d’échanges entre les professionnels du Togo ainsi que ceux de toute l’Afrique.

    L’organisation du Salon se fera à travers des expositions-ventes ; des journées consacrées aux produits locaux ; des journées porte-ouvertes ayant pour but d’assurer la promotion des équipements, des semences, des céréales, des farines enrichies et enfin des légumineuses connues pour participer à la sécurité alimentaire dans de nombreux pays africains, du fait de leur apport en protéines.

    Il sera aussi question d’organiser des journées dédiées à l’agriculture par régions, aux différents produits de l’agriculture comme les fruits et légumes,  aux produits de la pêche, à la transformation de différents produits agricoles comme et ce qui en résulte comme les boissons et les bonbons ainsi qu’aux produits laitiers à savoir, fromages, yaourts et autres.

    Les organisateurs du SIALO ambitionnent d’en faire une référence africaine en matière d’informations alimentaires ainsi qu’une  plaque tournante  pour les professionnels africains de la sphère de l’agroalimentaire, ce qui aura pour incidence  d’assurer une meilleure promotion des valeurs agroalimentaires des pays participants.

    Plus de 20 pays, dont l’Algérie, sont  invités pour prendre part  à  cette rencontre considérée comme un rendez-vous important de l’agriculture africaine,  et une opportunité pour  mieux développer les relations sud-sud.

    K.M.B

    Plus d’info sur www.sialo.org

    Contact emediatec.dz@gmail.com

  • Boukhalfa Laala, expert agricole:«la filière avicole est dominée par l’informel »

    Boukhalfa Laala, expert agricole:«la filière avicole est dominée par l’informel »

    Demain samedi, Abdelkader Bouazghi, ministre de l’agriculture rencontrera les acteurs de la filière avicole, qui connait un désordre chronique  et reste dominée à 80% par l’informel.

    Une filière que connait très bien Boukhalfa Laala, expert agricole qui nous rappelle que « dans le passé et avant l’ouverture du marché, les mises en place des cheptels étaient effectuées en fonction de la norme de consommation par individu. Les agréments étaient  accordés seulement aux éleveurs répondant aux normes et maîtrisant les conditions technico-sanitaire des élevages. Cette stratégie était  généralisée à travers l’ensemble des wilayas. »

    Ce rappel fait, Boukhalfa Laala, expert agricole, ex  Pdg  du Complexe Avicole de Batna, affirme que  la filière vit des conjonctures économiques difficiles et chroniques. « Parfois c’est l’éleveur qui est victime car obligé de céder sa production nettement au-dessous de son coût de production  vu que l’offre dépasse largement la demande du marché. Dans ce cas précis et en l’absence de moyens pour la prise en charge des excédents, notamment les abattoirs industriels, les infrastructures de stockage en froid et surtout les unités de transformation, l’éleveur abandonne son activité pour créer un « creux » et là, la  demande se fait sensiblement ressentir ce qui entraine la flambée des prix. » Explique notre interlocuteur  qui précise que dans ce cas précis c’est le consommateur final qui est la 1er victime. Et le phénomène et cyclique et récurent.

    Pour y remédier les pouvoirs publics  ont récemment décidé de supprimer la TVA pour encourager les aviculteurs et par-delà contribuer à réduire le prix du kg de poulet. Mais est-ce la panacée ?

    «L’exonération de la TVA n’a jamais été la solution principale, d’ailleurs ce n’est pas la première fois que les pouvoirs publics prennent de telles décisions.» Affirme Boukhalfa Laala, qui soutient qu’au final, cette décision n’est  bénéfique qu’aux importateurs des intrants, notamment le maïs et le tourteau de soja, en matière de trésorerie. « Le produit final n’est pas concerné par cette mesure, la TVA est donc  supportée par le dernier maillon de la chaîne : le consommateur. »Fait remarquer l’expert agricole, qui indique qu’en réalité  l’aviculture se pratique à hauteur de 80% dans l’informel, en raison  de l’absence d’un suivi rigoureux et permanent sur le terrain.

    «Les éleveurs et leurs infrastructures des élevages ne sont pas identifiés. Les transactions commerciales se pratiquent en majorité en noir. De telles pratiques sont  nuisibles et causent parfois des préjudices à l’économie nationale et surtout à la santé humaine.»Affirme notre interlocuteur qui préconise  la mise en place d’une stratégie de régulation en amont basée sur le suivi rigoureux et permanent des mises en place des cheptels reproducteurs.

    «Dans ce cas et pour être précis, il faut rappeler que chaque reproductrice donne une moyenne de production par cycle. Connaissant la norme de consommation par individu et le nombre d’habitants, les besoins deviennent un calcul mathématique. La détermination du seuil de mise en place des reproducteurs plus au moins 20% devient impératif. La réussite certaine dans le secteur avicole dépendra de la maîtrise de certains paramètres notamment : les conditions d’élevages surtout les mortalités qui ne devront pas excéder le seuil toléré de 3 à 7%, alors que certains éleveurs font même plus de 30%. »

    L’indice de consommation doit être  également respecté, il ne devrait pas, selon Boukhalfa Laala, excéder le 1,82, alors que chez certains éleveurs il dépasse de loin le 3. « Il  y a aussi la qualité d’eau qu’il faut assurer pour le cheptel, l’homogénéité des cheptels est un autre élément primordial à assurer pour avoir un cheptel homogène à hauteur de plus de 80%.

    La maîtrise de l’ensemble de ces paramètres permettra d’assurer un élevage réussi avec une réduction très sensible et importante en matière de coût de production.

    L’Algérie dispose de tous les moyens pour devenir un pays producteur avicole par excellence; seulement cela nécessite la mise en place d’une stratégie organisationnelle en amont et en aval de la filière avicole, par notamment  l’instauration d’un suivi permanent et d’un contrôle régulier et rigoureux. La première étape devrait porter sur l’identification des éleveurs et de leurs infrastructures par segment d’activités. »Dira pour conclure  Boukhalfa Laala, expert agricole.

    R.N

     

  • Agriculture: «Mosta Expo» du 25 au 27 septembre

    Agriculture: «Mosta Expo» du 25 au 27 septembre

    Du 25 au 27 septembre se tiendra  à Mostaganem, au  parc d’attraction et de loisirs «Mosta-Land», le Salon international d’agriculture «Mosta Expo». Cet évènement, le premier du genre « regroupera des producteurs et des opérateurs économiques versés dans les créneaux du machinisme, des engrais, des produits phytosanitaires, de la santé animale, de la transformation et de l’agroalimentaire, des énergies renouvelables en plus des associations professionnelles.» Indiquent les organisateurs qui annoncent la participation d’une cinquantaine d’exposants dont des étrangers venus d’Espagne, de France, de Tunisie, de Turquie, de  Chine et d’Italie. L’Italie étant l’invité d’honneur de cette édition placée sous le patronage du ministre de l’agriculture du développement rural et de la pêche et du wali de Mostaganem.

    Mosta Expo , précisent les organisateurs, réunira durant 3 jours, dans un même espace, les producteurs et importateurs nationaux est étrangers dans les domaines du machinisme et équipements agricoles, des équipements pour l’industrie agro-alimentaires,  des équipements d’élevages, du froid industriel et conditionnement, des produits phytosanitaires, fertilisants et plants, des produits vétérinaires, d’hygiène et de santé animale, ainsi que des organismes nationaux.

    L’objectif étant  de Mosta Expo  étant « promouvoir des produits agricoles, d’encourager les échanges d’expériences entre les participants, de faire connaître les nouvelles technologies concernant le monde agricole, et d’encourager  les partenariats dans les domaines de la production, de la distribution, de la commercialisation, des exportations, des industries de transformation et alimentaires ».

    Une série de rencontres techniques est programmée en marge du Salon  Mosta Expo . Elles réuniront  les professionnels et des experts pour aborder sujets comme : «Les techniques d’économie de l’eau», «Les mécanismes de valorisation des produits agricoles», «L’aquaculture»,  et «La commercialisation et l’exportation».

    Pour rappel Mosta Expo,  est un  évènement est organisé par  l’OFS Expositions, en partenariat avec la Chambre de L’agriculture de Mostaganem, la  Direction des services agricoles de Mostaganem  et Mostaland.

    R.N.

  • Hamid Aftis : «Le safran doit pouvoir prospérer en Algérie»

    Hamid Aftis : «Le safran doit pouvoir prospérer en Algérie»

    Ingénieur d’affaires à Paris, Hamid Aftis a toujours cultivé l’idée d’investir un jour en Algérie. Ce désir, il l’entretiendra jusqu’au bout. Durant l’été 2012, une idée émerge dans sa tête : valoriser les terres familiales situées aux monts du Djurdjura en Haute-Kabylie. Située à Agouni N’teslent, relevant de la commune d’Ain El Hammam, à 50 Kms du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, ces terres recevront une safranière. Rien que ça! Pour un défi réussi, c’en est un. Il reçut les ministres de l’Agriculture et du Commerce sur son stand, lors du salon Djazagro, en avril 2018 et le ministre du Tourisme lors de sa participation au SIEL (Salon international des équipements et des services pour l’hôtellerie, la restauration et les collectivités) en janvier 2018. Dans cet entretien accordé exclusivement à Dzentreprise.net, Monsieur Or Rouge revient sur cette expérience inédite à la limite d’une success-story qui encouragerait à bien des égards notre matière grise basée dans l’Hexagone.

    Du safran en Kabylie, comment est-ce possible et comment l’idée vous est venue pour investir dans ce créneau original sachant qu’il s’agit d’une filière assez délicate?

    L’’idée m’est venue d’un simple constat. Tout le bassin méditerranéen produit du safran (Espagne, France, Italie, Grèce, Turquie, Égypte, Tunisie, Maroc..). Il n’y avait donc aucune raison de ne pas expérimenter sa culture en Algérie et particulièrement en Kabylie, région natale de mes parents. Le safran doit pouvoir prospérer en Algérie. Il suffit juste d’avoir la volonté de mener à bien ses projets, de croire en soi, en ses capacités, et d’y mettre toute son énergie. Par ailleurs, le safran étant l’épice la plus chère au monde, le retour sur investissement est excellent et la rentabilité très élevée à court et moyen termes, bien qu’il n’y ait qu’une seule récolte par an!

    Quand avez-vous commencé à cultiver le safran? Avez-vous rencontré des contraintes, notamment en termes de climat et du foncier?

    Ingénieur d’affaires à Paris, désireux d’entreprendre et innover en Algérie, et notamment valoriser les terres familiales, je décide, l’été 2012, de créer ma safranière après avoir acheté mes bulbes bio (Crocus sativus souche du Quercy) à Rodez, dans l’Aveyron, en France. M’étant beaucoup documenté sur la culture du safran, c’est la forte amplitude thermique entre les températures diurnes et nocturnes, durant les mois d’octobre et novembre, qui favorise l’apparition de la délicate fleur mauve. Elle est alors cueillie tous les matins et son pistil donnera le précieux safran une fois séché. Il s’avère qu’ici le climat se prête merveilleusement bien à cette culture! Dans le souci permanent de préserver et respecter l’environnement et permettre ainsi l’obtention d’un safran pur et naturel d’une grande qualité, ma safranière ne reçoit aucun produit phytosanitaire, aucun produit chimique! D’autant que mon exploitation est située au village d’Agouni N’teslent, relevant de la commune d’Ain El Hammam, dans la wilaya de Tizi-Ouzou.

    Est-ce que vous avez investi avec vos propres fonds ou avez-vous bénéficié d’une aide de l’Etat?

    Tout l’investissement a été réalisé sur mes fonds propres. Je n’ai reçu aucune aide de l’État. Bien évidemment, comme tout agriculteur, j’ai obtenu ma carte d’agriculteur et une immatriculation fiscale afin de pouvoir émettre des factures, le cas échéant. Afin de porter à la connaissance du plus grand nombre mon activité, et promouvoir l’usage du safran en Algérie, je participe régulièrement à des salons, notamment à la SAFEX où j’ai exposé lors du salon Djazagro 2018 (Salon professionnel de la production agroalimentaire) ainsi qu’au SIEL 2018 (Salon international des équipements et des services pour l’hôtellerie, la restauration et les collectivités). A ce titre, je remercie chaleureusement Madame Goucem ainsi que Monsieur Bey-Boumezrag de m’avoir permis d’être présent à ces manifestations. Idem, la participation à ces événements est financée avec mes propres deniers.

    Quels sont vos clients potentiels? Avez-vous soumis votre safran à des analyses en laboratoire?

    Les industries agroalimentaires, pharmaceutiques, textiles et cosmétiques sont toutes des clients à fort potentiel. A l’heure actuelle, mes clients sont des particuliers et des entreprises, soucieux et désireux d’incorporer, dans leur cuisine, cette noble épice afin de sublimer leurs mets. Certains l’acquièrent, aussi, sur prescription médicale, à des fins thérapeutiques car en plus d’être une savoureuse épice, le safran possède de nombreuses propriétés médicinales (antispasmodique, antidépresseur, antidouleurs, traitement de la DMLA,…). Mon safran n’a pas encore été analysé en laboratoire, mais uniquement par le palais de fins connaisseurs de cette épice, à Paris et Alger.

    Avez-vous pensé à exporter à terme quand on sait que le safran est un produit extrêmement cher – on l’appelle l’or rouge – et très prisé?

    Le marché algérien est vierge. Pourquoi parler d’exportation alors que l’on ne trouve pas de vrai safran dans les rayons de nos magasins? Pourquoi devrait-on priver nos concitoyens de cette fabuleuse épice? Savez-vous qu’avec un gramme de safran, on élabore entre 80 et 140 assiettes? Au prorata, cela revient entre 75 et 45 dinars de safran, par assiette. Et dire que certains restaurateurs, sur la place d’Alger, font l’économie de cette modique somme, en substituant au véritable safran, une poudre chimique servant de colorant alimentaire, le E102 (tartazine) ou E164.Cette situation est regrettable et est à déplorer quand les prix des menus affichés, dans ces établissements avoisinent les 3000 dinars.Le client, à mon sens, devrait aussi s’enquérir auprès du restaurateur de la composition de son assiette! Vous l’aurez compris, vendre du safran, n’est pas une mince affaire!Aussi pour aborder sereinement le marché international, il est, me semble-t-il, indispensable d’obtenir la certification ISO 3632.

    Pensez-vous à développer des partenariats en Algérie ou à l’étranger?

    Le safran peut intéresser de nombreuses industries, telles que l’industrie agroalimentaire, pharmaceutique, textile, cosmétique,…je reste ouvert à toute réflexion mettant en exergue l’utilisation du safran. La culture du safran tend à se développer sur tout le territoire national, puissent les acteurs de cette formidable entreprise bannir l’usage de tout produit chimique afin d’être dans l’excellence de la production!

    Entretien réalisé par L.B

  • Importation de poussins, les éleveurs dans l’expectative

    Importation de poussins, les éleveurs dans l’expectative

    « Depuis que les banques  exigent  de nous une dérogation  afin de nous délivrer la lettre de crédit, la situation des importateurs de poussins ne cesse de se dégrader»,nous affirme Farouk Bentaleb, gérant de l’entreprise FBF International, spécialisée dans l’importation  de poussins et du matériel  pour l’élevage avicole.

    Cette déclaration résume la situation à laquelle sont confrontés ces importateurs qui se retrouvent pris en étau entre la banque et les fournisseurs. En effet, pour obtenir la dérogation qui lui permettra d’avoir la lettre de crédit, l’importateur de poussins doit déposer un dossier auprès du   ministère de l’agriculture. Un dossier essentiellement composé du plan de prophylaxie envoyé par le fournisseur et, c’est là que les choses se compliquent, nous explique Farouk Bentaleb qui détaille : « Souvent, le fournisseur dispose de plusieurs élevage et ne peut nous envoyer le plan de prophylaxie dans les temps.  Mais, comble de  malheur, ce même fournisseur exige de nous  la lettre de crédit au moins 45 jours avant l’expédition des poussins. Cette exigence m’ a été personnellement signifiée par mon fournisseur espagnol de poussins qui  affirme dans un courrier que, sans la lettre de crédit et la dérogation, il  lui est impossible de m’envoyer les livraisons dans les temps voulus. De plus, sans cette dérogation, les poussins sont automatiquement rejetés au niveau des frontières ».

    Cette situation, sil elle pénalise les importateurs, est également  très néfaste pour les éleveurs qui  attendent longtemps avant de recevoir leurs livraisons  en poussins  « Les éleveurs  qui me passent commande doivent  vider les bâtiments destinés à recevoir les poussins au moins 45 jours avant de recevoir la livraison.  Alors si les livraisons tardent à arriver, ces éleveurs subissent de grandes pertes qui peuvent varier  d’un à deux mois, ce qui n’est pas rien pour un éleveur dont les bâtiments restent vides aussi longtemps ».

    K.M.B

     

     

     

     

     

  • Etude:La Deglet Nour algérienne menace la filière des dattes en Tunisie

    Etude:La Deglet Nour algérienne menace la filière des dattes en Tunisie

    Les dattes algériennes (Deglet Nour) représente un défi majeur, voire une menace, pour la filière des dattes tunisiennes. C’est ce qu’a révélé une étude réalisée par l’Organisation arabe pour le développement agricole (OADA) qui affirme que la production algérienne de dattes a enregistré une croissance avancée pour atteindre plus 850 000 tonnes.
    Cette étude, présentée lors d’un atelier qui s’est tenu le week-end dernier en présence des différents pays du Maghreb (Algérie, Libye, Mauritanie, Maroc et Tunisie), a indiqué que «la filière des dattes en Tunisie est confrontée à des problèmes structurels au niveau de la production, comme l’éparpillement de la propriété, la production basée sur la variété Deglet Nour et le vieillissement de plus d’un million de palmiers».

    Aussi, cette économie, par ailleurs basée sur une chaîne de valeurs tant interne qu’externe, est également menacée par «l’autosuffisance du marché marocain qui importait la moitié de ses besoins de la Tunisie», a révélé la même étude qui indique que «la Tunisie va perdre son positionnement sur le marché marocain qui se prépare actuellement à planter un million de plants de palmiers dans le cadre du programme Maroc Vert».

    Aussi, les exportations de Deglet Nour algérienne en Europe ont causé un recul des parts de marché de la Tunisie qui occupe, jusqu’ici, 37% du marché européen.

    Cet état de fait a provoqué la stagnation du marché européen et la Tunisie risque de perdre, à terme, le marché indien qui s’approvisionne à hauteur de 36 % de ses besoins en dattes de la Tunisie, alors que la Tunisie ne dépasse pas 3% des parts de marché en Asie.

    En outre, l’étude estime que le marché tunisien pourrait faire face à cette crise si les professionnels du secteur s’accommodaient à mieux s’organiser pour, notamment, aider les entreprises de petites et moyennes tailles.
    Cela étant dit, l’étude recommande aux agriculteurs d’«adhérer à des coopératives de services agricoles et à adopter la mécanisation agricole afin de maîtriser le coût de production, outre la diversification des variétés précoces qui peuvent être écoulé facilement sur le marché intérieur» et «à valoriser davantage le produit à travers l’octroi de normes de qualité, comme la production biologique et géographique».
    Lamara Benarab

  • Projet LFC 2018: transfert des fermes pilotes aux sociétés privées

    Projet LFC 2018: transfert des fermes pilotes aux sociétés privées

    Le projet de la LFC (loi de finances complémentaire) 2018 dont nous détenons une copie de la version définitive,  prévoit le réaménagement du régime de concession des terres agricoles.  Son article 3 stipule que «  le droit de concession des terres agricoles et moyens d’exploitation relavant du domaine privé de l’Etat mis à disposition des fermes pilotes est  transféré aux sociétés d’investissement crées  dans le cadre de partenariat public-privé avec des investisseurs nationaux ou étrangers. »

    Le transfert de concession se fera par un simple acte administratif, accompagné d’un cahier de charge, délivré par les  services des  domaines. C’est également par voie administrative que la concession est retirée en cas de non-respect des obligations précisées dans le cahier de charge.  Les textes d’application de cette disposition seront fixés par voie réglementaire.

    Néanmoins, il est précisé que le transfert de la concession à la société d’investissement est nécessaire en vue de sécuriser leur investissement et leur permettre de solliciter des crédits apures des banques.

    Dans l’exposé des motifs qui ont amené à retirer le droit de concession des terres agricoles et moyens d’exploitation relavant du domaine privé de l’Etat , aux  fermes pilotes, les rédacteurs du projet de la LFC 2018 affirment « que malgré le soutien financier de l’Etat , les fermes pilotes sont toujours dans l’incapacité de répondre, au mieux à la dynamique enclenchée dans le programme de développement agricole, qui aspire  à libérer les énergies intrinsèques et les orienter vers la participation de tous les acteurs au processus de valorisation des potentialités existantes pour l’atteinte des objectifs assignés. »

    D’où, affirment les rédacteurs du projet de la LFC,  la reconfiguration du mode de gestion des fermes pilotes ainsi que le recours,  dans le cadre du partenariat public-privé, « au savoir-faire et aux capacités techniques, financières, technologiques et managériales des investisseurs nationaux et étrangers »

    169 fermes pilotes  totalisant 146.000 hectares, relevant des Groupes agricoles, seront, une fois le projet adopté concernés par cette disposition.  Pour rappel les fermes pilotes ont été créées,  par décret exécutif en janvier 1982

    S.A