L’effet domino n’a pas joué dans les dramatiques événements de Tiguentourine, l’un des plus importants complexes gazier algériens, qui a fait l’objet d’une attaque terroriste le 16 janvier dernier. Plus de 30 otages étrangers, dont des Britanniques et des Japonais, sont morts lors de cette attaque terroriste.
Les retombées économiques et stratégiques pour l’Algérie, comme pour les groupes pétroliers partenaires de Sonatrach (BP et Statoil) auraient été catastrophiques quelques années plus tôt.
Mais la crise de la dette souveraine est passée par là. Car, dépassés les premiers moments d’affolement bien caractéristique des Occidentaux, les réactions ont toutes convergé vers une seule position: l’Algérie a fait ce qu’il fallait pour neutraliser le groupe terroriste et limiter les dégâts de cette attaque sur les installations du complexe gazier qui expédie vers l’Europe un peu plus de 12% des exportations gazières de l’Algérie.
Aucun pays concerné par cet événement, à travers ses ressortissants ou ses compagnies partenaires de Sonatrach, n’a déclenché l’alerte du ”sauve qui peut” de l’Algérie où de l’éviter le temps de «voir plus clair ».
Bien au contraire, les déclarations sur l’excellence des relations politiques et économiques entre ces pays et l’Algérie fusaient de toutes parts. Au point que même le Premier ministre britannique, David Cameron, décide de faire une brève visite à Alger, la première d’un PM britannique depuis l’indépendance nationale, balayant d’un revers les déclarations des « experts » en terrorisme qui se sont « épanchés » sur la gestion algérienne de la prise d’otages et de ses conséquences , faisant le bonheur des nombreux médias occidentaux prompts à dégainer dès qu’il s’agit de l’Algérie.
Certes l’Algérie est un pays dont la bonne santé financière et le poids de ses réserves en devises, outre son poids énergétique, est un pays solvable. Et politiquement fréquentable !
Il est vrai aussi que la commande publique de l’Algérie (habitat, transports, TIC, TP, …), et la proximité de ses champs pétroliers et gaziers sont une aubaine en ces temps de crise économique structurelle pour les pays européens laminés par une crise qui fait tomber les gouvernements.
Cela peut expliquer et aisément le bal des « diplomates » de hauts rang à Alger.
Mais il reste aussi, et c’est aujourd’hui « internationalement » admis en matière de lutte antiterroriste, que l’Algérie n’a de leçon à recevoir de personne !
Dès lors, l’attaque de Tiguentourine a été et très vite reléguée dans la rubrique « fait divers » par les chancelleries occidentales en Algérie, qui, il n’y pas si longtemps « criaient au loup » au moindre coup de pétards.
Les choses ont finalement bien changé ! Autres temps, autres mœurs.
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