Plus de 700 start-up exercent dans le secteur du tourisme et y participent activement à la création d’emplois et de richesse. Selon le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Abdelkader Benmessaoud, «le gouvernement a décidé de promouvoir l’intégration des start-up dans le secteur économique en général et dans le tourisme en particulier».
Abdelkader Benmessaoud, souligne qu’il «s’agit d’entreprises innovantes créatrices de croissance» et qu’un décret exécutif, adopté récemment par le gouvernement, «permettra d’encourager et d’accompagner davantage les start-up, appelées, plus que jamais, à occuper une position importante dans le développement et la diversification de l’économie nationale».
Lors d’une rencontre dédiée à ce secteur et à laquelle ont pris part 250 start-up, les jeunes entrepreneurs et les universitaires ont estimé «nécessaire d’aller vers l’élaboration d’un nouveau cadre législatif et réglementaire définissant clairement le statut des start-up en Algérie».
A ce propos, Abdelhamid Keroud, professeur à l’université Alger-3 et expert dans la communication numérique, a affirmé qu’«aujourd’hui, la volonté des pouvoirs publics d’encourager les start-up est claire, mais ces jeunes entreprises ne peuvent pas évoluer comme il se doit alors que leur statut n’existe même pas».
Il dira que «si une start-up va à la banque pour avoir un crédit ou veut bénéficier d’avantages fiscaux, il faut d’abord qu’elle justifie son statut, or, il n y a aucun cadre qui définit les critères d’un tel statut».
A ce propos, il a fait remarquer qu’une agence de voyage, par exemple, n’est pas considérée systématiquement comme une start-up, mais, si la même agence se lance dans des solutions numériques innovantes et arrive à promouvoir la destination Algérie, elle peut alors réclamer ce statut et bénéficier des avantages fiscaux prévus.
«Pour prouver qu’elle est une start-up, l’entreprise doit se référer à un texte qui n’existe pas pour le moment», a-t-il encore expliqué.
A noter que la loi de finances de 2020 a introduit de nouvelles mesures portant sur l’exonération des start-up et des investissements des jeunes porteurs de projets des différents impôts et taxes.
La loi a également mis en place des mesures incitatives à même de faciliter à ces entreprises l’accès au foncier aux fins d’extension de leurs projets. C’est d’ailleurs ce que rappellera le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Abdelkader Benmessaoud.
Rabah Nadri
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