Le très discret gouverneur de la Banque centrale d’Algérie, M. Mohamed Laksaci, a été élu fin août dernier nouveau président de l’Association des banques centrales d’Afriques (ABCA).
A l’issue des travaux de la 36e réunion du conseil des gouverneurs de l’ABCA qui se sont tenus à Alger, M. Laksaci est devenu le nouveau président de l’Association, succédant ainsi au gouverneur de la Banque centrale du Malawi, M. Charles Chuka.
Au menu de son agenda, plusieurs missions, dont la mise en place de la banque centrale africaine, un vieux projet de l’ex-OUA, aujourd’hui Union africaine. Le conseil des gouverneurs de banques centrales africaines a également élu le gouverneur de la Banque centrale de Maurice, Rundheersing Bheenick en qualité de vice- président.
Le nouveau bureau de l’ABCA a été désigné avec l’élection des gouverneurs des banques centrales du Soudan, du Congo et des représentants des comités sous-régionaux de l’Afrique centrale, Australe, de l’Ouest et de l’Est. A Alger, le conseil des gouverneurs avait examiné l’état de la mise en oeuvre du programme de coopération monétaire en Afrique.
« Les gouverneurs se sont félicité des progrès accomplis dans le cadre des travaux préparatoires à la création de la Banque centrale africaine’’, avait indiqué un communiqué de l’ABCA. Les gouverneurs ‘’ont pris un certain nombre de décisions en vue d’accélérer la réalisation de ce projet’’, précise le même document. Le nouveau président de l’ABCA, le gouverneur de la Banque d’Algérie, a souligné que la future Banque centrale africaine aura son siège au Nigeria.
Un groupe de travail mis en place par l’ABCA au niveau de la Banque centrale du Nigeria examine actuellement les modalités pour lancer ce projet, a-il dit. Selon M. Laksaci, les conditions d’adhésion à cette banque vont obéir aux mêmes critères de convergence macro-financière entre Etats, exigés lors des intégrations monétaires, de création de monnaie unique ou de banques centrales entre plusieurs pays.
‘’C’est un ensemble de critères qui sont suivis, le taux d’inflation, le taux du déficit budgétaire par rapport au PIB, le niveau de réserves et le degré d’implication des Banques centrales dans le financement des déficits budgétaires’’, a-t-il relevé. A rappeler que M. Laksaci est à la tête de la Banque d’Algérie depuis 2001.
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