Le projet de réalisation d’un méga projet industriel dans le secteur de l’automobile engagé par Jac Motors et son partenaire historique en Algérie Emin Auto attend toujours le feu vert du Conseil national d’investissement (CNI).
En effet, les deux partenaires avaient déposé au ministère de l’Industrie et des Mines un dossier pour l’installation d’une usine de fabrication automobile ainsi qu’une autre pour la production de moteurs en Algérie.
Etudié par le ministère de tutelle, ce projet ambitieux porte notamment sur la production de moteurs thermiques pour la marque Jac et d’autres marques sur le site de production Emin Auto basé à Ain Témouchent, la production d’équipements automobiles, des superstructures, des cadres et des châssis, des cabines pour le compte de Jac et d’autres marques automobiles en Algérie, mais aussi l’exportation de 30 à 50% de la production nationale de camions, de moteurs et toute sorte d’équipements vers des pays d’Afrique.
Selon les caractéristiques techniques, cette unité de fabrication, et non de montage, est une parfaite duplication à celle réalisée par Jac Motors avec son partenaire américain Novistar. Ainsi, dès le départ, s’engagent les deux partenaires, elle produira 40 000 moteurs/an pour atteindre à terme 80 000 moteurs/an.
Aussi, les moteurs fabriqués seront d’une puissance allant de 90 chevaux à 140 chevaux, alors que la même usine devra également fabriquer des camions de petits tonnages pour la marque Jac et des SUV pour la marque SsangYong.
L’étude achevée, le CNI se retrouve devant un projet colossal sur lequel il était délicat de se prononcer, combien même, rapportent nos sources, cette usine sera pourvoyeuse de centaines d’emplois dès la première année.
Du coup, le Premier ministère a demandé au CNI de revoir en profondeur le dossier avec les deux partenaires, notamment au plan des engagements.
Suite à quoi, l’ambassadeur de Chine en Algérie a adressé, au mois d’avril dernier, une lettre au Premier ministre pour réitérer l’attachement de son pays à ce projet.
Dans cette missive, le diplomate chinois avait sensibilisé le gouvernement algérien arguant que «Jac Motors et Emin Auto se sont engagés pour une usine de fabrication automobile ainsi qu’une autre pour la production de moteurs en Algérie.
Et d’ajouter que «la chine ne peut se permettre d’être absente, d’autant que des marques d’autres pays, en particulier des marques asiatiques ont été autorisées à lancer pleurs projets en Algérie».
Entre temps, les deux partenaires ont engagé les travaux de la structure à Ain Témouchent, d’autant que ce projet a eu l’approbation et les autorisations du ministère tutelle de l’Agence nationale de développement des investissements (ANDI). A l’heure actuelle, les deux partenaires n’attendent que le feu vert du CNI, donc du Premier ministère.
En ce sens, on apprend que ce dossier figure dans l’agenda du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui devra rencontrer son homologue en Chine où il sera question, notamment, d’étudier plusieurs projets d’investissements chinois en Algérie.
Lamara Benarab
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